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Publicités sexistes de 2009
signalées par des membres de La Meute
(par ordre chronologique inverse)
Les commentaires sont signés et n'engagent que leur auteur-e.
Les titres sont de La Meute.

"particulièrement" pas originale et "résolument" pas drôle
pub télé qui passe sur TF1 à une heure de grande audience
Une main de femme caresse une bouteille de Perrier.
Cette bouteille grandit, grossit et fait "pschitt" à la fin : en fait, la main branle la bouteille. Il y a même un site.
C'est clairement sexuel : on voit une branlette avec éjaculation à la fin.
Olivia Serrano, 30 déc. 09

réponse de Perrier (avec toujours les mêmes arguments éculés)
Nous avons bien pris connaissance de vos remarques concernant la publicité sur l'eau minérale naturelle Perrier et regrettons que vous la trouviez déplacée.
Au travers de cette publicité "collector" de 1976, nous faisons appel avant tout à l'ironie. Il s'agit d'un clin d'oeil à une publicité avant-gardiste et audacieuse.
Le ton du dispositif de communication entourant cette publicité est particulièrement décalée et résolument humoristique.
Pour votre information cette publicité est bien entendu validée par l'autorité de régulation de la publicité.
Vous remerciant de l'attention que vous portez à la marque Perrier, nous vous prions d'agréer etc
.

Dans la nouvelle-vieille pub Perrier, revenue en cette période de fêtes, la femme est réduite à une main masturbant une bouteille qui grossit et envoie un jet de bulles à la fin.
Sur ce site il y une vidéo où "la main" passe un casting, à un moment il y en a une qui est noire et jugée "trop exotique"... Là, on va encore plus loin. Personnellement, je boycotte Perrier et toutes les marques du groupe.
Guylène

contre les hommes
tabbee (orange)
Slogans : « Découvrez une technologie aussi évoluée que la femme. Pour un homme, être instantané ça arrive souvent au lit. Pour une femme, c'est que tout soit à portée de main »
venant d'une femme : “comme les hommes sont basiques”, “à l'état de mollusque”, “tellement monotaches”, “la plaquette est tellement simple que même un homme peut s'en servir”
« Pour un homme, être ''mobile'', c'est passer du canapé au lit. »

Cette fois-ci, ça change, ce sont les hommes que l'on prend pour des nouilles (pour rester polie) : une fois, ils sont trop "monotâche", une autre, ils ne sont pas réactifs, etc.
Mais après tout, à quoi bon puisque la femme est là pour suffire à tous leurs besoins ?
En plus d'infantiliser les hommes, cette publicité sous-entend le message suivant "de toute façon, c'est dans les gènes des femmes d'en faire plus que les hommes !"
Je suis aussi une adepte du second degré mais là je ne trouve pas ça tellement drôle, voire pas drôle du tout. Est-ce le message que l'on veut faire passer aux gens (je pense surtout aux jeunes générations) ?
Manon Nemo, 11 décembre 2009

elles manifestent futile !
Yves Rocher (presse)
Photos de produits et dessin de silhouettes de femmes manifestant ; l'une tient un porte-voix, trois autres des panneaux avec des slogans : « Oui à la beauté », « Oui au pouvoir d'achat beauté », « Oui aux cadeaux »
Les femmes sont réduites à leur apparence et n'existent socialement que par leurs attraits physiques qu'elles doivent entretenir sans relâche. Dans cette publicité, elles sont mises en scène comme des militantes dont le combat se réduit à des exigences superficielles. C'est un remake de « Sois belle et tais-toi ! » qui caricature avec cynisme les luttes féministes ; ici, des femmes revendiquent et s'investissent, mais dans un combat anti-féministe.
Vanessa, 22 nov. 09

la maman et l'autruche
Deux publicités télévisées, deux clichés sexistes
Blédina
L'alimentation d'un bébé même par les petits pots préfabriqués ainsi que l'accompagnement de l'enfant pendant sa journée sont présentés comme la tâche exclusive de la femme. La preuve: dans le spot, une voix dit quelque chose comme « être maman, c'est compliqué », et les seuls adultes figurant dans le spot sont des femmes. Ce rôle exclusif est complètement démodé et la publicité devrait en tenir compte en montrant aussi des pères avec leur enfant et en changeant le texte du spot en « être parent, c'est compliqué ». De plus, Blédina a choisi le slogan suivant pour sa marque: « Blédina - du côté des mamans ». Moi, j'en déduis qu'il faut comprendre « Heureusement que Blédina existe parce qu'élever un bébé est tellement compliqué que des femmes, sans Blédina, en seraient incapables. »

Airwick
Dans le spot aux allures d'un dessin animé, les êtres humains sont représentés par différents animaux : les hommes en tant qu'ours (connotation évidente : un peu patauds mais gentils, nounours à câliner) et la femme... en tant qu'autruche ! Connotation évidente ici aussi : depuis des siècles, l'autruche est vue comme un animal peu intelligent (petite tête, qu'elle cache dans le sable) mais très reproducteur (bassin large). Dans le spot, on lui a mis de long cils noirs et recourbés. Donc, leçon à en tirer: Les femmes sont bêtes et ne peuvent qu'essayer de jouer de leur physique pour "au moins" être jolies.
Sabine Jaeger, 23 novembre 2009

Il change de partenaire ; et elles ?
spot télé et Internet pour la Renault Grand Scénic
Au départ, une bonne idée : les familles recomposées, avec un homme qui s'occupe de ses enfants, et accueille ceux de l'une de ses épouses.
Donc, cet homme a dans sa voiture son fils, né de son premier mariage (flashback : madame accouche, et mariage en blanc à l'église), puis il va chercher des jumeaux, ceux de sa "nouvelle femme" (elle sourit doucement, statique), puis il va chercher sa fille, qu'il a eue avec sa femme actuelle (la même, mais cette fois elle est active : elle accouche), puis monsieur ramène le fils aîné chez son ex-femme, qui attend montre en main. Puis il passe prendre un garçon dont il vient d'apprendre (ça le fait rire) qu'il est son fils (donc il avait trompé sa femme, mais ce n'est pas grave, c'est marrant... )
Que voit-on ? Un homme "moderne", c'est un homme dont la virilité repose sur le fait qu'il a enchaîné les unions et les enfants (marié le plus souvent, monsieur est un gentleman, mais comme c'est un vrai mec il a aussi une aventure extra-conjugale), et des femmes qui sont justes bonnes à se faire épouser, faire des gosses, et attendre à la maison !
Il y a du vrai dans cette pub, mais j'aurais au moins aimé la même en version "femme qui va chercher ses enfants issus de différentes unions". Juste pour rappeler que la modernité, les "nouvelles familles", ce n'est pas réservé aux hommes.
La plupart des commentaires sur le site sont le fait de défenseurs de la famille traditionnelle qui accusent la marque de valoriser l'instabilité familiale, le divorce... Là n'est pas mon problème, mais dans ces débats personne ne relève le fait que cette facilité nouvelle à changer de partenaire est réservée à l'homme. Modernes, oui, mais ... pas trop quand même !
Iscartine, 10 nov. 09

Faire le ménage, un art féminin ?
Je sature de plus en plus de voir les publicités pour les produits ménagers mettant systématiquement en scène des femmes : lessive, produits WC, nettoyant salle de bains et j'en passe certainement. Je suis atterrée de voir que les femmes sont toujours reléguées aux tâches les plus ingrates. Nous régressons en France depuis plusieurs années à ce sujet. Michel Leeb n'a-t-il pas fait la promotion du fameux "Lavax" dans les années 80? Ces stéréotypes ne font qu'entrenir l'idée que ces tâches sont réservées aux femmes.
Les publicités de Cillit bang sont affligeantes : c'est un homme qui parle (gage de sérieux sans doute), mais c'est une femme (une ménagère qui ne travaille pas, pas coiffée et mal habillée, avec une légère tendance à l'embonpoint, faut être crédible quand même...) qui récure les toilettes ou la salle de bains, avec des commentaires ne dépassant pas 80 de QI...
Bonux, dans son genre n'est pas mal non plus. La dernière pub met en scène un couple dans un café. La mère du garçon débarque et s'adresse directement à sa belle-fille pour lui dire qu'elle devrait laver son linge avec Bonux... Et la dernière image s'arrête sur la serveuse du café, au décolleté plongeant, pas crédible du tout en serveuse de bar, dans la journée tout du moins.... On ne faisait pas pire dans les années 50 ! C'est vraiment de mauvais goût. Et y'en a marre !
Tout cela distille à longueur d'année l'idée que les femmes sont faites pour s'occuper des enfants et du ménage. Où est la parité là-dedans ?
A quand une publicité mettant en scène des hommes pour faire la promotion de produits ménagers ?
Christelle CUBAUD, 14 nov 09

femme = pâtissière ?
Je viens de recevoir une publicité pour les publications Atlas à l'approche de Noël. Dans le descriptif de la collection Mon atelier pâtisserie : « Mon atelier de pâtisserie propose un apprentissage pratique pour cuisinières débutantes ou expertes »! Après la « femme active » d'Ajax vue plusieurs fois à l'écran ce jour, ça fait beaucoup...
Geneviève Combes, 7 novembre 09

Ils s'envoient en l'air ? On s'en fout !
(presse et affiches)
Image. Un couple jeune et beau nous fait face en souriant, debout sur une grande place d'architecture classique (légende en haut : place de la Bourse, Bordeaux). C'est la nuit, la place est éclairée par des lumières, le ciel est bleu foncé, les façades se reflètent sur le trottoir mouillé. L'homme et la femme semblent posés sur l'eau.
Un couple cliché. Lui brun, elle blonde décolorée à cheveux longs. Lui en chemise à carreaux, pantalon de toile et chaussures noires ; elle en pull décolleté, jupe blanche froissée et sandales à talons aiguilles. Il est plus grand qu'elle, l'entoure de son bras, on voit sa main sur la taille de la femme, et son autre main est dans sa poche. Elle se serre contre lui et pose sa main à plat sur le côté de l'homme. Il semble plus réservé, elle plus câline et plus souriante, l'air triomphant genre « j'suis trop heureuse avec ce mec, c'est sûr que c'est le bon, d'ailleurs j'ai pris mon pied, il sait y faire… »
Slogan : « En Gironde, à chacun son point G. »
Au-dessus des têtes du couple, un drapeau bleu dont la hampe passe le long du corps de la femme porte la phrase : « Ici, j'ai trouvé mon point G. »
Un carré nous présente « Sébastien et Julie, Versailles » qui parmi d'autres plaisirs ont agrémenté leur séjour « d'une dégustation d'un vin de Bordeaux dans l'intimité du chai qui l'a vu naître »
Au-dessous, autre slogan : « La Gironde, le plein de plaisirs ».
Un logo nous apprend que la campagne est payée par le conseil général de Gironde.
La photo de la place figure sur le site http://www.trouvezvotrepointg.com/, avec d'autres images de la région, représentant des paysages. Sur la publicité presse, le couple est ajouté.
Pour avoir plus de détails, on peut cliquer sur : « Modifier votre zone de désir »
On peut aussi participer à un concours qui commence ainsi « Choisissez votre zone de désir ».

« Point G » à toutes les sauces, « zone de désir », « plein de plaisirs », « l'intimité du chai qui l'a vu naître » : n'en jetez plus, je sature ! Vous n'avez pas peur d'en faire des tonnes dans la sexualisation de l'image de votre département ?
Des jeunes gens bon genre de Versailles se dressent, place de la Bourse, dans une mare d'eau pour bien nous faire comprendre qu'ils viennent de prendre leur pied, et qu'ils en ruissellent encore de plaisir.
MAIS ON S'EN FOUT !
Le conseil général de Gironde paie cette campagne avec de l'argent public, NOTRE argent. En tant que citoyenne, j'en ai marre que mes impôts servent à mettre du cul partout dans une campagne pour promouvoir le tourisme en Gironde. Les publicitaires et les politiques de Gironde seraient-ils des obsédés sexuels ? Moi, je réponds oui et en conséquence j'irai prendre mon pied ailleurs !
Coralie Gautier, 3 novembre 2009

et lui, ticket toujours valable ?
publicité dans la Lettre quotidienne d'information du magazine Le Moniteur des Travaux Publics et du Bâtiments, 30 octobre
Slogan : « comme la précédente, mais en beaucoup mieux ! »
Intriguée, je détaille l'image et là je comprends : un vieux croûton rassis qu'une magnifique blonde s'apprête à embrasser goulument, mais oui mais c'est bien sûr, le monsieur parle de sa nouvelle femme, celle qu'il vient d'acheter, flambante neuve, après s'être débarrassé du modèle précédent, beaucoup trop daté.
Moi ça m'agace prodigieusement, ce jeu sur l'image des femmes dont il faut se débarrasser quand elles passent la limite d'âge.
Maya P., 2 novembre 2009

nudité et ordinateur !
lettre adressée le 28 octobre 2009 à Dell
par Isabelle Besse
DELL 1 rond point Benjamin Franklin
34938 Montpellier cedex 9
Objet : plainte au sujet du sexisme de vos campagnes de pub
Madame, monsieur,
Je tiens à exprimer mon plus vif mécontentement suscité par votre dernière campagne de pub paru dans le journal 20 Minutes 19 octobre.
En effet vos produits sont présentés par deux jeunes filles dévêtues, l'une est en soutien-gorge, et on voit le ventre nu de l'autre.
Cette nudité est complètement déplacée dans la mesure où la plupart des femmes ne se dénudent pas quand elles utilisent un ordinateur. Ce qui contribue à alimenter des stéréotypes de femme-objet particulièrement archaïques et nuisibles à l'égalité des sexes.
De plus, ces jeunes femmes jouent avec des ordinateurs de couleur et ne les tiennent pas d'une manière à permettre l'usage pour lequel ils sont conçus (par ex. l'une en tient un, des deux mains, pour se cacher le bas du visage). Cette image donne l'impression que les femmes ne savent pas se servir d'un ordinateur et que la couleur seule est ce qui les intéresse dans le choix d'un ordinateur. Cette image de la femme futile et écervelée est particulièrement insultante à l'égard des femmes et complètement en décalage par rapport à la réalité.
J'ai présenté votre publicité à plusieurs personnes. La plupart ne voient tout d'abord pas quel est le produit vendu. De plus, la plupart, en particulier les femmes, sont immédiatement choquées par le côté « femme-objet » qui saute aux yeux.
Votre publicité est donc à la fois mauvaise et sexiste.
Enfin, je constate que votre sexisme est récurrent puisque je vous avais déjà adressé un courrier à propos de votre catalogue en 2002. Je continue donc à m'étonner que dans un marché pourtant très compétitif, Dell délaisse avec autant d'insistance le marché des acheteuses et utilisatrices d'ordinateur.
Compte tenu de votre absence de réaction, je ne manquerai pas de faire connaître autour de moi votre sexisme persistant et je m'abstiendrai d'acheter vos produits.

taper quoi ou qui ?
entendue sur RTL
Un couple regarde sur Internet des promos de Campéol (prestataire de vacances). La femme lui dit de taper plus vite pour ne pas rater les promotions, et l'homme dit : « Oh tu vas voir, toi, si je tape pas assez vite !"
Céline Prieur, 27 oct 09

Vous trouvez ça drôle ?
Courir (distributeur de chaussures de sport, sur site)
Une jolie jeune femme (blonde, évidemment, comme c'est original !), vêtue d'une robe, se promène tranquillement dans la rue, en ville.
Arrive, chevauchant son scooter, un jeune homme qui l'interpelle de façon grossière, avec des "hey mademoiselle ! Vous êtes charmante !" Il lui demande un sourire, et elle l'ignore, en continuant son chemin.
Il ne lâche pas l'affaire, en lui affirmant que pourtant, son sourire doit être aussi joli que sa poitrine (tout en plongeant sans gêne son regard dans son décolleté !) La jeune femme continue à feindre l'ignorance pour s'en débarrasser. Mais le guignol à scooter s'acharne, et se met
à brailler des chansonnettes d'amour ridicules... Enfin, il arrive à attirer son attention : elle tourne la tête vers lui et rit.
Et là, elle ne voit pas l'obstacle placé devant elle : un poteau.Elle s'y cogne violemment la tête, et ça fait beaucoup rire monsieur !
Elle saigne de la bouche et gémit de douleur, et lui se marre ouvertement et se casse avec sa monture.
Alors, à quand la mise en pratique dans la vie de tous les jours ? Est-ce la nouvelle mode : essayer de faire se cogner quelqu'un contre un poteau ?
Anaïs Foucher, 25 octobre 09

Pourquoi ce féminin ?
Voici ce qui figure au dos d'une bouteille de détergent Cif : "Vous serez étonnée de voir comment Cif crème rend vos objets comme neufs." Ce féminin implique que seules les femmes ont les aptitudes nécessaires pour faire le ménage.
Cif est un produit Unilever, firme internationale qui fait tant pour le droit des femmes à rester dans la cuisine et la salle de bains.
Hélène Piot, 11 octobre 2009

objet de consommation exposé
affiche pour le théâtre Altigone, de Toulouse
Sur un fond blanc, on peut voir, en bas de page au dessus des indications pratiques, au premier plan, un groupe de personnages colorés de type Playmobil, tou.te.s sont de dos tourné.e.s et regardent une scène située au second plan, en haut de page, au dessus du titre - (en vermillon) 'UN FIL A LA PATTE de G. Feydeau'. Dans cette scène constituée d'autres jouets, on peut voir une robe rose à terre, et un chat gris tourné vers un canapé rouge sur lequel une poupée nue de type Barbie aux longs cheveux est allongée, faisant face à un homme en costume situé derrière le canapé, sur la droite et qui semble discuter avec une femme en tenue de mariée placée plus loin sur la gauche du canapé. Au-dessus de cette scène est écrit (en vermillon comme le titre mais en plus petit) 'L'ESQUISSE (logo) PRESENTE'. La scène d'ensemble paraît prise sous le jeu de projecteurs puissants qui projettent des ombres grises au sol.
Cela me donne une impression de viol collectif avec cette troupe de badauds au premier plan, leurs regards dirigés vers la scène où une fille jeune et nue est exposée sur un canapé comme un objet de consommation face à un homme vêtu. La/sa femme présente un peu plus loin apparaît non comme une alliée de la fille mais comme une collabo...
Valérie Bouillon, 1er octobre 2009

Comment surfer allègrement sur les violences faites aux femmes et les banaliser !
spots télévisés et sur Internet pour le cantal (fromage), à voir ici
Slogan: " Oublier le cantal peut être fatal " ; déjà tout un programme !
Le premier nous montre une jeune femme blonde, trentenaire étourdie prénommée Chantal (pour rimer avec cantal, comme c'est fin et délicat !) qui part sur la route des vacances avec son compagnon.
Celui-ci s'exclame : "Chantal, tu n'as pas oublié le cantal ?"
Consternation de la jeune femme (elle l'a visiblement oublié) qui se retrouve éjectée de la voiture, déposée avec ses bagages sur le bord d'une route. Dernier plan : son sac à main vole vers elle tandis que son compagnon démarre et part sans elle.
Le second montre la même jeune femme qui, en raison du même oubli, se voit opposer un NON le jour de son mariage à la mairie.

Déjà colère de ma part.
Comment peut-on ainsi surfer ausi aisément et sans complexe sur les violences conjugales que subissent chaque jour nombre de femmes ?
Comment peut-on les banaliser, les rendre aussi anodines et insignifiantes ?
Les deux spots accréditent l'idée que c'est parfaitement normal.
Un oubli de nourriture mérite sans doute cela.
De plus, on continue à faire passer l'idée que le rôle d'une femme est de penser à la nouriture et d'être sous la tutelle d'un mari ou compagnon.
C'est lui qui conduit, lui qui la laisse sur le bord de la route.
La voiture serait-elle donc seulement à lui ?
Cependant dans la "vraie vie", pour bien moins que cela, des femmes reçoivent coups et insultes, et certaines y perdent même la vie sous les coups de leur tyran domestique : une tous les deux jours et demi selon les dernières statistiques, qui ne prennent pas en compte celles qui succombent au-delà de trois jours.
En cherchant quelle est la société qui a lancé cette campagne, je découvre avec effarement que cette campagne de pub de la société Polygône est soutenue par le ministère de la Santé, l'Union européenne, le conseil régional d'Auvergne, le département du Cantal et les fromages AOC du Cantal...
Rien de moins que cela !

Mais ma stupeur s'accentue quand je regarde deux autres spots diffusés uniquement sur le net.
Le premier situe la même jeune femme, Chantal, lors d'une escalade en montagne.
Même question de son compagnon. À noter qu'à chaque fois le personnage masculin est différent tandis que c'est toujours la même jeune femme.
Décidément ces femmes, blondes de surcroît, sont des moins que rien, écervelées ou "étourdies" comme dit la campagne, et c'est pour cela qu'elles perdent leurs compagnons et vont finir par y perdre la vie ?
Car cette jeune femme se retrouve suspendue dans le vide tandis que son compagnon fouille son sac à dos pour vérifier la présence du dit fromage.
Quant au second, ô humour, il est suggéré qu'elle s'écrase au fond du ravin : son cri s'estompe en même temps qu'elle tombe alors que le bruit du post-it qui assène "Oublier le cantal peut être fatal" est censé couvrir le bruit mat du corps qui se disloque sur le sol.

Je suis scandalisée.
Apprendre en outre que cette campagne coûte 2 millions d'euros par an et dure 3 ans est insupportable et insoutenable.
Le combat contre les violences faites aux femmes n'est pas gagné.
Cette société patriarcale peut se targuer de civilisation, je ne vois aucune différence dans la banalité de traitement de cette problématique avec les meurtres dits d'honneur dans d'autres sociétés jugées barbares.
Les publicités sexistes et machistes reconnaissent implicitement le droit aux hommes de se comporter ainsi.
C'est lui qui a droit de vie et de mort sur la femme, toujours vue comme un objet-punching-ball-défouloir.
Honte à la société Polygone ainsi qu'aux responsables des institutions que j'ai citées et qui soutiennent cette campagne sexiste !
Quant au cantal...
Dominique Tripet, 8 octobre 2009
voir action de La Meute

battre une femme
Je joue régulièrement au backgammon sur le site www.play65.com.
Je me suis plainte auprès du service à la clientèle de ce site concernant une publicité que je juge stupide et gratuite.
Pour annoncer un tournoi de backgammon, qui en anglais s'appelle Le knockout weekend, les joueurs sont invités à venir battre une femme.
On voit cette jolie jeune femme avec un gant de boxe, la bouche qui saigne, inviter les joueurs à venir la battre : « come knock me out! »
J'ai écrit au site pour leur dire que leur publicité était grossière,
et passait plus le message de violence envers la femme que le message de jouer au backgammon.
Ce même site d'ailleurs se finance au moyens de pubs de jeux de rôles en ligne, où les joueurs sont invités à devenir les maîtres du monde,
en ayant accès au repos du guerrier...
Pour inviter les joueurs, on montre sans relâche des femmes presque nues, la poitrine offerte et opulente, prêtes à recevoir le guerrier dans leur lit...
Donc.. chaque fois qu'on fait une partie d'un jeu de société, on est inondé de publicités où la femme sert d'appât...
Isabelle Kun-Nipiu Falardeau, 7 octobre 2009

femme sans tête
affiche du festival "Nancy Jazz pulsation"
Un torse de femme sans tête dans un justaucorps rose munie d'une fermeture éclair en action dénudante. Le genre de la femme serait plutôt celui d'une Vénus préhistorique aux hanches exagérées vouant toutes les femmes à la maternité archaïque jusque dans le monde moderne jazzant. Pas de tête mais des hanches, un cul, une matrice, une paire de seins. Il y a les intégristes islamiques qui voilent la tête des femmes au nom de la vertu, et il y a ceux qui nous la coupent au nom de la musique et de son érotisme, et ils se rejoignent dans la même horreur du visage et de la pensée chez une femme. À se demander si de l'un à l'autre il n'y a pas un même credo: le voile est au tréfond de leurs couilles comme seul horizon de leur horreur ou de leur exaltation du SEXE sans tête. La femme 100 têtes est plutôt femme sans tête. Du reste les surréalistes disaient que lui enlever la tête, donc la voiler, met en relief le corps et l'érotisme féminin exclusivement s'entend. L'objet, c'est toujours elle.
A quand monsieur Vénus de Milo ?
Catherine Deudon, 7 octobre 2009

femme et fontaine ?
Sipwell, marque de "watercooler"
Ils ont réussi à associer le concept de fontaine d'eau à une femme nue ! C'est ainsi qu'on voit sur les autoroutes des camions transportant leurs produits en affichant la photo d'une femme nue, partiellement cachée derrière une grande bouteille d'eau (comme celles qu'on utilise dans les fontaines d'eau). La femme pose la question suivante: "On prend un verre ensemble ?" Voir leur site.
Je ne cesse de m'étonner (pour le moins) de l'utilité/ du sens/du fait d'associer la publicité au désir sexuel, l'image de femmes nues à toutes sortes de pub et, par là également, d'associer l'image de la femme au sexe et donc la femme à un objet de consommation. De plus, dans ces pubs, les femmes affichent toutes un grand et beau sourire. Elles sont des objets de consommation consentant à leur situation. C'est seulement quand elles sont habillées qu'elles font la gueule. Il suffit, pour s'en convaincre, de regarder les défilés de mode...
Cécile Majchrzak, 7 octobre 2009

sexisme, racisme et chaussures
2 affiches dessinées (métro)
L'une d'elle nous montre une Indienne d'Amérique marchant à côté de son cheval qu'elle tient par les rênes. Sur le cheval, posée comme un sac à patates, une femme que l'on devine blanche, le cul en gros plan. On a l'impression que les fesses sont nues.
Sur l'autre affiche, la femme blanche, toute froufroutée façon 19ème siècle, est attachée à un arbre, la mine outragée tandis que l'Indienne essaie ses chaussures, des chaussures Bocage en l'occurence.
Cette publicité est un concentré de sexisme et de racisme à relent colonialiste.
Racisme, car on est face au stéréotype de l'indigène sauvage et barbare qui capture les blancs à tour de bras. Cet effet est renforcé par la raison de la capture : avoir ses chaussures, objet de mode. Or comment les colons achetaient-ils les "indigènes" ? N'était-ce pas par de la verroterie ? Des choses futiles ? L'Indienne de l'affiche se livre à des actes violents pour une paire de chaussures. On pourrait pourtant croire qu'à cette époque, les Indiennes devaient avoir d'autres soucis que des froufrous sur leurs chaussures. À mon sens, c'est nier les massacres des Indiens et renforcer le stéréotype des Indiens sauvages et sans cervelle.
Sexisme, car avait-on besoin de nous montrer les fesses de la dame blanche ? Et puis bien sûr, les femmes n'ont aucune autre idée en tête que de chiper les chaussures des autres. Quitte à se livrer à un enlèvement barbare.
C'est affligeant.
Alice Coudène, 4 octobre 2009

Strip-tease pour la « bonne cause » ?
(presse, métro, couverture d'un magazine)
Une femme blonde et mince entrouvre son chemisier déboutonné, ce qui dégage une petite partie d'un sein et montre aussi son ventre jusqu'au-dessous du nombril.
Slogan : « Estelle Lefébure va montrer ses seins, elle va sauver sa vie. Dans Marie-Claire, le 9 septembre, 10 personnalités enlèvent le haut et s'engagent pour le dépistage du cancer du sein. »
Pourquoi pas la photo d'un homme d'un certain âge baissant à moitié son slip, avec le slogan : « Michel Dupont va montrer ses fesses, il va sauver sa vie. Achetez tel magazine pour le voir enlever le bas ! » ?
Cela pourrait illustrer une publicité pour le dépistage du cancer de la prostate, qui nécessite un toucher rectal. Ce cancer n'est-il pas l'un des plus meurtriers dans la population masculine âgée, comme le cancer du sein l'est pour les femmes ? Néanmoins, on ne la trouvera dans aucun magazine masculin, tandis que ce racolage visuel systématique - la promesse d'une nudité féminine, de seins conformes aux canons de beauté - nous est imposé dans l'espace public.
Devrions-nous accepter le strip-tease d'une femme parce qu'il s'agit d'une « bonne cause », une action de santé publique - le dépistage du cancer du sein par mammographie ?
LA FIN NE JUSTIFIE PAS TOUS LES MOYENS.
NON à la banalisation de la nudité féminine, au formatage des fantasmes, à la sexualisation d'un acte de prévention !
NON à cette campagne se présentant comme un encouragement adressé aux femmes pour qu'elles surmontent leur pudeur : comme si le problème était qu'elles hésitent à dénuder leur poitrine devant un médecin !
NON à cette publicité mensongère : faire une mammographie ne signifie pas « montrer ses seins » à des inconnus, mais passer une radio et subir une manœuvre consistant à laisser presser chaque sein entre deux plaques, ce qui peut être douloureux.
Un message associant solidarité et conseil « J'ai eu un cancer du sein, on peut en réchapper, vous n'êtes pas seule, voilà où vous adresser pour la prévention » me semblerait plus efficace que cette réclame racoleuse pour un magazine ayant les moyens de déshabiller des stars.
Coralie Gautier, 18 septembre 2009
voir blog au 8/09/09
sujet déjà abordé dans La Meute pour une campagne semblable en 2001

Portez plainte, et vous verrez !
parfois ça marche…
Céline Labaune, membre de La Meute, a déposé plainte auprès du Jury de Déontologie Publicitaire (JDP) au sujet d'une publicité sexiste, et elle a reçu satisfaction par une décision du 4 septembre 2009.
Il s'agit d'une publicité parue dans un magazine pour l'Argus de la Presse, et l'annonceur a anoncé qu'il ne la reprendrait pas.

(extraits de la décision du JDP)
<< La publicité représente en gros plan, un postérieur féminin portant un slip échancré, duquel dépasse en haut une étiquette où l'on peut lire la mention « 10% soie 25% acrylique 65% des femmes changent de dessous comme de chemises ».
La plaignante considère que cette publicité est sexiste et dégradante pour les femmes. Elle ajoute que l'utilisation du corps de la femme comme argument commercial pour un produit qui n'a aucun lien avec l'image présentée viole les principes déontologiques des professions
publicitaires.
Le JDP relève que la publicité dénoncée utilise la photo d'un postérieur de femme en grande partie dénudé, pour promouvoir les activités d'observations et d'études médias de l'annonceur qui sont sans lien, ni rapport, avec le visuel présenté. Par ailleurs, à ce visuel est associée l'idée, suggérée par l'utilisation détournée de l'expression populaire « changer d'avis comme de chemise », que les femmes sont versatiles et futiles. Cette représentation de la femme comme objet de promotion est donc, au surplus, dévalorisante. >>

et parfois non
Une guerrière ? Plutôt un appât sexuel !
Campagne Morgan de la rentrée 2009, "Oui aux armes de séduction"
La campagne présente la femme comme une "guerrière" de la séduction , images à l'appui :
"Passez en revue votre arsenal" : une femme est présentée dans son dressing, en train de passer en revue ses tenues.
"Préparez-vous au combat": la même femme brandit un haut et une jupe, l'air conquérant.
"Misez sur la contre-offensive" : elle est montrée en train de regarder ses fesses dans un miroir, remontant légèrement sa jupe sur l'arrière de sa cuisse.
Cette image assez classique de la femme séductrice-guerrière a un revers, assez perceptible dans la dernière photo : la femme guerrière est bien plutôt une femme-appât.
Mais le pire reste à venir : il s'agit du "manifeste" que la marque Morgan présente à la fin de la campagne.
"Oui aux armes de séduction" est le titre de la campagne. Peut-être est-ce un détournement des batailles féministes? Voici les revendications de ce manifeste :
"Parce que la séduction est une force, autant s'en servir, et tant pis si ça dérange !"
Se servir de ses charmes pour arriver à ses fins, quelle image éculée : la femme qui n'a pas d'autres ressources que ses atouts physiques et sexués...
"tant pis si ça dérange", autant dire" : et les femmes qui pensent que c'est sexiste de penser ainsi, allez vous faire voir !
"Parce qu'entre faire envie et faire pitié, Morgan a choisi... comme toutes celles qui aiment séduire."
Donc on fait soit envie, soit pitié. Et celles qui ne sont pas des séductrices font pitié.
"Parce qu'attirer les regards au travail, être remarquée pendant une réunion, plaire à un bel inconnu, captiver lors d'un dîner, faire enrager une ex-petite amie, éblouir un homme, éblouir son homme... c'est bon !"
Je tiens à faire remarquer qu'ici, les deux premières situations présentées sont professionnelles : au travail, en réunion. Si on fait le lien avec le premier slogan "la séduction est une force, autant s'en servir..." on peut voir une incitation à la promotion canapé, un encouragement à jouer l'employée sexy qui veut des mains aux fesses pour monter en grade. Sans parler du "faire enrager une ex-petite amie" : oui, les armes de séduction sont des armes pour une guerre, entre femmes, une compétition.
"Parce que les collections Morgan ont toujours un "plus", qui rend les femmes plus séduisantes, plus sûres d'elles, plus belles. Plus décolletées, plus accessoirisées, plus échancrées, plus travaillées... Autant en profiter !" Plus, plus, toujours plus....
Vanina Mozziconacci, 15 sept. 09

…mais le Jury de Déontologie Publicitaire n'y trouve rien à redire ; le 18/09/09 il répond à la plainte : « cette campagne ne nous apparaît pas contraire aux dispositions déontologiques en vigueur et notamment à la recommandation Image de la personne humaine.
En effet, cette campagne qui décline sa nouvelle collection de prêt à porter, en présentant les vêtements souvent sexy de la marque comme « les armes de séduction », représente une mannequin toujours vêtue, dans des postures décentes, non dégradantes, ce qui est tout à fait admis au regard des règles en vigueur.
»

sur la publicité ayant justifié la décision du JDP du 4 sept (4e de couverture du magazine Regards sur l'IE - le magazine de l'intelligence économique, mai-août 2009), voir ci-dessus, un autre commentaire :
La photo me semble déplacée : je trouve qu'elle suggère, en filigrane, que la « veille » et les « études médias », c'est une affaire d'hommes. Je pense que les lecteurs de Regards sur l'IE n'y verront aucun inconvénient, puisque, bien sûr, vu son contenu (intelligence économique), ce magazine ne peut s'adresser qu'à une très large majorité d'hommes !
Christine Pomarès, nov. 09

Drôle d'entrepreneuse !
spot internet pour la campagne du programme européen "Your world, your business", lancé en mai 09 par le département Entreprises et Industrie de la Commission Européenne en partenariat avec Junior Achievement - Young Enterprise.
visible sur le site EUtube, le YouTube de la commission européenne, et sur les sites francophones qui parlent de création d'entreprise
- Cette vidéo a pour but d'inciter les jeunes (de 16 à 19 ans) à devenir des entrepreneurs créatifs, dynamiques et déterminés à rendre le monde meilleur.
- La vidéo commence par présenter une femme habillée s'introduisant dans une grande salle de bain pleine d'hommes nus.
- Puis, sans se soucier de la gêne qu'elle occasionne, tout en faisant un strip-tease (elle sème ses habits le long de son parcours), elle arrive très près d'un homme qui est sous la douche.
- Ici, tous les stéréotypes de la scène classique du film pornographique, la fellation d'un homme par une femme, sont alors égrainés :
- La femme se colle à l'homme
- Elle se baisse avec un regard provocateur envers l'homme
- Puis ouvre alors une mallette d'où elle sort une petite pochette qui ressemble à un préservatif emballé !
- Elle se redresse toujours avec ce regard provocateur et semble vouloir entourer l'homme de ses bras.
- Dans la scène qui suit, elle est censée être en plein travail (elle met un joint pour économiser l'eau), la scène étant introduite par un simulacre d'ouverture d'un préservatif.
- Son travail effectué, toujours en toisant l'homme, elle le quitte sans une parole !
Des créatrices d'entreprise s'opposent à l'image que cette vidéo donne de l'entreprenariat et plus particulièrement de l'entreprenariat au féminin.
Car elle véhicule une image arrogante de l'entrepreneuse en jouant avec des stéréotypes d'un film pornographique !
Des créatrices d'entreprise se sont exprimées sur le blog
Norolanto Razafinimanana, 14 août 09

Vive la menthe à l'eau !
Pub papier Orangina light, dessin hyper-réaliste (parue dans des magazines féminins en juillet-août)
Dans la rue, une pauvre cruche décolorée, toute de rose (ras) vêtue, a bêtement cassé son talon. D'autres filles, un peu plus loin, assises à la terrasse d'un café, se payent sa tête en la montrant du doigt, mortes de rire.
Il y a plein de messages, dans cette pub, et c'est des messages pour les vraies filles, vous savez, celles qui ont justement du mal avec les messages, à cause de leurs petits neurones tout mous.
Décryptage : du général (1) au particulier (2)
1. Les filles sont belles, les filles sont très très fines, les filles sont bien habillées, les filles sont bien maquillées, mais -oh la la ! - il y a des filles drôlement gourdasses, malgré tous leurs efforts.
Et même que les autres filles, celles qui ont tout pigé, eh bien, elles sont sans pitié.
2 Les filles qui boivent de l'orangina light ne cassent pas leur escarpin et gardent leurs amies.
Celles qui boivent autre chose, eh bien même si elles sont toutes minces et trop bien décolorées, aïe aïe aïe, elles le cassent, leur talon. En plus, ça peut se passer sous les yeux de leurs copines, qui font alors rien que de se moquer d'elles, ah la la.
Pis pour celles qui auraient toujours du mal à comprendre, dans le groupe des moqueuses, on a une hyène, mi-bête mi-femme. (... Follement classe, tellement sympa, d'ailleurs, ce dernier symbole. Je ne sais pas vous, mais moi, parole, toute ma vie, je n'ai eu qu'une envie : celle de m'identifier à une hyène ; trop forts, les publicitaires.)
Conclusion
Cette image m'a terriblement, monstrueusement, atrocement horripilée... encore plus que celles qui présentent la femme comme un objet pour l'homme, parce que rien ne me fout plus en boule que l'exploitation des deux filons ici réunis :
1. Les filles se jalousent entre elles, ce sont des vipères les unes avec les autres (sororité, connais pas)
2. Les filles sont de ravissantes idiotes
C'est dommage, j'aimais bien l'orangina.
Sylvie de Mathuisieulx, le 14 août 2009 (qui s'est remise à la menthe à l'eau... c'est bon, la menthe à l'eau.)

4 pour 1
spot télé, Coca-cola zéro
Une femme rejoint son petit ami à un bar (resto-route). Il ne sait pas comment lui annoncer la rupture. Ensuite, 4 femmes peu vêtues apparaissent en dansant et tournant autour d'un piquet. Sa femme, perspicace, comprend et se demande pourquoi il se contenterait d'une seule femme. Enfin, il s'en va en moto avec les 4 femmes attachées à sa moto par des chaînes.
La femme est réduite à un objet au service absolu de l'Homme tout puissant.
Quelle image donnons-nous aux enfants qui avalent les publicités en attendant leurs programmes favoris?
Vanessa Amato, 5 août 2009

Imbattable, un truc d'homme !
Un buste d'homme jeune sous le jet d'une douche. Sur le côté, un flacon, "Pétrole Hahn gel douche".
Slogan : "Pour moi, imbattable sur le terrain de la fraîcheur ."
Le corps morcelé n'est plus réservé à celui des femmes : voilà un homme réduit lui aussi à une partie de son corps, en l'occurence son torse avec deux pectoraux impeccables au mamelon bien marqué. Le corps-objet sans tête au masculin se veut objet de désir.
Le lexique du slogan utilise le vocabulaire classique de la virilité machiste :
- "le terrain", espace du sport ou de la lutte.
- "imbattable", se battre, être le gagnant à tous prix, le premier sur le podium, le plus fort, le plus beau, le meilleur !
Conclusion : les vieilles recettes publicitaires et les stéréotypes éculés gardent ... toute leur fraîcheur.
Annick Boisset, 30 juillet 2009

Monsieur je sais tout
(spot télé, pas vu la marque)
Une femme se brosse les dents et se plaint d'avoir mal aux gencives. Un homme apparaît : lui, il a la solution, le produit Trucmuche.
L'habituel partage des tâches : elle subit, il sait. Elle est objet (ici, de douleur) et lui sujet (il a la science).
Pourquoi pas l'inverse ? Dans la réalité, il ne manque pas d'hommes ayant mal aux gencives, ni de femmes dentistes !
Florence Gautier, 29 juillet 09

Amputée ?
(grandes affiches dans le métro parisien)
Slogan : « Expedia : tout le monde doit partir ». Que tout le monde parte en vacances, c'est bien, sauf qu'on se demande vers quelles vacances et surtout qui doit partir.
En effet, au milieu du "O" du mot "doit" une photo montre en vrac une étoile de mer, un verre à cocktail, un palmier, attributs typiques des vacances au soleil et à la plage mais aussi… une paire de jambes de femme ! Seulement les jambes ! On dirait qu'elles ont été amputées pour se trouver là toutes seules.
Doit-on en déduire qu'en plus du soleil et des palmiers, les clients d'Expedia auront des jambes de femmes à disposition ? Du soleil, des boissons, la plage et des femmes : l'image du tourisme sexuel saute aux yeux. J'ai du mal à considérer que les personnes ayant conçu cette camapagne ne s'en soient pas rendu compte. Ce ne sont pourtant pas les reportages sur le sujet ni les campagnes de prévention qui manquent. Mais la réalité barbare de ce genre de tourisme dérange, alors mieux vaut suggérer des parties de jambes en l'air pour banaliser le fléau de la traite humaine. Et en plus ça fait vendre.
Je me passerai désormais d'Expédia puisqu'il semble qu'en tant que femme, je ne sois qu'un morceau de chair fraîche. Alors, une question : avez-vous déjà vu un morceau de viande acheter des billets d'avion ? Moi non. J'irai donc consulter les sites qui ne me déshumanisent pas.
Alice Coudène, 20 juillet 2009

Ça sert à tout !
Les jambes écartées d'une femme assise sur un canapé. Elle porte (pour
ce qu'on en voit) une mini robe extra-moulante ras-le-pompon, et ses
mains, entre ses jambes, semblent cacher sa culotte. On ne voit que
ses longues jambes et ses pieds nus chaussés de sandales, bien plantés
sur le sol. Est-ce une publicité pour une crème épilatoire, pour des
sandales, ou pour un autobronzant ? Raté ! C'est pour Top Carrelage, "le plus grand choix de la région, 1m2 acheté = 1m2 offert, colle offerte pour 1€ de plus".
Quel rapport entre du carrelage et un corps de femme ?
Alice Rallier, 20 juillet 2009

Qui est offerte?
16 juillet 2009 Le Jury de déontologie publicitaire donne raison à une membre de La Meute ayant déposé une plainte en avril au sujet d'une publicité de Virgin Mobile vue sur Internet (site d'Orange).
Voici l'analyse de Carole Ledoux :
Cette publicité contrevient aux dispositions de la Recommandation « Image de la personne humaine » pour les raisons suivantes :
- Elle réduit de façon explicite la femme à la fonction d'objet sexuel en présentant la photo d'une femme nue dans une posture suggestive dégradante accolée au message écrit "Pamela Anderson offerte".
Outre le contenu même de la photo présentée (femme présentée nue dans une posture dégradante), l'association du terme "offerte" à une personne humaine la réduit à un objet et la publicité joue de surcroît sur la connotation sexuelle du mot "offerte" induite par la photo associée.
- Cette association de la photo et du texte est donc humiliante pour les femmes. Elle porte atteinte à leur dignité.
- Cette publicité induit une idée de soumission ou d'exploitation des femmes par le qualificatif "offerte" et la représentation sexualisée associée.
- Elle propage aux yeux de tous une image dévalorisation des femmes. En effet, cette publicité était diffusée (notamment) sur un site grand public, le site d'un des principaux fournisseurs d'accès à Internet (Orange), tout au long de la journée et n'était pas bloquée par le contrôle parental. N'importe quel enfant qui allait par exemple consulter sa messagerie a pu la visualiser.
C'est ainsi qu'on imprime dans l'esprit des plus jeunes cette façon de considérer les femmes et qu'on contribue ainsi à faire perdurer les inégalités entre les hommes et les femmes.
et la conclusion du JDP

Faire les vitres et voir la différence
publicité pour vitrages autonettoyants vue sur un camion de Saint-Gobain hier à Paris, et retrouvée sur le net.
Elle montre une femme lascive, assise jambes écartées sur sa chaise, qui s'ennuie car elle n'a plus à nettoyer ses vitres et en plaisante avec son « chéri » qui lui est sans doute au boulot
En cherchant plus d'informations, j'ai trouvé, sur le site de Grosfillex, la version "homme". Cette découverte aurait pu nuancer mon jugement si elle avait eu lieu quelques secondes après la vision de la pub "femme", mais en l'état ça ne change rien car j'imagine que toutes les personnes exposées à la première publicité n'ont pas fait la démarche d'aller sur le site et ont donc conservé une première impression fortement sexiste.
De plus, même si les publicités se répondent, elles ne sont pas symétriques. La femme est assise à l'envers sur sa chaise (position confortable que l'on n'adopte pas dans un lieu public), derrière elle le seul mobilier est un canapé, et par la fenêtre le décor est un bord de mer : on peut en conclure qu'elle est chez elle. En revanche, l'homme est assis sur un fauteuil imposant, avec pour décor une ville : vraisemblablement, il est au bureau. On pourrait saluer "l'effort" de l'annonceur d'avoir fait 2 versions de cette publicité, mais 1) elles ne sont pas systématiquement affichées ensemble, donc l'effet est nul 2) le "saut créatif" est très pauvre, et même discrets, les éléments de stigmatisation sont bien là...
Laura Frangi, 11 juillet 2009

pour éclairer le sexisme
Le site qoqa.ch lance une fiche de publicité pour un produit présenté comme nouveau : il s'agit d'un lot de 3 lampes de poche plutôt cher (plus de 100 euros), et pour intéresser un minimum les clients il joue sur le mode prétendument humoristique en mettant en scène des situations où un tel produit pourrait se révéler utile.
Problème : les situations imaginées supposent toutes que le client est un homme (seul susceptible d'utiliser une lampe de poche, attribut viril ?) et qu'il a une femme forcément stupide... Ainsi l'homme mis en scène (riche, car il a une BMW... ) pourra utiliser la lampe de poche dans un premier scénario pour "trouver la boucle d'oreille de sa femme tombée du côté passager de la voiture" - précision essentielle pour qu'on n'aille pas imaginer que la femme en question peut conduire la voiture ou qu'elle est au moins capable de chercher sa boucle d'oreille sans l'aide technique ô combien sophistiquée de l'homme muni de sa lampe de poche ! Les autres scénarios rivalisent de bêtise et de sexisme : la femme en question branche son fer à repasser sur la mauvaise prise, pour la 100e fois, et plonge la maison dans le noir - pour permettre à l'homme client d'utiliser sa lampe de poche, ainsi de suite,... et la liste finit en apothéose avec l'homme qui met en scène "le coup de la panne de moteur" sur sa BMW pour draguer sa secrétaire, bien entendu, puisque sa femme est si insupportable...
Est-il nécessaire de mettre en scène un client masculin riche et frustré, marié à une femme stupide pour faire vendre une lampe de poche ? Bien entendu, le site (contacté à ce sujet) plaide pour un message plein d'humour à prendre au 2e degré. Les femmes sont priées de trouver cela drôle. Mais, comme le site est suisse, on peut se demander s'ils trouveraient drôle une pub mettant en scène un Suisse riche, bête et très lent à la détente, comme dans certaines blagues ? Ou des blagues racistes ? C'est toujours le sexisme qui est toléré comme mécanisme humoristique, mais pas le racisme ou la xénophobie. Au fond, pour la pub d'une lampe de poche, ce site suisse fait penser à un site saoudien.
Maria Candea, 10 juillet 2009

Marre des "cochonnes" de Jennyfer !
J'avais déjà peu apprécié la précédente publicité de cette marque de vêtements — le mannequin féminin avait les cheveux soulevés, telle la parfaite petite soumise masochiste, par le mannequin masculin, indifférent et vaguement ennuyé, tel le parfait petit dominant sadique, qui fait son job : remettre la soumise à sa place comme on remet en place une poupée sur l'étagère.
Mais la nouvelle publicité me ferait plutôt vomir, et j'ai honte de passer devant avec mes filles !
À l'extérieur, on a droit à une très jeune fille en pleine séance de danse érotique, enroulée autour d'une barre, ou s'y frottant la raie des fesses, l'air extasié, bouche ouverte, le sein presque dégagé du t-shirt.
À l'intérieur, deux tableaux géants barrent toute la largeur du fond du magasin, au-dessus des caisses: à gauche, le photographe (= le voyeur) surprend deux gamines à la fenêtre d'une voiture de luxe, l'une au-dessus de l'autre, vraisemblablement en train de flirter. À droite, le même voyeur filme l'intérieur du véhicule, et effectivement les deux demoiselles semblent surprises en pleine séance amoureuse, l'une penchée sur l'autre. On voit une main crispé qui écarte fermement une cuisse, maintenant l'entrejambe ouvert. Une troisième jeune fille, toujours dans le véhicule, reste en retrait, et observe la scène d'un air choqué.
Les jeunes filles sont en jeans, comme si cela suffisait à rendre la scène plus décente et pouvait permettre de mimer des gestuelles érotiques dignes de professionnelles...
Reconstituée, la scène donne l'impression de jeunes filles qui auraient abusé de l'alcool et perdu tout sens de la mesure, jusqu'à se sauter dessus dans la voiture sous les yeux de la copine... et du chauffeur ? Comme si au fond, dès qu'on retire leur vernis d'éducation, les filles ne sont que des petites cochonnes lubriques et exhibitionnistes sans retenue ni morale.
J'aurais été aussi choquée s'il s'était agi d'un jeune homme et d'une jeune fille.
Je trouve que cette publicité, dans un magasin destiné aux adolescentes dont beaucoup sont mineures, est une incitation à la débauche et à la corruption de mineures.
... et je suis forcée, malgré moi, de subir régulièrement le spectacle de la danse lascive d'une gamine probablement mineure, en plein délire pré-orgasmique, chaque fois que je vais faire mes courses au supermarché
Marie Caillat, 23 juin 09

France Telecom vend des "femmes de l'Est" !
Je viens de recevoir le nouvel annuaire des pages jaunes 2009 de France Telecom, avec le chéquier de promotions. J'ai halluciné d'y voir un coupon pour Eurochallenges, une société de rencontre franco-slaves et franco-asiatiques. "Nos adhérentes de Russie, d'Asie, et des Iles sont sérieuses, douces, et motivées pour créer une famille" "offerts 3 mois d'adhésion gratuits".
Je n'en reviens pas que l'Etat sponsorise cette nouvelle forme de prostitution !
En effet, que fait une femme des pays défavorisés économiquement en s'inscrivant dans une agence matrimoniale avec les pays occidentaux ? Evidemment elle ne cherche pas l'amour, car sinon elle ne ciblerait pas des personnes habitant dans d'autres pays, ce qui est éminemment pratique pour apprendre à se connaître. Elle vend son corps pour une sécurité financière à durée indéterminée. L'argent n'est pas donné directement mais elle est logée et nourrie, voire respectée par la société en accédant au statut de femme mariée. Il lui en coûtera son intégrité et sans doute aussi l'esclavage domestique.
Certes elles sont majeures, et on peut penser que c'est leur choix. Mais les atteintes physiques et morales sont analogues à celle de la prostitution "classique". L'Etat, en faisant la publicité de telles pratiques, dans les chéquiers de France Telecom qui sont distribués dans les millions de foyers français, les cautionne et les encourage. France Telecom, complice de proxénétisme et d'esclavage, belle publicité pour eux !
Nathalie, 21 juin 09

Toutes des peutes !
Affiches dans la rue.
Un visage d'homme souriant.
Slogan : « Je vois Céline une fois tous les quinze jours et ça me fait un bien fou. »
Annonceur : Ordre des masseurs kinésithérapeutes

Je suis une femme et une kinésithérapeute. J'ai pourtant beaucoup d'humour, et j'aime bien l'autodérision mais là, je suis choquée.
Choquée, parce que j'ai exercé pendant 7 ans en tant que kiné libérale et que j'ai eu droit à des avances de personnes qui confondaient massage thérapeutique, massage bien-être et massage sexuel.
Choquée parce que lorsque je disais que j'étais kiné, j'avais parfois droit au regard lubrique et la petite phrase "ah bon tu es kiné...tu fais des massages alors..."
Choquée parce que c'est l'ordre national de kinés qui met à mal ma profession et qui continue de véhiculer une image de la femme qui me fait attribuer le terme de kinésithérapUte (vous avez bien lu, le "e" a bien disparu).
Astrid C., kinésithérapeute en colère, 19 juin 2009

Que cherche l'Argus ?
adressé à l'annonceur
Que vendez-vous exactement ? Quel rapport entre l'Argus de la presse et une paire de fesses dans une culotte froufroutante ? Quel est le génial créatif chez vous ou dans votre agence de com, qui pense qu'une paire de fesses peut faire vendre n'importe quoi, ou que le corps de la femme est un bon argument commercial ? Que comptez-vous provoquer chez vos clients à part un désir malsain ? Et pourquoi diable n'avoir pas mis des fesses d'hommes, franchement, on peut en toute bonne foi se poser la question, non ?
Et n'allez pas me parler "d'humour" ou de "ton décalé", car si je colle votre pub sous les yeux de mes collègues, c'est bizarre, mais il n'y en a aucun qui rigole.
Bien évidemment, c'est une goutte d'eau, mais sachez que le magazine qui arborait fièrement votre pub est parti directement à la poubelle, et j'espère bien ne pas être la seule à réagir ainsi.
Céline Labaune, 12 juin 2009

adressé au magazine
Je viens de recevoir le dernier numéro de RIE, avec la fabuleuse publicité pour l'Argus de la presse au dos - enfin, on a un peu de mal à réaliser qu'il s'agit de l'Argus de la presse, hein, on voit mal ce que cette paire de fesses en culottes froufroutantes vient faire là-dedans.
Il s'agit d'une pub sexiste, au cas où vous ne l'auriez pas remarqué. Je trouve hallucinant que votre service éditorial ne fasse pas son travail en filtrant ce genre de publicité. Est-ce parce que vous savez que votre lectorat est composé majoritairement d'hommes et que vous pensez les allécher ainsi ? C'est navrant.
En tant que magazine, vous êtes clairement responsable des publicités que vous choisissez. Et moi en tant qu'assistante, je suis clairement responsable du classement vertical que j'opère sur ce que je reçois.
Céline Labaune, 12 juin 2009
"
Le féminisme est un beau mouvement pacifique, qui n'a jamais tué personne, alors que le machisme tue tous les jours
." (Benoîte Groult)

SUCCÈS !
Réponse du JDP, 26 juin 2009
Madame,
Nous vous informons que le Jury de déontologie publicitaire n’est pas compétent pour statuer sur des campagnes publicitaires n’ayant pas fait l’objet d’une diffusion publicitaire effective au cours des 3 mois précédant la réception de la plainte.
En conséquence, compte tenu des précisions que vous avez bien voulu nous apporter sur le support et la période de diffusion de la publicité ci-dessus mentionnée et en application de l’article 12 du Règlement intérieur du Jury de Déontologie Publicitaire, votre plainte ne sera pas soumise aux membres du Jury pour délibération.
Toutefois, nous tenons à vous préciser que dans le cadre du bilan 2008 « Publicité et Image de la personne humaine » mené par l’ARPP conformément à la Charte d’engagement signée avec le Ministre de la Parité en 2003, ce visuel a été retenu comme constituant un manquement à la Recommandation Image de la personne humaine et un avertissement avait été adressé à l’annonceur à cet égard. L’annonceur concerné s’est engagé à ne plus diffuser à l’avenir ce visuel.
Ce bilan annuel sera très prochainement présenté à la secrétaire d’Etat à la solidarité et sera disponible sur le site de l’ARPP.


La femme-chaise
Dans cette affiche de « Chairs exhibition », une exposition de chaises de créateurs, on voit une femme nue, de dos, en position assise. Elle n'est assise sur rien, elle est dans le vide, sur une chaise invisible. Ou alors, serait-elle elle- même une chaise ? Son corps en adopte la forme, il forme un angle droit, avec ses bras comme des accoudoirs. Ce doit être ça : une femme-chaise !
Nous avons là une publicité d'un sexisme caricatural, révulsant. L'exemple même de l'utilisation abusive et irrespectueuse de l'image de la femme dans la publicité. Celle-ci est sexiste pour deux raisons : cette femme est littéralement réduite à l'état d'objet : une chaise, et, en outre, sa nudité est utilisée pour attirer le regard et se «rincer l'œil». C'est une femme objet-sexuel, aux formes parfaites, jambes écartés, fesses mises en valeur, bouche légèrement entrouverte. Quel rapport entre une exposition sur les chaises et la nudité ? Aucun. Le nu ici est donc totalement hors de propos. Cette publicité, je la ressens comme une humiliation pour toutes les femmes. La femme est ici déshumanisée, réifiée. Elle est devenue une chaise, et on peut s'assoir dessus. Comment peut-on réduire un être humain à cela ?
Imaginez une exposition de tables, avec une femme-table, à quatre pattes !
Laura Sydola, 9 juin 09

Pièces de rechange
Pour vanter des « pièces auto neuves et occasions » de MARTIN DUMAGNY Dominique ZI La Boitardière AMBOISE, une publicité dans IP 37 (journal gratuit, groupe Paru Vendu, n°du 3 juin 2009) représente une roue de voiture, un pot d'échappement et deux femmes en tenue légère et surtout racoleuse, l'une debout, l'autre couchée, elles aussi sans doute assimilées à des pièces de rechange dans l'esprit de l'annonceur ou du publiciste (sous réserve qu'ils aient de l'esprit !)
Agnès Fontaine, 6 juin 09

Le plaisir est pour qui ?
Windev, éditeur de logiciels, utilise des photos de jeunes femmes dénudées à l'attitude provocante afin de vendre leurs produits. Slogan : "Faites-vous plaisir" : on se fait plaisir avec la jeune femme, ou avec le logiciel ?
Ils savent qu'ils s'adressent à un public d'informaticiens, la plupart étant des hommes, entre 20 et 40 ans, donc ils essaient de les appâter avec une publicité putassière.
Je vous laisse apprécier leur visuel qui se trouve en page d'accueil .
Sur le site web la photo a été coupée au niveau de la taille, mais les photos papier dans la presse montrent les femmes en pied, avec un très très petit slip ...
Les publicités "papier" de Windev reprennent les mêmes visuels de femmes racoleuses (il y a 3 visuels différents), notament dans "Jeux vidéo magazine" de ces derniers mois.
Jeanne Merle, 4 juin 2009

Avec les dents ! grrrrr… !
enseigne publicitaire posée sur le sol (1m x 70cm environ) rue Cisson, une rue piétonne de Draguignan. Elle est exposée depuis février devant le magasin « 4 x 4 underwears », qui vend des sous-vêtements pour hommes (et maillots de bain masculins). C'est un dessin montrant une femme à quatre pattes descendant le caleçon de son homme (lui-même debout et de dos par rapport à elle) avec les dents … découvrant ainsi une partie de ses fesses…
Je me suis plainte plusieurs fois à la commerçante, qui trouve cette affiche amusante !
En tant que femme, je me sens rabaissée et humiliée par ce genre de publicité dégradante.
Hortense Ardillier, 2/06/09

Moulinex me mouline les nerfs
(pub télé)
Cette publicité pour Moulinex présente une machine à pain, un robot électrique etc. C'est toujours, systématiquement, une femme qui s'y colle, pardon, qui utilise le produit (qui fait le pain par exemple) et le slogan est : " Moulinex vous rend la vie plus facile". On se demande à qui !
Laurence Galand, 28 mai 09

Porneurope
clip télé sur les élections européennes
Une femme hurle de façon ininterrompue, débraillée et poursuivie par un macho qui tient une hache..Mais tous deux viennent voter…
Je suis effondrée devant le sexisme, la violence, la vulgarité, utilisés PAR l'EUROPE pour faire voter les jeunes ! Quelle honte...
On voit aussi des affiches où le vote s'apparente à un acte sado-maso, puisque l'on voit des menottes avec le slogan "soumettez-les à vos désirs" (les députés, je suppose).
Cette com basée sur la pornocratie pour parler aux jeunes me semble très inquiétante.
Les publicitaires font-ils la loi ?
Elyane Rejony, 22 mai 2009

Fête des mères grrrrr…
Voir les savoureux commentaires de Gabrielle à propos du cadeau sexiste suggéré par Telemarket pour la Fête des mères.
26 mai 09

Les boutiques RMN font la fête au sexisme :
Bernard Hasquenoph, 22 mai 2009

Ça pue !
Nauséeux, le spot de promo du nouveau parfum de Paco Rabanne, "1 million". Un mec claque des doigts, et apparaissent successivement un grosse bagnole, un sac débordant de billets et, bien évidemment, une nana. Au premier clac elle tourne la tête, au deuxième elle se déshabille, au troisième elle ouvre la bouche.
Chez Paco Rabanne, on a une araignée au plafond : on ne sait pas que le plus souvent, ce sont les femmes qui achètent leurs parfums aux hommes.
Assimiler les acheteuses potentielles à des prostituées et leurs compagnons à des maquereaux fonctionnera-t-il, commercialement parlant ?
Mystère mystère !
Vidéo du spot
Adresse pour écrire
Alice RALLIER, 18 mai 2009

Ma lettre à Paco Rabanne
« Votre spot de pub pour votre nouveau parfum "1 million" sur M6 me dégoûte. La fille qui se déshabille quand le type claque des doigts, en particulier, ça me donne la nausée. Ce sont les femmes qui achètent leurs parfums aux hommes, vos commerciaux devraient le savoir et garder leurs fantasmes sexistes pour eux, au lieu d'assimiler les clientes à des prostituées et leurs copains à des maquereaux.

La réponse de Paco Rabanne :
Chère Madame RALLIER,
Nous vous remerçions d'avoir pris le temps de nous faire part de vos commentaires et votre ressenti.
Nous sommes navrés que vous ayez perçu notre publicité de cette façon; ce n'était en aucun cas notre objectif.
Les thèmes abordés dans cette publicité reprennent l'image de notre marque qui est "l'excès"; ainsi, cette publicité doit être perçue comme une histoire pleine d'humour où tout n'est que fiction et non réalité. En effet, l'homme de la publicité claque des doigts non seulement pour faire tomber la robe de l'actrice mais surtout pour tout obtenir. Rien de cela n'est réalisable, ni basé sur la vraie vie.
L'homme de "ONE MILLION" peut même nous rappeler le personnage qu'incarne James Bond qui fait rêver et rire à la fois, hommes et femmes depuis les années 50.
Enfin, nous tenons à vous préciser que beaucoup de femmes ont collaboré à la réalisation de ce film et qu'elles étaient les premières à avoir l'idée d'un homme qui "claque des doigts pour tout obtenir".
Ainsi, dans un clin d'oeil second degré, nous avons choisi de rire de ces hommes un peu macho.
Nous espérons que ces explications vous auront rassurée et nous restons à votre disposition pour toute autre demande.
Cordialement,
Paco Rabanne Online
P.S : Afin de recevoir les dernières informations sur la marque, n'hésitez pas à vous inscrire à la newsletter de Paco Rabanne sur notre site Internet www.pacorabanne.com.

Ma réponse :
Dans ce monde qui est le nôtre, c'est-à-dire un monde où malheureusement tout ou presque se passe au premier degré, un monde dans lequel le machisme et la violence envers les femmes sont une réalité, un monde où à chaque seconde, les femmes sont exploitées, soumises et/ou prostituées, je pense moi au contraire que votre pub ne fait pas rire et que pas mal de gens doivent en avoir ras-le-bol de ce pseudo-humour.
Comme beaucoup de femmes sans doute, je me sens humiliée par votre pub et le prochain parfum que j'achèterai à mon compagnon, ce sera tout sauf du Paco Rabanne.
Alice RALLIER

à tout prix
Je viens de voir sur M6 la pub pour XLS, le produit minceur.
Une femme en petite tenue qui danse de manière aguicheuse avec une dernière vue sur ses fesses (elle ne porte qu'un string en bas) pour vanter les mérites du produit.
D'après la pub, il faut être mince, le corps ferme, et être un peu aguicheuse pour séduire son mari ou tout autre homme...
A quand une vraie loi contre la pub sexiste?
Olivia Comelli, 15 mai 2009

Pauvre couillon !
Une pub est diffusée en ce moment sur France Inter :
un homme complimente sa femme : elle s'est toujours acheté des petites robes, elle a toujours pris soin d'elle pour le bonheur de son mari, d'ailleurs on sous-entend qu'elle s'achète des dessous, enfin côté "pute", rien à dire, mais...
Elle néglige son côté ménagère, enfin !
Ces assiettes dans lesquelles le couple mange depuis toujours,
IL N' EN PEUT PLUS LE PAUVRE, ET IL OSE ENFIN EN PARLER !
Ben, va en choisir d'autres, mon grand ! Depuis le temps...
Voilà, ce qui m'exaspère, c'est cette infantilisation des hommes, qui fait peser sur les femmes des "responsabilités" stupides, des responsabilités qui n'en sont pas.
Pourquoi est-ce qu'il ne peut pas se déplacer et choisir des assiettes ? Pourquoi est-ce qu'il en parle sous la forme d'un aveu, en culpabilisant sa femme ? (tu es belle mais tu négliges le foyer)
HEURK HEURK HEURK !
Anne Picot, 5 mai 2009

Qu'est-ce qui est rond, ferme et rouge foncé ?
Difficile d'échapper à la publicité pour l'édition 2009 de la Foire de Paris fleurissante sur les murs du métro et dans les gare d'Ile-de-France.
On y voit une femme, visage de trois quarts, le regard en coin mais bien planté dans le nôtre, une tranche de saucisson s'échappant mollement de sa main, un doigt entre les lèvres.
Et le slogan « Vous pensez toujours que l'on n'y trouve que du saucisson ? »
Eh bien non, cette année, on propose apparemment un nouveau type de marchandise : des femmes lascives et disponibles (là, peut-être que j'exagère). Avis aux amateurs !
On appréciera évidemment le rapprochement raffiné entre le saucisson et le désir sexuel.
Angéline Jacquin, 4 mai 2009

énormes, stupides, les clichés sexistes de Sixt
Sur Internet, une bannière publicitaire met en avant des accidents énormes avec une connotation stupide (une voiture dans une bouche de métro, une voiture qui rentre dans un bateau), le tout suivi du slogan "Oui, nous louons aussi aux femmes".
Sur le site de Sixt, on corrige le tir en précisant qu'en réalité les femmes ont moins d'accidents que les hommes, donc qu'il vaut mieux louer des voitures aux femmes.
Mais tout de même ! Est-il judicieux de créer le buzz par des propos sexistes et machistes ? La marque aurait très bien pu jouer au contraire sur la fin des idées reçues !
Elsa Rubino, 26 avril 2009

La même publicité sexiste m'a choquée. Une voiture accidentée dans une bouche de métro, pompiers et policiers autour ; un autre exemple avec une voiture garée à cheval sur deux places. Et l'image suivante (c'est du flash) avec le slogan : « Oui nous louons aussi aux femmes ! » en gros sur fond orange.
Je suis une femme, et je ne louerai jamais une voiture à SIXT.
Isabelle Lacroix, 27 avril 2009

En allant sur le site de SIXT, je tombe sur une nouvelle photo d'une voiture très mal garée accompagnée du même slogan.
MAIS, cette fois en cliquant dessus, je tombe sur la suite du slogan:
"Bien sûr Sixt loue aussi aux femmes, et même de préférence aux femmes. En effet, elles ont statistiquement 3,5 fois moins d'accidents graves que les hommes."
Sixt utilise un grand classique des stéréotypes sexistes (« femme au volant, mort au tournant » ...) pour attirer le regard et le client, mais en profite heureusement pour le démonter avec la fin de son slogan, sa statistique et sa source. Attention cependant au risque de rester, comme moi, coincé devant le seul début du slogan !
Grégoire Théry

RÉPONSE DE SIXT
Madame, Monsieur
Nous vous remercions pour votre message et regrettons que notre campagne publicitaire vous ait déplu.
Notre intention n'était en aucun cas d'offenser ni de vexer qui que ce soit. La mention apparaissant sur notre site www.sixt.fr <http://www.sixt.fr/> prend la défense des conductrices et indique bien que dans nos agences, absolument tous les clients sont rois.
La campagne a été testée au préalable et le caractère humoristique et ironique a été reconnu par la grande majorité des personnes test. L'autorité de régulation professionnelle de la publicité a également été consultée.
Nous souhaiterions vous faire parvenir un bon cadeau SIXT de 50 € dont nous espérons que vous profiterez. Pour cela, merci de nous communiquer votre adresse postale.
Nous serions très heureux de vous accueillir prochainement dans l'une de nos agences SIXT.
L´équipe Sixt

Et ils croient pouvoir nous acheter !

Nicolas Bredeche au site lemonde.fr, 28 avril 2009
Je viens de voir la pub pour le loueur de voitures Sixt en première page de votre site. Il s'agit d'une pub sexiste au cas où vous ne l'auriez pas remarqué. Je trouve hallucinant que votre service éditorial ne fasse pas son travail en filtrant ce genre de publicité.
En tant que vecteur de diffusion, vous êtes clairement responsable des publicités affichées sur votre site, y compris si vous sous traitez la sélection des publicités a un organisme tiers.

RÉPONSE DU MONDE.FR
Nous vous remercions de votre message et de l'attention que vous portez au Monde.fr.
La campagne publicitaire que vous mentionnez a été validée par les équipes du Monde.fr qui ont jugé qu'elle ne contrevenait à aucune réglementation en vigueur.
Cette campagne utilise un ton décalé pour se démarquer de ses concurrents plus connus et faire parler d'elle en utilisant l'humour au second degré.
Nous comprenons que vous puissiez ne pas apprécier la "créativité" publicitaire de nos partenaires mais nous vous rappelons que la publicité permet au Monde.fr de publier l'information en accès libre.
L'équipe du Monde.fr

Réaction de Nicolas Bredeche
Je dois avouer que la "créativité publicitaire" qui recourt à un second degré sexiste me laisse froid, voire m'exaspère carrément. Je reste donc absolument pas d'accord avec vous. Je pense aussi qu'une ligne éditoriale peut être responsable sans pour autant mettre en jeu votre survie économique.
Je me permets de rediriger votre e-mail à d'autres personnes qui auront peut-être plus de temps que moi pour vous expliquer qu'une publicité sexiste, même si elle se réclame du second degré, reste une publicité sexiste.

Autre commentaire de la réponse de «l'équipe du Monde.fr»
1.- Votre collègue sans nom me confirme que «les équipes du Monde.fr» (notez l'apparition du pluriel, d'une ligne à l'autre) ont ratifié la campagne de publicité de la société Sixt au motif, notamment, qu'elle ne contrevenait à aucun règlement. D'une part, il n'est pas certain que, juridiquement, votre journal puisse s'en tirer à si bon compte. Mais quand bien même ce serait le cas, sa réponse («La seule morale est ce qui est légal») est exactement celle qu'a récemment donnée le Premier ministre grec Caramanlis pour justifier les malversations de l'un de ses ministres, et qui est le plus parfait résumé de la décision de ce même Premier ministre de frapper artificiellement de prescription les quinze enquêtes parlementaires pendantes ou sur le point d'être engagées contre les membres de son gouvernement. «La seule morale est ce qui est légal» : les réactions de vive hostilité qu'a suscitées cette déclaration du Premier ministre grec devraient, par identité de motif, vous inciter à reconsidérer la justification de votre décision. Il est possible que tout ce qui est légal ne soit pas moral.
2.- L'autre raison qu'avance votre collègue sans nom est que cette campagne aurait un «ton décalé», nom qu'il donne au sexisme (femmes=chauffardes ridicules) lorsqu'il est doublé d'hypocrisie (c'était pour de rire). En fait de «ton décalé», Sixt est spécialiste du genre puisque sa précédente campagne consistait à faire dire à de jeunes hôtesses aguichantes : «Essayez-moi !». En fin de compte, si les publicités de Sixt ne sont pas sexistes, on ne voit pas ce qui pourrait être sexiste. Ce que vous appelez «décalé» est d'une affligeante banalité, et ce que vous appelez «humoristique» est simplement insultant. Mais vous vous faites fort, je n'ai aucun doute à ce sujet, d'avoir de l'humour pour les autres, et de leur reprocher leur manque d'humour si d'aventure ils ne goûtaient pas vos insultes.
3.- Comme l'avait déjà relevé Karl Krauss, il est de coutume chez les mauvais journalistes auxquels on adresse un reproche de reporter la faute sur leurs lecteurs, qui s'entendent dire qu'ils n'ont qu'à ne pas lire le journal qui les dérange. Votre collègue renouvelle l'exercice en m'invitant à ne plus aller sur le site du Monde.fr si son contenu me dérange. Il a dû lui échapper que la version imprimée du Monde comportait elle aussi les publicités de la société Sixt (par exemple l'édition datée des 17-18 mai 2009, p. 7). De façon plus fondamentale, il oublie que votre équipe s'adresse au public en réclamant des lecteurs, et, que, de surcroît, vous demandez et obtenez d'être payés pour cela. Cela devrait créer chez vous certains devoirs et non vous inciter, une fois l'argent empoché, à inviter les lecteurs à aller voir ailleurs si ce qu'ils lisent les dérange.
4.- Votre collègue avance un troisième motif, et l'on devine que c'est le principal : le financement de votre site. Puisque Sixt vous paie, Sixt peut tout dire dans vos pages, électroniques ou imprimées. Comme l'argent est votre boussole, vous comprendrez que l'on se serve du même argument, c'est-à-dire que l'on diminue vos ressources, pour vous faire abandonner le curieux chemin sur lequel vous vous êtes engagés. Je vous confirme la suspension de mon abonnement, et, si votre ligne éditoriale en matière publicitaire se maintenait, le non-renouvellement de cet abonnement.
5.- Si d'aventure votre journal diffusait demain des publicités au «ton décalé» sur l'avarice et la duplicité que la haine attribue aux fidèles de l'une des principales religions de France, la propension au vol et à la violence que la haine attribue aux fidèles d'une autre de ces religions, ou sur la sexualité débridée et l'immaturité que la haine attribue aux ressortissants de l'un des continents de la planète, j'espère que vous recevrez des messages de protestations. Surtout, au moment d'y répondre, que votre collègue de «l'équipe du Monde.fr» ne change pas d'une ligne ce qu'il m'a écrit. Tout y est dit. Au demeurant, rien dans son message n'étant spécifique à la campagne publicitaire de la société Sixt, on peut en déduire qu'il s'agit de sa part d'une réponse purement mécanique, envoyée sans distinction d'annonceur aux lecteurs mécontents, qu'il a déjà dû envoyer en d'autres occasions, et qu'il se ménage la possibilité d'envoyer à la prochaine occasion, tout aussi mécaniquement et tout aussi anonymement.
PMJ, 19 mai 2009

quelques éléments supplémentaires.
La campagne de publicité qui a pour support votre journal, en sa version imprimée et en sa version électronique, est le remploi d'une série de photographies assez connues, qui se transmettent par courrier postal sous la forme d'un diaporama intitulé «Les femmes aux volant», ou quelque chose du même ordre (personnellement, j'avais reçu cette série de photos le 15 septembre 2004 avec comme commentaire : «This is why they shouldn't let woman have driver's licenses!» -sic : fautes d'anglais comprises-).
Sont photographiées des voitures accidentées dans les positions les plus ridicules (entre un quai et un bateau, au fond d'une piscine, etc.), de sorte qu'en les voyant, on se dit en souriant : « Comment le conducteur a-t-il donc bien pu s'y prendre ?! » Le nom donné à la série de photos prétend donner l'explication : ce sont des femmes qui conduisaient ces véhicules. On ne comprend cette prétendue explication que si l'on est persuadé que les femmes sont par nature mauvaises conductrices, à un point, pourrait-on préciser (sinon, le diaporama ne se comprend pas), qui confine au ridicule.
Les publicitaires qui ont conçu cette campagne ont donc remployé non seulement cette série de photos, mais aussi son commentaire et son présupposé sexiste. Ils ont simplement ajouté quelques mots hypocrites censés les exonérer de leur sexisme : (je cite) «Bien sûr, Sixt loue aussi aux femmes, voire de préférence aux femmes, en effet elles ont statistiquement 3,5 fois moins d'accidents graves que les hommes».
Je vous avoue que ce petit ajout hypocrite n'a pas suffi à atténuer ma stupéfaction.

AUTRES RÉACTIONS À LA MÊME CAMPAGNE
messages à la rédaction du Monde
Messieurs,
Je vous signale le sexisme choquant de la publicité pour le loueur SIXT, qui, je l'espère, vous a échappé, mais qui nuit quand même à l'image de votre journal, qui, malheureusement n'en a manifestement pas besoin. J'ai déjà relevé des commentaires de lecteurs dans divers articles, hier, à ce sujet. Il est grand temps que vous en suspendiez la diffusion.
Pierreau, 30 avril 2009

Ce message pour vous dire mon indignation à propos de votre campagne de publicité vue sur le site du Monde : "Nous louons même aux femmes". L'idée reçue comme quoi les femmes seraient mauvaises conductrices est extrêmement sexiste. Auriez-vous osé appliquer un slogan différent "Nous louons même aux Arabes " ? "Nous louons même aux Juifs" ? Non, car ça aurait été des messages racistes et ceux-ci sont INTERDITS par la loi.
En tant que femme je suis extrêmement choquée par votre campagne publicitaire humiliante et ne serai jamais cliente chez vous.
Jeanne Merle.

Je me sens choquée quand je vois une telle exposition de machisme et une telle utilisation de stéréotypes comme méthode douteuse de marketing.
Pourquoi ne montrent-ils pas les photos d'accidents de la route provoqués par des hommes sous influence de l'alcool en disant qu'ils louent aussi aux hommes ?
Que peut on faire? Si de telles idées continuent à être anodinement gravées dans les mentalités on ne va jamais s'en sortir. J'ai 24 ans, ai très peu été exposée au sexisme et je croyais que de grandes avancées avaient été faites là-dessus...
DeepD, 2 mai 09


Messieurs,
Je consulte ponctuellement le site du Monde pour voir si cela vaut le coup de m'abonner (j'habite en Suède, et j'etais autrefois abonnee a l'edition papier), et la, je suis atterree par la publicite de Sixt qui passe sur votre site. Celle qui pretend louer des vehicules aux femmes,
ce qui est apparemment evident etant donne l'accident stupide que l'on voit reproduit en photo.
Remplacez vous-mêmes "femmes" par "arabes" dans le texte de la publicite, et jugez si je dois encore avoir "l'humour" et le "second degre" de comprendre qu'il ne s'agit que d'une"plaisanterie". Je trouve accablant qu'un journal censé etre un des phares de la presse française tolere un tel message, fût-il hilarant pour certains.
Où sont donc passés votre sens critique? votre discernement?
Je vous remercie en tout cas d'avoir fait taire toute hesitation concernant mon abonnement au monde.fr: 6 EUR par mois pour me faire insulter, ce serait cher payé ! Merci !
Melanie Boucarut, 6 mai 2009

J'ai été, comme beaucoup d'entre vous, choquée par le dernier message
publicitaire de la société de location de voitures Sixt. Son humour d'un
goût plus que douteux, m'a ulcérée, d'autant plus qu'il permettra encore à certains de ces messieurs de se gausser de nos états d'âme en nous taxant soit d'être de piètres conductrices, soit de manquer d'humour.
J'ai d'abord, dans un premier temps, envoyé un message à Sixt, avec l'annonce du boycott de leur marque suite à la pub sexiste dont ils arrosaient les sites internet, ainsi que ma volonté de le faire savoir autour de moi...
à ce jour je n'ai reçu aucune réponse.
Ensuite, voyant que cette pub était de plus en plus envahissante surtout sur le site du Monde, j'ai envoyé le mail suivant le 10/05/2009
directement à "webmaster@lemonde.fr" :
"Bonjour, sachez que depuis plusieurs semaines, et à notre grand regret, nous boycottons votre site qui accepte de jouer la vitrine publicitaire d'un message sexiste. Le pire de tout, c'est que ce message est basé sur le mode de l'humour, ce qui va permettre à certains de dire que les femmes réagissant mal à cette publicité soit n'ont aucun humour, soit sont nulles au volant, mais de toutes façons, elles auront tort. Laisser la porte ouverte à ce genre de plaisanteries permettra encore et toujours aux machos et frustrés en tous genres de continuer à rabaisser la gent féminine... à bon entendeur, salut."
Voilà, j'essaye à mon échelle, modeste, de contribuer à faire changer les mentalités, mais le chemin est long et difficile, et la France est bien en avance comparée à sa voisine helvétique...
Christine Allais, Pully (Suisse), 10 mai 2009

Je vous écris pour vous faire part de ma colère face à votre publicité "Oui, nous louons aussi aux femmes". Vous y voyez sans doute un trait d'humour, j'y vois un propos sexiste et dégradant. Sachez que je ne serai plus jamais cliente chez vous et que je ferai en sorte qu'aucun de mes proches ne le soit plus jamais.
Claire, 20 mai 2009

Je vous informe que, suite à ma plainte auprès du Jury de Déontologie Publicitaire (www.jdp-pub.org) en date du 27 avril dernier concernant la publicité sexiste de la société SIXT, diffusée sur la page du journal "Le Monde" depuis cette date, et toujours diffusée à ce jour, cette plainte sera examinée lors de la prochaine session de ce jury le vendredi 5 juin 2009.
(à suivre)

6 juin 2009 Sixt reconnait son erreur : les Français seraient moins évolués que les Allemands, et n'auraient pas su goûter l'ironie de la pub.
Contacté par LePost.fr, Konstantin Sixt, responsable des services internet de Sixt, explique pourquoi selon lui cette capagne est « allée trop loin » :
« Les Français n'ont pas compris l'ironie du message. On a fait cette même campagne en Allemagne il y a 10 ans. Les internautes avaient aussi été choqués mais pas à ce point. Les Allemands, je crois, avaient compris le message (…) Nous avons compris que nous sommes allés trop loin. La prochaine fois, on va changer. Nous avons tiré les leçons de cette situation. »

NOS RÉCLAMATIONS SE SONT RÉVÉLÉES EFFICACES !

décision du Jury de déontologie publicitaire
Les plaintes sont fondées ;
Le message publicitaire en cause contrevient aux dispositions 2-1 et 2-2 de la Recommandation Image de la Personne Humaine de l'ARPP.
La présente décision a été communiquée aux plaignants, aux sociétés
Sixt, Performics et Le Monde. Elle est diffusée sur le site Internet du JDP.

100% sexistes
Je tiens à attirer l'attention de touTEs sur la collection de pubs nullissimes ET 100% sexistes de Coca-Cola zero. Elles passent en boucle dans les cinémas belges avant la projection des films. Si je ne me trompe pas, Coca-cola zero est l'équivalent "hommes" de Coca-cola light.
http://www.youtube.com/watch?v=RVqfM_k54rQ&feature=related
http://www.youtube.com/watch?v=WB5aG4NyoYk&feature=related
On appréciera la cerise sur le gâteau de la deuxième pub, avec un dernier plan phallique par excellence : deux femmes se frottent contre une bouteille de coca géante entourée de ... deux boules à facette géante qui servent de balançoires pour deux autres femmes. Grandiose...
Grégoire Théry, 27 avril 2009

Rennes : exhibitionnisme publicitaire
affiches dans la rue pour le magazine Le Mensuel de Rennes
Il s'agit de femmes nues prises en photo devant la mairie, l'une enceinte et l'autre non, et aussi d'un couple où la femme nue retient de force l'homme nu qui cherche à s'en aller, affichant un air faussement innocent en se cachant seins et sexe (sauf pour le couple, mais là on voit clairement que la femme insiste pour être sur la photo ! )
Je ne vois pas l'intérêt de mettre des femmes nues en photo (voire une femme nue poussant son homme à participer à l'exhibition) devant des bâtiments municipaux pour vanter un magazine d'information municipale : aucune Rennaise, enceinte ou non, ne se promène dans cette tenue sous les fenêtres de la mairie, que je sache, et d'ailleurs l'une essaierait-elle qu'elle serait interpellée pour exhibitionnisme. Si c'est pour plaire aux naturistes, sachez qu'eux ne cachent rien.
J'ai plus l'impression que c'est pour plaire à un publicitaire aigri et libidineux qui aime mettre de la femme « à poil » partout sous prétexte de faire « branché », et que dans ce cas ça relève de la conception de la femme « objet sexuel », voire « élément de décoration », contre laquelle toute personne humaniste doit se battre, au nom de l'égalité pour l'éducation - des filles qui n'ont pour objectif que de plaire ou d'être objet de plaisir ne cherchent pas la réussite scolaire ! - et au nom de l'égalité sociale - des garçons qui ne perçoivent les filles que comme objet de plaisir ne leur laissent aucune place dans la société.
Valérie Itondo, avril 09

Ça roule !
publicité pour des jantes (marque AC Wheels, importée par Kosei) parue dans Automobile magazine, hors série Formule 1, 2009
Un corps nu de femme, sans tête ni bras visibles, étendu au milieu d'un échantillonnage de jantes.
Encore une fois, un publicitaire se sert du corps des femmes pour vendre un produit, et recourt à la violence : rouler sur le corps d'une femme (pour mieux l'écraser) pour vanter des jantes ! Je suis scandalisée qu'on continue ce genre de publicités alors que la violence masculine réelle contre les femmes est si grave.
Claire Desaint, 13 avril 2009

Elles nous irritent grave, ces pubs !
Sur une affiche qui est présentée dans les vitrines des pharmacies on voit une jeune femme blonde (stéréotype de la blonde canon un peu bête) qui se tient un peu lascivement en regardant par en-dessous avec un sourire. Le slogan dit "avec NOBACTER, nobactérise tout ce qui vous irrite". Sur la photo d'à-coté la jeune femme est effarée et couverte de mousse à raser.
Je trouve ces images particulièrement choquantes à la fois dans la représentation qu'elles donnent de la jeune femme et dans la solution trouvée pour qu'elle cesse "d'irriter" celui qui la tartine de mousse à raser.
Florence Héméra, 4 avril 09

Ton corps est à moi
Affiches 4x3, rues et métro
Presque toute l'affiche est occupée par les corps d'un couple enlacé, une femme et un homme minces, vêtus de noir, visibles des épaules aux genoux. Leurs corps étant couverts par des vêtements noirs brillants, on n'en voit rien, sauf les mains de l'homme, claires, très visibles, posées sur le dos de la femme, qu'il tient dans ses bras.
En petits caractères : « Mir Black. Pour les amoureux du noir »
Si on ne sait pas que Mir est une lessive, cette publicité est incompréhensible. Que veulent-ils vendre, nous faire avaler ?
On n'en retient qu'une chose : la prise de possession par un homme, la mainmise sur un corps de femme.
Julie Gauthier, 5 avril 2009

La violence du mari : "amusante" pour le JEP
publicité télévisée pour les opticiens PEARLE (sur une chaîne belge)
.
Géraldine Haesen (Bruxelles, Belgique), qui s'est adressée au Jury d'Ethique Publicitaire et transmet le dossier.
Le spot montre deux femmes assises en maillot au bord d'une piscine pendant que les hommes jouent à la pétanque. La brune a un gros hématome sur le bras gauche. La blonde lui dit : « Enfin Sabine, tu ne peux plus tolérer ça. Il faut absolument qu'il arrête. »
Ensuite, on voit la brune et son mari en voiture. Les yeux plissés derrière le volant, il lui demande ce qu'il y a d'écrit sur un panneau et lui donnant un coup de coude sur le bras parce qu'il n'arrive pas à lire. La femme, exaspérée crie «Auw ! C'est toujours tout droit ». L'homme hausse les sourcils, tout penaud.
Le spot se termine sur le couple qui passe dans un centre Pearle.
Voix off : « Besoin de lunettes ? Chez Pearle, nous prenons le temps de trouver précisément celles qu'il vous faut. Et toujours au meilleur prix. Pearle, bien vu ! ».
L'homme, satisfait de ses nouvelles lunettes, donne un coup de coude à sa femme, cette fois-ci sur l'autre bras.

1) Dans ce spot, le thème de la violence conjugale est tourné en ridicule, comme si les femmes victimes de violence conjugale jouaient la comédie. Le spot fait implicitement passer l'idée que des hématomes peuvent être le résultat de 'banalités' telles qu'un petit coup de coude au volant. Malgré les tentatives des médias d'attirer l'attention du grand public sur le thème des violences conjugales, celui-ci n'est toujours pas pris au sérieux. Il s'agit d'un sujet épineux à manier avec prudence. La première partie du spot semble mettre le sujet sur le tapis, alors que par la suite on se rend compte que ce n'est pas du tout le cas.

2) Le plaignant fait part de son indignation par rapport à cette publicité choquante, surtout quand on connait le nombre de femmes qui souffrent de violence conjugale.

Position de l'annonceur
L'annonceur s'est tout d'abord excusé d'avoir pu donner l'impression de minimiser la violence conjugale, ce qui n'a jamais été son intention.
Il a ensuite communiqué que le spot montre plutôt de manière ludique comment un homme qui de toute évidence voit mal, donne innocemment un petit coup de coude à sa femme chaque fois qu'il lui demande de lui lire quelque chose (à comparer à quelqu'un qui rit très fort et donne un coup de coude). Par ce spot, il a souhaité attirer l'attention sur le danger de conduire sans bien voir et inviter les gens à effectuer un test de la vue chez un opticien.
Pour l'annonceur, la nature du cadre et la réaction de la femme sont très loin de la violence familiale ou conjugale.

Réponse du Jury d'Ethique Publicitaire : à savourer calmement !
18 mars 2009 . Le Jury a constaté que le spot met en scène une situation amusante où un homme, chaque fois qu'il veut demander quelque chose à sa femme, lui donne un coup de coude. Aucune agression ou violence n'est montrée.
Etant donné le caractère clairement humoristique de ce spot, le Jury est d'avis que, dans ce contexte, cette publicité ne risque pas d'être interprétée erronément par la majorité du public et n'est pas perçue comme une incitation à la violence ni comme minimisant la violence conjugale.
A défaut d'infractions aux dispositions légales ou autodisciplinaires, le Jury a estimé n'avoir pas de remarques à formuler.
Le Jury a néanmoins souhaité attirer l'attention de l'annonceur sur la scène qui montre un homme qui roule dans la circulation alors qu'il ne voit pas bien. En vue de communications publicitaires futures pour Pearle, le Jury a demandé à l'annonceur d'être attentif aux éléments liés à la sécurité et à la santé (sécurité routière en l'occurrence), en particulier quand l'arrière plan est réel. Compte tenu des dispositions légales et autodisciplinaires en la matière, des plaintes relatives à ces éléments pourraient être prises en considération par le Jury.

Jennyfer, pauvre fille
(affiches, magasins de vêtements)
Un ado et une ado, le garçon derrière, la fille devant. Ils ont tous les
deux les mains sur les hanches, sauf le garçon qui a de sa main gauche
rassemblé les cheveux de la fille et les tire vers le haut, ce qui fait qu'elle a l'air légèrement soulevée de terre par lui. Cette impression est renforcée par le fait que sa bouche est entr'ouverte, comme si son visage était aspiré par un mouvement ascendant.
Lui, tête légèrement tournée vers l'extérieur, bouche fermée, regard
absent, teint qu'on dirait de cire, complètement inexpressif, limite
image de synthèse, à qui on a collé sur le dos un polo à rayures
horizontales blanc et bleu à la Jean-Paul Gauthier (créateur de mode
notoirement gay), sans doute pour accentuer ce qu'il dégage
d'indifférence vis-à-vis de la jeune fille (voire d'homosexualité).
Elle, de face, de grosses lunettes de soleil lui masquant les yeux et la
moitié des joues, la bouche entr'ouverte, l'air aussi autonome qu'un
pantin, soulevée de terre par un garçon qui ne semble même pas remarquer son existence.
Message : Même les hommes qui ne s'intéressent pas aux femmes peuvent tirer sur les ficelles des femmes-pantins et faire d'elles ce qu'ils
veulent. Et les femmes se laissent faire par n'importe qui, y compris
des hommes dont on ne sait au fond pas très bien s'ils sont réellement
humains ou fabriqués sur ordinateur.
Alice RALLIER, 19 mars 2009

Jennyfer, violée et détruite à 15 ans
Sur une des dernières publicités de Jennyfer (marque de vêtements pour adolescentes), visible sur la vitrine du magasin de Valenciennes ces jours-ci, est photographiée une adolescente (ayant l'air d'avoir 14 ou 15 ans) en jean rouge, couvrant sa poitrine nue de ses bras dans un mouvement de défense, les yeux écarquillés de peur, l'air complètement affolé, tournant le dos un téléphone public. On dirait qu'elle est poursuivie par un violeur (qui lui a déjà enlevé son haut) et qu'elle a peur qu'il ne la rejoigne avant qu'elle n'ait eu le temps d'appeler quelqu'un à l'aide au téléphone.
Sous cette image violente, stressante et d'autant plus insupportable qu'elle évoque le viol d'adolescentes, le slogan "DESTROY JEANS ONLY", c'est-à-dire "DETRUISEZ SEULEMENT LE JEAN". Pourquoi, qu'est-ce-qu'on pourrait avoir envie de détruire d'autre ? L'adolescente, peut-être ? Ca crée le désir, de s'imaginer détruite par un viol ? Quel modèle de femme va-t-on créer, en associant dans leur tête désir de s'acheter des vêtements et identification à une adolescente à moitié nue et tremblant de peur devant un violeur ? Une mutante qui trouvera "fashion" d'être détruite par une agression sexuelle ? Une telle perversion dans ce marketing de taliban, c'est vraiment la preuve que l'anéantissement moral de notre pays est sans espoir de retour.
Alice RALLIER, Valenciennes, 17 mars 09

Le JDP a rejeté ma plainte contre la pub Jennyfer !
Moi qui pensais que c'était du tout cuit, moi qui leur avais déballé 4 pages d'arguments que je pensais irréfutables, moi qui avais cru percevoir un assentiment général lors de l'audience et qui regrettais presque d'avoir perdu une demi-journée de travail et fait un aller et retour à Paris inutile, tellement il me semblait clair que cette affiche était une vraie pub pour le viol ! Je suis stu-pé-faite. Je ne comprends pas comment ils peuvent voir de la colère ou la surprise dans le visage de la jeune fille de la photo. Jugez par vous-même !

qu'elle lèche !
(télé)
Soja sun
Une dame lèche le couvercle d'un yaourt qu'un monsieur tendait à son chien.
Une horreur de sexisme, âgisme et humiliation !
Denise Brial, 17 mars 2009

ça ne vole pas haut chez Air France
Monsieur le Président-Directeur-Général,
Je souhaite vous faire part de ma désapprobation concernant votre campagne de pub « prix slim ».
En effet dans l'édition de 20 minutes du 12 mars, on voit un bout de corps de femme avec une ceinture serrée au maximum pour montrer qu'elle a une taille fine comme le prix de votre billet d'avion.
Utiliser un morceau de corps de femme comme illustration d'une publicité est un procédé usé jusqu'à la corde. Outre que votre agence de publicité ne se casse vraiment pas la tête et donne une image vieillotte de votre compagnie, cette campagne sans imagination entretient les représentations négatives des femmes comme objets de décoration, sans tête. Elle contribue ainsi à renforcer les stéréotypes sur la prétendue infériorité des femmes et agit négativement sur la société.
Par ailleurs le thème de la minceur alimente les diktats que ne manqueront pas distiller la presse. Cette obsession de la minceur est tout aussi néfaste et contribue au mal-être des femmes.
La publicité concernait un vol pour la Corse. Mille autres arguments auraient été bien plus stimulants pour nous inciter à y aller avec votre compagnie.
Si vous ne vous sentez pas investi par le combat pour l'égalité des hommes et des femmes, je vous demande au moins d'exiger de votre agence de publicité plus de créativité !
À Monsieur Jean-Cyril SPINETTA
Président-Directeur Général d'Air France KLM
45, rue de Paris 95 747 Roissy CDG Cedex
Isabelle BESSE, 12 mars 2009

Une femme à boire
Bières Pelforth (affiches)
Image : un verre plein de bière, un petit tableau noir tenu par des mains d'homme (un serveur de café ?) ; sur le tableau, les mots « Suggestion du jour » et l'un des slogans suivants
Oser la blonde
Apprécier l'éclat d'une rousse
Éclaircir le mystère de la brune

L'analogie bière (mot féminin)-couleur des cheveux d'une femme n'est sans doute pas assez éculée pour ces paresseux de publicitaires. Et ils gagnent combien pour ces idées ringardes, ces rapprochements sexistes, cette pauvreté d'imagination ?
Les femmes sont des êtres humains, pas des boissons, pas des bonnes bières à se taper entre potes et à aller pisser ensuite. Vulgaire ? La « pensée » des publicitaires, l'originalité de leur « création » sont bien à ce niveau.
Marie Dumont, 10 mars 2009

seins et muscles : à vendre ?
Au moment où la Journée internationale des femmes donne lieu à des manifestations diverses dans toute la Ville, nous avons découvert avec indignation et un certain dégoût les affiches de la Foire de Nice 2009.
Le slogan « tout ce qu'il faut là où il faut » est illustré par les gros plans de la poitrine d'une femme (bien visible grâce à un décolleté profond) et d'un homme exhibant des pectoraux de culturiste.
Cet étalage est-il censé représenter les « marchandises » offertes à la Foire ?
L'association du texte et de ces photos confine au graveleux et témoigne d'un sexisme dégradant pour l'image de la Ville de Nice. Si la majorité des affiches a été rapidement changée le long du trajet du tramway, ces clichés dégradants traînent encore dans les rames du tram, dans la presse etc..
Les Vert-e-s demandent aux responsables de Nicexpo de publier des excuses publiques le 8 mars, Journée internationale des femmes, et de procéder au retrait total de cette affiche publicitaire.
Mari-Luz HERNANDEZ-NICAISE

"Le Collectif 06 pour les droits des femmes s'indigne des affiches publicitaires utilisées pour la foire de Nice.
En effet, ces affiches réduisent la femme (et l'homme) à des stéréotypes sexistes et à des objets.
Elles laissent croire que "ce qu'il faut" (pour reprendre le slogan utilisé) à chacun, c'est correspondre à une image réductrice et superficielle de son genre sexuel.
Ainsi, cette propagande sexiste prouve-t-elle que la lutte pour les droits des femmes, notamment à l'occasion de la journée du 8 mars, est d'une urgence et d'une actualité manifestes."

Autre lettre
Permettez-moi de vous féliciter pour l'affiche de votre manifestation : son originalité, sa finesse, sa modernité...
Je pense que vous êtes bien placés pour remporter le "Prix Macho" de l'association "La Meute" contre la publicité sexiste.
Certes, vous avez pris soin sur votre site de rajouter la "caution masculine" à l'image de la femme-objet mais personne n'est dupe... d'autant que les affiches que j'ai vues exposées en ville avaient été édulcorées de cet "encombrant" Apollon.
En vous assurant que vous pouvez compter sur mon vote pour ce concours salutaire, je vous informe que j'éviterai soigneusement de rendre visite à votre exposition.
Salutations désolées (pour l'image de ma ville).
Nina Charvet, 7 mars 09

Froide et vénale ?
(affiches dans des devantures de magasins Marionnaud)
Une jeune femme nue, un grand chapeau sur la tête, assise, de profil.
Slogan : « Il m'a promis le 7e ciel. Un cadeau ce serait déjà pas mal. »
Des promesses, toujours des promesses ! Quel vantard, cet homme ! Du pognon, ça, c'est du sûr, c'est tout ce que j'ai envie de lui faire cracher. (c'est ce que doit penser la femme).
Chantal Gautier, 8 mars 2009

Sans tête
J'ai écrit à Aubade à la suite à leur publicité parue dans Midi Libre à l'occasion de la Saint Valentin.
Cette photo de cette femme tronc, le postérieur offert, sur une pleine page d'un journal d'information, m'a mise mal à l'aise. Surtout avec la phrase écrite au-dessous : "Faites d'elle une princesse !"
On passe allègrement de la putain à la princesse grâce à Monsieur. Tout cela à l'occasion d'une prétendue Fête des amoureux, commerciale à outrance. Un tel amalgame est une provocation. "Il faut voir comme comme on nous parle", dit Souchon et comme on nous tient en haute estime, ajouterai-je.
Ce type de publicité est omniprésente et banalisée. Elle devient aliénante. Elle nous ramène toujours à cette notion de physique qui doit être parfait et à ce sentiment d'être réduite à un objet sexuel. J'ai une fille de vingt ans qui est déjà excédée.
Si l'on ajoute le fait que cette femme n'a pas de tête, alors là, on touche le fond.
Tout cet univers, jalonné de clichés récurrents, est très malsain et révèle un profond mépris du féminin.
Il y urgence à créer une loi sur le sexisme.
Il y a quelques années, j'ai été témoin de la scène suivante à un abri bus à Lyon : nous étions plusieurs femmes à attendre le bus et devant nous des jeunes adolescents léchaient (au sens propre) les fesses du mannequin. C'est sans aucun doute la raison qui m'a toujours retenue d'acheter ces sous-vêtements.
Marie-c. Allain, 4 mars 2009

"décence" ou "foutage de gueule" ?
(publicité déjà signalée en 2008)
courriel de Yanne au Jury de déontologie publicitaire
"Je viens de voir au cinéma une pub pour les lunettes Krys qui m'a sidérée : Une jeune femme se prépare dans la salle de bains, elle annonce à son compagnon : "Tes copains vont adorer ma nouvelle tenue", on la voit sortir avec des lunettes, dont apparemment elle est fière, gros plan, puis la caméra la suit vers la sortie de l'appartement, on voit alors qu'elle est complètement nue (de dos) et elle part ainsi au bras de son compagnon (avec sa nouvelle tenue : les lunettes) .
La nudité des femmes pour inciter à acheter n'importe quoi, ce n'est pas nouveau mais hélas, malgré la lutte contre le sexisme, ça perdure !
d'autre part la phrase "tes copains vont adorer ma nouvelle tenue" (nue) laisse imaginer des fantasmes (partouze, prostitution, etc.) Tout ça pour vendre des lunettes..".

la réponse :
N/Réf : 4994/JDP n°88
Affaire : KRYS / Publicité cinéma
Madame,
Nous accusons réception de votre plainte du 23 janvier 2009, laquelle a retenu toute notre attention.
Nous vous informons que, après examen attentif de votre analyse et de la publicité en cause, cette campagne ne nous apparaît pas contraire aux dispositions déontologiques en vigueur et en particulier à la Recommandation « Image de la personne humaine » adoptée par les professionnels de la publicité et que nous vous invitons à consulter sur notre site www.jdp-pub.org .
En effet, la représentation du corps nu de la femme suffisamment masqué, apparaît, dans ce contexte, conforme aux exigences de décence couramment admises.
En conséquence et en application de l'article 12 du Règlement intérieur du Jury de Déontologie Publicitaire, votre plainte ne sera pas soumise, pour délibération en séance, aux membres du Jury.
Nous vous remercions de l'intérêt que vous portez à notre instance.
Veuillez agréer, Madame, l'expression de nos sentiments distingués.
Secrétariat du Jury de Déontologie Publicitaire

Nouveau courriel de Yanne
Madame,
Vous n'avez apparemment pas compris l'objet de mon indignation. Il ne s'agit pas là de discuter de "décence", ce n'est pas la nudité en elle- même qui est choquante, mais l'emploi de cette nudité féminine pour vendre une paire de lunettes ! Vous n'avez sans doute pas bien intégré les recommandations concernant la personne humaine que vous m'invitez à consulter :
STEREOTYPES SEXUELS, SOCIAUX ET RACIAUX
2-1 La publicité ne doit pas réduire la personne humaine, et en particulier la femme, à la fonction d'objet.
Je vous engage de mon côté à réfléchir sur le fait que les publicitaires continuent à se servir du corps féminin souvent érotisé et objétisé (nu ici) pour susciter le désir d'acheter n'importe quoi, y compris des lunettes ! (le rapport entre lunettes et nudité ?) ils participent ainsi à la pérennisation du sexisme ordinaire, faisant des femmes des corps-objets "vendeurs", ce qui n'est pas loin de corps-objets "à vendre".
Il est bien regrettable qu'un organisme comme le vôtre ne comprenne même pas les "recommandations" qu'il prétend faire respecter.

femmes futiles et homme sérieux
Citroën (télévision, fév. 09)
Cette campagne me semble particulièrement sexiste. En effet d'une part l'homme roule en C4 et la femme en C3 : bien sûr, on ne peut pas confier une voiture trop grande à une femme. En outre, l'homme sort de son coffre une guitare et un ampli, qui peuvent certes êtres des objets liés à un loisir mais aussi à une profession ; quant aux femmes, car elles sont deux (une femme ne peut pas faire du shopping sans une amie, c'est bien connu!), elles sortent du coffre une multitude de sacs d'emplettes que l'on suppose fort coûteuses, vu que le principe de cette campagne est de faire baisser le prix annoncé au fur et à mesure que le coffre se vide.
Les femmes sont donc forcément frivoles, dépensières, incapables de faire des choix seules, enfin bref encore une fois le cliché de la femme futile dont on pourrait même supposer que c'est son époux qui l'entretient.
Quant à l'homme, il est seul, donc indépendant et autonome, il est artiste (donc cultivé...), et son art lui permet peut-être et même certainement de faire vivre sa famille, car il conduit une voiture familiale et non une voiture sportive, il n'est donc pas frivole mais au contraire responsable.
Si je travaillais pour une agence publicitaire, c'est le message que j'aurais voulu faire passer: la C4, une voiture d'homme responsable, et la C3 la voiture que ce même homme tellement bien intentionné décide d'offrir à la femme qu'il aime (ou pas mais il faut sauver l'image de la famille: la femme, les deux enfants, le chien ou le chat, la maison, les vacances en famille, etc...), parce que c'est bien connu, ce ne peut être la femme qui offre une voiture à son compagnon.
Isabelle Déhais, 5 fév. 09

Femmes et papates
Pub télé (31 janvier 09, 19 h 11, M6)
Voici ce que j'ai écrit sur le site www.FNSEA.fr
rubrique "votre avis nous intéresse", puis "que souhaiteriez-vous voir amélioré?"
"Frères talibans, vous n'êtes pas seuls, nous sommes avec vous !"
Je plaisante, mais c'est l'impression que j'aie eue hier samedi à 19 h 11 en regardant sur M6 une publicité sur les pommes de terre. Je cite : "Au début, Dieu créa l'homme. Mais comme celui-ci s'ennuyait, il créa la femme....." et bla bla on enquille sur les pommes de terre.
Ce pourraît être de l'humour à "deux balles", mais si vous voulez, je peux extrapoler dans le dérapage. La femme est un gadget d'amusement auquel Dieu, ce grand distrait, n'avait pas pensé de prime abord ? bon, on peut la jouer aussi (si, si, allons, puisque je n'ai pas le sens de l'humour, je vais me forcer, et continuer : "Au début, Dieu créa l'homme. Mais comme celui-ci avait besoin de larbins, il créa les noirs...." c'est AUSSI INSULTANT. Nous sommes en 2009 ! Mesdames les Ministres Christine LAGARDE et Michèle ALLIOT-MARIE apprécieront. Car j'ai l'intention d'écrire à leurs Chefs de Cabinet respectifs.
Si vous voulez augmenter vos ventes de pommes de terre, vous devez cesser de confier vos spots publicitaires à des ABRUTIS qui concoctent des messages offensants. Je suis très triste pour le monde paysan.
Frédérique Felciai, 1er février 2009

Le bal de la viande
Des corps enchevêtrés, nus, recroquevillés, de neuf actrices connues. C'est l'affiche du film Le Bal des actrices, troublante et étonnante au premier abord, choquante au final. Ce n'est pas la nudité en soi qui me gêne, ni l'impression de sensualité qui pourrait s'en dégager. C'est l'usage qui est fait de cette nudité. Or, ici, elle est déshumanisante.
Agglutinées, entremêlées, ces femmes constituent une masse informe. Sur cette image, on ne voit pas des femmes, mais de la chair humaine. Les corps sont ici réduits à l'état de viande. On peut même y voir un semblant de charnier humain. Par leur nudité et leur proximité, ces femmes sont même assimilées à une meute se tenant au chaud dans une tanière. Elles sont donc réduites à un état animal.
Plus subtil, même, ces femmes semblent en état de régression. En position fœtale pour certaines, l'ensemble du tableau forme de loin le dessin de l'amas d'une cellule en gestation, quelque chose de grouillant, d'informe, qui ne s'est pas encore constitué, qui n'a pas encore d'existence propre. Peut-être aussi y a-t-il ici une énième métaphore entre femmes et procréation, une réduction de la femme à sa nature procréatrice.
Et puis, au-dessus du titre, venant couronner le tout, la liste « folles, fragiles, superficielles, mégalos, sublimes… » Que demander de plus ? On a là une liste des stéréotypes les plus tragiquement sexistes à l'encontre des femmes : la femme dépourvue de rationalité, faible, s'attachant uniquement à l'apparence.
Au fait… Il manque trois actrices. Où sont donc Muriel Robin, Charlotte Rampling, Marina Foïs, qui jouent pourtant aussi dans le film ?… Peut-être n'ont-elles pas voulu poser ?… Peut-être leur a-t-on fait comprendre qu'elles n'avaient pas leur place sur la photo… Trop vieille ? Pas dans la norme ? Non contente de se servir du corps des femmes, l'affiche décide de l'âge à partir duquel leur corps ne doit plus être visible.
Ceci dit, il se trouve que l'affiche ne reflète pas le film. Il est censé être un portrait sans concession de la vie d'actrice, avec une critique de la mainmise du marketing sur le cinéma… Faut-il alors y voir une mise en abîme, une affiche qui emploie le marketing du plus mauvais goût pour vendre, justement, un film qui dénonce cela ? Cette affiche porterait en elle-même sa négation, tant elle joue sur le « border line »? Une affiche à prendre au second degré ? Ce serait subtil. On espère cette once de subtilité chez l'auteur de l'affiche. Mais en attendant, ce sont les femmes qui en font les frais, réduites une fois de plus à l'état de marchandise publicitaire.
Et pour celles et ceux qui n'en seraient pas convaincu-es, faisons un petit jeu. Imaginons, comme ça, l'air de rien, Depardieu, Clavier, Luchini, Timsit, et d'autres, enchevêtrés, nus, les mains bêtement posées sur leur pénis... Mais cette image ne peut exister, car le corps de l'homme n'est pas exploité ainsi.
Laura Sidola, 28 janvier 2009

Harem ou pire ?
(métro et kiosques)
L'affiche du Bal des Artistes, film de Maïwenn, présente un entassement de corps de femmes minces, nues et allongées. Cet empilement de chairs blanches produit un effet morbide : de loin, cela peut faire penser au Bain turc, le tableau d'Ingres, ou aux amoncellements humains dans les camps de concentration ; de près, de nombreux détails renforcent le malaise : la disposition des corps et des têtes est telle que les seins et les bas-ventres sont soigneusement cachés ; au second plan, un femme semble dans un état de grossesse assez avancé ; douze noms d'actrices connues figurent sur l'affiche mais on cherche vainement parmi toutes ces femmes nues le visage de Charlotte Rampling et celui de Murielle Robin : est-ce un hasard si sont exclues de cette exhibition de viande féminine aux normes l'actrice la plus vieille, ainsi que la plus grosse du lot ?
Florence Montreynaud, 25 janvier 2009

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