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Publicités sexistes signalées par des membres de La Meute (juin et juillet 2004)

pour lire les messages de février à mai 2004, cliquez ici !

10 juin 2004
FAGOR
Description : Fagor se présente comme le fournisseur officiel (d'électroménager, bien sûr) des épouses des footballeurs français partis conquérir l'Europe, en culottes courtes.
Analyse : Voilà des femmes qui ne sont que "les épouses de"
préoccupées (bien entendu) par leurs tâches domestiques. Bref pour les "supporters" de foot...
Bruno FRANCOMME


Slogan : fagor, fournisseur officiel de Madame Desailly/Dacour
Description : A côté d'une machine à laver, une femme l'air satisfait. Et le slogan: fagor, fournisseur officiel de Madame Desailly. Ailleurs, seul la femme et le nom changeait.
Analyse : Pas vu de version homme ce qui nous laisse supposer que seules les femmes sont concernées par le problème du linge (ou/et vaisselle ?). CQFD ...

Françoise R.

Magazine de décoration
Annonceur : SAMO
Agence : DMA&P
Slogan : Elixir de beauté
Description : Au centre, une cabine de douche "Samo". A droite, une femme jeune, belle, mince et complètement nue vient visiblement de sortir de la douche, de la main gauche, elle tient négligemment sa serviette dans le dos, par-dessus son épaule.
A gauche, une autre femme s'apprête à entrer dans sa douche. Celle-ci a le même âge, mais elle est plutôt forte (elle a notamment un double menton). Elle est enroulée dans sa serviette, ce qui fait qu'on ne voit que ses mollets, son dos et ses bras. La belle femme est pieds nus, la femme désignée comme laide et grosse est affublée de chaussons du même bleu que les serviettes - ce qui lui donne un côté "ringard".
Elle considère la belle femme nue avec admiration. Toutes deux sont brunes aux cheveux longs.
Analyse : Cette pub semble vouloir démontrer qu'une femme n'a pas le droit d'être grasse, que seules les minces méritent l'admiration.
Qu'une femme ne doit pas montrer son corps s'il ne répond pas parfaitement aux canons de beauté actuels.
Qu'il est recommandé aux femmes répondant à ces canons de beauté de s'exhiber nues (peut-être l'annonceur ignore-t-il que les femmes ont non seulement un corps, mais aussi un cerveau).
Bref, du machisme de la pire espèce.
InfosAnnonceur : www.samo.it
SAMO FRANCE SARL
109, chemin du Merlan
13014 Marseille
04 91 58 20 63
Karin LUBOWA-TELLUS


19 juin 2004
Madame, Monsieur,
Je tiens à vous signaler, entre autres publicités
sexistes, une campagne visible actuellement sur de
nombreux panneaux 4/3 : il s'agit de la campagne "Gini
Light" (entreprise Coca-Cola), composée de trois
visuels en noir et blanc, représentant une jeune fille
qui semble se poser des questions intimes. Ces
questions sont les slogans de l'annonceur : (1)
Faut-il boire du Gini Light le premier soir ? (2)
Est-ce que boire du Gini Light c'est tromper? (3) J'ai
souvent envie de Gini Light : suis-je une fille facile
?
Ces publicités me semblent véhiculer un préjugé
concernant les femmes, et en particulier les jeunes
femmes (15-34 ans) qui sont visiblement les cibles de
la campagne. En effet, ces femmes semblent ne penser
qu'au sexe, en être avides, voire nymphomanes, tout en
se posant d'hypocrites questions morales, d'une
niaiserie consternante. Les questions posées par les
slogans sont en effet des parodies de conversations
que les jeunes filles sont supposées tenir entre elles
: elles n'y parlent que de leurs conquêtes, et
s'avèrent être précisément, comme le dit si bien la
publicité, des "filles faciles", obsédées et stupides.

Il me semble que cette publicité véhicule un message
malsain : d'abord il renvoie aux femmes ciblées une
image bien pitoyable d'elles-mêmes. Ensuite, il
provoque ou renforce, chez le public masculin, l'idée
que les filles "ne pensent qu'à ça".
Je vous saurais gré de prendre en compte cette
remarque, et de tout mettre en oeuvre pour que voie
enfin le jour un contrôle plus strict des publicités
et des messages rétrogrades qu'elles véhiculent, en
particulier à l'encontre des femmes.
Je vous prie d'agréer, Madame, Monsieur, l'expression
de mes salutations distinguées.
Judith Humery

Madame La Ministre,

Je m’adresse à vous qui êtes soucieuse des droits et du respect des femmes au sujet d’une publicité qui me choque profondément pour la société de travail temporaire, Adia.
Sur l'affiche où l'on voit une femme, ce qu'on lit d'abord, ce qui saute aux yeux et 9 fois sur 10 on ne lira que ça, le reste étant trop petit (par exemple si on est en voiture) est : "cette femme est bonne" :

1. Mise en parallèle des deux autres commentaires ("cet homme est un obsédé", "ce jeune est un drogué"), il n'y a aucune ambiguïté sur le sens de cette phrase: "cette femme est bonne à baiser". Je pense que nous sommes d'accord, c'était bien le but rechercher ... Ils n'ont pas l'air de se rendre compte du degré de vulgarité, de non-respect, de connotation terriblement dégradante que cette expression (que je vois écrite pour la première fois) englobe, et qui n'a rien à voir avec le fait de qualifier une personne de drogué ou d'obsédé.
2. Certes, ils disent que finalement ils ne pensent pas cela de la femme sur la photo (encore faut-il lire les lignes écrites en-dessous en petits caractères, pour le savoir) mais leur message sous-entend clairement que c'est ce à quoi ils ont d'abord pensé ... honte à eux ... Comment peut-on oser écrire cela ?
3. Le plus grave : ils légitiment ainsi le fait qu'on peut dire d'une femme qu'elle "est bonne", car ce qu'ils signifient c'est que on ne peut le dire de celle-ci mais que pour d'autres pourquoi pas, de même qu'il y a vraiment des jeunes drogués et des hommes obsédés. L'idée que cette publicité fait passer, c'est : l'erreur n'est pas d'avoir dit "cette femme est bonne" mais de l'avoir dit pour cette jeune femme qui finalement s'est avérée être autrement que juste "bonne".
4. Contrairement aux termes "obsédé" et "drogué" qui peuvent être vraiment des réalités d'une personne, le terme "elle est bonne" est un jugement porté sur une femme, indépendamment d'elle : il est le reflet de l'esprit non-respectueux de l'homme qui la regarde, non une caractéristique de la femme. Elle peut être attirante pour cet homme, mais le fait d'être attirante n'est pas du tout quelque chose de péjoratif car le désir entre homme et une femme est quelque chose de naturel, par contre le jugement "elle est bonne" est on ne peut plus dépréciatif, insultant et sexiste.
5. Enfin alors que les deux autres personnes ont des apparences un peu exagées volontairement, pour être en rapport avec le slogan, la femme, elle, n'a rien de remarquable, elle est simplement jeune et habillée en jean : il suffit donc d'être une femme jeune en jean (une des tenues les plus classiques aujourd'hui) pour faire naître dans la tête des gens qu'on doit être "bonne" ?
Ne comptent-ils pas recruter de femmes ? Ou alors quelles femmes ... Car il faudrait être plus qu'idiote pour être séduite par cette publicité. Par ailleurs, même parmi les hommes, je me demande quel genre ils cherchent à attirer car cette publicité a également écoeuré les hommes de mon entourage.
Je pense que vous êtes consciente des conséquences insidieuses de ce genre de publicité sur la société. Ce type d’images contribue au maintien de représentations qui dégradent la femme et dont elles ont été et sont encore trop souvent victimes.
Il est urgent de faire quelque chose contre la diffusion de ce type de publicités qui méprisent autant les femmes. Ces représentations dégradantes contribuent au maintien de l'inégalité des êtres humains, donc au maintien de l'injustice et de la souffrance de beaucoup.
La lutte pour les droits des femmes doit être une lutte globale. Comment exiger la parité et l’égalité et en même temps laisser perdurer des représentations aussi avilissantes pour les femmes ? Il faut changer les mentalités et la publicité a un impact énorme sur elles.
En tant que Ministre, je suppose que vous avez des moyens d’intervention que moi, simple citoyenne, je n’ai malheureusement pas.
J’espère que vous serez sensible à mes propos et que vous saurez prendre en compte mon appel et je vous adresse, Madame la Ministre, mes plus sincères salutations.
Carole Ledoux, 21 mai 2003
(d’autres publicités de ce type sont diffusées en juin 04)


Madame la Ministre,

Je vous envoie ce courriel pour vous signaler une publicité que je trouve particulièrement sexiste et qui passe en ce moment pendant les séances de cinéma.
Le produit s'appelle Cornetto love potion de Miko.
Pour le vanter, les publicitaires n'ont rien trouver de mieux que faire apparaître des jeunes femmes (très belles selon les critères de beauté actuels) en bikini et le plus souvent en string, paraissant prêtes a tout pour l'homme qui mange cette glace. La scène se déroule sur une plage.
Je suis vraiment peinée par ce genre de scènes et par les réactions machistes qu’elles peuvent entraîner dans la salle. La femme est ici un véritable objet sexuel seulement présente pour satisfaire l'homme...Cela ne devrait pas être autorisé et je n'ai pas à le supporter! Je soutiens entièrement la proposition d'une loi antisexiste.
En espérant que vous pourrez intervenir sur la diffusion de cette publicité, je vous remercie d'avance d'accorder de l'importance à mon désarroi et je vous prie d'agréer, Madame, l'assurance de mes salutations distinguées.
Camille Long, 11 juin 04

1. je me permets de vous écrire suite à la découverte de la publicité pour les fromages ENTREMONT, vantant les mérites de leur emmental par le slogan "Sauvez bien plus que votre gratin, sauvez votre couple".
je ne sais pas si cette tirade fort sexiste vantant les mérites de la femme au foyer avait déjà fait l'objet d'une dénonciation. Je fus donc choqué par
cette pub, qui se veut "unisexe", mais qui s'adresse finalement à nous, qui, pour garder notre "homme", préparons de "bons petits plats"...

2. j'ai entendu une publicité "femme au foyer" sur France Inter, à midi,heure de grande écoute.
Publicité pour le porc (en général)
-le fils:mais d'habitude papa, tu ne fais jamais la cuisine!"
-le père:"oui,mais là c'est super facile...mangez du porc, blablabla..."
je me suis donc permis de la signaler au service officiel.
vive les clichés vieille france-france raffarin.
chloé Perarnau, 18 juin 04

Madame, Monsieur,
Je tiens à vous signaler, entre autres publicités sexistes, une campagne qui m'a choquée : celle de Sephora pour la fête des mères. Le slogan était "Vive les mamans sexy". L'image représentait une nymphette à l'expression pour le moins lascive, le décolleté plongeant, les lèvres entrouvertes. Est-ce ainsi que les parfumeries Sephora conçoivent la
maternité, ses joies, ses responsabilités, son statut ? A-t-on vraiment le choix entre une mère au fourneau (à qui l'on offre une friteuse ou un aspirateur) et une mère "pute", s'efforçant vulgairement de ressembler à une jeune fille?
Cette publicité est choquante pour trois raisons :
premièrement c'est un non-respect de la femme en général (que veut dire "sexy"?) ; deuxièmement c'est une image complètement folle de ce que doit être une mère (en France, une femme qui a l'air d'avoir 21 ans n'a pas, généralement, d'enfant en âge de lui offrir des cadeaux de type parfums coûteux); troisièmement, c'est une image artificielle et abominable des liens inter-générationnels, image qui valorise la jeunesse
éternelle, de sorte qu'une mère voudrait avoir l'air d'une adolescente, et serait prête pour cela à n'importe quoi.
Ce troisième point me paraît particulièrement malsain : des publicités telles que celle-ci sont néfastes pour l'image que les femmes ont d'elles-mêmes, en particulier les mères et les femmes "mûres" en général (disons tout simplement: les femmes qui ne sont plus des adolescentes au nombril à l'air). Je pense que psychologiquement, il serait difficile pour un(e) enfant de supporter une mère "sexy" dans le sens où l'entendent les parfumeries Sephora. Par conséquent cette publicité me semble aller à l'encontre de l'équilibre mental des individus et des familles, en
dégradant une fois de plus l'image de la femme.
Dans l'espoir que cette modeste contribution, parmi d'autres, permettra d'étayer une future loi antisexiste qui régirait efficacement la publicité, je
vous prie d'agréer, Madame, Monsieur, l'expression de mes sentiments distingués.
Judith HUMERY, 18 juin 04


Je vous écris pour vous faire part de mon indignation concernant la
publicité de la marque de boisson "Gini".
Divers panneaux montrent des jeunes femmes avec une expression du visage lascive disant :" Est ce que je dois accepter un Gini le premier soir", ou bien " est ce qu'accepter un Gini c'est tromper" je vous fais grâce
du reste qui est dans le même ton.
Ces publicités me gênent car elles mettent en scène uniquement des
femmes, ce qui voudrait nous faire croire d'une part que consommer
cette boisson fait de toutes les filles des filles faciles autorisant les hommes à se croire tout permis, d'autre part que seules les femmes
ont ce genre d'idées dans la tête, les hommes eux étant lavés de tout
soupçons et étant naturellement blanc comme neige.
Vous remerciant par avance de prendre connaissance de ma remarque, je
vous prie de croire, Madame la Ministre, en l'assurance de mes plus
sincères salutations.
Mlle Sophie MARTIN, 21 juin 04


SFR, publicité télévisée
un mec et une nana se rencontrent dans une soirée, la nana rentre avec lui, ils passent à l'action, et juste au moment où ils commencent à se déshabiller, on entend un message sur son repondeur (fixe) qui dit que son test de MST est positif (pas pour le HIV tout de même, mais une infection au niveau du scrotum). alors la nana se tire évidemment, puis le voice off dit "avec un portable, vos messages privés restent vraiment privés".
Je suis scandalisée. Autrement dit, avec un portable, il aurait pu baiser la nana et lui refiler une MST (qui sont souvent beaucoup plus graves chez les femmes). S'ils voulaient dire qu'il aurait pu tirer un coup en paix, il aurait suffi d'avoir sa mère, ou une copine jalouse ou n'importe, sur le répondeur, mais là, c'est vraiment trop.
Regan Kramer, 24 juin 04

Madame, Monsieur,

je suis scandalisée par la dernière publicité pour le produit "Gini Light" qui s'étale en ce moment dans toutes les gares de la région parisienne.

Je vous en rappelle les visuels :
3 jeunes femmes (entre 18 et 25 ans environ - puisque passés 30 ans les femmes n'ont en général plus "l'honneur" de figurer sur les publicités). Toutes trois sont fort jolies et passablement aguichantes.

Elles se posent les questions existentielles suivantes :
- faut-il boire Gini Light le premier soir ?
- est-ce que boire Gini Light c'est tromper ?
- j'ai souvent envie de Gini Light : suis-je une fille facile ?

Remplacez "boire Gini Light" par :
- faire l'amour
- baiser
- m'envoyer un mec
- me faire sauter ...
vous verrez que le discours tient parfaitement la route.
C'est même ce discours que le publicitaire souhaite nous mettre en tête, derrière l'a priori innocent "boire Gini Light".

Plus ou moins consciemment, il vient immédiatement à l'esprit :
1/ que les femmes sont obsédées par le sexe (tota mulier in utero, n'est-ce pas)
2/ que la libéralisation des moeurs observée depuis les années 70 n'a pas totalement fonctionné et que :
* les femmes sont toujours prises dans un sentiment de culpabilité quand elles souhaitent avoir une sexualité aussi libre que celle qui a toujours été accordée aux hommes,
* que ce sont toutes des garces qui luttent férocement pour ne pas avoir de rapports sexuels avec le premier venu tant le sexe les travaille.
BRAVO !!

Je vais vous dire quelles sont les images qui me viennent à l'esprit en tant qu'être humain de sexe féminin :
1/ Les femmes de cet âge se posent en général les questions suivantes :
- dois-je pousser jusqu'à la maîtrise ?
- vais-je trouver facilement un emploi ?
- pourquoi ai-je arrêté mes études ? N'ai-je pas fait une bêtise ?
- Ne suis-je pas trop jeune pour me mettre en ménage ? Pour me marier ? Pour avoir un enfant ?
- Où pourrais-je prendre des cours de salsa ?
- Qu'est-ce qui passe au ciné cette semaine ?
etc.

2/ Quand elles sont aussi belles que les jeunes filles de la pub, elles pensent :
- est-ce que ce type ne s'intéresse pas à moi seulement pour mon physique ?
- est-ce qu'un patron va me prendre au sérieux ?
- est-ce que je plais à mon fiancé ?
- est-ce que je ressemble tant à maman (ou papa) ?
Faites un sondage, vous verrez que je ne dois pas être loin de la vérité.

3/ Les femmes, mêmes jeunes, ne sont pas des abruties. Les pseudo-questions des mannequins de Gini Light ne viennent à l'esprit de personne. A moins d'avoir un QI très inférieur à la moyenne, plus une névrose qui vous met au stade de "boarder line" : ce n'est pas donné à tout le monde.

Bref, cette publicité est un scandale, une honte inqualifiable.
Etonnez-vous ensuite que les jeunes des banlieues prennent les filles pour des putes et les violent ! Les braves créatifs de Gini Light participent à cet état d'esprit.
Pour ma part, je me sens humiliée - même à 40 ans. J'ai eu l'âge de ces filles, ma fille l'aura bientôt. C'est honteux.

Pour ma part, jamais je n'achèterai ce produit - je suis une adepte du boycott, on s'en sort très bien.
J'espère que vous ferez quelque chose.Tenez-moi au courant.
Merci

Karin LUBOWA-TELLUS, 27 juin 04

2 juillet 04
Madame,

je vais renoncer aux produits Vichy.
En effet, je n'apprécie absolument pas votre publicité, celle que l'on voit
en panneaux dans les vitrines des pharmacie.

Quelle heureuse idée : pincer la cuisse d'une femme avec des pinces à linge pour montrer à quel point la cellulite est laide ! A quel point il faut s'en débarrasser ! A quel point nous devons avoir honte de nous-mêmes !

Savez-vous pourquoi les femmes sont plus rondes que les hommes ?
Parce que si le corps des hommes est fait pour des efforts importants et
rapides, celui des femmes est constitué pour des efforts longs et inscrits
dans la durée.
Des exemples ?
La grossesse. L'allaitement. Mettez un homme et une femme dans une piscine, faites-les nager jusqu'à l'épuisement, la femme tiendra plusieurs heures de plus ... grâce à sa "graisse", à sa "cellulite".

Comme quoi, cette "ignoble" graisse peut rendre bien des services.

Je suis fatiguée de cette culpabilisation perpétuelle, du discours
pro-maigres, de la non-acceptation sociale du corps féminin, initiée,
abondamment entretenue et relayée par des publicitaires comme ceux auxquels vous avez fait appel.
Je suis fatiguée de voir des corps de femme tronqués, un bout de sein, un
bout de fesses, un bout de cuisse (comme chez vous), ou réduit à l'état
d'objet (quand comme on y accroche des pinces à linge).

C'est lamentable, je suis écoeurée.
Ne comptez pas sur moi pour acheter un seul de vos produits, tant que vous n'aurez pas revu au respect humain votre politique publicitaire.

Karin LUBOWA-TELLUS

Messieurs,
comme des millions de téléspectateurs, j'ai eu le triste privilège de voir sur plusieurs chaînes votre publicité pour le nettoyant toilettes HARPIC.
S'agit-il d'un gel, d'un spray ? Je n'en sais rien : je n'ai pas mémorisé cette information.
La seule chose que j'ai mémorisé, c'est le sexisme et la misogynie inqualifiables de votre message. J'en suis restée estomaquée.

Je vous rappelle les faits :
une jeune femme s'introduit dans les toilettes d'un bureau, sort d'une mallette noire type "agent secret" un nécessaire à nettoyer les chiottes flambant neuf (qui contient certainement votre produit, mais j'avoue que sous l'effet de la colère, je n'y ai pas fait très attention), nettoie les WC en un clin d'oeil et retourne l'air de rien dans les couloirs de l'entreprise, après avoir ôté son costume d'agent secret, sa mission accomplie.
Le tout surmonté de slogans comme :
- votre mission (ou votre ambition, je ne sais plus trop) : des WC impeccables.
et
- un travail d'expert.

Par le biais de ce message, vous véhiculez avec une grande force des clichés anti-femmes absolument odieux.
Puisque vous avez été assez idiots ou assez mal intentionnés pour laisser les pubards accoucher d'une pareille monstruosité sans sourciller, je vais vous les montrer :

1/ La mission d'une femelle ne peut consister qu'à récurer les toilettes, contrairement aux héros masculins dont la mission consiste à sauver la planète (comme James Bond) ou au moins la ville (comme Spiderman).
Non seulement vous renvoyez les femmes aux traditionnelles tâches ingrates dont personne ne leur est jamais reconnaissant, mais vous les cantonnez aux plus basses : le lieu d'écoulement des ordures corporelles.

2/ Personne ne leur en est jamais reconnaissant ? Vous le prouvez !
Pour aller récurer les WC, la jeune femme se déguise. Personne ne saura que c'est elle qui a fait le sale boulot. Si je n'étais pas si en colère, je verrais là un message inconscient de votre pubard, lequel doit avoir un sacré problème avec les femmes en général, et avec maman en particulier.

3/ Les femmes n'ont rien à faire dans l'entreprise.
Cette cruche qui va nettoyer les WC de la boîte, dans votre pub, ça lui manque tellement les tâches ménagères ? On la paie à quoi faire, au juste ? Des photocopies ? Gageons qu'il ne s'agit ni d'une cadre ni d'une ingénieure - lesquelles ont en général bien mieux à faire et d'autres "missions". Au fait, savez-vous que beaucoup de femmes travaillent ? Que certaines ont des responsabilités ? Et que toutes les secrétaires ou employées ne sont pas des demeurées qui souhaitent compulsivement nettoyer les WC dès que le chef a le dos tourné ?

4/ La notion d'expertise ne peut s'appliquer aux femmes ... sauf dans le cas, bien sûr, où il s'agit de récurer les WC. Peut-être aussi de torcher les gosses, quel est votre avis sur cette option ? Je suis vraiment très étonnée que vous n'ayez jamais entendu parler des femmes expert-comptable, expert-juridique, expert près la Cour d'Appel, etc. Ouvrez un bottin, vous allez en trouver des quantités.

Je vais conclure ce mail par 3 points (avouez que je suis drôlement organisée, pour une femme nettoyeuse de WC !)
1/ Je n'ai jamais acheté Harpic, et je vous garantis que je ne vais pas commencer.
Le canard qui fait coin coin dans les toilettes n'a peut-être pas l'air très futé, mais au moins n'agresse-t-il ni les femmes ni les canes. C'est déjà pas mal, et je lui en suis sincèrement reconnaissante.

2/ Je tiens à vous citer quelques missions actuelles de nettoyeuses de WC de mon entourage :
- retrouver un boulot (responsable administrative licenciée récemment)
- progresser dans sa recherche (marraine chercheuse en biologie moléculaire)
- faire tourner la maison (au sens large : prof de danse élevant seule ses deux enfants)
- faire tourner son école et exposer (amie artiste-peintre).
Les WC, là-dedans ? Pas vu. Après, s'il en reste.

3/ Et les hommes ? Pensez-vous que leur haute intelligence leur permette d'envisager de nettoyer des toilettes, avec ou sans Harpic, même en ayant appris sur le tas ?

Dans l'attente de vos excuses pour le mépris dont vous faites part à l'égard des femmes et à mon égard, je vous adresse, Messieurs, l'expression de mes sentiments choisis.

Karin LUBOWA-TELLUS
Nettoyeuse de toilettes sans masque, très peu motivée.

et encore CALGON ... LA PUB.

Vous nous montrez une brave dame dans sa cuisine, laquelle est complètement inondée. Seau, balai, serpillère ... on comprend bien qu'il y a eu un gros problème avec la machine à laver. Le réparateur est là.
- Quel calcaire ! Vous utilisez un produit anti-calcaire ?
- Oui.
- Lequel ? Mais qui vous l'a recommandé ?
Réponse de la brave dame, aussi fière qu'un gosse qui vient de se faire prendre la main dans le pot de confiture :
- Personne ...
Suit une démonstration du brillant réparateur (un gars qui connaît son boulot, c'est clair, et qui parle avec assurance). Résistances en main (une belle bien brillante et une moche encrassée), il nous explique pourquoi il faut utiliser Calgon et que c'est vraiment le meilleur produit et que d'ailleurs plein de grandes marques le recommandent : alors ...
Puis jingle (à peine compréhensible, d'ailleurs) : gna gna gna gna gna avec Calgon !!

Continuons et parlons ... D'ANALYSE TRANSACTIONNELLE.

Les brillants publicitaires qui mettent vos campagnes de pub au point connaissent peut-être. Si non, expliquez-leur de ma part que lors des relations interpersonnelles, on peut se positionner de 3 manières :
- en parent (attitudes se manifestant sous la forme de comportements critiques ou protecteurs)
- en adulte (analyse de la réalité, traitement impartial des données)
- en enfant (attitudes s'exprimant sous forme de comportements archaïques venus de l'enfance).

Voici ce qui se comprend des attitudes et du ton de vos personnages dans cette pub :
- Quel calcaire ! Vous utilisez un anti-calcaire ? (Tu as fait une bêtise ! Est-ce que tu avais suivi les recommandations de papa ?)
- Oui. (J'ai fait comme les grands ont dit).
- Lequel ? Mais qui vous l'a recommandé ? (Est-ce que tu as obéi exactement à papa, qui est maintenant en train de réparer tes âneries ?)
- Personne ... (Pardon Monsieur, j'ai mal agi, je sais, je ne le ferai plus).

Votre publicité constitue une variation aussi évidente que navrante sur le thème de L' ETERNELLE MINEURE.
Les femmes ne sont bonnes à rien, décidément, même quand on les laisse à la maison ! Soit elles n'utilisent pas d'anti-calcaire, soit elles en utilisent un mauvais ! Elles pourraient quand même se renseigner ! Pour le peu qu'on leur demande !
Et qui paie les pots cassés ? Ce pauvre réparateur, qui n'aurait pas eu besoin de se déplacer si cette imbécile avait utilisé tout de suite ce qu'il fallait. Sans parler du mari qui va sûrement payer la facture de réparation (on ne le voit pas : j'en conclus qu'il est au travail pendant que bobonne qui n'a pourtant que ça à faire maltraite la machine à laver).
Quelle engeance.

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Si un réparateur se permettait de me parler sur ce ton, je vous garantis qu'il aurait des surprises.
- Mais qui vous l'a recommandé ?
- Je vous en pose, des questions ? Vous êtes de la police ? J'en utilise un, c'est mieux que rien, non ? Et puis je vous fais bosser : vous préférez que je fasse venir quelqu'un d'autre ?

MORALITE :

Qu'il s'agisse de publicité ou de "vraie vie" (laquelle est tout de même un peu moins moche, dieu merci), on n'attrape pas les mouches avec du vinaigre.
On ne donne pas envie aux femmes d'acheter Calgon quand on les présente comme des ménagères de moins de 50 ans idiotes.


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HARPIC, CALGON : 2 mauvais points.
J'aurai le plaisir de vous écrire pour le 3ème si j'en trouve un. Je n'aime pas qu'on nous /me traite comme des/une demeurée et je suis têtue.

Karin LUBOWA-TELLUS
Coordonnées de l'entreprise :
PAR MAILPosez une question et nous nous ferons un plaisir de vous répondre :service.consommateurs@reckittbenckiser.fr
PAR TELEPHONE au : 01.69.93.17.00 Service consommateurs disponible du lundi au vendredi de 9h00 à 12h00et de 14h00 à 17h00
PAR COURRIER, à l'adresse suivante :RECKITTBENCKISER FRANCE Service Consommateurs 15, rue Ampère 91748 MASSY CEDEX

un spot publicitaire diffusé à la télévision.
Dans cette pub pour Vania pocket, une jeune-fille se croit obligée de mettre un protège-slip avant de grimper sur les épaules d'un jeune homme parce qu'elle "ne se sent pas très fraîche" !

Je viens de voir la pub Vania montrant des jeunes filles devant passer un cours d'eau sur les épaules de jeunes gens et je dois dire qu'elle m'a stupéfiée, bien que je sois habituée au mépris insidieux qu'elle distille souvent à l'égard des femmes.

Cette-fois-ci elles ne sont pas montrées comme des boniches ou des potiches mais comme des puantes.
Jusqu'où le mauvais goût et la vulgarité des publicitaires va-t-il donc aller ?
Murielle Pigot, 4 juil 04

Je suis très choquée par la dernière publicité de la marque ERAM qui montre une femme se présentant à un entretien d'embauche devant des hommes.
Elle leur donne d'abord les raisons qui pourraient faire qu'elle ne soit pas retenue pour le poste (absences fréquentes et disponibilité réduite dûes aux enfants), puis l'argument "maître" qui pourrait favoriser son embauche : ils vont la payer 30% moins cher. "Mais bon", dit la femme en montrant ses chaussures, "on dépense l'argent tellement moins bêtement que vous"...

Ce discours est absolument scandaleux car il cautionne le fait hélas réel de l'inégalité de salaire entre les hommes et les femmes en faisant dire à une femme qu'elle se satisfait de cette inégalité. Comme souvent dans ce genre de publicité, le sujet est censé être traité "au 2ème degré" mais en fait, ce n'est qu'un leurre : le message est totalement machiste et insultant pour les femmes qui souffrent économiquement et moralement de ces salaires "au rabais" et qui luttent pour l'égalité à laquelle elles ont droit. Je m'insurge donc complètement contre le fait d'utiliser une injustice sociale et sexiste pour promouvoir une marque commerciale et vous demande de faire retirer cette publicité injurieuse.
Nina Charvet, 5 juin 04

Je suis scandalisée par une publicité récente qui passe à la télé pour je ne sais plus quelle marque de voiture et qui ridiculise une femme (blonde de surcroît pour faire bonne mesure...) en la montrant incapable de comprendre le fonctionnement des sièges modulables de la voiture en question. Le second degré (s'il existe) ne cache d'aucune façon le côté profondément sexiste de cette publicité qui ne peut que confirmer certains hommes dans la certitude qu'ils ont de leur supériorité. A notre époque où les violences de toute sorte envers les femmes sont aussi tristement présentes dans l'actualité, cette publicité est de très mauvais goût et je ne comprends pas comment vous avez pu laissez passer un spot (par définition étudié pour séduire et faire adhérer) qui véhicule un tel message.
Nina Charvet, 5 juin 04

Bonjour,
Je suis pere de famille et suis revolte devant cette pub de renault. Elle
n'est pas seulement sexiste mais frise aussi la pedophilie !!

Cette pub filme un garcon qui monte dans un bus qui s'arrete au feu
rouge.Une dame en mini-jupe , avec une ouverture au milieu suggerant bien des choses..., se place à cote du bus. L'enfant, lui regarde cette femme dont on ne voit pas le visage, seulement le bas du corps, montrant de l'interet pour ce qu'il voit.
Cela dure plusieurs jours de suite, montrant une certaine habitude. Un
matin, il pleut, on sent la deception sur le visage de cet enfant.

Mais voila qu'une conductrice arrive a ce feu rouge avec le meme type de
vehicule que les jours precedent, munie d'un toit ouvrant, et bien sur
portant une mini-jupe ?! quelle aubaine pour ce garcon !!

Cette pub rend la femme impersonnelle, en lui cachant le visage. De plus, la camera fait un mouvement de bas en haut, comme certains regard d'hommes, pretant des intentions a ce jeune garçon qu'il n'a peut-etre pas, ou qu'il n'avait pas avant de tourner cette pub. Comment regardera-t-il les femmes apres cette pub, comme des objets sexuels ? et sa mere ? La traitera-il comme une servante ?

Le coté pédophile est evite de justesse par l'absence de visage. Si cette
conductrice regarde en face l'enfant, ce serait clair. S'il est normal
qu'une femme mette des mini-jupes, en temps de pluie elle met peut-etre
autre chose.
Il n'en reste pas moins que une conclusion s'impose : Invitation deguisee à des actes pedophiles ou suggestions d'un jeune garcon qui commence son adolescence, cette pub met a mal la relation mere-enfant, laisse de nouveau la femme commme objet et laisse a penser que les garcon de 10 ans ne sont interessés que par une chose : le sexe !

Quelle vision de l'amour veritable ! Est-ce que Renault pleure les enfants
disparus, violes ou tues par des salauds ?

Faites quelque chose pour que ce genre de pub disparaisse. il ya d'autres
choses a montrer dans une voiture que les jambes de sa conductrice !!

On ne peut plus ouvrir la tele sans voir des inepties ou des pubs exhibant
des corps pour une raison ou une autre.

Arretez de prendre les etres humains comme des "fashions victimes" ou pour faire du miserabilisme (Ethiopie, Inde, par ex)

Un citoyen qui pense a ses enfants et a la societe qu' il ne veut pas pour eux,

Thierry Ducly, 7 juin 04

Négrita panneau géant route de Mende à Montpellier à côté de la fac de Lettres
Description : Une jeune femme "de couleur", habillée à l'Antillaise style esclave-ayant-les-faveurs-du-maître, tenant une bouteille de "Négrita" (boisson alcoolisée) à la main, arborant une expresion doucereuse et soumise.
Analyse : Elle est sexiste et raciste, car elle fait appel aux fantasmes "d'exotisme"...exotisme plus que douteux, nostalgique de l'époque coloniale, et même de l'esclavage. Le mot "négrita" pue le racisme et le sexisme, personne ne peut me dire le contraire. Pour moi qui suis mauricienne, c'était une souffrance insoutenable de voir cette horreur en début d'année (la pub a été enlevée récemment).
Anusha Bisson, 24 juin 04

MAC DOUGLAS (Psychologies magazine / juillet-août 2004)
Description : Une jeune femme assise sur ses talons, de profil. Elle est jeune, mince, blonde, bronzée.
Elle porte un rouge-à-lèvres de couleur rose très brillant, qui attire le regard vers ses lèvres. Sa bouche est un peu entrouverte, elle relève le visage et abaisse légèrement les paupières pour regarder (la photo est prise en légère contre-plongée).
Sur l'épaule gauche, elle tient les brides d'un sac à main orange à piqûres blanches.
Elle est complètement nue. On ne voit ni ses seins ni son pubis, mais la certitude de sa nudité est immédiate : pas de bretelles de maillot de bain ou de sous-vêtement dans le dos, la ligne des fesse ne comporte pas non plus la moindre trace de culotte ou de maillot.

Analyse : La première raison, évidente, est qu'il semble difficile d'établir un rapport logique entre le fait de porter un sac à main et celui d'être nue.
C'est même complètement antinomique : le sac à main est le dernier accessoire qu'une femme prend lorsqu'elle est prête ... donc habillée !
Ainsi, il est impossible de se projeter ou de se reconnaître dans la situation proposée par cette pub.
Cette impossibilité procure une impression de gêne.

La seconde raison est le malaise créé par l'expression sensuelle du mannequin - du fait de la manière dont ont été mis en valeur sa bouche et ses yeux.
Cette expression et sa nudité sont terriblement raccoleuses.
L'idée de racolage vient aussi à l'esprit à cause du sac à main (le stéréotype de la prostituée qui balance négligemment son sac en faisant les cent pas s'impose vite à l'esprit).

Reste, là encore, une sensation de gêne.

Mise en scène invraisemblable, nudité gratuite et hors de propos, sous-entendus sexuels gratuits ... Que veulent dire l'annonceur et le publicitaire ?
Que nous ne sommes vraiment belles que nues et provocantes ?
Que nous sommes bonnes pour le trottoir ?
Qu'une "pute" sommeille en chacune d'entre nous ?
Pourquoi cette agression à la dignité d'autrui ?
Karin LUBOWA-TELLUS, 29 juin 04


Miko (cinéma)
Description : Sur une plage, un maximum de filles aux jolies formes dans des maillots de bain très ajustés se collent et se frottent contre ces messieurs. La scène se passe devant les yeux d'un garçon quelconque présenté comme le "looser", il comprend que si comme les autres garçons il prend un cornet "love potion" de miko, il aura une jolie fille avec lui, il se précipite donc sur la glacière, prend son cornet et magie! une fille avec poitrine avantageuse surgit!
Analyse : Exposition de corps de femmes dans le but d'attirer le mâle dominant, la femme est à moitié habillée et se frotte volontiers contre le corps de ces hommes.
Le looser de base peut s'envoyer des bombes simplement avec un corner de glace. On se sert du corps des femmes pour vendre de la crème glacée.
Formentel Julie, 10 juillet 04

Herbal Essences (à la télévision)
De l'extase à l'état pur... Un aphrodisiaque pour vos cheveux.
Description : Une femme simule un orgasme en utilisant le shampoing herbal essences
Je trouve le spot publicitaire Herbal Essences scandaleux. Entendre une femme simuler un orgasme pour vendre du shampoing est tout à fait dégradant pour l'image de la femme. "Se masturber au Shampoing Herbal Essences" n'est pas vendeur. Et en plus, cette publicité passe en journée. Je suis sûre que les enfants sont ravis de la voir.
Je suis déçue par la télévision française qui autorise ce genre de publicité.
Cordialement,
Cécile B, 20 juillet 04
InfosAnnonceur : www.herbalessences.fr

Ce message afin de réagir à la publicité épouvantable Lastminute.com visible dans le métro parisien ces derniers jours.
On y voit un sur-titre "canicule", une photographie de femme âgée sur la plage et un slogan "Passez l'été avec lastminute.com".
Cliente de Lastminute je trouve profondément choquant le mauvais goût radical de cette publicité dont le présupposé ("Passez l'été" au sens de "survivez à l'été" sans ambiguité aucune sous l'en-tête "canicule") dessert radicalement l'image sympathique de lastminute.
C'est, je trouve, une publicité d'un cynisme ou d'une obscénité assez absolue pour les milliers de familles ayant perdu un proche souvent âgé) lors de la canicule 2003.
Il est difficile de rire de tout d'autant plus à des fins commerciales.
Je privilégierai dorénavant d'autres sociétés de voyage à prix dégriffés que la vôtre.
Emmanuelle, 6 juillet 04


Madame, comme bien d'autres femmes, je viens vous crier mon indignation sur toutes ces pubs 'en grand' qui polluent l'esprit de tant de gens !
La dernière en date vue est celle de Gini ! et j'en buvais ! Terminé pour eux en ce qui me concerne MAIS REAGISSEZ avant que cela ne soit trop tard !
Et on peut aussi penser aux hommes que l'on ne présente que comme des 'bêtes' assoifées de sexe !
J'ai deux filles et je ne veux pas qu'elle subissent les conséquences de toutes ces pubs ! NON, les publicitaires n'ont pas tous les droits !

D. DESPLANCHES, 7 juillet 04

le lundi 5 juillet 2004 est paru dans Ouest France (page Nantes-Métropole) un encart publicitaire d'un quart de page signé par E. Leclerc associé à Garnier et incitant à protéger les enfants du soleil.
* Slogan : << Les protéger du soleil , aussi essentiel que les aimer. >>
* Illustration : une jeune femme en maillot de bain à laquelle sont accrochés 3 enfants ayant 7 ou 8 ans.
* Analyse : Cette image suggère les mamans sont entièrement en charge de la protection solaire des enfants, elle nie la capacité des papas à s'occuper aussi des enfants en les tartinant de crème solaire.
Cette publicité est doublement sexiste
-> envers les mamans qui apparaissent comme les seules à s'occuper des enfants, même en vacances.
-> envers les papas qui sont complètement écartés du soin des enfants, même en vacances.
Elle dénote une conception rétrograde de la parentalité.
Merci de votre attention
Chantal Enguehard, 6 juillet 04


Madame,
Je vous écris pour la seconde fois car j'ai de nouveau rencontré sur mon chemin (malheureusement...) une publicité sexiste.
Il s'agit d'une affiche que j'ai vu dans un magasin "photo station" à Toulouse mais que l'on peut voir aussi sur leur site.
Cette publicité est au sujet d'un appareil photo numérique; elle represente une femme (mais seulement du bas du visage a la taille) qui porte un haut de bikini tellement petit qu'il ne cache que les tétons...
La femme tient peut-être un appareil photo mais encore, je ne suis pas sûre, ce n'est vraiment pas ça que l'on montre.
Je suppose que c'est une facon pour arrêter les passants devant leur magasin (et ça marche...) mais je suis choquée par ce procédé, il y a tout de même d'autres façons de retenir l'attention!!!
Si vous avez besoin de plus d'informations, n'hésitez pas a me contacter.
Je tiens à vous répéter que je soutiens entierement le projet de loi contre le sexisme.
Merci de votre attention et de votre soutien.

Camille Long, 15 juillet 04


Je voudrais tout simplement donner mon avis au sujet d’une pub qui m’a
particulièrement marquée. La publicité est déjà un peu agressive de nos jours, mais la nouvelle affiche de Gini Light est en effet dangereuse, non seulement parce que depuis un certain moment la publicité de Gini établit en général une approche sexiste et dégradante de la femme en tant qu’objet sexuel ; également, nous pouvons apercevoir que la femme est dans la limite du corps sain, pour ne pas dire que nous avons devant nous une femme qui pourrait être utilisée pour faire une campagne contre
l’anorexie.
Je suis d’autant plus outragée de savoir que ce genre de modèle s’impose aux jeunes filles qui développent leur identité non seulement morale mais physique.
Les remarques peuvent être développées encore beaucoup plus, malheureusement ceci ne changera pas les idées de l’équipe de
concepteurs de marketing de Schweppes-Coca cola, c’est à vous d’établir
les limites.
Cordialement
Montserrat SANCHEZ, 20 juillet 04

Je vous écris pour vous signaler une publicité sexiste.

Il s'agit d'une publicité pour un circuit de karting qui se nomme RKC.

J'ai remarqué cette affiche alors que j'étais dans mon véhicule, arrêtée à un feu rouge, je n'ai donc pas pu noter d'autres références sur cette publicité, sauf le lieu où je l'ai vu : à une sortie de la défense (centre commercial les 4 temps) donnant sur les quais aux environs de Puteaux (92).

Cette affiche représente donc un pilote de karting (vêtu d'un casque et d'une combinaison) dans son karting, et face à lui, une femme nue assise par terre, les jambes presque ouvertes dans la direction du karting.

Mes commentaires :
Je ne comprends la présence de la femme nue (aucun rapport avec le karting).
La femme est dans une position d'infériorité par rapport au pilote du fait de sa nudité et par rapport au pilote (qui n'est pas nu).
La position de la femme (jambes quasi-ouvertes face au karting) est sous-entendue un appel à l'acte sexuel (encore aucun rapport avec le karting).

Ce n'est pas la nudité qui me choque (je fais partie d'une génération pour qui la nudité n'a plus rien de choquant) cependant, c'est l'utilisation que l'on fait de cette nudité qui m'interpelle :
o on veut montrer la femme comme un objet sexuel soumis,
o on utilise le corps de la femme dans une publicité qui n'a rien à voir avec ce corps,
o cette publicité est destinée à un public jeune, qui est facilement influençable, surtout de nos jours où l'image de la femme à de plus en plus tendance à se dégradée.
o
o Je tiens également à préciser que mon conjoint qui était présent dans le véhicule à également trouvé cette publicité dégradante pour la femme et sans lien avec le karting.
o
o J'espère que ce mail contribuera à ouvrir les yeux des personnes qui manipulent les images, la publicité, les médias en faisant recours facilement à la dégradation de l'image de la femme, dans un but uniquement commercial.
o
o Cordialement,
o
o Célia Domecq, 21 juillet



Je voudrais signaler deux publicités sexistes qui sévissent dans les bouches du rhône.

1 - le centre commercial "grand littoral" - marseille nord, a encore sévi cette année

www.marseillegrandlittoral.com

le commanditaire est l'association des commerçants du centre commercial grand littoral 11, av st-Antoine 13015 MARSEILLE

fax 04 91 09 88 08

l'année dernière déjà le centre s'était distingué en affichant une femme nue de dos avec un code barre tatoué le long du corps.

2 - publicité dans les cinémas marseillais et alentour pour la chaîne de magasin "viande à gogo".

on suit une jeune fille sur une plage, plans sur les fesses et les seins.... ensuite on voit un monsieur gros et joufflu.... qui fait cuire des grillades sur un barbecue sur la plage et la voix off nous dit "oh le beau morceau"..... ensuite la pub alterne des plans sur les filles et les steacks....

convivialité, finesse et sexisme l'été sur la plage.

je n'ai pas trouvé de trace internet de cette oeuvre....... à noter que c'était projeté dans une séance où la majorité du public était des enfants et des adolescent/es.
Isabelle Vassas, 22 juillet 2004




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