Action n° 1
Croix Rouge Française

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N'AYANT PAS REÇU DE RÉPONSE, J'AI ENVOYÉ UNE COPIE DE MA LETTRE LE 21 JANVIER 2001, AVEC UNE NOUVELLE LETTRE

Florence Montreynaud au Professeur Gentilini,
président de la Croix-Rouge Française

Monsieur,
Après notre échange de lettres à propos de la publicité diffusée par la Croix-Rouge française à la télévision début novembre 2000, je vous ai adressé, le 17 novembre 2000, une nouvelle lettre, dont je vous joins une copie, dans laquelle je vous écrivais notamment :
" J'ai déjà reçu de nombreuses réactions de signataires [du Manifeste " NON à la pub sexiste ! "], dont beaucoup me disent avoir aussi fait part de leur désapprobation au service de communication de la Croix-Rouge française. Avec ces personnes, je vous demande de faire cesser, aussitôt que possible, la diffusion de cette publicité et de prendre l'engagement de ne plus avoir à l'avenir recours à des éléments sexistes dans votre communication. "
Je n'ai pas reçu de réponse. J'ai envoyé, par mél, cette lettre à votre service de communication le 5 janvier 2001. Aucune réponse.
Avec le millier de signataires du Manifeste " NON à la pub sexiste ! ", je réitère notre demande : que vous preniez l'engagement de ne plus avoir à l'avenir recours à des éléments sexistes dans votre communication.
Sans réponse satisfaisante de votre part avant le 2 février 2001, nous serons en droit de penser que vous continuerez à faire de la publicité pour la Croix-Rouge française avec des images sexistes. Dans ce cas, les responsables de La Meute lanceront une action publique, en liaison avec d'autres personnes ou associations désirant elles aussi réagir à votre campagne.
Tout comme vous, nous souhaitons que la Croix-Rouge française poursuive son oeuvre et développe ses actions de protection, mais pas au prix de ce que nous considérons comme des manquements au respect de la dignité humaine.
Veuillez croire, Monsieur, à l'expression de ma considération.

Réponse du président de la Croix-rouge française
26 janvier 2001
Madame,
À votre lettre antérieure, j'ai répondu avec précision et courtoisie. Depuis votre appel, j'ai reçu une trentaine de méls allant dans le sens de votre engagement, dont quelques textes violents et vulgaires, n'appelant aucune réponse.
La Croix-Rouge française poursuivra son travail de sensibilisation auprès des jeunes, en particulier pour le respect du corps et l'apprentissage des gestes qui sauvent la vie, objet de notre démarche. Nous n'avons, pour notre part, jamais développé de pub sexiste et n'avons donc aucune raison de prendre en considération vos menaces d'intimidation.
La mauvaise querelle que vous cherchez à développer contre la Croix-Rouge est indigne et je vous engage à nouveau à développer votre action vis-à-vis des femmes victimes de l'intolérance comme celles, en particulier, voilées de force en Afghanistan, en Iran, et dans d'autres pays.

Commentaires de Florence Montreynaud
1. Le président juge certains méls de membres de la Meute " violents et vulgaires ". Ceux dont j'ai reçu la copie et qui figurent sur le site ne me semblent pas mériter ces qualificatifs.
2. Il conteste de nouveau l'appréciation de " pub sexiste " pour sa campagne. Nous persistons dans notre jugement.
3. Il nous engage à nous occuper d'une autre cause, préférable à ses yeux. C'est à chacun-e nous de définir ses priorités.