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COURRIELS ADRESSÉS À LA MINISTRE DE FÉVRIER À MAI 2004 (copie envoyée à La Meute)
(à partir de juin 2004, voir ici)

11 février 2004
Bonjour.
Je vous félicite pour votre initiative d'ouvrir une sorte de "forum" sur la publicité sexiste. Il répond à un besoin. TOUTEFOIS, IL EST MAL SIGNALE sur le site. Il faut vraiment savoir qu'il existe pour le trouver et même moi qui savais qu'il existait, j'ai eu du mal à le trouver ! Donc je crois qu'il faudrait le signaler mieux, peut-être avec un bandeau défilant ou une autre technique simple des sites Internet (je ne suis pas spécialiste).
Il répond à un besoin, en effet. La misogynie d'autrefois a cédé à la place à quelque chose qui n'est plus de l'hostilité déclarée aux femmes, avec l'idéologie qui la sous-tendait, mais simplement du désir de gagner de l'argent en se calant avec paresse et rire gras sur les vieux stéréotypes (lesquels, nous le savons, mettent très longtemps à disparaître, et pas qu'en matière de misogynie : cela concerne toutes les représentations sociales. Un Noir, par exemple, ne peut être imaginé que comme occupant une fonction subalterne, genre Uncle Ben's ou rhum agricole).
Ce qui est nouveau, c'est la puissance et la violence des images, multipliées partout, en tout cas dans les villes. De la peau de femme nue partout, d'abord. Ensuite des insultes (les secrétaires tendent leurs fesses ; les femmes sont toutes à vendre ; elles s'occupent exclusivement de sexe, elles sont là pour ça ; elles sont exclusivement jeunes et belles, les vieilles sont un objet d'horreur ; les femmes sont volontiers masochistes, on les lie, on les bat, on les fouette ; elles sont bêtes, les pauvres chéries ; etc.). Cet imaginaire violent, agressif, mille fois répété, QUE L'ON NE PEUT EVITER QUAND ON HABITE EN VILLE, s'impose à tous, enfants comme adultes, et est profondément dégradant.
Comment lutter contre ? Bien sûr en cessant systématiquement d'acheter les marques qui choisissent délibérément cette dégradation violente. Mais cela ne suffit pas. En effet, le système fonctionne bel et bien avec la complicité des femmes, en particulier celles qui acceptent d'offrir, contre rémunération, l'image de leurs seins, de leurs fesses, de leur cerveau minuscule caché par des cheveux blonds (c'est un exemple parmi d'autres, hélas) contre rémunération, parce qu'elles doivent gagner leur vie, je suppose, et que c'est bien payé. Il fonctionne aussi avec la complicité active des medias, qui défendent massivement, dans un attendrissant amalgame, la question de la liberté d'expression et le droit de faire du fric avec tout, sans aucun frein puisque, si l'on freine, on est censé attenter à la liberté d'expression, ce cher prétexte.
Je crois que c'est ces complicités qu'il faut mettre en lumière, pour informer le public, et notamment les femmes, qui détiennent après tout un redoutable pouvoir : celui de ne plus acheter les marques qui les salissent ainsi. A titre anecdotique, j'ai cessé d'acheter les produits de maquillage Dior et Chanel parce qu'ils utilisaient le porno chic dans leurs publicités.
Cela fait Marie-Chantal ? Pas si sûr : c'est toujours les bourgeois éclairés qui ont les moyens de réagir, d'abord. Ensuite, cette question de la représentation des femmes dans la publicité n'est nullement frivole - sinon, il n'y aurait pas une telle unanimité pour les souiller en tant qu'ensemble. Cette question est liée à toutes les autres, et notamment à la prostitution (oui, oui !), qui, elle, est une vraie tragédie sociale. C'est donc important. Or il faut faire le pari de la sensibilité des hommes, nos compagnons. Je ne suis pas sûre que tous soient des brutes se reconnaissant dans cet hyper-sexe à quoi on les réduit. Le narcissisme que l'on inculque aux femmes n'est pas, lui non plus, une donnée éternelle. Bref, ces pubs font violence aux hommes aussi et un travail d'explication, de pédagogie, bien mené, peut les faire réfléchir et les transformer en alliés.
Il ne s'agit pas de revenir à un ordre moral ; ce fantôme n'est agité, avec une grande mauvaise foi, que par tous ceux et toutes celles qui ont INTERET à ce que les choses restent en l'état. Il ne résiste pas à l'analyse.
Je crois donc qu'il y a beaucoup à faire.
Encore bravo et à votre disposition si vous envisagez de faire quelque chose.
Florence CASSAGNAU 49 ans Cadre moyen

Bonjour,
Si vous êtes destinés à recevoir des courriels concernant "des visuels publicitaires présentent des images de femmes portant atteinte à la dignité de la personne humaine ", je vous fais part de mon indignation concernant la nouvelle pub de C&A dans le métro parisien. Une femme en sous-vêtements . texte: pour xx¤ elle hypnotise son mec, de nouveau la femme objet, stripteaseuse comme toute femme l'est nécessairement, corps à consommer.
Cette pub est indigne, parmi de multiples exemples , à quand une loi antisexiste ?
A bientôt, je le crains
Véronique Kleiner

Bonjour,
Je voudrais signaler les pub sexistes suivantes, qui montrent des femmes de manière avilissante et suggestive (montrée sous l'aspect esclave des désirs de l'homme) à Montigny le Bretonneux 78180, vantant des produits de la marque Lise Charmel sur des abris bus, dans l'av de Kierspe et la rue de la Source notamment, repérées en ce jour 11 fév 2004.
Je soutiens par ailleurs la proposition de loi antisexiste.
Père Yannig de Parcevaux

Bonjour,
J'ai appris avec grand plaisir par La Meute l'existence de votre service
dont je salue l'initiative.
Je me permets donc de vous signaler la publicité (spot télé) pour l'ALFA ROMEO GT.
Ce spot associe encore une fois la femme à un objet, un faire valoir auprès des hommes pour leur vendre une voiture.
Un homme est entouré de très belles femmes dans une boite de nuit "branchée". Entouré de 4 de ces belles femmes, l'homme rejoint sa voiture et emporte les femmes (ce qui laisse supposer que la possession de cette voiture permet de séduire les plus belles femmes, en bref, les femmes passent pour des objets et des idiotes intéressées!).
Le plan suivant montre une petite fille en pyjama qui sort d'une maison
suivie de sa mère en tablier et qui court vers la voiture qui vient de
s'arrêter devant la maison. L'homme sort de la voiture ainsi que l'une des
femmes et alors qu'ils s'embrassent devant la voiture, la petite fille se
précipite vers l'homme dont on comprend qu'elle est la fille.
La publicité se termine par ce slogan: "ALFA GT, l'automobile à l'esprit
large" !
En clair, les femmes passent pour des prostituées, l'infidélité (masculine
bien sûr) est montrée comme normale, voire valorisée (puisqu’il faut "avoir l'esprit large") et la mère de famille passe pour la bobone qui reste à la maison en tablier et qui s'occupe des gamins !!!
On a donc ici deux visions de la femme totalement réductrices: d'une part
les blondes et belles qui ne sont bonnes qu'à servir d'objet sexuel, et
d'autre part, la vision rétrograde de la femme à la maison qui attend son
mari, qui fait la fête avec d'autres femmes, à la maison ... en tablier !
Non seulement ces visions de la femme sont dégradantes et sexistes mais en plus le slogan nous suggère de les accepter, voire de les considérer comme un idéal sous le prétexte qu'elles correspondraient à "un esprit large" !!
C'est un peu fort, non ? On nous prend pour des connes et en plus on devrait l'accepter ?
Et l'homme dans tout ça ? Lui aussi passe pour un sale macho! Et cette
image, qui tend à faire rêver, est dangeureuse pour l'égalité entre hommes et femmes ! Comment apprendre aux jeunes garçons que les rapports entre filles et garçons doivent se baser sur un pied d'égalité avec des spots qui leur montrent qu'une voiture peut leur permettre de "posséder" toutes les plus belles femmes ? (et sur la beauté de ces femmes, montrées comme des mannequins, il y aurait aussi beaucoup à dire!!)
Bref, ce spot est sexiste et autant moi que mon compagnon ne nous reconnaissons pas dans cette conception.
Merci de bien prendre en compte mon message !
Bien cordialement,
Céline Benne Toulouse

Madame AMELINE,
Je vous signale donc une publicité scandaleusement sexiste pour les magasins Printemps qui pensent certainement que les fesses, bien évidemment nues d’une femme en voile… de mariée, sur une machine à laver, augmenteront leurs ventes.
L’affiche quant à elle contribue, avec d’autres à l’augmentation des tagages de mots tels que : « putes » sur les femmes exposées dans le métro, sans compter les réactions violentes et méprisantes vis à vis des filles dans les collèges, où les garçons aujourd’hui ne voient plus en elles que : « des meufs qui se vendent pour du savon » (sic), agressions ou harcèlements sexuels permanents puisque toutes ne sont que : « bonnes à prendre… » (sic).
Sans parler (à heure de grande écoute de surcroît), des pubs et clips-vidéo télévisuels ne présentant la femme que comme "un cul à consommer" -pardonnez cette réalité verbale- et qui ont biberonné maintenant depuis 20 ans toute une génération déjà… d’où cette réalité comportementale dangereuse qu’il serait enfin temps de voir en face !

IL EST DONC URGENT, MADAME AMELINE, ET IMPÉRATIF S’IL VOUS PLAÎT, QU’UNE LOI ANTISEXISTE METTE FIN A CETTE HYPOCRISIE GÉNÉRALE EXTRÊMEMENT DANGEREUSE !
Il existe bien une loi contre le racisme, ou l’antisémitisme… Il semble que le respect des femmes, lui, soit contraignant, dérangeant, emmerdant ? Pour qui ?
Je vous rappelle pourtant que ces mêmes femmes, dont vous êtes, dont je suis, sont la moitié de l’humanité… et que le machisme tue tous les jours.
Confiante en votre détermination à stopper ce retour en force d'un machisme des plus archaïques,
bien à vous,
L. Torrès, auteure de No Comment

En tant que consommatrice belge, je souhaite que le service de plainte soit installé définitivement, quel que soit le nombre de plaintes reçues lors de la période d'expérimentation. BVP n'a pas été créé en fonction d'un volume de plaintes, mais en raison d'une nécessité de surveiller et de contrôler les acteurs d'un marché livré à la commercialisation à outrance et peu respectueux du ressenti des citoyens et citoyennes.
La France sert de modèle en la matière et il faut persévérer dans l'attention portée à ces questions qui rejoignent beaucoup d'autres problématiques de l'égalité homme/femme et de la manipulation des consommateurs.
Marie-Noëlle Vroonen-Vaes, Bruxelles


Madame, Monsieur,
Je viens de découvrir la nouvelle publicité Antiflirt et je la désapprouve
profondément. Je me suis sentie humiliée et non respectée en tant que jeune femme ...
Cette publicité présente une jeune femme debout de face, de la tête aux genoux, ne portant qu'une simple petite culotte et cachant partiellement ses seins avec son bras. Pourquoi montrer une femme presque nue pour faire de la publicité pour une marque de vêtements !!!
Exposer gratuitement en grand format dans l’espace public une femme
quasi-nue, ce n’est pas anodin : cela véhicule une image avilie de la femme qu’on limite à un corps et à son attrait sexuel. L'exhibitionnisme et le voyeurisme qu'elle suscite illustrent une fois de plus la déplorable
tendance actuelle des médias à choquer, à agresser pour attirer l'oeil du
public, tendance qui se fait le plus souvent aux dépens des femmes.
Ainsi dans cette publicité les femmes ne sont pas respectées... de par :
1- l'exhibition gratuite d'un corps nu féminin, qui réduit une fois de plus
la femme à un corps à consommer,
2- le viol de l'intimité ressentie par beaucoup de femmes face à cette
publicité et donc la souffrance que cela génère pour nombre d'entre elles.
Je trouve absolument désolant que la publicité contribue si souvent
aujourd'hui au maintien de représentations qui dévalorisent la femme,
représentations qui infiltrent les mentalités et dont ont été et sont encore
victimes les femmes à tous les niveaux de la société.
Les affichages sexistes sur la voie publique se multiplient ces dernières
années et il me semble urgent que des mesures soient prises pour supprimer ce qui va à l’encontre du respect des femmes et de leur intégration à part entière dans la société.
Je me réjouis des actions entreprises récemment par votre Ministère à ce
sujet. Il faut poursuivre nos efforts afin que la dignité des femmes ne
soient plus bafouée.
Je compte sur vous pour prendre en compte mon appel et mon profond désarroi et je vous adresse mes très sincères salutations.
Carole Ledoux

Madame, Monsieur,
Je suis profondément scandalisée par une publicité diffusée actuellement sur LCI :
une femme nue de dos, sans tête, ondulant des hanches, avec la question « A-t-elle les reins solides ? » puis le slogan: « Pour vérifier la solidité d'une entreprise, tapez xxx ».
Je me suis sentie humiliée en tant que jeune femme ...
Je trouve cette publicité très gravement sexiste. Elle est pour moi
particulièrement odieuse et insultante pour les femmes.
Il est absolument urgent que ce type de message disparaisse des médias.
Je compte sur vous pour prendre en compte mon appel et mon profond désarroi et je vous adresse mes très sincères salutations.
Carole Ledoux


Bonjour,
Exaspérée par les publicités à caractère sexiste (corps dénudés ou
situations dégradantes) qui s'affichent en 4 x 3 dans le métro, je me
permets de vous signaler une publicité que je trouve particulièrement
choquante, non tant par son aspect visuel somme toute très classique (une femme en sous-vêtements, quoi de plus classique?) mais surtout par la légende qui l'accompagne: je veux parler de la très récente affiche
(aperçue vendredi dernier, 6 février, à Paris) de C&A montrant une jeune
femme (sans doute même une jeune fille, ce qui ajoute au caractère indécent de la publicité une nuance pédophile) en sous-vêtements, donc, avec le texte suivant: "Pour 22,9 •, Julia hypnotise son mec." La tenue, la tarification, la posture, la formulation même font référence à la
prostitution, et je suis très choquée par cette affiche, qui me semble
porter atteinte à ma dignité. On se demande ce que fait Julia pour quelques euros de plus, et je ne suis pas sûre que ce genre de publicité fasse beaucoup pour la dignité des femmes.
Le combat mené par les associations et par les autorités est inutile - du
moins fortement diminué - si tout le travail fait pour plus d'égalité entre
hommes et femmes peut être annihilé par quelques images qui renvoient les femmes à des clichés.
J'espère donc que vous saurez prendre des mesures pour contraindre les
annonceurs à abandonner ce genre de publicité, qui ne peut donner une bonne image des marques représentées.
Elodie BERVAS

Lise Charmel récidive avec ses publicités pour ses strings, enfin ses "ficelles", dans le métro, aux abri-bus...
ces affiches sortent chaque année au mois de février! est-ce un hasard?
Il me semblait pourtant que le BVP a fait retirer en octobre la publicité de Sloggi jugée à raison sexiste! Pourquoi continue-t-il à autoriser celles de Lise Charmel?
J'ai aussi cru comprendre qu'en signant "une déclaration commune sur le respect de la personne dans la production publicitaire", les professionnels de la publicité s'engageaient à s'autodiscipliner....nous en sommes assez loin! Naïveté ou complaisance?
Huguette Klein, Mouvement Jeunes Femmes du Groupe de Saint Cloud

Messieurs,
De nombreuses fois, à Paris comme dans notre ville de Nantes, nous
avons été scandalisés par les panneaux publicitaires où la femme est
représentée en tant qu'objet sexuel, érotique ou tout à fait immature,
il en est de même dans pratiquement toutes les revues, journaux.....
Les publicistes n'ont donc pour faire connaitre le moindre produit que
la possibilité de dévaloriser la femme, et notre société le
permettrait !!!!
Il est grand temps que les pouvoirs publics (les moyens actuels ne sont
plus suffisants) prennent au sérieux cette dérive des visuels
publicitaires portant atteinte à la dignité de la personne humaine, et
mettent en place une loi pour réglementer toute publicité sexiste.
Nous comptons sur vous.
Lyliane et Jean Claude BOIS

En lisant l'article paru dans Le Monde 2 cette semaine sur les publicités
sexistes, je ne suis pas sûre d'approuver votre démarche. En effet, il est
bon de suciter un débat et condamner ces pratiques régressistes. Cependant ces démarches de dévalorisation de la femme viennent de publicitaires, je me demande donc s'ils ne cherchent pas tout simplement à "provoquer" et donc à se faire de la publicité "gratuite" comme le fait l'article du Monde 2.

Je pense que pour avoir un véritable impact sur ce fameux bureau "BVP" il faut tout simplement BOYCOTTER les produits mis en vente par ces médiocres publicitaires. Pour ma part, je me suis interdite d'acheter tous produits Irresistibol de Maggi en réaction à leurs publicités humiliantes (en ce qui concerne les autres marques citées dans l'article je ne suis pas une consommatrice potentielle et je ne le serai pas).

J'aimerai qu'une action forte et décisive soit prise par le gouvernement -
comme par exemple la très louable loi sur la laïcité - afin de tout
simplement interdire ces publicités : il est absolument scandaleux d'être
obligée de regarder tous les jours dans la rue et le métro de pareilles
images qui dévalorisent constamment la femme.
Je suis désolée mais dans l'espace public les femmes sont toutes habillées
décemment, on peut observer une égalité vestimentaire homme-femme.
Par ailleurs, beaucoup de personnes réagissent en écrivant directement sur les affiches. J'ai pu voir aujourd'hui dans le métro une phrase sur une
publicité de C&A montrant une jeune fille en sous-vêtements : "nous finirons toutes en enfer à cause de cette pute". Il est totalement déprimant et inacceptable de se faire diminuer de la sorte quotidiennement, en plus c'est encore la femme qui est ici mise en cause "cette pute" au lieu d'insulter les publicitaires... L'image de la femme est encore réduite à celle d'une prostituée... L'impact de ces images étant beaucoup plus fort que n'importe quels discours de citoyenneté ou de philosophie inculqués à l'école qui sont les seuls à pouvoir un peu contrecarrer cette domination des médias et cette lourde carence car rien ne s'oppose à cette vision réductrice et bestiale de la femme.

Je considère que vous êtes responsable de cet état de fait car vous acceptez de telles pratiques. Je suis pour une AMENDE très lourde pour toutes publicités qui aimeraient déranger les fondements de la République à savoir l'égalité homme-femme. Cette décision punitive serait un premier pas pour changer radicalement la tendance à banaliser le pornographique comme prédominante image-modèle de la femme afin de l'assimiler à un "sous – être humain", un "sous-animal", un simple objet définit par son "trou" - excusez-moi pour ce terme cru mais il représente quelque part la problématique de ma lettre.
En esperant vous encourager dans votre démarche qui est pour l'instant loin d'être suffisante, veuillez agréer mes salutations distinguées.
Elise

Bonjour,

Si vous êtes destinés à recevoir des courriels concernant "des visuels publicitaires présentent des images de femmes portant atteinte à la dignité de la personne humaine ", je vous fais part de mon indignation concernant la nouvelle pub de C&A dans le métro parisien. Une femme en sous vetements . texte: pour xx euros elle hypnotise son mec, de nouveau la femme objet, strip-teaseuse comme toute femme l'est nécessairement, corps à consommer.
cette pub est indigne, parmi de multiples exemples , à quand une loi antisexiste !
A bientôt, je le crains
Véronique Kleiner

12 février 2004
,
Je souhaite porter à votre attention la publicité pour l'entreprise de chaussettes Bleu Foret qui met en scène un couple.
(Publicité visible sur le site de l'annonceur à l'adresse : http://www.bleuforet.fr/dn_la_pub/11eme_campagne.html )
Cette photo en noir et blanc montre un couple sur un canapé. Monsieur est allongé (habillé de pied en cap) et regarde Madame, visiblement déprimée, mais en tenue légère, qui porte les fameux mi-bas Bleu Foret. Madame : "En ce moment, j'ai des hauts et des bas". Réponse de Monsieur, décidément très "compatissante", avec un air émoustillé (il photographie sa compagne) " J'adore tes mi-bas".
Belle image de l'écoute et de l'entraide au sein du couple ! Madame va mal, Monsieur ne prête pas attention à ses propos et ne pense qu'à la sauter. Qu'importe que le dialogue soit fondé sur un jeu de mots, tout ceci est une bien triste vision des relations de couple et du respect entre les sexes. Bleu Foret n'en est d'ailleurs pas à son premier coup d'essai (voire la campagne n° 7 de déc. 2000/janv. 2001 mettant en scène des rapports de force dans un couple. Adresse :http://www.bleuforet.fr/dn_la_pub/7eme_campagne.html)
Je constate, au vu des nombreux graffitis qui couvrent ces affiches dans le métro parisien, que je ne suis pas la seule à penser ainsi.
Il est bien dommage que la RATP se retranche derrière le BVP pour continuer à afficher des publicités de ce type.
J'espère vivement qu'un projet de loi antisexiste sera adopté afin de pouvoir agir concrètement sur ce genre de choses. Les belles intentions affichées restent jusqu'ici lettre morte.
Cordialement,
Chloé Terrier

A quand une loi pour reglementer l'image de la femme dans la publicité ?
Ca devient URGENT.
Quelle honte de voir les femmes nues ou presque telles que dans les pub que l'on peut voir actuellement sur les affiches LISE CHARMEL.
Non à la femme objet.
Omar Touajar

La publicité pour les sous-vêtements féminins "Lise Charmel"
est sexiste, à mon avis :
- une posture sexuelle,
- un corps de femme sans visage,
- un fantasme machiste mis en image,
- le charnel est évident, ....
On peut aussi remarquer le jeu de signifiants entre "charme" et "charmel"
de la marque
et bien sur le véritable sens : "charnelle".
De la chair donné en pâture ...
Merci Lise !
Philippe Coutant

13 février 2004
Je voulais vous signaler la publicité de la Samaritaine vue dans le métro la
semaine dernière (peut-être y est-elle encore)et déjà présente dans la rue
et le métro il y a quelques mois, présentant une femme nue de dos portant un
voile de mariée et assise sur une machine à laver ...

Il me semble qu'on réunit là deux clichés sexistes : la femme réduite à son
corps nu exhibé, de surcroît sans raison, et la femme associée aux tâches
ménagères représentées ici par la machine à laver. Tout cela pour une
publicité pour le mariage : quel beau programme pour cette future jeune
mariée ! Je trouve cette publicité d'un profond cynisme !

Mes amis (hommes et femmes) avec lesquelles j'ai discuté de cette publicité
l'ont trouvée au mieux "complètement ridicule" et le plus souvent
"dégradante" et "humiliante" pour les femmes.

Les affichages sexistes sur la voie publique se multiplient ces dernières
années et il me semble urgent que des mesures soient prises pour supprimer
ce qui va à l'encontre du respect des femmes et de leur intégration à part
entière dans la société.
Je me réjouis des actions entreprises récemment par votre Ministère à ce
sujet. Il faut poursuivre nos efforts afin que la dignité des femmes ne
soient plus bafouées.

Je compte sur vous pour prendre en compte mon appel et mon profond désarroi
et je vous adresse mes très sincères salutations.
Carole Ledoux

J'ai été profondément blessée par la une du magazine FHM, exposée en deux
formats (moyen et grand), un peu partout sur les murs ou dans les vitrines
de cafés ou de magasins (Paris et banlieue, et peut-être en province ?).
Elle montre un visuel de femme considérée comme objet sexuel sans aucune
ambiguité. Je la trouve extrêmement vulgaire et obscène.

Je me suis sentie humiliée, dégradée et une grande douleur psychique
m'envahissait à chaque fois que je l'apercevais. C'est donc ça qu'on
présente aujourd'hui comme image de la femme. Comment espérer alors être
respectée dans la vie professionnelle, sociale et privée ? Comment dans ces
conditions espérer une intégration à part entière des femmes dans la société
? Quelle représentation dégradante imprimée dans les esprits, notamment ceux
des plus jeunes, futures adultes !

De manière générale, je suis très choquée par certaines unes de magazines,
en particulier certains magazines qui visent un public masculin tels que
FHM, Maximal, Max, Playboy, ... mais aussi certains magazines féminins, que
l'on voit affichées aujourd'hui en permanence dans l'espace publique. Les
visuels présentés réduisent invariablement la femme à un objet sexuel, prête
à assouvir les fantasmes masculins, de par les tenues vestimentaires
choisies (réduites ou absentes), les positions prises par ces femmes et les
expressions sur leur visage.
Pour le bien des femmes, je pense sincèrement qu'il faut donner des limites
aux auteurs de ces affiches.

Je tiens à préciser que mon entourage (mon conjoint et mes amis-ies)
désapprouve également totalement la tendance actuelle de dérive des médias
dans l'érotisme voire la pornographie, dérive qui se fait aux dépens des
femmes et qui agresse psychiquement de nombreux individus (hommes, femmes,
enfants). Nous pensons tous qu'il est urgent d'agir !!!
Je me réjouis des actions entreprises récemment par votre Ministère à ce
sujet. Il faut poursuivre nos efforts afin que la dignité des femmes ne
soient plus bafouées.
Je compte sur vous pour prendre en compte mon appel et mon profond désarroi
et je vous adresse mes très sincères salutations.
Carole Ledoux
.
Je profite de l'ouverture de ce "service gouvernemental" consacré à la publicité sexiste pour vous écrire... enfin! Bien que révoltée depuis longtemps, je n'avais jamais trouvé le courage d'agir jusqu'à maintenant... J'ai 23 ans et comme à tellement d'autres personnes (merci au passage au site Internet de La Meute qui m'en a fait prendre conscience), les images (sexistes ou pas) de femmes dénudées que l'on voit absolument partout sans aucun espoir de pouvoir y échapper me gâchent la vie. J'en suis arrivée à un point où sortir de chez moi me fait peur. Au dehors, que ce soit dans les rues de Paris, dans le métro, au cinéma, dans les magasins, je me sens constamment agressée, humiliée, salie. De même, je n'allume quasiment plus ma télévision... Quelle vie!
Oh mais c'est bien beau de brandir à tout bout de champ la carte de la liberté d'expression pour défendre la légitimité des publicités sexistes et parfois même quasi pornographiques qui envahissent notre champ de vision. Mais qu'en est-il du simple droit de chacun de pouvoir se promener tranquillement en ville ou ailleurs sans avoir à supporter sans relâche ce bombardement malsain d'affiches et autres visuels totalement dégradants pour la femme?!!! Ce droit n'existe tout simplement plus... Oh rage, oh désespoir...
Mais enfin, comment les petites filles et les adolescentes d'aujourd'hui vont-elle pouvoir se construire, apprendre à s'aimer telles qu'elles sont et devenir des femmes épanouies et heureuses de vivre demain (et non pas des anorexiques/boulimiques mal dans leur peau) si on ne leur montre à la télévision, dans les magazines, dans la rue, bref partout, que des images de femmes trop souvent idiotes mais au corps parfait (lisse, ferme, sculptural), livrées à la vue de tous, simples objets de désirs pour les hommes?!!! Comment les petits garçons et les adolescents d'aujourd'hui vont-ils apprendre à considérer les "vraies" femmes (de la vie de tous les jours!) comme leurs égales, à les respecter et les aimer (au niveau physique comme intellectuel) si on leur montre systématiquement le corps nu de femmes pour vendre tout et n'importe quoi et surtout si on ne leur explique même pas que ce qu'ils voient n'a rien à voir avec la réalité et que les photos sont TOUTES retouchées?!!! (cela vaut pour les filles aussi d'ailleurs).
Chaque semaine, j'essaie de me blinder contre l'arrivée de nouvelles campagnes de publicité à caractère sexiste (merci à H&M, C&A et autres Galeries Lafayettes!) mais chaque semaine, je suis à nouveau choquée par l'inventivité des créateurs et l'étalage de toujours plus de "chair fraîche"... Alors STOP!!!!!!!! Il est urgent de changer la donne et d'éradiquer de notre quotidien ces images sexistes! Il est surtout urgent de rendre aux femmes leur DIGNITÉ!
Félicitation pour cette initiative, en espérant que cela fera au moins un peu évoluer les choses.
Karine Julié Kaasen, 23 ans, Paris.

Madame la Ministre
Invitée à vous signaler des abus publicitaires, je vous indique que mercredi,
dans les rues qui circulent autour de la Faculté de Lettres Paul Valéry à
Montpellier, j'ai vu une dizaine d'affiches de Lise Charmel montrant une femme
qui portait en pour tout vêtement 2 minces lanières de tissu, entre les fesses
et autour de la taille.Cet étalage de nudité n'agrée que les messieurs et
institue les femmes comme des fournisseuses de plaisirs, et pourquoi pas gratuit
? Celles qui refusent de jouer ce rôle se font insulter, voire frapper.
C'est pourquoi je pense que vous devriez , en cohérence avec votre souci de notre dignité, promouvoir une loi contre les publicités et écrits sexistes.
Mme Crouzet Eliane

Je trouve que la publicité que fait le Printemps pour sa boutique mariage donne de la femme une image dégradante. Elle suggère - exposition privilégiée de fesses dénudées - que le consentement de la femme à quoi ? au mariage ? vraiment ? ou à la sodomie ? n'est qu'une question de monnayage (combien de machines à laver pour ces fessiers ?).
Autre publicité dégradante. Celle-là est chosifiante : il s'agit de la publicité pour la Samaritaine, multirécidiviste, qui, après avoir empaqueté des femmes au moment de Noël les embouteille... Non une femme n'est ni un paquet cadeau, ni une bouteille. Une femme est une femme, comme dirait le cinéaste...
A bientôt !
S. Duverger

16 février 04

Quand: publicité télévisée heures de grande écoute ex entre midi et deux, avant le film de 20h50 etc....
Annonceur : Opel
Slogan : Opel zaphira la réponse intelligente à tous vos besoins.
Description : une jeune femme blonde mariée pense que ses voisins, ont
changé de voiture, car il manque des sièges dans les deux véhicules Opel.
Son mari la contredit en lui montrant leur Opel zaphira et en lui démontrant comment baisser les sièges sans pour autant changer de voiture.
Une joggeuse blonde arrive et demande si ce couple à changer de voiture.
La jeune femme blonde répond oui et le mari non.
Tout cela pour dire que l'Opel zaphira est une réponse intelligente à tous
vos besoins !
Analyse, et opinion : En premier lieu, il y a le stéréotype de la blonde
"Débile" qui ne comprend rien qui ne sait même pas compter car en disant 4 sièges elle montre 3 doigts.
Dée plus elle répond oui, bien que visiblement elle ne comprend rien. C'est dégradant pour les blondes.
Nous en avons déjà trop vu sur notre compte et oui je suis blonde et je suis comptable donc je sais compter!!!
Juste une question pourquoi l'annonceur n'a-t-il pas inversé les rôles?
C'est-à-dire un homme ne comprenant pas et la jeune femmes blonde lui
expliquant tout!
Pourquoi avoir choisi le stéréotype d'une blonde? Peut-être pour de
simplicité du fait que leur cerveau est aussi petit qu'un grain de couscous, et se gonfle avec de l'eau!
Delphine Mac

TELERAMA (eh oui !)26 11 2003
Annonceur : lancia
Slogan : 555 combinaisons possibles. 555 occasions d'être plus insupportable que d'habitude.
Description : une femme, bibi sur la tête, en guêpière et bas assise au pied d'un dressing ouvert lève les yeux vers un homme dont on ne voit pas latête, habillé en costume cravate, et qui regarde sa montre avec impatience.

Analyse : La femme y est représentée - et décrite- comme un être
insupportable. La photo la montre comme une poupée futile incapable de
choisir entre les deux escarpins qu'elle tient à la main, effondrée plus
qu'assise au milieu d'une débauche de robes de coktail et d'accessoires
mode, en dessous sexy. bref, elle-même est un accessoire coûteux, dont on subit les caprices, et la voiture une mini n'est qu'une "robe" de plus pour fashion victim inconséquente.
site : www.ypsilon.lancia.fr
marie-pierre legrand

Lyon, le 16 février 2004
Madame, Monsieur,

Je regardais la télévision hier midi quand j’ai eu la mauvaise surprise de voir le spot publicitaire de l’Alfaroméo coupé, avec ce slogan publicitaire « Le coupé qui a les idées larges ».

En effet, ce spot publicitaire ne s ‘adresse qu’à la clientèle masculine (alors que beaucoup de femmes seraient susceptibles financièrement d’acheter ce coupé !) et pour couronner le tout, en fin de spot, fait l’apologie de l’adultère.

On voit un homme au volant de ce coupé Alfaroméo qui rencontre un nombre important de conquêtes féminines, ceci bien sûr grâce à son coupé !
Cela exprime et véhicule toujours le cliché sexiste que les femmes sont vénales.
Ces femmes sont bien sûr de « superbes créatures » suivant les canons de la beauté en vigueur, c’est à dire qu’elles sont parfaites du point de vue tenue, sexy au possible, et maigres, et stupides au point de trouver normal de partager un homme pour une ballade en coupé……………..

La finalité du spot, le plus difficile à supporter à mon avis, montre cet homme, qui a enfin pu choisir entre toutes ces conquêtes, rentrant chez lui.
En tout cas tout est fait dans le spot pour que l’on pense qu’il rentre chez lui.

Son gamin, heureux et souriant, sort des bras de sa maman ?! ou nounou ?!
On veut penser à ce moment là que la 2eme femme en arrière plan est la nourrice du petit.

Mais tout de suite derrière, une voix « off » nous affirme :
« Alfa Roméo, le coupé qui a les idées larges » !!!

Ca veut dire que la 2eme femme est SA FEMME qui l’attend sagement à la maison pendant que lui s’éclate au grand jour avec d’autres femmes ???
Et en plus tout le monde est content et trouve cela normal!!!

Tout est fait dans ce spot pour que l’on pense cela.

C’est de la provocation scandaleuse,

Je m’insurge ENCORE UNE FOIS contre de tels messages sexistes et anti-moraux qui remettent en cause les valeurs morales d’un couple, tel que la société le conçoit de nos jours, avec fidélité et respect pour l’homme comme pour la femme.

Il serait rapidement souhaitable qu’une loi anti-sexiste existe, pour que les femmes puissent ENFIN porter plainte contre de telles atteintes à leur intégrité humaine.

BAILLY Magali.


Madame
c'est avec plaisir que j'apprends que le gouvernement a perçu le ras-le bol
envers la publicité sexiste. Si je comprend bien votre démarche, vous
vérifiez d'abord que ce sentiment existe bien. J'espère qu'ensuite l'action
suivra c'est à dire une loi anti sexiste qui premettrait de régler ce
problème, entre autres.
J'ai constaté que les murs de Paris et le métro s'ornaient pour la
Saint-Valentin de corps de femmes en tenues légères. A croire que la Saint-Valentin est, non pas la fête des amoureux, mais la fête de la bonneterie ou un peep show au grand jour.
Je ne me promène pas en soutien gorge et petite culotte dans la rue, c'est
interdit n'est-ce pas? Pourquoi devrais-je être transformée en voyeuse?
Merci d'agir de façon efficace
Marie-Ange Filippi

Tout d'abord, sachez que je suis heureuse que vous existiez enfin!!!
Cela fait des années que j'écris (mails ou courriers) chaque fois que je
me sens salie par une publicité sexiste... et j'avais l'impression que
ça ne servait à rien. Aujourd'hui, j'ai un peu plus d'espoir...

Ce samedi 14 février, j'étais en voiture (heureusement pas au volant!)
avec mon ami lorsque nous nous arrêtons au feu rouge (quai Dion Bouton à
Puteaux 92)... Et là apparaît une affiche pour un karting (kart-in)
avec, occupant toute la partie gauche de l'affiche (presque 3 mètres de
haut, quand même!), une femme entièrement nue!!!!!!!!!!!!!!!!
Avec pour slogan: 100% sensations!

A ce moment-là, j'ai espéré que le restant de la journée de la Saint-Valentin allait être moins sexiste...
Pas moins "sexe", non, simplement moins "sexe étalé dans les rues et imposé à toutes et à tous".

Cordialement,

Nathalie

Bonjour,

Ces dernières années, fleurissent - presque chaque semaine - des campagnes publicitaires pour de la lingerie féminine (voire de prêt-à-porter pour femmes)... avec des visuels de femmes nues ou en petite tenue souvent dans des positions "offertes" aux regards de toutes et de tous.
J'en viens à me demander si seules les femmes portent des sous-vêtements?
Jamais un homme en string, alangui, avec un air de "viens me prendre, je t'appartiens". Pourquoi?
Parce que ce serait trop ridicule, trop humiliant?
Alors pourquoi faire subir ça aux femmes?
Chaque fois que je vois un de ces visuels dans la rue, dans le métro, sur un magazine "pour hommes", je me sens salie en temps que femme.

Ces visuels sexualisés forment l'idée que les personnes ont de leur sexualité.
Il suffit pour s'en rendre compte de savoir que, dernièrement, les Galeries Lafayette ont proposé à leurs clientEs un cours de strip-tease!
Le fait que ce ne soit proposé qu'aux femmes conforte le machisme de ces
publicités.
Le message est clair: les femmes doivent être comme celles des publicités pour plaire à leur homme!

Je demande qu'on arrête de dire aux femmes d'être belles (elles sont partout dans la pub et là où il faut un "joli visuel") et de se taire (très peu représentées au sénat par exemple)!

Je demande que dans la publicité comme ailleurs, il y ait une vraie égalité hommes/femmes.

Et pour cela, je demande qu'il y ait une loi antisexiste comme il y a une loi antiraciste.

Merci à vous d'être à l'écoute -entre autres - des femmes.
Nathalie

Monsieur, Madame,
Il me parait important de vous signaler une annonce publicitaire dont le visuel présente une image de femme portant atteinte à la dignité de la personne humaine, et dont vous trouverez la description ci-dessous.
Vous pourrez constater comme moi qu'il ne suffit pas de faire confiance à l'autocontrôle des professionnels de la publicité qui ont plutôt tendance à utiliser sans retenue le corps de la femme pour vendre des produits ou services.
Il est donc urgent de mettre en place et d'appliquer une loi antisexiste en France pour réguler la publicité et condamner les abus.

Bien cordialement,

Copie du texte envoyé à Beaux-Arts magazine, à l'annonceur (XXO) et à La Meute:
Annonceur: XXO, 78 Rue de la Fraternité, 93230 Romainville
tél: 01 48 08 88Agence : Photo Seb Chere / DA Marc Longa / Modèle Amandine
Slogan : "Eviter les requins du design. Venez pêcher les beaux morceaux chez XXO"
Réf: Publicité XXO, Beaux -Arts Magazine, p. 101, Janvier 2004
Copie à :
Philippe Hoyau, Secrétaire général de la rédaction Beaux -Arts Magazin
Benoit Ramognino Responsable communication XXO,
La Meute contre la publicité sexiste(http://lameute.org.free.fr/publicites/pubcomm/)

Si je lis correctement le message de l'annonce p. 101, la société XXO vend des femmes, plus exactement de "beaux morceaux" à la pêche au filet.
Eh bien non, figurez-vous qu'ils vendent du "mobilier design", et
qu'ils sont certainement "contraints" de faire figurer une femme presque nue
dans leur publicité, comme certains magazines d'art sont "contraints
d'accepter un quota de publicité" - sans se soucier de ce qui y est montré.
Ici, on voit une jeune femme/stéréotype (jeune, jolie, très mince, blonde)
portant une tenue minimale noire échancrée là où il se doit et des
talons-aiguilles, allongée dans une posture passive-lascive sur une chaise
longue ("design"?) rouge qui flotte au milieu d'une piscine, entourée
d'ailerons de requins. Au bord de la piscine, un homme en tenue de sport,
dont on ne voit que le bas du corps, pêche au filet et le slogan dit "venez
pêcher les beaux morceaux chez XXO." L'annonce est parfaitement simpliste et
donne dans le cliché sexiste (femme = "beaux morceaux" de viande ou, ici, de poisson) sans aucune finesse et presque avec arrogance. La lisibilité du message en est proportionnellement choquante, comme s'il était acceptable et anodin de
présenter la femme comme un poisson destiné à la pêche et de la réduire au
rang d'un morceau de viande. Et n'osez pas me rétorquer que c'est du
deuxième degré ou que je manque d'humour: il fut un temps où les réclames
"Y'a bon Banania" étaient aussi jugées comiques et inoffensives par une
majorité. Depuis on a réfléchi. Il est urgent que les magazines qui se
sentent "contraints d'accepter un quota de publicité", et le public -
masculin et féminin - commencent à réfléchir, à se responsabiliser et à
réagir: Pub sexiste, on n'achète pas! Voilà une bonne résolution pour ce
début d'année! Il y va de la santé de la société.
Sophie Dannenmüller

Copie du texte envoyé à l'annonceur, à l'agence de publicté (restées sans réponses), et à La Meute:
Film pub diffusé TV et cinéma
Annonceur : Renault / Mégane CC
Agence : Publicis Conseil
InfosAnnonceur : http://www.renault.fr/index_fr.html
InfosAgence : http://www.publicis.fr/corporate/fr/
Slogan : "Même fermée, elle reste ouverte" (approximatif)
Description : Publicité Mégane CC / Renault, film réalisé par Sébastien
Grousset (Gang films) diffusé en format 30 secondes à la télévision du 4 au
17 octobre, et en format 45 secondes au cinéma du 29 octobre au 23 décembre,
la chanson qui accompagne ce film est "The more I see you, the more I want
you" (= Plus je te vois, plus je te veux) de Chris Montez.
L'objet de la pub est de vanter le toit vitré de la nouvelle voiture
(j'éviter d'utiliser le nom du produit pour ne pas rentrer dans le jeu des
publicitaires qui matraquent pour qu'on se souvienne des marques et des
produits de façon réflexe). Vous allez me dire qu’il n’y a pas besoin de
vendre une femme avec, il faut croire que l’annonceur en juge autrement.
On trouve la description suivante sur le site toutsurlacom.com : « Publicis
Conseil lance la Renault Mégane CC. C'est avec la petite aventure
initiatique d'un bambin coquin reluquant les cuisses d'une conductrice, que
Renault lance sa Mégane coupé cabriolet. Une histoire de gamin profitant du
voyage en bus scolaire pour plonger son regard sur les jambes de la dame au
volant de la dernière-née des Mégane... même les jours de pluie puisque le
toit de la Mégane CC est vitré. Une innovation dans le segment des
cabriolets. » J’ajoute qu’il s’agit du haut des cuisses de la conductrice
dont la jupe fendue remonte de plus en plus à chaque manœuvre, donnant des
espoirs grivois au petit garçon (du genre "The more I see you, the more I
want you")S&Mac255; L’auteur(e) du texte descriptif a bien perçu le caractère
sexiste et gênant de ce film et il/elle tente de compenser avec un
vocabulaire minimisant: petite aventure, bambin coquin, histoire de gamin.
On pourrait presque croire que tout cela est « mignon tout plein », très innocent et attendrissant, ne nous y trompons pas ! Si les « bambins coquins » qui s&Mac182;adonnent aux viols collectifs (qualifié de l’horrible substantif « tournante » qu’il faut bannir des médias) sont de plus en plus jeunes. Je ne dis pas que tous les « bambins
coquins » qui voient cette pub ou reluquent les jambes des femmes sont des
violeurs en puissance. Cependant, cette la pub valide sans aucune honte le
voyeurisme et le viol de l’intimité (l’automobile étant un lieu privé), et
assimile totalement la femme à un objet de désir et de possession au même
titre qu’une automobile (pas vraiment « une innovation » dans le genre,
d’ailleurs) en jouant clairement sur cette ambiguïté à l’aide de la chanson.
Et voilà comment (entre autres, malheureusement) contribuer au
conditionnement sexiste des petits garçons et renforcer le machisme des
hommes - je n’ose pas les adjectifs adulte ou mûr - en ancrant cette
tendance soit-disant naturelle dans le souvenir d’émois juvéniles. L’autre face tout aussi négative de cette pub perverse, c’est que la conductrice est rendue coupable : elle a bien évidement acheté cette voiture à toit vitré pour s’exhiber et s’offrir. La preuve : elle porte des jupes fendues qui remontent quand elle conduit, ce n’est pas comme un homme qui achète l’auto pour juste profiter du paysage, vous n’aviez pas
compris? Il est certain que la même pub avec une femme voilée aurait un tout
autre impact ! Ou bien, imaginons le même film en renversant les sexes : La
petite aventure initiatique d'une gamine coquine reluquant le haut des
cuisses d'un conducteur sexy, une histoire de petite fille profitant du
voyage en bus scolaire pour plonger son regard sur l’entrejambe d’un homme
au volant. Ah tiens ! Ça vous choque ? Comme vous avez l’esprit mal tourné
tout de même !
Sophie Dannenmüller

Monsieur, Madame,
Il me paraît important de vous signaler deux annonces publicitaires affichées dans le métro parisien en ce moment (Janvier-Février 2004) et dont les visuels présentent des images de femmes humiliantes et dégradantes, et qui comportent des risques d'atteinte à la dignité de la personne en termes de représentation incitant à la violence contre les femmes ou à la discrimination en raison du sexe:

-"Sexy Galeries" (Lafayette) qui montre une femme-stéréotype
pratiquement nue dans une résille noire, exhibée/offerte sur un coussin
rouge en forme de cœur... Il n'y a plus qu'à se servir en somme.

-"Pour 22 Euros, Julia hypnotise son mec" de la société C&A qui traite ouvertement la femme comme une putain en mettant en relation une femme (très jeune, donnant en plus à la pub un caractère à la limite de la pédophilie) au regard aguicheur et en tenue très minimale, une somme d'argent et une "hypnotisation". Pas besoin d'un dessin...

Vous pourrez constater comme moi qu'il ne suffit pas de faire confiance à l'autocontrôle des professionnels de la publicité qui ont plutôt tendance à utiliser sans retenue le corps de la femme pour vendre des produits ou services.

Il est donc urgent de mettre en place et d'appliquer une loi antisexiste en France pour réguler la publicité et condamner les abus.

Bien cordialement,

Sophie Dannenmüller


Encore une pub dégradante, qui présente comme positifs la dépendance, l'indifférence et un statut d'individu mineur pour une femme.
A quand la censure des pubs sexistes, à quand les lois et les faits pour que les discriminations sexistes soient nommées, pointées du doigt et combattues, et qu'elles disparaissent une bonne fois pour toutes !

Description :
On trouvait dans le métro et le RER, décembre et janvier 2004 une pub de Bleu Forêt .
Slogan : Femme : "en ce moment, j'ai des hauts et des bas." - Homme : "j'aime bien tes mi-bas"

Description : Une femme et un homme sur un divan recouvert d'un drap blanc.
L'homme habillé en noir (pull et pantalon), la femme en sous-vêtements (bustier, culotte et mi-bas noirs, et, allez savoir pourquoi, des chaussures, à talons). La femme regarde ses cheveux qu'elle enroule autour de ses doigts, en disant "en ce moment, j'ai des hauts et des bas". Ce à quoi l'homme répond "j'aime bien tes mi-bas". L'homme est allongé sur le divan, du côté droit. La femme est, dans un cas, assise à gauche sur le divan, un pied par terre, l'autre sur le divan, la chose essentielle qu'on voit est sa cuisse, son visage est caché par les cheveux. Dans l'autre cas, elle est assise à peu près au milieu du canapé, de face, et est penchée, et lui tient un appareil photo à la main.
Analyse, commentaire :
Je trouve que cette pub montre que ce que dit cette femme est quantité négligeable et n'a aucune valeur. Ce qui est mis en avant comme important, c'est que l'homme aime l'aspect plastique de cette femme, partant, elle ne devrait avoir aucun problème.
Donc : négation de sa pensée, négation de sa valeur en tant qu'individu, et de sa parole, accent mis sur la valeur de son corps en ce qu'il peut être objet de désir et de satisfaction visuelle d'un homme, et incitation à la dépendance psychologique : pour qu'une femme se sente valable, il faudrait qu'un homme la reconnaisse comme tel, en particulier sur le plan sexuel.
Et puis, il est habillé, elle est en lingerie, et avec des chaussures à talons. Imaginez la scène, avec lui en slip, et elle habillée....
InfosAnnonceur :
www.bleuforet.fr/dn_la_pub/11eme_campagne.html
TRICOTAGE DES VOSGES
2 rue du Jumelage
88125 VAGNEY CEDEX
FRANCE
Tel : 03 29 23 45 45
Fax : 03 29 23 45 30
E-mail : info@bleuforet.fr
Protestation envoyée par : Claire Dodé, 28 ans.

Je tenais à vous signaler deux publicités extrêmement choquantes.
1/ ALPHA ROMEO GT : il a la voiture, il a les femmes.

Le scénario est le suivant:
Un homme invite trois jeunes femmes dans son bolide, elles sont toutes habillées de façon à ce que les spectateurs les situent immédiatement comme "disponibles", bien entendu. Elles lui font d'ailleurs de l'œil ostensiblement. Après une virée en boîte, où le réalisateur n'a pas manqué de montrer l'aspect "sensuel" de la situation, l'homme revient avec l'une d'entre elles, et ils s'embrassent goulument. Et ceci devant une grande maison (l'homme est quelqu'un d'important, vous comprenez) d'où sort soudain une petite fille et une femme affublée d'un tablier. L'homme sourit, son amante aussi... et celles qui s'avèrent être sa femme et sa fille sont tellement heureuses!
Slogan final, pour couronner le tout: "l'automobile à l'esprit large".

Voici les messages tels que je les interprète :

- Il a la voiture, il a les femmes. Car comme chacun sait, les femmes sont tellement vénales qu'elles sont attirées à l'odeur du fric, et par les belles bagnoles, associées à la puissance mâle.

- L'esprit large.. pour l'homme mais surtout pour son épouse, qui se réjouit de savoir qu'il s'amuse bien à la tromper, pendant qu'elle lui prépare ses repas et qu'elle élève sa fille.

- Que deviendra la petite fille: une pétasse du 21e siècle en prenant exemple sur la fille surmaquillée qui accompagne son père, ou une bobonne comme sa mère? D'autre part, la petite fille est-elle censée être plus ou moins une conquête de son père, qui aime tant être entouré de femmes?

Je m'étonne que le CSA ait pu laisser passer une publicité pareille.


2/ AXE : "whoaaaa Abdul !!!"

Je ne décrirai pas dans le détail cette publicité que vous n'avez pas pu manquer. Mais en résumé, Abdul arrive dans son harem avec une voix de châtré, et grâce au gel douche Axe, il devient un pur mâle conquérant, à l'émerveillement de son troupeau de femmes....
Moi qui croyais que la polygamie était interdite en France, j'ai dû me tromper de pays.
Il y a actuellement un réel retour en arrière de l'image des femmes dans les publicités et les media en général, et l'insulte n'est jamais loin. Serait-ce le syndrome "Bachelor" qui prend de l'ampleur?
Merci de demander au CSA de faire son boulot. Je pense d'ailleurs qu'il ne faut pas seulement s'en prendre aux annonceurs, mais aussi au CSA, dont il faudrait sérieusement redéfinir les missions voire les membres. Il y a des moments où on se demande s'ils ne laissent pas vicieusement passer des pubs insultantes, pour entériner les schémas conservateurs.
Je vous remercie d'avoir créé ce service, car nous en avons vraiment besoin! Pour nous mais aussi pour nos filles, que nous devons préserver de la tournure inquiétante que prend la "définition" de la femme au regard de notre société. Merci donc pour votre travail.
Cordialement,
Elodie Leroy

publicité à la télévision (11 fevrier - france2)
Annonceur : Rogé Cavailles
Agence : callegari berville grey
Description : On voit une jeune femme ENTIEREMENT nue ( on ne voit pas le visage)elle tient un flacon de savon Rogé Cavailles (intiméa) dans ses mains et entre ses cuisses, le flacon cache (à peine) son sexe.
Analyse : Non seulement cette publicite est sexiste mais en plus elle est choquante, je ne vois pas en quoi l'annonceur a besoin de mettre à l'écran une femme entierement nue ! Même si c'est pour la promotion d'un gel de toilette intime, cette publicité est dégradante car la jeune femme est uniquement "couverte" par un flacon. On voit la naissance de son intimité parfaitement épilée, c'est choquant !!!
Chrystelle F

17 février 2004

(extraits)
Bonjour,
j'ai 28 ans, je suis Ingénieure R&D.
Enfin, depuis 20 ans que je rumine, j'ai l'occasion de m'exprimer sur l'image des femmes dans les médias et notemment dans la publicité.
Si j avais pu envoyer un mail à chaque fois que j'ai été choquée, blessée, réduite au silence devant les affronts que j'ai subi depuis toute petite, le service serait saturé. Alors j'envoie aujourd'hui UN mail, mais gardez bien à l'esprit qu'il en représente des milliers.
......
......déstructurées, se plaisant à plaire, quitte à utiliser les armes de la soumission. Pourquoi n'ont-elles pas eu droit, et nous aussi, à des modèles forts, où étaient les Beauvoir, les Weil, Duras, Sand, Tillion, Luxemburg, les sportives, les artistes....on a été élevées avec les cocogirls, les pornos cryptés, les jupes courtes des danseuses de Dimanche Martin, les images de femmes sexuées sous l'angle du seul regard libidineux masculin. Pas de regard de père dans les médias, ni de frère, ni mère, seulement d'homme libidineux.

.......Il a fallu que l'on se mette à l'écart de la norme telle qu'on nous la présentait pour se construire. Cela a été trop dur. On a fait tout le contraire de ce que la société réelle et celle vue par les médias nous disaient.

......Pourquoi suis-je arrivée à 18 ans sans savoir que les plannings familiaux existaient??? Que m'a appris mon éducation sur ma dignité, sur mon droit à la dignité?? Pourquoi n'essayons-nous pas de former des femmes fortes et autonomes (et des hommes forts bien sur!) ?

.....Alors aidez-nous à conquérir un espace publique non connoté sexuellement, sans femmes nues ni attitudes sexuelles, arrêtez ces images qui modifient notre inconscient toujours en défaveur des femmes. Ne laissez plus les médias tourner en dérision la prostitution......

.....La sexualité comme la religion doit rester une affaire privée. J'en ai marre d'amener des clients ou des fournisseurs au restaurant et de tomber à chaque fois sur les affiches des revues "max", "entrevue", "playboy",... que le buraliste se permet de mettre sur le trottoir...

......J'en ai marre de subir ces mêmes revues dans les points presse, étalées à la vue de tout le monde, ce n'est pas normal. Elles devraient avoir des jacquettes sans images! Des millions de gamins voient ces revues au bureau de tabac! A quoi servent les lois concernant la télé dans ces conditions? .....

.....Je n'ai pas envie aujourd'hui d'avoir des enfants en France. Les rapports actuels hommes-femmes, la toute-puissance des médias, le manque total de prise de conscience de la violence que cela représente me font penser que si le gouvernement ne met pas œuvre une politique forte redonnant du sens et de l'éthique à ce que les entreprises utilisent pour faire de l'argent, je ne changerai pas d'avis.....

Pour finir, je vous fais part du stress et du désarroi de mes secrétaires (que j'ai encouragées à vous écrire) tous les matins quand elles relèvent les mails de l'entreprise face aux messages et images pornographiques, quotidiennement reçus et subis. Actuellement nous ne pouvons rien faire contre ça.
Merci

S. R.

J'ai déjà signalé des pubs aux alentours de la faculté de lettres de Montpellier, mais à Nîmes, il y en a un grand nombre du parfum " mademoiselle" de Chanel, qui montre une femme aus yeux froids et maquillés copieusement de noir, peu en rapport avec une jeune personne, mais exhibant des cuisses lisses et hâlées érotiquement soulignées par une dentelle qui dépasse d'un vêtement court, entrebâillé sur la poitrine. Ils "décorent" les abribus où les enfants attendent le bus avec leurs parents, le plus souvent leur mère.
Est-ce ainsi que se fait l'éducation sexuelle des filles et des garçons ?
Mais il y a pire : Dim fait sa pub avec le slogan "excessive", montrant une
femme à l'expression insensible ( style, la reine des neiges), en
sous-vêtements et caressée par 2 hommes, athlétiques, dont on ne voit pas le visage, qui se partagent ses jambes
S'il vous plaît mettez un terme à cet étalage de sexualité marchande.
Préservez le bonheur des femmes et des hommes en réservant à l'intimité les plaisirs partagés, non les attouchements subis. Vous en avez le pouvoir, promouvez une loi qui interdise ces exhibitions proches de la pornographie.
D'avance merci.
Mme Crouzet Eliane

Abolissons la tyrannie des publicistes machistes et leur doctrine dualiste
pour qui les femmes se doivent d’être belles et « généreuses » en
partageant leurs charmes avec la gent masculine. Quant aux femmes
désespérément laides, elles s’acquitteront de leur hideur par une
obséquieuse servilité.
Cette deuxième tendance a manifestement été préférée par le Ministère Wallon du Travail en Belgique pour la promotion des « titres services ». Bien que j’applaudisse cette initiative de lutte contre le travail au noir, je
déplore que cela se fasse au détriment, une fois de plus, de l’image de la
femme.
Le spot publicitaire « Ne cachez plus votre femme de ménage », présente la caricature de la femme de ménage affublée de tablier, torchons,
serpillières, gourde de surcroît, qui à l’arrivée de l’inspecteur du
travail, tente désespérément de se cacher derrière son balai et ensuite au
plafond. De plus, quand elle est repérée, elle se voit qualifier d’un « ça
». Ce « ça » est un être humain qui exerce le métier de « technicien de
surface », dictature de l’image de nos sociétés occidentales oblige. Alors
usons et abusons de cette appellation et à quand la version masculine du
spot ?
Vivement une loi anti-sexiste universelle !
Nadine ROUGE, 34 ans, Grand-Leez, Belgique


Je soumets à votre attention une publicité que je juge dégradante pour l'image de la femme et particulièrement pour la jeune fille.
merci par avance de votre attention.

catalogue de 100 pages distribué en magasin
Annonceur : women'secret
Description : présentation lingerie et pyjamas par de jeunes filles (leur
jeune âge saute aux yeux voir p.5). le pire p.17-20-23 en habillement
équivoque style prostituée et le reste est du même genre : jeunes filles
allongées arborant un slip et se cachant le visage (pas les seins)ou juchée sur un cheval-jouet
Analyse : C'est horriblement sexiste parce que cette mise en scène
(superposition d'un slip sur un collant rouge, très hauts talons,
cuissardes) n'est pas nécessaire et je suis folle de rage car cet annonceur
joue sur le thème innocence-provocation et également sur "je me cache pour mieux me montrer".
Il y a un site womensecret.com
florence lozahic

Bonjour,

Je ne m'étendrai pas sur les ravages de la pub sexiste en France, qu'elle se manifeste dans la rue, à la télévision ou dans les magazines (le plus choquant étant bien sûr les espaces dits "publics" : rues, gares, aéroports, zones industrielles...) car je crois que tout a été dit, fort bien et aussi maladroitement quelquefois, grâce au site de la Meute et au dévouement de Florence Montreynaud, sans qui nous en serions encore à pleurer doucement en cachette dans nos chaumières...

Cependant, force est de constater et de LE DIRE ENCORE ET ENCORE qu'il ne se passe pas un jour sans que mon regard ne croise (dans la rue uniquement car je ne regarde pas la télévision et ne feuillette pas de magazine pour les raisons évoquées plus haut) une femme, une jeune fille dévêtue, provocante, à moitié nue, quelquefois entièrement nue, chargée d'émotions sexuelles et ce par l'entremise d'une affiche censée vanter les mérites d'un article quelconque. En cette période de la Saint-Valentin, comme en période de fêtes des mères ou à l'approche de Noël, c'est une débauche d'affiches de femmes indécentes qu'on nous balance à la figure évoquant davantage les playmates de magazines de charme que les femmes, les vraies, celles que l'on croise tous les jours dans la rue ou qui vivent avec nous et qui sont nos mères, nos filles, nos compagnes, nos collègues, nos avocates, nos boulangères etc...

Je ne suis pas dans la tête d'un homme, mais je suis femme et je suis dans ma tête de femme et j'affirme que tout cela est intolérable, comme me sont à moi également intolérables toutes les dérives de notre monde moderne : la pollution, la course au fric, la mauvaise éducation donnée aux enfants, le mal-vivre et le mal-être général de nos contemporains.

Cesser d'afficher des femmes nues, c'est simple, c'est très simple. Trop simple sans doute et c'est pour cela que personne de fait rien. La pollution mentale, c'est quelque chose de discret, mais beaucoup plus sournois et mortel que n'importe quelle autre pollution physique (le corps peut être malade et l'esprit joyeux et confiant, le contraire par contre ne peut exister).

J'ai personnellement dû mettre un grand nombre de paravents pour me protéger, moi, mon mari et ma fille, mais on ne peut vivre éternellement caché et en se cachant de tout. C'est pourquoi tout ceci a à mon sens dépassé les limites du supportable et baisser les bras devant un enfant ou un adolescent ou divorcer n'est pas à mon sens une attitude positive !

Ah au fait, combien d'adolescents mal dans leur peau aujourd'hui et combien de divorces en France ?

Un peu de méditation ne peut faire que le plus grand bien, méditer c'est déjà agir soi-même !
Karine Kergroach

Bonjour,
voici une copie d'un message envoyé il y a peu au groupement contre les publicités sexistes : La Meute.
Cette publicité m'avait particulièrement choquée et énervée au moment de sa diffusion.
Je la ressens, en tant que femme, comme une agression visuelle au même titre qu'un tag vulgaire mettant une fois de plus en scène le pouvoir et la domination au masculin auxquels on ne peut décidément pas échapper (malgré tout ce qui est parallèlement mis en oeuvre sur le plan politique et éducatif) et tout ce qu'elle implique pour la société. L'esthétique (supposée) des corps me laisse de marbre ainsi que le pseudo-humour car pour moi le message "subliminal" est bien différent.
Je trouve également lamentable que la pub s'acharne à ne proposer aux hommes que ce modèle réducteur d'identification.
-*-*-*-*-*-*-**-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*
affiche géante de grand panneau publicitaire zone commerciale à Cormontreuil.
(Marne)
Annonceur : Olly Gan (marque de vêtements)
Agence :
Slogan : (je ne sais plus.... désolée, je n'ai pas pris de note)
Description : Affiche en noir et blanc.Deux hommes nus recroquevillés de
part et d'autre d'un troisième également nu debout. La composition humaine
évoque un pénis en érection.
Analyse : C'est la représentation (et la revendication ?)de la phallocratie
: la puissance par le sexe, seul mode de reconnaissance de la société envers
les hommes et seule identificaton possible....selon ces publicitaires
Laure P.


17 février 2004
Service de Lutte contre la publicité sexiste
Ministère de la Parité et de l’Égalité professionnelle
10-16 rue Brancion
75015 Paris
Madame, Monsieur,
Tout d’abord, je tiens à féliciter Madame la Ministre et l’ensemble de ses collaboratrices/teurs pour l’excellente initiative que constitue la création d’un service de lutte contre la publicité sexiste.

Cette pollution que constituent le sexisme et son expression débridée dans la publicité et les médias sévit aussi à l’île de la Réunion, où je demeure. C’est pourquoi je vous adresse ci-joint les pages d’un magazine très populaire de programmes télévisés où sont chaque semaine publiés des encarts publicitaires vantant des services de minitel et audiotel roses. Les illustrations et slogans les accompagnant portent atteinte à la dignité des femmes en particulier et à la dignité humaine en général (une minorité de ces annonces vise les gays).

Quelle vision des relations hommes/femmes et garçons/filles peuvent façonner dans les esprits des lecteurs ces photos et des accroches du genre : « Choisis la fille que tu veux et fais-lui l’amour sans blabla » ?!!! Comment mieux faire passer dans les mentalités, et notamment dans celle des jeunes, que le corps des autres, et notamment des femmes, se réduit à une marchandise disponible en self-service ?

Car ces encarts sont publiés dans des revues à caractère populaire et familial, souvent en marge de pages où figurent des articles ludiques ou d’information générale, voire au dos de pages destinées aux enfants !

Comment des petites filles confrontées à l’humiliation de ces publicités peuvent-elles se construire une représentation saine de leur avenir de femme ? Comment des garçons ou adolescents sollicités par ces étalages pornographiques peuvent-ils ne pas être tentés de penser que telle est la normalité de la sexualité ?

Le magazine « Télé Mag », dont je vous joins un extrait, n’est pas plus que d’autres à incriminer en la matière : ces encarts dégradent les pages de nombreuses publications locales, tout aussi largement diffusées les unes que les autres auprès de la population réunionnaise, tous âges confondus.

Vous remerciant de l’intérêt que vous porterez à ma plainte, je me permets d’appeler votre attention sur la nécessité d’aller plus loin dans la lutte contre le sexisme, fléau aussi honteux dans une démocratie que le racisme. C’est pourquoi nous sommes nombreuses/eux à demander depuis longtemps le vote au parlement d’une loi antisexiste calquée sur le modèle de la loi antiraciste.

Espérant que cet appel sera entendu, je vous prie d’agréer, Madame, Monsieur, mes respectueuses salutations.
Sylvie Chaussée

18 février 2004

Madame la ministre,
J'attire votre attention sur la firme l'OREAL qui continue de sévir et de
nuire gravement aux femmes .
Il s'agit cette fois de deux publicités parues dans le journal LE MONDE,
daté du dimanche/ lundi 15/16 février.
La première occupe la dernière page du supplément "NEW-YORK TIMES" : C'est la photo d'une belle femme noire, au yeux mouillés de biche aux abois, vêtue d'une parure de chaînes et de résilles, portant au poignet un énorme bracelet d'esclave. Avec l'inévitable slogan, tellement asséné depuis des années que le grand public ne prend même plus garde au mépris dont il témoigne : "Parce que vous le valez bien".
Madame la Ministre, aucune personne, qu'elle soit ou non de même sexe que vous et moi, qu'elle ait la peau noire ou la peau blanche, ne "vaut" quoi que ce soit . Les êtres humains, quels que soient leur genre et la couleur de leur peau, n'ont pas de prix ni de valeur marchande. Sauf aux yeux de ceux qui pratiquent encore le trafic des êtres humains, ceux qui les vendent, les achetent et les monayent . La firme L'OREAL serait-elle donc de l'espèce des esclavagistes ou des proxénètes, ceux qui continuent
impunément à s'enrichir en faisant commerce de chair fraîche, féminine de préférence ?
La seconde publicité, en quatrième de couverture du nouveau magazine hebdomadaire du MONDE, vante les vertus raffermissantes et amincissantes d'un produit "de beauté", et exhibe une femme dénudée effectuant en sous-vêtements une figure de danse. Allusion sans doute à la grande Sylvie Guillem, dont le nu fait la couverture dudit magazine. Certains ne manqueront pas de se gausser de ces féministes, puritaines et hystériques, qui s'effarouchent dès qu'on déshabille une créature de sexe féminin !...Aucun sexisme dans cette publicité, diront-ils, puisque la grande danseuse elle-même ne craint pas de poser nue !
Et pourtant, bien évidemment, il s'agit de deux approches très différentes
de la nudité féminine . Comment un journal comme Le Monde peut-il les mettre en parallèle ?
Sylvie Guillem pose nue en artiste; elle montre son corps en femme libre,
avec ses muscles travaillés, ses tendons apparents, ses bouts de seins
imparfaits , sa chevelure bondissante et nerveuse ; elle revendique ainsi
la reconnaissance de sa personne en tant qu'être humain (e) unique et
assumé(e) comme tel(le), dont l'expérience particulière a aussi valeur
universelle.
Les poses de Sylvie Guillem sont celles d'une prophétesse de la vraie beauté et de la vraie féminité. D'autant plus qu'elle se fait photographier en étant elle-même en train de prendre des photos.
L'autre, la mannequin qui pose pour le produit , lui ressemble comme un
clone affadi. C'est une chose anonyme, à la peau lissée par les retouches du photographe dont elle a subi les injonctions, c'est un objet -référence de mode, flanquée de commentaires atterrants : " Votre corps a son institut ".
Mais non, il ne s"agit pas de MON corps, je suis unique moi aussi, moi qui suis bien obligée de regarder cette pub si je veux me documenter sur
l'actualité ; je suis comme Sylvie Guillem même si je n'ai pas son talent,
je revendique aussi ma liberté d'être nue, SI je veux , QUAND je veux et
devant QUI me plait. Je refuse de tout mon être de ME voir étalée sur du
papier glacé ou sur un mur, comme une non-personne.
Bien entendu, le redoutable slogan, "puisque VOUS le valez bien" est
toujours là, martelé, asséné, arrogant .
Madame la ministre, je vous serai infiniment gré, puique vous en avez le pouvoir, de bien vouloir faire cesser ces agissements contraires à la dignité humaine. Une loi anti sexiste allant dans ce sens serait nécessaire : elle fait cruellement défaut en France.
Annick Boisset

Bonjour,
A l'évidence, malgré les belles paroles, les bonnes intentions, les
déclarations émanant de tous, il est absolument impossible de
voir se concrétiser le passage de l'image de la femme prostituée,
bête,avilie, qui se vend et s'achète, pour faire vendre et acheter des
objets auxquels elle est assimilée, à l'image que dans un autre monde,
non-marchand, le corps social voudrait voir émerger, celui de la femme
responsable, digne, active, bref humaine.
La résistance à la reconnaissance de la femme comme être humain à part entière et non comme objet est proprement incroyable. Il est indispensable d'obliger cette résistance à faiblir et disparaître. On ne peut que constater que seule la loi pourrait aider à y parvenir.
Enumérer les campagnes publicitaires à caractère sexiste, avilissant pour la femme est un jeu qui se poursuit dans le temps, hier Weston,etc,
aujourd'hui Le Printemps, Alfaroméo, etc demain d'autres encore et
encore. C'est sans fin. Cela doit cesser.
Catherine Vesperini

Madame, monsieur,
Rien que ces jours-ci, j'ai été gênée de lire Libé dans le métro avec la leçon no. X d'Aubade (ficelez-le tendrement) en 4e de couv (et en pleine page) qui montrait une femme (sans tête, une fois de plus, comme un nombre impressionnant de femmes dans les pubs. SI vous ne trouvez pas que c'est significatif, ça,je ne sais pas ce qui le serait...), bref, une femme avec les fesses en vitrine (pardon en string) et le dos découverte par un je ne sais quoi tout en laçets. Plus la fille (de C&A je crois) qui fait je ne sais plus quoi (étonner son mec ?) pour tel prix (dans les 20Euros, moins cher qu'une passe, enfin, à ce que j'en sais...), sans même parler de la mariée, en voile... et rien d'autre, sur sa machine à laver (Printemps). Si cela (toutes vues depuis moins d'une semaine) ne vous convainc pas de la nécessité d'une loi pour protéger l'image des femmes, tout au moins dans les espaces publics....
Ni les hommes, ni les enfants, ni les noirs, ni les arabes, ni les juifs, ni aucun autre groupe opprimé (il suffit de regarder les statistiques sur la pauvrété, les bas salaires, les temps partiels imposés pour comprendre) n'est (heureusement, encore !) aussi systématiquement moqué/e, dénudé/e, décapité/e, vendue pour tout et n'importe quoi... et pourtant, une loi contre le racisme existe et toujours rien contre le sexisme.
Salutation féministes,
Regan Kramer, ancienne présidente, du côté des femmes (Cergy)


19 février 2004

Mesdames, Messieurs,
Habitant en Guadeloupe je tiens à vous signaler une publicité
particulièrement choquante, il s’agit de fonds d'écran pour portables.
Ce sont des dessins et photos de femmes nues ou en string dans des positions lascives et excitantes ou des "morceaux" de femmes : seins, fesses.
Ces représentations sont à caractère sexiste, érotique et pornographique.
Ce qui est encore plus choquant c'est qu'elles sont publiées dans un
magazine hebdomadaire "TV Magazine - France Antilles" relatant le programme télévisé, donc publiées en presse familiale !
Depuis 1 an je dénonce cette dérive auprès du journal, de l'annonceur et du BVP, mais rien ne bouge, au contraire, ils rajoutent des photos de femmes nues "bonnes à consommer"
Les annonceurs sont les suivants :
Media Consulting
1330 rue J.R. Gauthier Guilibert de la Lauzière
Europcar de Pichaury - bât B7
13856 AIX EN PROVENCE Cedex 3
et aussi
123 MM
B.P. 1141
31100 TOULOUSE
Laurence Le Garff

Je vous remercie d'avoir ouvert ce forum de
protestation contre la publicité sexiste. Je pense
néammoins que son existence n'est pas assez connue. Je
réclame une loi anti-sexiste, pour que cessent ces
affiches humiliantes pour les femmes, qui sont
imposées au regard de tous, constamment. Je suis
enseignante en banlieue parisienne, et je suis très
sensible à l'impact que ces publicités peuvent avoir
sur les enfants et les adolescents. On est tous
choqués par des événements comme les "tournantes", qui
arrivent, hélas, trop souvent. Mais c'est toute notre
société qui est coupable de la dégradation de la
vision de la femme, si elle permet à de telles images
d'être largement diffusées.
Floriane Pinet, 31 ans, documentaliste.

23 février 2004
Bonjour
Je tiens à vous signaler que je n'ai encore aujourd'hui trouvé personne qui soit informé de l'ouverture de votre service. (Et j'ai demandé à tout le monde que je cotoie regulièrement ou pas). PERSONNE
J'ai fait ce petit sondage pour m'assurer de ce dont j'étais sûre : si personne ne connait l'existence de votre service, je me demande bien qui va vous écrire. Cela est tristement ridicule.

Je vous demande :

1. D'obliger les publicitaires à communiquer sur leurs affiches les trois coordonnées de votre service avec cette inscription : si notre publicité vous choque merci d'ecrire à ce service...façon alcool et cigarette.

2. De commander un sondage officiel pour connaître et rendre public l'impact de votre communication à propos de l'ouverture de votre service, et le cas échéant de prendre des mesures correctives à la mauvaise information dont les citoyens sont victimes en ce qui concerne leurs moyens d'action face aux professionnels.

Merci
Sandrine

Bonjour,

Je vous écris pour vous signaler les campagnes de sous-vêtements Charmel qui s'affichent à Abbeville. Ils ont réquisitionné 8 panneaux sur 10, si bien qu'Abbeville s'est transformée depuis une semaine en un vaste club de strip-tease. J'ai été fortement choquée par la vulgarité des images et les corps nus encore une fois utilisés à des fins marchandes.

Il est proprement insupportable d'assister à des scènes telles que celles-ci : des familles attendant leur bus (peu de femmes ont un permis à Abbeville, ceux qui l'ont n'ont souvent pas les moyens de s'acheter une voiture et ceux qui avaient une voiture et leur permis souvent se l'ont fait retiré à cause de l'alcool...) les femmes qui crient sur leurs enfants, les cheveux gras et les yeux sortant de leur orbite, les lèvres pincées et les machoires serrées, tous soit maigres soit gros, de tout de façon mal nourris, la misère et la violence se voient trop bien ici. Et derrière eux des corps alanguis, des paires de fesses 1m par 1m. Y avait des petites vieilles aussi, seules.
Est-ce que quelqu'un réfléchit à qui s'imposent ces images? Des gens en situation précaire, au chomâge, des femmes battues (quel pourcentage à Abbeville ?), des personnes en deuil, des personnes déjà humiliées....illettrées (quel pourcentage à Abbeville?) des personnes qui se lavent une fois par semaine (si si).
Le cynisme des publicitaires est proprement révoltant face à la vie réelle. Ils occupent l'espace public, notre espace, sans que nous ayons aucun moyen de contrôle sur leurs messages et leurs images, ils inondent nos trottoirs de frustration, de culpabilité, d'insatisfaction et laissent les gens seuls face à leur honte, divisés, atomisés, silencieux.

Je souhaiterais que l'on se serve des panneaux comme support d'information et d'éducation.
L'érotisme et le pornographique sont d'ordre privé, le regard masculin sur les femmes ne représente potentiellement que la moité des regards possibles.
Les publicitaires obligent tout le monde à érotiser son regard sur le corps de femmes, à commencer par le nôtre. Ils nous obligent à un auto érotisme forcé qui est scandaleux. C'est une forme de violence sexuelle.
J'étais sur Paris ce week end, j'ai aussi été irritée par les pubs pour "Le Printemps", femme de face, les jambes écartées, le chemisier largement ouvert , les yeux noirs, l'air perdu.
J'en profite pour vous signaler la pub "Coco Chanel Mademoiselle" on se demande toujours si oui ou non elle a une culotte

Sandrine

24 février 2004

Madame, Monsieur,

Pour le Salon de Salle de bains, début février à Paris, des immenses panneaux
surplombaient les différentes entrées du Parc des Expositions de la porte de
versailles. Ces panneaux présentaient une série de quatre immenses photos
couleur de femmes entièrement nues debout, les unes à côté des autres,
fesses et seins bien mis en valeur par les orientations choisies sur chaque
photo. De plus ces visuels ont été posés sur tous les bus pendant une
semaine (Paris et banlieue), forcément dans un format plus réduit...

Questions : je ne suis pas pour interdire forcément toute forme de nudité
dans l'espace public mais je m'interroge sur les modalités de son
utilisation :
- Pourquoi sur les quatre photos, aucun homme ainsi exhibé ? La salle de
bain est-elle un lieu uniquement destiné aux femmes ? Un corps nu masculin
ne peut-il être beau également ?
- Ces femmes gigantesques nues au-dessus de nos têtes, n'est-ce pas quand
même impudique, déplacé, là au milieu du ciel ? Ne sont-elles pas censées
être représentées dans leur salle de bain, c'est-à-dire un lieu intime ?
- Pourquoi ne pas avoir présenté une jolie salle de bain ? Cela n'aurait-il
pas été de surcroît plus explicite ? Est-ce trop simple comme idée (je doute
que l'idée retenue ait demandé un plus grand effort de créativité et
d'originalité ...) ? C'est pourtant ce que j'ai vu sur d'autres publicités
le long du parc pendant ce salon.
- Etait-il nécessaire de garder ces quatre photos pour la campagne placardée
sur chaque autobus ?

Bref, cet exhibitionnisme ne mettant en scène que des femmes, qui plus est à
grande échelle (taille démesurée des panneaux autour du Salon et affichage
sur tous les autobus) était-il vraiment nécessaire ? Le salon a-t-il fait
plus d'entrée grâce à cette campagne accrocheuse ? Cela justifie-t-il pour
autant l'utilisation de tels moyens ? Des moyens qui attirent l'oeil certes,
mais qui gênent certains, qui en choquent d'autres, qui complexent d'autres
encore, qui suscitent colère et désespoir, etc... car ils s'ajoutent à
l'exploitation excessive et sans limites de la nudité féminine et de la
sexualité actuellement dans toutes les rues et stations de métro, pour tout
et n'importe quoi et de n'importe quelle façon.
Carole Ledoux

Je vous informe qu'après ouvert un mail dans ma messagerie caramail,
appartenant à Lycos, je vois s'afficher un derrière de femme allongée nue.
La peau du derrière de la femme est arrachée par un épluche légume ?!
l'épluche légume se trouve posé un peu plus loin en avant plan dans l'image.
Tout cela dans des tons trés pastels !
Un message publicitaire informe que l'on peut payer moins cher un nom de domaine
grâce à lycos.

N'est-ce pas une publicité sexiste ?
Il n'y a aucun lien entre l'image et le contenu publicitaire.
Rien ne peut expliciter que l'on "râpe" le derrière d'une femme nue avec un épluche-légume !
Et sur des tons pastels ? ! C'est plutôt honteux et ça n'a absolument rien de comique.

Je n'ai pas réussi à copier-coller le lien pour vous le montrer et comme il s'affiche dans ma boîte aux lettres personnelle, je ne peux vous donner le lien direct.

Et je me permets également de vous faire constater que la pub est mensongère puisqu'il existe des endroits où l'on peut obtenir GRATUITEMENT un nom de domaine.

Nadja

Adresse :
Lycos France
Société Anonyme au capital de 100 000 Euros
RCS Paris B 402 186 084

Siret : 402 186 084 00057 / APE 722C
N° TVA int : FR 96.402.186.084.000.16

Directeur de la publication : Christoph Mohn

Adresse postale : 79, rue de Monceau -75008 Paris
Régie publicitaire : 01 56 59 45 45
Fax : 01 53 96 04 79


pub reçue dans la boite aux lettres
Annonceur : Up&Go
Slogan : Pour Préparer Noël avec Maman, je bouge tout le temps
Mon analyse : Je suis un papa, je travaille et je m'occupe plus de la maison et des enfants que ma compagne (mon rythme le permet et c'est un choix). Ensociété je passe pour un extraterrestre et je me dis que les choses ne changeront pas tant que les pub qui tournent autour des enfants en bas age ne changeront pas. Bledina est sur le même discours par exemple
InfosAnnonceur : SOFAG BP 325 27933 Gravigny cedex
Jean-Luc SIMON, Paris

Madame, Monsieur,

Je voulais juste vous informer que, malheureusement, très peu de personnes connaissent le nouveau service que vous avez mis en place ! Personne en tout cas dans toutes celles que j'ai croisées ces deux dernières semaines.
J'en profite pour vous signaler une nouvelle publicité particulièrement
odieuse, sur le site lycos, que je vous invite à aller voir à l'adresse
suivante, www.lycos.fr, plutôt que je vous en fasse une description beaucoup trop imparfaite.
Encore un postérieur féminin, et surtout ici horriblement maltraité, écorché vif, avec une rape à légume !!! Encourage-t-on encore plus de violences envers les femmes alors qu'il y a déjà le chiffre effarant de 10% de femmes victimes de violences conjugales ???.
Carole Ledoux


Je vous informe qu'après ouvert un mail dans ma messagerie caramail, appartenant à Lycos, je vois s'afficher un derrière de femme allongée nue.
La peau du derrière de la femme est arrachée par un épluche légume ?! l'épluche légume se trouve posé un peu plus loin en avant plan dans l'image.
Tout cela dans des tons trés pastels !
Un message publicitaire informe que l'on peut payer moins cher un nom de domaine grâce à lycos.
N'est-ce pas une publicité sexiste ?
Il n'y a aucun lien entre l'image et le contenu publicitaire.
Rien ne peut expliciter que l'on "râpe" le derrière d'une femme nue avec un épluche-légume !
C'est plutôt honteux et ça n'a absolument rien de comique.
Et je me permets également de vous faire constater que la pub est mensongère puisqu'il existe des endroits où l'on peut obtenir GRATUITEMENT un nom de domaine.
Nadine Bellanger


25 février 2004
Ayant grandi à la campagne, sans télévision, j'ai été très choquée, de
découvrir les images diffusées par la télévision et les affiches
publicitaires qui abondent dans les villes. Celles-ci renvoient des images
de femmes, et des relations humaines, qui semblent dater d'une époque
archaïque et sont en totale contradiction avec l'éducation que j'ai reçue.
Mes parents m'ont encouragée à faire des études, à être ambitieuse,
responsable et autonome, à respecter autrui et à participer à la vie
citoyenne.
A l'inverse, l'imagerie publicitaire invite à être une consommatrice
compulsive, dénuée du moindre sens critique. Au lieu de s'adresser à
l'intelligence, elle considère les acheteuses potentielles soit comme de
bonnes ménagères, soit comme d'aguicheuses bimbos. Ces stéréotypes ne sont pas nouveaux, mais leur abondance et leur répétition systématique occulte les nombreuses autres facettes de nos personnalités. Les messages éveillant la curiosité ou s'adressant à l'intelligence des femmes sont si rares que je m'inquiète pour le bon sens et le bien être de mes concitoyennes.
D'autre part, la façon dont la publicité représente les rapports humains, en particulier les rapports entre hommes et femmes, est également inquiétante.
L'absence d'image de femmes intelligentes, l'abondance incroyable de femmes dénudées en tout ou partie, leur posture par rapport aux hommes, les présentent comme des êtres soumis, souvent réduits à de simples corps, disponibles, offerts ou monnayables. De nombreuses publicités évoquent, parfois sans détour, et au premier degré, l'univers de la pornographie ou la pratique de la prostitution. Il est très choquant que cela s'affiche dans l'espace public.
La publicité n'a certes pas un but pédagogique, mais son extrême visibilité par tous et toutes, par les enfants notamment, mériterait qu'on contrôle davantage son contenu, d'autant plus que celui-ci manque pour le moins de diversité et de réalisme. La publicité utilise des images et des messages dont le but est de séduire et convaincre. Etant donné le pouvoir de ces images et messages, (leur omniprésence, leur but), on est en droit
d'attendre qu'ils ne fassent pas l'économie de la dignité humaine, et qu'ils
considèrent citoyens et citoyennes avec respect. J'attends des publicitaires une attitude responsable.
Dans un monde parfait, il existerait une loi permettant aux femmes, qui en sont grandement victimes, de se défendre des discriminations et injures sexistes dans toutes les situation de la vie courante. En l'absence, et dans l'immédiat, j'ose espérer une loi condamnant le sexisme dans la publicité et toute représentation portant atteinte à la personne humaine.
Romy Duhem-Verdière

Annonceur : Intermarché
Slogan : "Donnons plus à celles qui donnent tant"
Description : Cest uniquement le slogan que je veux signaler. Ce slogan est présent dans toutes les pubs radiophoniques de cette marque.
Analyse : Ce slogan, qui apparemment passe plutôt inaperçu, m’exaspère en ce qu'il considère que la "corvée supermarché" serait naturellement attribuée aux femmes et à elles seules.
Ce slogan est d'autant plus dangereux et pernicieux qu'il est distillé
discretement aux auditeurs tout au long de la journée dans TOUTES les pubsIntermarché.
J'ai même limpression de l'entendre depuis toujours, comme une vraie
"marque de fabrique" acceptée par tous.
Cela me choque enormément.
Si les publicitaires d'Intermarché veulent nous en donner "plus", qu'ils
nous donnent plutôt des hommes qui fassent les courses de temps en temps.
Emilie Danel

Voici une publicité sexiste que j'ai pu remarquer sur INTERNET récemment :
Annonceur : LYCOS
Agence : LYCOS PRO (noms de domaines)
Slogan : "Les noms de domaines les moins chers du marché, ça ne va pas vous coûter la.."
Description : On voit le postérieur d'une femme, le dos fortement cambré, unépluche légumes lui a écorché la peau des fesses !
Analyse : Humiliant, dégradant, etc... je ne trouve même plus les mots pour décrire ce que malheureusement il est devenu fort courant de voir sur internet ! Le corps de la femme est réellement réduit à l'état de légume, que l'on consomme et que l'on jette comme une épluchure !
InfosAnnonceur : http://www.lycos.fr/pro/
LYCOS FRANCE
Directeur de la publication : Christoph Mohn
Adresse postale : 79, rue de Monceau -75008 Paris
Fax : 01 53 96 04 79
Patricia PACITTI

Voici une publicité sexiste que j'ai pu remarquer affichée sur des panneaux de rues ces derniers temps :
affichage panneaux rue AVENIR
Annonceur : TED LAPIDUS - parfum pour femme
Description : pub en noir & blanc, une femme vue en gros plan, l'air
agonisant, allongée sur le dos sur le sable, comme prise dans un filet, elle
tente de s'en échaper... les seins montrés à l'air, en arrière plan on voit
en petit un homme...
Serait-ce le pêcheur qui aurait attrapé dans ses filets la belle sirène tant
rêvée et convoitée ?
Pour voir les pubs Lapidus :
http://www.chez.com/affichesdeparfums/lapidus-femmes.html
Analyse : femme animale, la diablesse domptée, soumise, prise dans les
filets du pêcheur !
Patricia PACITTI

Voici une publicité sexiste que j'ai pu remarquer affichée sur des panneaux
Annonceur : INTERMARCHE
Description : cette fois-ci ils ont caricaturé leur clientèle féminine en
WonderWomen ! lamentable ! Je ne savais pas qu'il fallait être une Super
Bonne Femme (bonniche) pour faire les courses ?!
Analyse : ils ne pourraient pas aussi faire un remake de l'homme invicible ? je sais pas l'homme araignée par exemple ? et c'est lui qui ferait les
courses pour une fois à notre place, çà nous changerait ! ce serait
équitable, le vrai partage des taches de la vie courante en couple !
http://www.intermarche.com/_contacts/index.htm
email : intermarche@mousquetaires.com
Patricia PACITTI


Voici une publicité sexiste que j'ai pu remarquer affichée sur des panneaux
Annonceur : UNCLE BENS
Description : un homme noir et une femme blanche vus de profil s'embrassent
Analyse : Le point positif de cette pub c'est qu'elle montre qu'il n'y a pas
de barrière entre les personnes, entre nos différentes origines et couleurs de peau, ce qui me gène c'est qu'il n'y a aucun rapport avec le produit
mis en avant... du RIZ !!! comment doit-on comprendre cette pub ?
On dirait un remake de la pub BENETTON !
C'est une scène d'intimité (deux personnes s'embrassent)... quoi de plus
normal me direz-vous dans la rue, oui mais ce qu'il y a de génant c'est que des gens s'embrassent pour faire vendre un produit et qui en plus n'a aucun rapport avec la scène !
http://www.unclebens.com/contact.asp
Patricia PACITTI

Voici une autre publicité qui nous a été montrée il y a quelques temps :

Affiches panneaux rue
Annonceur : VASSARETTE
Slogan : "Je n'ai rien à cacher"
Description : une femme vue de face en lingerie, soutien gorge et string
rouge, on dirait qu'elle se déshabille dans la rue ?! elle tague sur un mur
"je n'ai rien à cacher"
Analyse : toujours le même slogan provocateur "je n'ai rien à cacher",
Les femmes veulent s'habiller comme elles veulent, mais est-ce qu'il faut
pour cela transgresser cette barrière de notre intimité, et montrer nos sous vêtements à tout le monde dans la rue ?
InfosAnnonceur : http://www.vassarette.com/
VASSARETTE est une marque américaine !
VASSARETTE CUSTOMER SERVICE
624 S. ALABAMA Ave.
MONROEVILLE
AL 36434
USA
Patricia PACITTI

Voici une publicité sexiste que j'ai pu remarquer affichée sur des panneaux en février 2004
Parfumeries Nocibé
Adresse : NOCIBE 2 rue de Ticléni 59493 Villeneuve d'Ascq
Tél : 03 20 71 49 49
www.nocibe.fr
Description de la publicité :
En premier plan : une femme vue de dos, en mini jupe, montrant ses longues jambes, en arrière plan, entre ses jambes, apparait un homme avachi dans un canapé. La femme porte dans sa main droite un porte voix. Slogan : "Mon parfum, si tu l'oublies, tu vas m'entendre !"
L'homme est en position de faiblesse par rapport à la femme. Celle-ci veut se faire entendre avec un porte-voix ! Elle le commande à la baguette, elle utilise la violence des paroles et aussi une forme de harcèlement psychologique...
Les femmes veulent être respectées dans cette société, mais pas être
comparées à des harpies !
Ce n'est pas de ce pouvoir que les femmes ont besoin pour se faire entendre!
Patricia PACITTI

Bonjour,
Humiliée en tant que femme et mère de famille depuis des années par les
nombreuses publicités sexistes qui envahissent les murs du métro et les
pages des magazines, je me permets de vous interpeller pour vous demander de faire réagir le gouvernement à ce sujet.
Une loi anti-sexiste ne serait pas trop demander pour un monde dans lequel la maltraitance d'un certain nombre de femmes est justifié par la façon dont les publicitaires nous dépeignent !
Merci pour votre engagement en ce sens.
Marie-Noëlle Bas

Je voudrais signaler la pub qui me paraît tout à fait choquante suivante; une publicité sur un très grand panneau le long de la nationale 184 en direction de St Germain en laye, indiquant explicitement en gros caractères "sexshop", précisément à la limite entre Cergy-Pontoise et Conflans Ste Honorine. Même si la photograpie montrée n'était pas suggestive, je suis scandalisé que l'on puisse ainsi faire de la publicité au vu de tous pour des lieux à caractère douteux, qui ne contribuent pas pour le moins à une éducation au respect de l'homme et de la femme dans leur intégrité, leurs différences et leur égalité de droits.
Je soutiens par ailleurs la proposition de loi antisexiste.
Père Yannig de Parcevaux

Je reprends mon courage à deux mains pour vous écrire et vous signaler aujourd&Mac226;hui la campagne publicitaire actuelle du magazine « Votre Beauté » (il me semble). Il s&Mac226;agit pour moi d&Mac226;un nouvel exemple de dérive et surtout une nouvelle atteinte à ma sensibilité ainsi qu&Mac226;à mes droits de vivre dans un environnement sain et NORMAL.
Cette fois-ci, ILS ont tout fait pour que personne ne passe à côté de cette campagne. Il est absolument impossible de ne pas tomber nez à nez avec l’un de leurs panneaux présentant la couverture du numéro de ce mois-ci, et pour cause, ces panneaux sont monstrueusement grands !!! Je ne pense pas exagérer en disant que ces panneaux, exposés devant la grande majorité des kiosques à journaux et autres points presse de la capitale et de sa banlieue, font bien trois mètres sur deux au minimum. On pourrait même penser qu&Mac226;’ls ont été fait exprès pour l’occasion.
Passons maintenant à la description de cette fameuse couverture. Il s’agit encore une fois d’une femme totalement nue, vue de profil mais de telle sorte qu’on voit quand même ses deux seins. Cette femme jeune a bien entendu un corps parfait. Ses seins sont fermes et bien remplis, son ventre « magnifiquement » plat, sa peau lisse et bronzée. Tout cet étalage de nudité pour un dossier spécial régime !!! Je trouve que c’est honteux. Comment voulez-vous que les femmes se sentent bien dans leur peau si on leur rappelle à chaque coin de rue qu&Mac226;elles ont besoin d&Mac226;un régime et qu&Mac226;on leur montre un idéal impossible à atteindre ?!!!! Je n&Mac226;ai rien contre les régimes mais ce genre de pratiques (montrer une femme parfaite pour vanter les effets d&Mac226;un régime « miracle ») relève quasiment de la mise en danger de la vie d&Mac226;autrui. Je suis peut-être excessive dans mes mots mais la réalité est tellement désespérante.
Je tiens à préciser que je suis jeune, plutôt mignonne et bien faite. Malgré tout, ce bombardement quotidien d&Mac226;images de femmes nues partout pour tout et n&Mac226;importe quoi m&Mac226;oppresse et m&Mac226;empêche de vivre normalement. Est-ce juste ?...
Au passage, j'ai moi aussi été choquée par cette publicité pour lycos montrant les fesses "épluchées" d'une jeune femme avec pour slogan quelque chose comme "Maintenant, Internet haut débit ne vous coûtera plus la peau du c...". C'est incroyablement grossier et très choquant.Plus que du sexisme, c'est de la violence pure et simple! Et en plus, c'est pire que du matraquage publicitaire puisque je vois cette publicité à chaque fois que je me rends sur ma boîte mail depuis près de trois mois. Encore une fois, je me sens même impuissante à me protéger moi-même contre ce genre d'intrusion dans ma vie privée...
Karine J. K., 23 ans, Paris.

Une fois de plus je vous écris pour vous communiquer mon indignation: sur le mur à côté de la gare St Lazare, rue d'Amsterdam à Paris, un panneau de 3x4m avec un buste de femme nue (encore une!) dans un cadre type ancien... pour une agence de "créations"!!! (famous, 18, rue Amélie 75007 Paris)
Si, si, vous avez bien lu: pour une agence de créations! Si c'est tout ce qu'ils ont à proposer, il faut absolument qu'ils changent de métier, car le nu féminin n'est plus à créer, il est partout: sur les murs, les abribus, à la télévision, sur les kiosques à journaux, dans les journaux (même le Monde!), chez le kiné, la coiffeuse,... Bref, il nous agresse PARTOUT !!!
Une fois de plus, je vous demande une réglementation pour que les femmes ne soient plus objetisées et exhibées. Pour qu'on les respecte.
Une fois de plus donc, je vous demande une loi antisexiste.
Nathalie Martens

Je suis complètement offusquée de cette publicité pour le salon de la salle de bain qui a eu lieu ce mois à Paris. Vous pouvez la voir à l'url suivante:
http://www2.kermeet.com/Data/event/F_a589ff20d0f28ca489c8b23209ef28c3403b2889488a5.jpg
Elle était également affichée sur les bus de la RATP (cette dernière qui à chaque message de ma part me dit qu'elle n'est pas responsable de ce qui est affiché dans ses lieux!!!), à hauteur des yeux de tout-e un-e chacun-e!!!
Pourquoi exhiber ainsi quatre corps entièrement nus et dans des positions suggestives (ça vous arrive souvent de vous cambrer lorsque vous êtes seule sous votre douche? Et ici, il n'y a même pas de douche, juste un fond bleu!)?
Et des corps féminins uniquement (il n'y a que les femmes qui se lavent???).
Et des corps jeunes uniquement (les "autres" ne se lavent pas non plus???).
Il est grand temps que les femmes ne soient plus considérées comme de "jolis faire-valoir". Les femmes ne sont pas qu'un corps (et arrêtons de dire que la beauté n'est que féminine!), elles sont aussi et surtout un esprit!
J'en ai plus que marre de me sentir agressée par toutes ces femmes nues exhibées dans les rues et le métro!!!
Merci de faire que tout ceci s'arrête.
Sororalement,
Nathalie Martens

J'ai été indigné d'apercevoir ce matin la nouvelle campagne de publicité Sloggy, dans la même ligne que les précédentes, pourtant censurées par le BVP. Cette publicité, affichée en format géant sur le dos d'un kiosque à journaux, montre deux femmes de dos vêtues en tout et pour tout d'un slip brésilien, présentant leur postérieur de manière suggestive. Comment ne pas être choqué devant une telle réduction de la personne humaine à un simple corps-objet ? Les publicitaires sont-ils conscients de l'impact d'une telle image de la femme, matraquée sur les générations actuelles et futures ? Oui, je ne doute pas qu'ils en sont conscients ; il y a évidemment d'autres considérations plus matérielles qui passent devant.
Sachant qu'une protestation publique massive ne ferait que décupler les recettes de la marque en raison du scandale provoqué sans pour autant résoudre le problème, je m'interroge une fois de plus sur le mode de fonctionnement du BVP et de la régulation de la publicité en général.
Comment peut-on être à la fois juge et partie ? Comment peut-on laisser passer de telles abominations et les afficher en place publique, sans que les passants puissent avoir le choix de les voir ou de ne pas les voir ? Aura-t- on droit encore une fois à un retrait des affiches le dernier jour de la campagne ?
Notez que ce genre de campagne "femmes dénudées" n'est que la partie émergée de l'iceberg, en ce qui concerne les publicités sexistes. Nous y avons droit presque tous les jours, montrant les femmes (et beaucoup moins souvent les hommes) à tort et à travers pour vendre plus ou moins
n'importe quoi, ou intégrant des stéréotypes sexués dégradants ou avilissants. Ce type de publisexisme est plus subtile mais à mon avis beaucoup plus pervers par sa densité et sa banalisation. Que comptez-vous faire à ce sujet ? De manière plus générale, pourquoi ne pas traiter
le sexisme avec la même vigueur que le racisme ou les autres discriminations de type religieux, xénophobe, etc ?
Laurent de Soras


Madame la Ministre,
Dans le magazine "Femme Actuelle" du 23 au 29 février, je n'ai pas compté moins de 7 publicités sexistes fustigeant les rides des femmes mûres. Je note :
Oenobiol : anti-rides ..préserver la jeunesse de votre peau.
Nivéa : soin intensif anti-âge
Lancôme : Plus on avance en âge, plus les taches brunes augmentent .
Caudalié : anti-âge, restructurant, anti-poches.
Clarins : l'efficacité anti-âge record.
L'oréal : Revitalift : Moins de rides, plus de fermeté.
Garnier(1) : efficacité anti-rides 72%".Un rêve pour la peau
Garnier(2) : lait pour la peau : radical pour libérer les peaux ( illustrée par une femme jeune, nue et attachée par des liens qui l'enserrent totalement.)

Les femmes "actuelles", dès lors qu'elles sont ridées, vieillissantes ou âgées, ne sont-elles bonnes qu'à mettre au rebut ? La seule féminité possible est-elle celle de la jeunesse, ou de l'apparence de la jeunesse, obtenue par le camouflage des cosmétiques ? Les femmes ne sont-elles que de la chair fraîche bonne à être dévorée par l'ogre masculin?

Dans ce même journal, je note par ailleurs une publicité pour machine à laver, p61,une pour du linge de maison p.50, une pour des céréales au petit déjeuner p.61, une pour du fromage p.75, une pour du chocolat p.74, une pour un laitage p37, pour des sauces p.76. La sphère des femmes est-elle donc toujours exclusivement celle du foyer, de la lessive, de l'alimentation et des tâches ménagères ?

Et pour couronner le tout, une publicité pour Carrefour intitulée " Vive la journée DE LA femme ", publicité pour plats cuisinés, qui récupére, de manière indécente, dans le titre et les commentaires, la journée DES femmes. Les femmes, qui sont présentées comme libérées, sont réduites une fois encore à leur rôle ménager, nourricier. ..

Pas étonnant dans ces conditions que l'application de la loi sur la parité soit difficile, et que les vocations des femmes pour remplir les hauts postes de la société soient rares...La publicité sexiste ne répète -elle pas incessamment aux femmes et au filles qu'elles doivent continuer d'abord et avant tout à être les esclaves domestiques et sexuelles de hommes ? Cet endoctrinement systématique, pesant et et asséné à grand coups d'annonces marchandes et mensongères, est indigne d'un pays démocratique comme la France.

Puis-je aussi attirer votre attention sur le fait qu'en dehors des cercles féministes, le numéro et les adresses mis en place par vos services pour signaler des publicités sexistes sont totalement inconnus du grand public?
Il faudrait en donner une plus large diffusion dans la presse, notamment "féminine", à la radio et à la télévision, et vous verriez alors que beaucoup de femmes, dans toutes les sphères de la société, sont indignées de l'image d'elles mêmes que leur renvoie la publicité.

Mme la Ministre, merci de m'avoir prété attention, et de vouloir bien prendre en compte l'urgence d'une loi anti sexiste pour la France .
Annick Boisset

28 février 2004
Madame, Monsieur,

Me déplaçant fréquemment, je suis régulièrement outragée par les publicités proches de la pornographie qui sévissent dans le métro ou sur la voie publiqe. Les femmes y sont montrées en string penchées en avant ou jambes écartées !
Comment pouvons nous être respectées par des hommes soumis continuellement à ce genre d'images odieuses ?
En tant que cadre, je ne peux que constater la baisse de respect que nous témoigne l'environnement masculin. La France est un des pays les plus machos d'Europe.
Il est urgent de faire évoluer les mentalités. Il est anormal que dans notre vie de tous les jours (privé et professionnel) nous soyons régulièrement agressées par des mentalités d'un autre âge.
Nous attendons désespérément le vote d'une loi anti-sexiste qui sanctionnerait les propos injurieux tenus contre le sexe féminin.
Veuillez recevoir nos salutations distinguées,
A. Morel

29 février 2004

Les Campagnes Publicitaires pour la Lingerie Féminine
Etat des Lieux et Réflexions, par Carole Ledoux

La question de la représentation de la femme dans les publicités de lingerie est délicate, car évidemment, il est facile de rétorquer à ceux qui s’indignent devant certaines affiches qu’on ne peut présenter des dessous sans dévoiler le corps des femmes. Ceci dit, on ne peut contester le fait que la lingerie fait partie de l’intimité de la personne et que sa représentation dans l’espace public met en jeu la pudeur : il me semble donc légitime et nécessaire de manier la publicité la concernant avec un minimum de délicatesse, de retenue, dans le respect de cette intimité et de la pudeur de chacun. En outre, dans ce domaine plus que dans tout autre, les limites avec l’érotisme et la pornographie peuvent être très facilement franchies, de manière explicite ou implicite. Or l’accessibilité à ces deux domaines n’est-elle pas théoriquement réglementée afin de respecter la personne humaine et la sensibilité de chacun ?

Ainsi, ce qui à mon sens pose réellement problème dans les actuelles campagnes publicitaires de lingerie, ce sont d’une part la forme que prennent ces publicités et d’autre part l’omniprésence de ces publicités dans l’espace public urbain :

LA FORME DE CES PUBLICITES
Elles sont le plus souvent dégradantes pour les femmes en raison :
- des postures très suggestives choisies (femmes lascives, offertes), voire à connotation pornographique,
- des sous-vêtements présentés, très affriolants, vulgaires ou minimalistes,
- des expressions aguicheuses ou soumises des visages des femmes présentées (quand ils existent !)
- et enfin des slogans accompagnant ces affiches.

Pour illustrer ceci et tenter de mettre en évidence la dérive actuelle dans ce domaine, je livre ici un échantillon des publicités de lingerie féminine diffusées ces derniers mois, accompagnées de quelques commentaires :

- VASSARRETTE : (journal "L'équipe", 31 déc.) Une femme assise, en sous-vêtement, les cuisses légèrement écartées, le regard allumeur, avec le slogan : "Prêt pour les 12 coups de minuit ??", question apparemment posée aux lecteurs de ce journal (essentiellement des hommes) …
ou bien : (rues, périphérique, métro ?, format 4m*3m, parfois plusieurs affiches côte à côte …) Une femme, en très gros plan, est allongée sur le ventre en sous-vêtement, elle est photographiée de face avec le postérieur en l'air soulevé de façon à mettre en évidence ses fesses sur la moitié supérieure de l'affiche, fesses desquelles "sort" un body string rouge en dentelle. Elle sourit en regardant le passant la bouche entrouverte.

Cette position correspond à l'imagerie habituelle de la pornographique. Comment peut-on être respectée en tant que femme quand de telles photos si humiliantes s’étalent partout dans les villes ? Ironie de l'histoire : cette publicité a été très largement diffusée pendant deux semaines au moment où les parlementaires votaient un article prévoyant à l'encontre des prostituées une peine d'amende et d'emprisonnement pour "le fait, par tout moyen, y compris par sa tenue vestimentaire ou son attitude, de procéder publiquement au racolage d'autrui" et où la ministre déléguée à la Parité et à l'Egalité professionnelle parlait de "pédagogie et responsabilité" en matière de protection des femmes!

- BOLERO (rues): une jeune fille de dos, qui enlève son short pour laisser apparaître la moitié de ses fesses dans un string sur lequel est imprimé le signe astrologique de la Vierge. La jeune fille a le visage retourné et dit : "Je suis vierge. Et vous ?"

Les publicitaires se cachent derrière l’ambiguïté du mot « vierge » (encore que l’absence de majuscule précise le sens choisi …) pour présenter la femme comme objet sexuel à consommer.

- C&A (surtout dans le métro, en 4m*3m) : cette marque multiplie les visuels et slogans insultant et dévalorisant les femmes. Dans le domaine de la lingerie, voici un aperçu (non exhaustif !) de leur grande créativité :

. une femme en sous-vêtement et le slogan « Pour 22,90 euros, Julia hypnotise son mec »
L’association de la tenue, de la posture, de la tarification et de la formulation renvoie directement à la prostitution.

. une femme en sous-vêtement dans sa cuisine, dans une posture acrobatique : elle tient un plat de cuisine brûlé et ferme le four à l’aide de son pied, avec ce slogan "Claire, 3ème dan de plat raté".
Voici réunis en un seul visuel au moins deux clichés sexistes : la femme objet-sexuel et la ménagère. Le rêve du macho en somme : se faire servir par une femme quasi-nue ! Et cela à chaque station de métro …
. une jeune femme pleurant, en corset de satin dentelle et slip ; posture d'offrande, avec le slogan : « Madeleine, au 36° dessous »
Une fois de plus, la mise en scène d’une femme dans une situation dégradante et humiliante, amplifiée par l’expression de détresse de la jeune femme. Cette publicité a été, comme beaucoup d’autres, l’objet de nombreux graffitis de voyageurs/euses en colère : « Ne pleure pas, Madeleine! Rhabille-toi et dis avec les féministes NON à la publicité sexiste ! »
. Une femme vêtue uniquement d'un justaucorps transparent est assise sur un lit défait. Elle serre ses bras entre ses genoux. Elle se tourne à demi et affiche un visage triste. Slogan : « aïe aïe aïe by C & A »
Pourquoi cette expression de douleur qui ajoute au pathétique de l’expression de cette jeune femme exhibée dans toutes les stations de métro, en 4m x 3m ? Etant donnée la scène, bien des interprétations sont implicitement proposées …
. Une jeune fille blonde, en dessous rouges, allongée sur un bureau, jambes écartées, un stylo à la main. Slogan : « si ma mère me voyait, by C & A ».
Cette publicité véhicule (entre autres !) le cliché que les femmes doivent se déshabiller et s’allonger pour réussir … sans parler de la profonde impudeur de l’image !

- TRIUMPH (rues) : une femme en sous-vêtements, debout, très cambrée ; elle vient d'enlever une partie de ses habits, qu'elle tient encore à la main ‡ scène de strip-tease. Slogan : "Telle que vous êtes."
Le slogan renforce de manière cynique l'idée que les femmes sont bien comme ce visuel nous les représente ou bien qu’elles sont invitées à s'y identifier ("telle que vous êtes") : des objets sexuels qu'on exhibe, faites pour assouvir les fantasmes masculins.
- BARBARA (rues) : visuels de femmes en sous-vêtements, choquantes surtout par les slogans affligeants qui les accompagnent :
Campagne 2002 :
« Quand on me dit non, j'enlève mon pull » (gros plan sur une poitrine dans un soutien-gorge pigeonnant),
ou bien : « Mon banquier me préfère à découvert, allez comprendre » (idem)
Commentaires d’une femme : « Quand on a derrière soi une carrière dans l'industrie, durant laquelle on a dû constamment prouver sa compétence à cause des clichés malsains véhiculés par certains hommes, retrouver dans une publicité l'idée que la femme se déshabille pour obtenir ce qu'elle veut est déprimant, rageant, dégoûtant »

Ces affiches donnent une image extrêmement dégradante de la femme, stupide et prête à "coucher pour réussir », seuls son corps, ses charmes et sa séduction lui permettant d'obtenir ce qu’elle veut. Elles illustrent parfaitement bien et renforcent certains clichés sexistes encore largement répandus sur les femmes dans notre société. Par ailleurs, monnayer ses charmes contre de l'argent porte un nom : c’est de la prostitution. Réduire les femmes à cela, c’est tout simplement infamant !

Campagne 2003 :
« Ce n’est pas le tout d’avoir de beaux seins» (gros plan sur un postérieur féminin portant une légère culotte de dentelle)
« On n'attrape pas les mouches avec du vinaigre » (gros plan sur une poitrine en soutien-gorge)

Même si cette campagne est moins détestable et révoltante que la précédente, elle continue à donner une image dégradante de la femme, stupide et obsédée par son corps comme objet de désir sexuel masculin.

- LISE CHARMEL (rues et métro) : série de visuels de femmes en sous-vêtements (parfois minimalistes : minces ficelles entre les fesses et autour de la taille ...), adoptant des positions provocantes (posture lascive, bouche entrouverte quand les visages sont présentés)

- AUBADE (rues, journaux) : toujours des représentations de corps de femmes tronçonnées sans tête, limitées le plus souvent à des gros plans de seins ou de fesses, aux formes très accentuées au moyen de poses hyper-suggestives (et de retouches par ordinateur ?… tellement les formes sont le plus souvent surréalistes !!!) et accompagnées d’un slogan.
Exemples : une femme debout de profil, en string, très cambrée, seins nus entièrement visibles projetés vers l’avant, laissant pendre de ses mains un soutien-gorge et le slogan « arrêtez de l’énerver »,
ou bien : un gros plan sur des fesses rejetées en arrière « vêtues » d’un string et ce slogan : « avoir tant de choses à lui dire »,
ou bien encore : un tronc de femme, seins nus sous un voile noir avec au premier plan à la hauteur du visage du passant, un énorme postérieur avec un string et le slogan "lui offrir son coeur" … Commentaires d’une personne : « Le message de cette publicité est effrayant. Le slogan parle de donner le coeur et montre un cul. Donner son coeur égale donner son cul ? » et d’une autre personne : « Confusion entre cœur et cul ? »
Cette même publicité était aussi passée sur une pleine page du Figaro, de Libération et du Monde le 8 mars 2002, Journée internationale des femmes …

‡ Toujours des mises en scène de femme-objet de désir sexuel masculin associées à des messages très suggestifs empreints d’ambiguïté malsaine.

- DIM (rues, métro) : une femme en lingerie rouge transparente et à côté d’elle une poupée Barbie identique à elle en miniature, habillée de la même lingerie.
Cette publicité met l’accent sur la chosification du corps féminin (comme si ce n’était pas déjà suffisamment clair).

- H&M (rues, métro) : invariablement le même registre : des femmes dans des postures lascives, huilées à outrance, l'air stupidement aguicheur.

- PRINCESSE TAM-TAM : gros plan d’une jeune femme, en soutien-gorge et slip ajouré, assise sur une chaise, jambes largement écartées, le visage triste.
La position et le sous-vêtement transparent choisi (même si la photo est retouchée pour effacer les poils pubiens et le sexe féminin … ce qu’on peut d’ailleurs interpréter comme une mutilation …) sont particulièrement indécents.

- SLOGGI (rues, trois campagnes d’une semaine chacune, en février, mai et octobre 2003, sous la forme d’un véritable matraquage, à tous les coins de rue (15 000 panneaux à travers toute la France)) : deux types d’affiches :
. dans l’une, deux femmes de dos vêtues uniquement d’un string et de gants de boxes et derrière elles, un homme de face souriant, faisant mine de se protéger, avec le slogan « Be sexy »
. dans l’autre, trois femmes en string (avec ou sans soutien-gorge) aux corps luisants dans des poses langoureuses autour de barres métalliques à la façon de strip-teaseuses, avec le slogan « restez vous-même, soyez Sloggi ».
Cette publicité signifie sans équivoque qu’on doit être strip-teaseuse pour exister en tant que femme (restez vous-même !). Elle valorise et encourage donc la prostitution.

Commentaires d’une jeune femme : « Je ne revendique pas ces traits comme caractéristiques de mon identité. (…) Doit-on être strip-teaseuse pour exister en tant que femme ? A chaque fois que je croise une de ces affiches, je me sens comme violée ! Et c'est quasiment à chaque coin de rue ! STOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOP ! »

En février, le BVP était intervenu auprès de l’annonceur pour lui demander d’écourter sa campagne. La reprise des mêmes images en mai et en octobre montre combien les annonceurs membres du BVP respectent les recommandations de cet organe d’auto-régulation de la profession …
Le 3 octobre, la députée socialiste Ségolène Royal, ancienne ministre de la Famille, a demandé publiquement au BVP de faire retirer la publicité sexiste de Sloggi. Quatre jours plus tard, soit la veille de l’arrêt prévu de la campagne, arrivait la réaction du BVP !

- ETC…

L’OMNIPRESENCE DE CES PUBLICITES
Actuellement, on ne peut faire un trajet dans Paris et banlieue sans être exposé en permanence à ces visuels dégradants : ces derniers mois, pas une semaine sans une ou plusieurs campagnes pour de la lingerie féminine, et presque toujours affichée en nombre effarant : à tous les arrêts de bus, à chaque station de métro, tout le long du périphérique avec par endroits des séries d’une vingtaine de panneaux à la suite, d’une grande efficacité dans les bouchons chacun pouvant tranquillement dans sa voiture reluquer les femmes exhibées … ou bien ressentir une vive colère et un profond désarroi, le sentiment de ne pouvoir y échapper étant exacerbé par le fait d’être bloqué dans son véhicule devant ces images avilissantes …
Ce véritable matraquage donne une image réductrice des femmes de par l’invariabilité du thème : la femme objet de désir sexuel pour l’homme. Ceci sachant que le domaine de la lingerie n’est pas le seul à utiliser ce registre, loin s’en faut : des publicités encore plus outrageantes apparaissent régulièrement (Mikli par exemple, qui a fait l’objet d’un article dans le journal Libération il y a un an environ, mais aussi les couvertures des nouveaux magazines masculins toujours plus nombreux, qui frôlent si souvent la pornographie et qu’on affiche en format maximal dans tous les kiosques à journaux et dans les devantures de brasseries). Une femme devrait-elle se contenter comme projet de vie de n'être qu'un objet sexuel ?
A quand des femmes comme on peut les voir dans la vraie vie, en tailleur ou en tenue sportive par exemple, dans la publicité ? Bien sûr qu’il doit en exister mais elles sont si rares et si discrètes qu’elles ne peuvent contrebalancer l’autre représentation permanente qui nous est imposée ces derniers mois. A croire que les femmes n’achètent que des sous-vêtements…
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En conclusion, plus généralement sur la publicité :

Sous couvert de la liberté d’expression, les publicitaires se permettent tout et jusqu’à présent la société laisse faire ! La liberté d’expression n’a de sens que si on prend en compte ses limites, de même que la liberté tout court s’arrête là où commence celle d’autrui. La liberté n’est pas de faire tout ce qu’on veut, partout où on veut, comme on veut ! Le principe fondamental qu’est la liberté d’expression n'est pas absolu, il est limité par d'autres principes, notamment la sauvegarde de la dignité de la personne humaine (principe à valeur constitutionnelle érigé par le Conseil constitutionnel en 1994). Par exemple, les messages racistes sont interdits. Pourquoi devrait-on tolérer les messages sexistes ?

Je n’en peux plus de vivre dans une société où les publicités dégradant l’image des femmes envahissent l’espace public en permanence. Comment vivre dignement dans un pareil environnement ? Quand va-t-on arrêter d'utiliser de tels procédés éculés qui renvoient toujours à une représentation stéréotypée et avilie des femmes ? Comment peut-on lutter contre les violences sexuelles exercées contre les femmes, aussi longtemps que de telles images de la femme seront omniprésentes dans notre espace de vie ? Comment espérer les voir occuper une place à part entière dans la société, tant qu’on imprimera de telles représentations dans les esprits ? En effet, ce sont le regard porté par les hommes sur elles mais aussi les effets directs sur elles-mêmes qui sont en cause : sentiment de dévalorisation, humiliation, colère, souffrance, découragement, etc. ... tant d'énergie consommée inutilement ! Comment commencer dans les meilleures conditions, à égalité avec les hommes, sa journée de travail quand des images dégradantes vous ont été imposées tout le long du trajet en métro, en bus ou en voiture ? De même, comment ne pas être déstabilisée juste avant un déjeuner d'affaires lorsqu'une image proche de la pornographie est placardée sur la porte d'entrée de la brasserie ?

Il me semble qu’il est urgent de prendre conscience des préjudices subis actuellement par les femmes dans de nombreuses publicités et urgent que des mesures efficaces soient mises en place afin d’y mettre un terme. Je pense sincèrement qu’une loi est devenue le seul moyen pour y parvenir, étant donné l’échec patent de toutes les autres voies de résolution engagées : il suffit de se promener quelques heures à Paris pour s’en convaincre…

Carole Ledoux

Madame, Monsieur,

Je voulais vous signaler une publicité qui ne me semble pas aller dans le
sens de l'intégration des femmes dans le monde professionnel à égalité avec les hommes, de surcroît une publicité diffusée dans un magazine spécialisé dans les ressources humaines, "Entreprise et carrières".

Il s'agit d'une campagne pour l'organisme de formation CEGOS : elle présente sur la moitié supérieure de la page une photo de quatre jeunes garçons souriants avec sur la moitié inférieure de la page le slogan en gros caractères : "L'entreprise ... une histoire d'hommes" et les formations proposées par cette société en caractères plus petits.

Certes les publicitaires jouent sur le double sens du mot "homme" : l'être
humain en général ou bien l'être humain de sexe masculin, par opposition à la femme. Mais différentes caractéristiques de cette publicité font que c'est plutôt le deuxième sens qui est induit :

1- la photo accompagnant le slogan présente quatre enfants mais uniquement des garçons
2- le mot "homme" n'a pas de majuscule, ce qui aurait pu lever l'ambiguïté
3- l'utilisation d'une expression courante utilisée d'habitude pour marquer l'exclusion de l'autre sexe : "c'est une histoire de femmes", "c'est une histoire d'hommes"... qui sous-entend "ça ne vous regarde pas ou vous ne pouvez pas comprendre si vous êtes de l'autre sexe".

Alors que les femmes ont encore du mal à faire leur place dans le monde de l'entreprise et que votre ministère met en oeuvre une politique visant à l'égalité professionnelle entre les hommes et les femmes, je trouve que ce genre de message (même ambigu ... ou bien surtout ambigu car alors plus insidieux...) devrait vraiment être évité ... sur n'importe quel support et en particulier dans un journal destiné aux personnes dont le métier est de gérer le personnel des entreprises.

Je vous remercie de bien vouloir prendre en considération mon message et vous prie d'agréer, Madame, Monsieur, mes salutations les plus respectueuses.
Carole Ledoux


Madame, Monsieur,
je vois souvent beaucoup de publicités que je considère comme sexistes ; comme la plupart des gens je le déplore mais je ne prends pas la peine et le temps d'écrire ou de protester plus vigoureusement mais là c'en est trop, la coupe est pleine.
Chaque année à l'approche du 8 mars, on voit se multiplier des publicités d'un goût plus que douteux. Même si ces publicités sont présentes toute l'année...
Quelle ne fut pas ma surprise et mon écoeurement lorsqu'en rentrant chez moi je suis tombée (il n'y a pas d'autres mots pour marquer ma stupeur face à cette affiche) sur la dernière affiche de la marque Sloggi qui fête ses 25 ans.
Cette affiche présente deux femmes de dos, une blonde, une brune, l'une en slip, l'autre en string; ces deux femmes sont à genoux, posées sur ce qui ressemble à des plumes blanches, elles étirent leur bras en courbe au dessus de leur tête comme si elles venaient de se réveiller, devant la mer (là, la symbolique m'échappe...) le slogan étant "par amour des formes". Je reste affligée devant un slogan pareil (mis en correspondance avec le visuel) surtout que cette marque avait déjà fait parler d'elle en septembre dernier en présentant des strip-teaseuses... Le jeu de mot autour du mot "forme" , mis en perspective avec "amour", et d'une finesse telle que je ne peux que rester affligée.
J'ai découvert ce matin en allant acheter mon pain (décidément les rues de notre ville recèlent des surprises d'un goût si exquis!) la version masculine de cette affiche. Les deux femmes ont été remplacées par deux hommes de face en sous-vêtement, le slogan et l'esprit étant toujours le même. Ce n'est pas parce que la marque a présenté des hommes et des femmes dans des circonstances plus ou moins similaires, que celà est "paritaire" et non-sexiste. Ce n'est pas en dégradant également les hommes qu'on va présenter la situation comme acceptable et égalitaire. Pourquoi toujours vouloir niveler par le bas?

Je ne peux que saluer l'initiative du ministère qui a créé ce service pour "dénoncer" les publicités qui nous choquent, ce qui marque une prise en compte d'un problème que des associations et collectifs dénoncent depuis un certain temps déjà. J'espère que ce service sera maintenu et surtout qu'il sera suivi d'effets concrets.
Salutations
Cordialement
Emilie Rodriguez

Madame, Monsieur,
je tiens à vous faire part de mon écoeurement devant la dernière campagne télévisée pour la marque Babette. J'avais déjà été choquée par les visuels des affiches parues il y a 4 ans et deux ans, montrant des tronçons de femmes (sans tête évidemment sinon on pourrait penser que les femmes sont capables de réfléchir...) avec pour slogans "Babette je la lie, je la fouette et parfois elle passe à la casserole" et "Babette, j'en fais ce que je veux"
Le violence de ces affiches a choqué beaucoup de gens dont moi. Il est intolérable de cautionner ainsi les violences envers les femmes.

Babette est de retour à la télévision cette fois, il y a trois versions apparemment mais je n'en ai vues que deux: une asperge qui se trempe lascivement dans la fameuse crème ; le sous-entendu est très clair, et les ficelles sont vraiment très grosses. Le slogan étant "On peut tout oser avec Babette !". (dans le même goût que les slogans précédents!!!). L'autre version montre un piment rouge ayant une forme très phallique qui se trempe, toujours aussi sensuellement, dans la crème. Les accroches sont "69% des Suédoises font des choses incroyables avec les mains" ou "82% des italiennes le font régulièrement à leur mari". Parvenir à sexualiser ainsi une crème fraîche, c'est fort... débile!!!
Je comprends bien le message, les "promoteurs" de cette crème fraîche veulent choquer et faire réagir pour faire connaître leur produit (ce qui a déjà bien marché) mais là c'est l'indigestion et leur crème me reste sur l'estomac. Je n'achète pas!!! "On peut tout faire avec Babette" donc on peut la battre, la violer aussi?! Eh bien moi, j'ai plutôt envie de la renvoyer dans la face des créatifs qui ont pondu une affiche si fine!!!
Je sais que tout film publicitaire diffusé à la télé est vérifié avant sa diffusion par le BVP (ce qui n'est pas le cas pour les publicités presse et affiche) et là je suis choquée que le BVP ait donné sont accord à une telle publicité. Enfin, je fais partie de celles et ceux qui ne croient pas en l'autorégulation et de telles campagnes ne risquent pas de me faire changer d'avis.

Cordialement,
Emilie Rodriguez

Madame, monsieur,
je souhaiterai attirer votre attention sur la dernière campagne de la marque C&A, placardée dans tout le métro parisien. Trois visuels m'ont interpellée.

- Le premier présente une jeune femme, de toute évidence très jeune, habillée en noir et rose, sur fond rose bonbon; elle a un air ingénue de Lolita et fait une bulle de chewing-gum rose. Le slogan: "Pour 9 euros 95, Emma est belle comme un bonbon." On dirait que cette jeune femme est à vendre et qu'on met en avant ses atouts pour trouver acheteurs. Dans le métro quelqu'un a écrit sur cette affiche "Elle n'est pas chère Emma", ce qui résume bien ce qu'on ressent face à cette affiche. "Emma" fait vraiment très jeune et la mise en scène, toute de rose, renforce cette impression. Cette affiche me met mal à l'aise tant elle me rappelle des affaires de pédophilie...

- Le second visuel présente une jeune femme en sous-vêtement, le slogan: "Pour 22 euros 95, Julia hypnotise son mec". Ce n'est pas tant le fait que cette femme soit en sous-vêtement (pour vendre de la lingerie cela parait plus acceptable, au moins l'utilisation de la nudité est en rapport avec le produit...) mais le slogan qui me dérange. Pourquoi les publicitaires nous présentent-ils toujours l'amour comme lié à l'argent, à la consommation, bref au matérialisme? Ici, le "mec" en question ne va être attiré par cette jeune femme que parce qu'elle porte cette lingerie... Quelle belle vision de l'amour, du désir, de la sexualité!!!... J'ai vu dans le métro un graffiti, apposé sur cette affiche : "et pour 30 Euros elle le suce!"; Je dois avouer que je trouve que celà résume bien l'idée général de cette affiche. Ce qui prouve que le message n'a pas choqué que moi...

- Le troisième visuel présente un jeune homme en pantalon et pull, l'air hébété, je dirais même canin en le rapprochant avec le slogan "Pour X Euros, Paul fait le beau" (je ne me souviens plus du montant...) Pour moi, seul un chien "fait le beau", cette expression ne s'emploie pas pour un être humain et je trouve celà profondément dégradant.
Que ce soit pour un homme ou une femme, il y a des images ou des slogans que je trouve dégradants et qui constituent des atteintes à la dignité et je trouve dommage et dommageable que certains publicitaires ne s'en rendent pas compte. Une loi antisexiste permettrait d'éviter certains dérapages de plus en plus nombreux.

Cordialement
Emilie Rodriguez

1er mars 2004
Série de pub, TF1, 20h45, dimanche 29/02/2004 (prise en cours)

1/ Toyota - la belle-mère chiante. Connue de longue date, cette pub
présente un couple qui mange au restaurant avec une femme plus âgée, la
mère de l'un d'entre eux sans doute. Cette dernière passe son temps à
râler et à critiquer, sauf durant le trajet en voiture où elle se tait.
2/Maggi - la mère inutile. Une jeune femme empêche sa mère de rentrer
chez elle pendant qu'elle cuisine. Le slogan : « vous n'avez plus besoin
des recettes de votre mère pour bien cuisiner ». Nb : c'est le 2ème spot
pour le produit, le premier était de la même veine : dehors les mères !
Nb bis : Maggi, c'est aussi Irrestibol, les 7 minutes d'intelligence
auxquelles rêvaient les blondes...
3/I-mode : un couple vient d'avoir un enfant. L'homme dit, en voix off,
qu'il est très heureux, que d'ailleurs il veut en faire profiter tout le
monde en envoyant la photo de la mère et de l'enfant aux gens qu'il
connaît. A la fin du spot, une autre voix off dit que dans ce spot la
seule chose de vraie c'est qu'un i-mode peut envoyer des photos par mail.
4/ spot ministériel pour bouger 30 minutes/jour : l'homme est sur le
canapé pendant que la femme va chercher les enfants et les ramène à la
maison. On en déduit que peut-être que si les hommes bougeaient un peu
leur cul leur espérance de vie s'allongerait. ;-)

On invite les jeunes femmes à se séparer de leurs mères (leurs mères de
la génération des féministes), à ne pas les écouter, à écouter plutôt
les désirs de leurs mecs que de leur mère. On encourage les jeunes
femmes à collaborer avec les mecs en ignorant ce que leurs mères
pourraient leur apprendre de leur expérience. Les mères sont présentées
comme pénibles, toujours en train de critiquer, râleuses, alors que les
maris sont présentés comme complices.

En ce moment, également, il n'y a plus que des hommes à s'occuper des
bébés, dans les spots de pub.
Étonnante situation que celle où les revendications ultra récentes des
pères se traduisent immédiatement dans la publicité alors que celles des
femmes n'y sont toujours pas 40 ans après ...

Un gouffre se creuse lorsque passe le spot gouvernemental qui aborde
subtilement la question du partage des tâches à l'occasion d'un message
de santé publique !
Sur le plan de la communication audiovisuelle, les marques
seraient-elles donc nettement plus rétrogrades qu'un gouvernement de
droite ? Un comble...
Marguerite Priol

2 mars 2004
Je ne peux me permettre de prendre la plume à chaque fois que je rencontre une publicité sexiste car, comme toutes mes soeurs et consoeurs, je ferais sans doute exploser votre boîte aux lettres et celle de la Meute...

Cependant, il y a des pubs qui font plus mal que d'autres et force est de reconnaître que nous vivons dans un état d'esprit malsain, que notre environnement apparaît de plus en plus glauque et que l'amour entre les hommes et les femmes est voué à un triste sort... J'ai été terriblement choquée moi aussi par une pub aux abords des magazins de presse (bien sur le trottoir, bien à l'extérieur et bien grandes pour que tout le monde puisse les voir) représentant une jeune femme entièrement nue de trois quart de profil, les seins complètement irréels (siliconés de toute évidence lorsque l'on voit la minceur du corps en comparaison et que l'on connaît les lois de la pesanteur), mais cependant censée représenter la "femme de tous les jours" puisque c'est à elle que s'adresse le journal en question.

J'ai tout d'abord cru de loin que c'était Playboy qui faisait sa pub. Hélas, non il s'agit bien d'un magazine féminin "VOTRE BEAUTE" aussi paradoxal que cela puisse paraître. Je finis par croire que tous ces magazines sont fabriqués par des mâles obsédés et des femmes soumises (complètement sous l'emprise des hommes, de la pub, des dictats en tout genre). Peu importe, qu'ils continuent à mettre ce genre de photos, ils n'auront que les yeux pour pleurer plus tard, lorsque leur conscience aura commencé à émerger de leur torpeur... Mais qu'ils arrêtent de nous AGRESSER, de nous VIOLENTER, de SACCAGER les rapports hommes-femmes en nous IMPOSANT des femmes nues à tous les coins de rue.

Cette situation est grave et l'on peut facilement y remédier. Seulement il s'agit surtout de mettre à l'aise les femmes dans la société et ça, c'est une idée qui ne plaît pas à tout le monde, aux publicistes, photographes et agences de comm. en particulier. Comment vont-ils continuer à gagner de l'argent s'ils ne peuvent plus exposer leurs paires de seins chosifiées ?

Le gouvernement a sa part de responsabilité.

Il peut faire cesser cet état de fait et encourager une autre voie. Je ne vois pas d'autre solution.

Karine KERGROAC'H

3 mars 2004
Scènes de pub ordinaire sur TF1
ou le charme discret des stéréotypes sexistes.
Séquence du 2/03/04, avant le journal de 13 h. Douze spots.

Sans doute en raison de l'heure et de la clientèle visée, la majorité des pubs (7/12) concernent des produits alimentaires :
-Spot Bridélice : une jeune femme surprend le crémier en train de manger un pot de Bridélice dans sa camionnette: il est penaud comme un enfant, se défend en arguant de la légèreté de la crème en question. La compétence est du côté de la femme, certes; et en apparence elle a le beau rôle; mais c'est une compétence limitée au seul domaine alimentaire. Elle seule sait ce qui est bon pour les enfants et pour les hommes -enfants.
-Spot Maizena : une jeune femme à cheveux courts et plutôt rondelette explique comment se servir de ce produit : c'est une image de maman nourricière qui n'a pas d'autre univers que la cuisine.
-Spot Senoble : privée de dessert, la petite Senoble, en 1901, invente une recette de crème au chocolat; elle fait pour finir un geste et une moue de défi . Cette révolte puérile contre une punition que l'on suppose injuste n'aboutit qu'à conforter les femmes et les petites filles dans l'idée que l'alimentation, la cuisine, c'est leur travail, leur domaine exclusif.
-Spot W.Saurin : l'image montre le cassoulet, avec, en incrustation, des visages de femmes ou d'enfants : on ne sort donc pas du domaine réservé.
-Spot Maggi : une jeune femme prépare un plat de cette marque; elle bloque la porte de la cuisine pour en interdire l'accès à sa mère. Slogan : "Vous n'aurez plus besoin des conseils de votre mère ". Le rôle nourricier se transmet de mère en fille, et que W.Saurin assume ce rôle n'y change rien. La cuisine, encore une fois, est le domaine des femmes.
-Spot Lactel : une petite fille fait à son père ébahi la démonstration des vertus du lait Lactel : la mère confirme en disant à son mari : " Tu boiras du lait à présent ". Dès le plus jeune âge, les femmes savent ce qui est bon.
-Spot de promotion de l'agneau : un homme et une femme interrogés pour savoir s'ils aiment l'agneau répondent oui de façon stupide , mais c'est la femme qui répond non à la question " En mangez-vous souvent ?". Son mari ne sait pas. Forcément, c'est elle qui fait la cuisine.

On ne change pas d'univers avec une publicité pour un nettoyant, Luminance : une mère organise une "boum" avec des gens de son âge, en l'absence de sa fille (ou belle-fille) ; mais celle-ci annonce son retour imminent; vite, il faut pousser dehors les invités, et tout nettoyer. Luminance s'en charge; mais un invité se montre inopinément, et la "ruse" est découverte. La mère et la fille (ou belle-fille) échangent un regard complice, qui laisse entendre que c'est d'abord l'homme qu'on cherchait à tromper. Que pourrait-il en effet savoir des produits ménagers ?
Deux spots mettent en scène des hommes, l'un pour un engrais (Fertiligène) l'autre pour une entreprise de services automobiles ( Feu Vert). C'est l'homme qui répand l'engrais; après quoi, il joue avec son fils sur la pelouse reverdie : le jardinage comme le bricolage ne peuvent être l'affaire que d'hommes. Pour Feu Vert , deux hommes représentent, l'un l'imbécile qui paie trop cher en allant ailleurs, l'autre le malin qui paie très peu cher en allant chez Feu Vert. Peu importe : l'automobile appartient aux hommes, même stupides.

Au pays du stéréoype le plus fatigué, TF1 est reine. Il n'y a rien d'agressif, pas de violence sinon, celle, implacable, du stéréotype. Pas d'humour non plus : les hommes sont jardiniers ou bricoleurs et s'occupent de leur voiture; ils ne connaissent réellement rien à l'alimentation. Les femmes font la cuisine, nourrissent les enfants, transmettent leurs recettes , et les petites filles ou les jeunes filles n'ont plus qu'à recueillir l'héritage. Rien que du sexisme ordinaire : deux mondes tranchés, le dedans, le dehors; des rôles, et même, pourrait-on dire, des natures établies, sans que rien n'indique qu'on puisse les remettre en question. On est définitivement dans le " C'est comme ça, ça doit être comme ça, ça l'a toujours été"…

Pour compléter le tableau, une publicité qui joue sur un registre différent , mais tout aussi sexiste. Optic 2000 " . Slogan " Deux (paires de lunettes) pour le prix d'une": on voit deux jolies filles, des scènes de plage; elles photographient au moyen d'un appareil numérique ; la photo qu'elles ont prise est celle de J.Hallyday leur envoyant un baiser. Quand une femme n'est pas confinée dans sa cuisine, elle est une proie sexuelle…
Henri Boulbès

5 mars 2004
je vous écris pour vous exprimer mon trés vif mécontentement.
j'ai eu le malheur de devoir passer par la porte d'italie et de croiser sur ma route 2 visuels de la campagne pour la marque sloggy. je ne vous en fait pas le résumé car je sais que vous avez reçu (ainsi que le bvp qui sert à quoi???) de trés nombreuses plaintes à de trés nombreuses reprises. Cette marque est coutumière, depuis quelque temps, de campagnes vulgaires et à caractères pronographiques.
je trouve honteux et inacceptable que de tels publicités indécentes, vulgaires, porno, ... puissent voir la jour et être diffuser sur la voie publique en France.
Cela va s'arrêter quand au juste?
je demande donc que cette campagne soit interdite, que la marque fasse l'objet de sévères réprimandes et qu'elle cesse une bonne fois pour toutes de faire ce type de campagne odieuse, vulgaire et à caractère pornographique.
salutations,
Louis-Marie Bonduelle

Madame Ameline
Tout d'abord je vous remercie d'avoir mis ce site à la disposition de ceux et celles qui s'insurgent contre la publicité sexiste.
Depuis de nombreuses années la publicité ne cesse de se développer. Elle envahit tout. Sa pression devient chaque jour plus désagréable, particulièrement dans la rue et le métro où il est impossible d'y échapper sauf à marcher en regardant le sol.Pour parvenir à ses fins, c'est à dire nous transformer en machines à consommer, la publicité utilise fréquemment l'image des femmes comme appât. Cette image varie au gré des humeurs ou des fantasmes des publicitaires,. Les femmes peuvent être représentées dans des poses animales, parfois elles sont nunuches(pauvre Laetitia Casta !) ou encore putes ( ce qui a amené sur les affiches de C et A des graffitis du style " pour 30 euros elle fait une pipe ?").
Je suis déjà intervenue deux fois après du B.V.P pour protester contre des publicités outrageantes pour les femmes. Dans le premier cas (Pub Rénova) le B.V.P m'a indiqué qu'il faisait retirer les affiches. Dans le second (Pub Conforama/ Printemps) il m'a indiqué qu'il écrivait aux annonceurs pour leur signifier que cette publicité était contraire à ses recommandations. En attendant ces publicités ont figuré pendant deux semaines sur les murs du métro. Le B.V.P m'a signalé qu'il n'avait pas de pouvoir de contrôle avant l'affichage dans la rue ou le métro. Il n'intervient qu'à posteriori lorsqu'il y a des réclamations.
Devant l'impuissance de cet organisme à faire respecter la charte de bonne conduite de la profession
il appartient donc au gouvernement de notre pays de prendre des décisions afin de faire respecter la dignité des femmes.
Dans l'espoir que vous voudrez bien oeuvrer dans ce sens, je vous prie d'agréer, Madame, mes respectueuses salutations;
Claude Eberoni

salon de l'érotisme de Reims
Une affiche dans les rues annonce un prochain salon de l'érotisme dans la ville de Reims. Une femme pose en soutien-gorge noir, avec un cache-sexe noir et des bas avec porte-jarretelles.
Cette publicité incite le public à voir la femme comme un objet de
plaisir.
Martine Chevalier


7 mars 2004
Bonsoir,
à quelques heures du premier bilan du service officiel que vous avez créé pour mesurer le ras-le-bol des citoyennes face aux publicités sexistes, je souhaite vous apporter ma contribution.
Je n'ai pas de publicité récente particulière à vous signaler. En effet, j'ai développé toute une stratégie d'évitement-zapping pour ne plus voir ces publicités qui m'insupportent. J'ai des souvenirs récents malgré tout, au hasard des images que j'entraperçois dans la seconde précédant ma réaction de presser ma télécommande : le cynisme persistant de la marque Renault, qui continue à trouver que c'est top fun d'abandonner sa femme enceinte, les mains dans la vaisselle, pour s'acheter une bimbo ... le dressage des fillettes, qui apprennent à faire un gâteau au chocolat (Alsa ou je ne sais plus qui) pour plaire au garçonnet qu'elles aiment .. j'habite en province, ce qui me permet d'éviter les publicités du métro .. j'ai juste droit à la séparation des genres façon années 50 des publicités de magasins : seuls les hommes bricolent, seules les fillettes jouent à la poupée.

Malgré mes stratégies d'évitement, je suis pourtant quotidiennement heurtée par l'actualité que je suis, avec son cortège de très jeunes filles violées par des groupes de garçons éduqués par les films pornographiques faisant l'apologie du viol, d'agressions et crimes sexistes d'hommes contre des femmes qui ont le malheur de croiser leur chemin ou de les avoir aimés, et que les media avant la justice s'empressent de minimiser notamment en rejetant une part de responsabilité sur les victimes .. je suis également heurtée par la façon de relater (ou de dissimuler) ces violences, reflet de l'ampleur du déni collectif sur la haine misogyne.

C'est pourquoi je suis convaincue qu'à l'instar d'une loi antiraciste, il faut une loi antisexiste, qui permette de pouvoir se défendre face aux insultes sexistes et à connotation sexuelle, et de se défendre contre les représentations sexistes et misogynes que l'on nous somme aujourd'hui d'accepter avec le sourire (l'humour, n'est-ce pas !) ... je pense qu'il est urgent d'identifier, et de punir, le délit d'incitation au viol et à la violence sexuelle, ainsi que le délit d'apologie du viol .. il faut savoir ce qui est le plus important, de l'intégrité physique et morale de dizaines de milliers de femmes et filles chaque année, ou des profits de faiseurs de films porno ..

De la même façon que la loi antiraciste, une telle loi, bien que suivie de peu de condamnations effectives, permettrait de faire prendre conscience au plus grand nombre que le mépris et la haine sexistes sont mauvais, et incitent au crime. Les mots mènent aux actes, comme le disait monsieur Sarkozy lorsqu'il a fait juger ce groupe de rappeurs qui insultent la police dans ces chansons ... sachant celà, combien de temps restera-t-on encore sans donner la possibilité à une moitié de l'humanité d'insulter, harceler et humilier l'autre moitié, sans recours pour les offensées ? Comment peut-on croire à une société de progrès, à une lutte contre les discriminations viable, s'il est encore permis d'insulter, mépriser et réduire une personne à son sexe, parce qu'elle est femme ? Comment peut-on former les jeunes générations au respect de l'autre, tant que l'autre est exposée sur les affiches géantes comme de la viande à l'étal, si son humiliation et sa domination haineuse sont mises en scène dans tant de films ?

Au risque de dériver un peu, je souhaite également la création d'un délit d'incitation à la pédosexualité. Il est inadmissible que les lobbies pro-pédophiles s'expriment en toute impunité, que les propos pédophiles soient tenus en toute liberté, et que des publicités comme celle pour Cracotte récemment ("vous allez voir un homme et son fils faire crac-crac"), qui suggèrent des relations sexuelles incestueuses entre adultes et enfants, aient droit de cité .. on ne pourra pas faire reculer ce fléau sans une prise de conscience collective, et là encore l'élaboration d'une loi de protection réelle des enfants a un rôle à jouer.
Cordialement,
Katia Dieschbourg

A bas les mi-bas Bleu forêt, qui prônent cyniquement la réduction de la femme à ses jambes, tenant pour nulle et non advenue sa parole. Elle a des hauts et des bas ? Qu'importe tant que ses jambes sont quant à elles bien en formes ! Voilà qui est dégradant aussi bien pour les femmes que pour les hommes. Ce n'est pas de cette égalité-là que nous voulons...
Sylvie Duverger


Bonjour
Je pense que la pub télé sur les sous vètements Passionnata est sexiste.
Dans quelle vie les femmes se présentent-elles au balcon seulement vêtues d'un soutien-gorge ?
Les hommes qui la regardent regardent les seins de cette femme pas
seulement le sous-vêtement.
La chute et les blessures acceptées sont la marque de la culpabilité.
Nous sommes donc en présence d'un phantasme machiste.
Le fait que le cadre soit une ville du Sud renforce cette thèse.
Recevez mes salutations
Philippe Coutant

8 mars 2004
Bonjour,
je souhaiterais vous indiquer une publicité sexiste présentée à la télévision depuis la st Valentin aux heures de grande écoute le soir pour un nouveau shampoing Herbal essences du goupe Procter & Gamble.
Cette publicité montre une femme sous sa douche découvrant le plaisir d'utiliser son nouveau shampoing ce qui lui fait pousser des cris d'orgasme de plus en plus forts pour ariver à l'extase ! La publicité, qui se veut humoristique, s’inspire d'un moment "culte" d'une comédie américaine (Quand Harry rencontre Sally) dans lequel l'actrice simule un orgasme au café.
Cette publicité est une insulte aux femmes représentées une fois de plus comme objets sexuel, ridicules. Cette publicité est très dégradante et franchit un échelon supplémentaire dans la course au sexe publicitaire.

Une autre publicité (que j'ai découverte hier soir) pour un parfum pour hommes est elle aussi très sexiste puisque son message est que les hommes qui utilisent ce parfum peuvent faire faire aux femmes ce qu'ils veulent en les dotant d'un pouvoir magique. On voit un jeune homme entouré de femmes qui ne contrôlent plus leurs mouvements car c'est l'homme parfurmé qui les contrôle. Ces mouvements consistent bien sûr à se dénuder toujours davantage en laissant voir leurs formes avantageuses.
Mariam Bailey

Je vous contacte pour vous signaler plusieurs publicités qui affichent au
grand jour, dans les couloirs du métro, le cynisme et le mépris qu&Mac226;ont les
publicitaires pour les femmes et les êtres humains en général.
Je souhaite exprimer mon indignation devant ces publicités et ma colère
contre les publicitaires qui se permettent tout et n&Mac226;importe quoi dans le
mépris total des individus que ce soit les femmes, les enfants, les
nourrissons et les hommes qu&Mac226;ils utilisent. Etres humains qu&Mac226;ils
transforment en objets décoratifs et qu&Mac226;ils mettent en scène pour mettre en
valeur leur produit à vendre.
Dégrader à ce point la personne, la considérer comme moins importante qu&Mac226;un
objet à vendre, c&Mac226;est lui enlever toute valeur humaine. C&Mac226;est une atteinte
grave à sa dignité, une violence faite à la personne, à notre nature
humaine.
Voici les publicités que je mets en cause.

Décembre 2003 et Janvier 2004 :
BACCARAT, pour proposer son vase de luxe à la vente, expose sur ses affiches
une femme nue à côté de celui-ci.
Si on ne savait pas ce que signifiait l&Mac226;expression « femme-potiche »,
Baccarat nous en a fait une illustration des plus explicite et des plus
représentative de l&Mac226;utilisation de la femme comme objet publicitaire.

Janvier 2004
LA SAMARITAINE annonce ses soldes en présentant deux femmes, vêtues
simplement de bandeaux où est inscrit le mot SOLDE en gros caractères, dans
des poses évocatrices (jambes écartées pour être plus précis).
Le racolage actif est une activité courante chez certains publicitaires qui
n&Mac226;ont aucun scrupule à utiliser la femme comme un appât.

Février 2004
CONFORAMA et LE PRINTEMPS pour nous informer de leur collaboration commerciale exposent, sur leur affiche, une femme nue de dos assise sur une machine à laver.
Difficile de voir un rapport avec les produits commercialisés par le Printemps, mais peu importe l&Mac226;important pour le publicitaire est d&Mac226;attirer l'attention et de provoquer une émotion. Pour cela ils n&Mac226;hésitent pas à utiliser les femmes et à les présenter comme de simples bien de consommation. Il faut véritablement être insensible et ne plus avoir aucune considération pour les femmes et les êtres humains pour se permettre de véhiculer ce genre d&Mac226;images qui porte atteinte à la dignité des femmes. On voit là la dérive de tous ceux qui se laissent mener par l&Mac226;appât du gain.

Je tiens également à vous signaler une publicité qui ne rentre pas dans la rubrique des publicités sexistes, mais qui n&Mac226;en est pas moins inacceptable pour qui a un minimum de respect pour les individus et un minimum de sensibilité pour la nature humaine. Il s&Mac226;agit de la publicité de RICA LEWIS qui s&Mac226;est affichée dans les gares et qui se montre maintenant à la télévision (sur Canal +) et qui expose un nourrisson sur un tas de Jean&Mac226;s.
L&Mac226;être humain n&Mac226;a vraiment aucune valeur pour ces publicitaires qui sont prêts à l&Mac226;utiliser comme un objet simplement pour vendre des produits marchands et ne répugnent pas à exposer des nourrissons sur des étalages.

- Utiliser la femme comme appât, (le morceau de gruyère sur le piège à rat), c&Mac226;est mépriser la femme. C&Mac226;est dégrader les femmes, les rabaisser au rang d&Mac226;objet. Il n&Mac226;y a pas plus grand mépris.
- Utiliser, provoquer, le désir sexuel pour un ordinateur, une machine à laver ou un pneu, est une atteinte à la sexualité humaine des hommes et des femmes. C&Mac226;est mépriser la sexualité, c&Mac226;est mépriser la nature humaine.
- Manipuler, détourner, nos désirs à notre insu c&Mac226;est manquer profondément de respect à la personne humaine.

A quand un organisme de contrôle indépendant qui vienne compléter le BVP (Bureau de Vérification des Publicités) qui malgré son intention de responsabiliser les publicitaires montre son incapacité et son insuffisance.
En espérant que votre adresse électronique ne soit pas une simple boite aux lettres à fond perdu. Ce serait alors participer de ce même cynisme et de ce même mépris des individus, dont font preuve ces publicitaires que nous venons de dénoncer.
Nous attendons de vous des ACTES, sans cela l&Mac226;initiative de cette boite aux
lettres électronique ne deviendrait qu'un bureau des pleurs inutile.

En vous remerciant pour votre compréhension.

Vincent DIDIEZ

10 mars
j'ai eu la mauvaise surprise aujourd'hui de découvrir la pub (affiche bus) pour "la redoute" ou l'on voit une jeune femme de face en short ultra court et soutien gorge ou haut de maillot de bain.
je trouve ça sexiste et lamentable!
Je pensais que cette marque était plus intelligente que ça.
Merci de faire le nécessaire pour dénoncer à qui de droit cette publicité et faite stopper cette campagne.
De mon coté, je vais boycotter et inviter à boycotter cette marque tant qu'elle communiquera de manière aussi lamentable
Louis-Marie Bonduelle


12 mars
Madame, Monsieur,

Je voulais vous signaler la campagne actuelle de La Redoute (visible dans
les rues de Paris et banlieue ... et peut-être dans toute la France, je ne
sais pas), qui véhicule des stéréotypes sexistes, dévalorisants à la fois
pour la femme et les rapports entre les hommes et les femmes :

Visuel : une femme portant des vêtements de La Redoute avec l'indication en gros caractère de leurs prix, accompagné du slogan : "Aujourd'hui, les milliardaires ne m'intéressent plus".

Idées sexistes contenues dans ce slogan :
1- les femmes sont vénales et choisissent un homme pour son argent
2- les femmes sont dépendantes financièrement des hommes : une femme qui a envie d'un produit onéreux ne peut compter sur elle-même pour se l'offrir (ses ressources propres en tant que femme sont forcément limitées, si elles existent), elle doit rechercher un homme riche qui puisse lui l'offrir. Mais heureusement il y a La Redoute qui lui permet, grâce à ses petits prix, soit de se procurer elle-même ce dont elle a envie (dans le meilleur des cas), soit de demander à un compagnon lambda aux revenus modestes de lui acheter.
Ceci est une forme insidieuse de publicité sexiste car tout en mettant en
avant l'indépendance de la femme, elle fait passer le message inverse : la
femme est "indépendante" à condition de désirer des produits bon marché ... et encore c'est l'interprétation la plus favorable, l'autre étant
qu'elle devient simplement indépendante des hommes milliardaires ... grâce à La Redoute ! Est-ce cela l'indépendance des femmes ?

Je vous remercie de bien vouloir prendre en considération mon message et vous prie d'agréer, Madame, Monsieur, mes salutations les plus
respectueuses.
Carole Ledoux

15 mars
Madame, Monsieur,

Je voulais vous signaler la campagne télévisée actuelle pour la marque de
voiture SEAT, publicité très sexiste, diffusée chaque jour dans de nombreuses pauses publicitaires sur les chaînes principales, notamment aux heures de grande écoute ... Je signale de plus que cette publicité, qui est diffusée à la télévision, a donc forcément été validée par le BVP !

Description : un couple est en train de s'embrasser, la femme a les yeux
fermés, un autre homme s'approche avec un grand sourire, sûr de lui, l'homme du couple laisse sa place à celui-ci qui reprend le baiser interrompu par le premier. La femme a gardé les yeux fermés, comme si elle ne s'était pas rendue compte du changement de partenaire, puis le slogan tombe : "Les conducteurs de SEAT ont tout ce qu'ils veulent".

Analyse de cette publicité :

- La femme est abusée car elle croit embrasser son compagnon. En outre, le slogan publicitaire final renforce et justifie l'abus commis par l'homme (un conducteur de SEAT a tout ce qu'il veut).

- Le premier homme prête sa compagne au deuxième : ceci fait penser à ce qui se passe dans les viols collectifs, tant médiatisés ces derniers temps
(désignés par l'horrible terme de "tournantes" qui devraient être banni des médias) : un adolescent prête sa copine à ses copains et considère cela comme un droit puis que c'est SA copine.

- Les hommes se succèdent dans une relation intime avec une même femme, comme cela se passe dans le domaine de la prostitution.

- Le deuxième homme est souriant et sûr de lui, pour lui il ne fait aucun
doute qu'il va embrasser la jeune femme, ceci est montré comme une évidence : il a la voiture, il aura la femme ... ce que confirme le slogan.

- L'expression "ont tout ce qu'ils veulent" est très dévalorisante pour la
femme : elle se rapporte habituellement à l'acquisition de biens matériels
et non à des relations entre êtres humains.

- Sans parler du fait que cette femme apparaît vraiment comme des plus
niaises pour se faire avoir à ce point en ne se rendant même pas compte
qu'elle n'embrasse plus son compagnon.

- De manière générale, les rapports hommes/femmes sont présentés de façon très malsaine, que ce soit de par le comportement du premier homme qui se moque de sa copine de la sorte, ou du deuxième qui en abuse en toute impunité ...

- ... on pourrait encore poursuivre cette analyse car cette publicité est,
à mon sens, un condensé d'idées sexistes, dégradantes pour les femmes
d'abord mais également pour les hommes, qui ont cependant le beau rôle dans l'histoire ...

Bien sûr, le BVP n'a rien vu (ou n'a rien voulu voir) de tout cela ... A
quand un organisme INDEPENDANT ou une loi antisexiste ? Depuis quand peut-on être à la fois juge et partie ???

Il est vraiment urgent que des mesures efficaces soient prises afin que de
tels messages cessent de nous être imposés à longueur de journée (dans le métro, la rue, la télévison, les journaux, etc...), afin que les mentalités
puissent changer chez chacun d'entre nous et surtout que les esprits neufs des plus jeunes, grands consommateurs de médias, ne soient pas à leur tour nourris de ces idées sexistes. Il en va de la dignité et des droits des générations de femmes à venir.

Je vous remercie de bien vouloir prendre en considération mon message et vous prie d'agréer, Madame, Monsieur, mes salutations les plus respectueuses.

Carole Ledoux

16 mars 2004
Madame Ameline,

Je souhaite porter à votre attention la publicité pour le mascara Bourjois actuellement visible sur tous les bus de Paris. Cette publicité montre une demoiselle aux cils maquillées portant des lunettes de soleil qui ressemblent à un soutien-gorge en tulle noir. Le texte précise : « Forcément, des cils bonnet D, ça avantage. » « Mascara pigeonnant Bourjois ».

Je trouve que cette publicité porte atteinte à la dignité de la femme de façon non équivoque, en remettant au goût du jour un des clichés les plus sexistes qui soient : la nécessité pour une femme d&Mac226;avoir une grosse poitrine pour attirer le mâle.

Toutes les publicités sexistes ne montrent pas forcément des femmes dénudées. Ce visuel en est un exemple édifiant. Tout réside dans un discours ô combien éculé et peu ragoûtant, visant à convaincre les consommatrices d&Mac226;acheter un nouveau mascara qui ferait à leurs cils ce que le Wonderbra fait à leur poitrine. Quel est l'intérêt de ces comparaison anatomiques ?

J&Mac226;ai vu autour de moi de nombreuses réaction indignées ou moqueuses de passantes dans la rue. Quelque chose me dit que la société Bourjois ne renouvellera pas cette erreur à sa prochaine campagne de publicité.
Je souhaiterais cependant en avoir la certitude. Une loi antisexiste apporterai une réelle protection de la dignité humaine en général et des femmes en particulier, y compris dans le domaine publicitaire.

Je compte vivement sur votre soutien sur cette question et vous prie d&Mac226;agréer, Madame la Ministre, l&Mac226;expression de mes sincères salutations.
Chloé TERRIER,
Étudiante.
P.S : Cette lettre est envoyée en copie :
- au BVP qui, malgré ses allégations et la charte que vous avez signée avec cet organisme, ne tient aucun compte de son code de déontologie.
- à la RATP, qui se retranche derrière l'inaction du BVP pour afficher ce genre de publicité sur ses véhicules et dans les couloirs de son réseau de transports.
- à La Meute, association de lutte contre le publisexisme qui fait un excellent travail de sensibilisation du public sur ces questions.
- à l'annonceur lui-même, qui entretient ces dérives sexistes sous prétexte de "servir" des consommatrices.


Redoutons la Redoute, qui suggère que les hommes qui se rueraient sur une jolie porteuse de bkini ne seraient, en somme, que des victimes de la mode. Les agresseurs, violeurs, harceleurs, etc. ont bien trop tendance à considérer que ce sont leurs victimes qui sont les coupables pour que l'on ne s'alarme de ce que ce genre de slogan soit à la portée de toutes les mauvaises intentions. Courage, fuyons !
Sylvie Duverger

17 mars 2004
vu ce matin en allant à l'hopital :

- vers porte d'ivry, affiche pour le salon de l'érotisme : comme laissez vous communiquer sur un tel évènement! c'est honteux.

- à la porte d'italie, affiches lavazza femme assise en maillot de bain

- entre villejuif et porte d'italie

2 affiches (arret bus) différentes femme de face en soutien gorge-culotte, marque : dim

ses 2 annonceurs sont coutumiers de ce genre de pubs et pourtant ca continue,... Ca va s'arrêter quand?

bilan :

j'en ait plus que ras le bol de ses pubs sexistes!
Merci de faire le nécessaire pour faire retirer toutes ses affiches et de sanctionner comme vous le pourrez ses annonceurs coupables selon moi de dévaloriser gravement l'image de la femme et de faire véhiculer des pubs sexistes.

Salutations,

Louis-Marie Bonduelle

Je viens de découvrir une pub immonde sur France 3. Il s'agit d'une pub Seat.
Une femme les yeux fermés s'apprête à embrasser un homme lorsqu'un autre homme prend sa place. Toujours les yeux fermés, la femme semble apprécier le baiser.
Le slogan : On ne refuse rien à un conducteur de seat.

Femme objet, banalisation du corps de la femme qui appartient à tous sauf à elle, seul son corps importe, message vulgaire et dégradant n'ayant aucun rapport avec la voiture, modèle sexiste donné aux enfants...

Incroyable que cette pub abjecte soit arrivée à l'antenne sans problème !

Laurence Laborde

18 mars 2004
Madame, Monsieur
Je tiens à vous signaler que dés l'arrivée du printemps ( en réalité tout au
courant de l'année avec recrudescence au printemps) nos villes fleurissent de publicité sexiste.Entre autre en ce moment sur de grands panneaux publicitaires ainsi que sur les abris de bus nous avons la marque Dim qui affiche de jeunes femmes dénudées avec un message de supposée séduction...
C'est une insulte à l'intelligence des femmes que de les représenter
constamment en tant qu'objet de séduction.Quel message font-ils passer aux enfants ainsi qu'aux adultes?
La femme étant avant tout un être humain, il serait nécessaire de revoir ces pubs qui en permanence la projettent comme un objet.
Salutations,
Joëlle Robbe

Quelques mots pour vous signaler une nouvelle pub télévisée de la Poste ( service public, non??) qui montre un homme qui souhaite désespérément un garçon et qui est pourvu d'une bonne dizaine de filles... Bah voui, le pauvre, il est opiniâtre... C'est la deuxième fois qu'on nous fait le coup à la télévision... Bizarrement, il ne s'agit jamais d'un homme qui espère désespérément une fille et qui est pourvu de nombreux garçons... Sympathique message à toutes les petites filles et ex-petites filles qui apprennent ainsi qu'on ne les accepte que par défaut...
Pascale Fourier

19 mars 2004
Madame, Monsieur,

Je souhaitais vous informer sur les actuelles affiches publicitaires pour le
magazine "Max", présentes en grand nombre dans les devantures de multiples lieux publics (brasseries, magasins de presse, laveries automatiques, magasins divers, etc...).

Outre la photo centrale de l'affiche, présentant une représentation
dégradante de la femme réduite une fois de plus à un objet sexuel (gros plan sur toute la hauteur de l'affiche d'une femme blonde en sous-vêtements, assise les jambes entièrement écartées), on trouve sur la partie droite de l'affiche dans un encadrement spécial un autre visuel :
la photo d'une jeune femme entièrement nue ayant des seins énormes, dans une posture clairement pornographique, photo accompagnée du titre suivant en gros caractères : "SUPPLEMENT - SPECIAL X".

Par ailleurs, on peut lire en gros titre de ce numéro : "Paris Hilton,
déjantée ou porno star ?" et la revue traite aussi par exemple de "Miami
ville n°1 du vice" ou bien encore de "Sandwiches et prostituées".

Cette affiche présente donc aux yeux de tous un supplément de nature
pornographique, avec photo explicite à l'appui : comme je l'ai dit plus
haut, ces affiches sont placardées un peu partout, en un très grand nombre de sorte qu'il est quasiment impossible de les éviter dès lors qu'on doit se déplacer en ville. De plus, aucun lieu n'est "protégé". Par exemple, j'ai vu deux de ces affiches côte à côte dans la devanture d'un magasin de vêtements pour enfants ... dans la ville de Vanves (magasin "Les Mioches").

La campagne pour ce dernier numéro du magazine MAX est diffusée également sur les ondes radio, avec là aussi le supplément à caractère pornographique souligné dans le message publicitaire.

Je précise que ce magazine est accessible très facilement chez tous chez les marchands de journaux, le plus souvent bien en vue devant la caisse, à côté des friandises et également dans les grandes surfaces qui proposent un rayon presse.
Malheureusement, les magazines de cette nature se multiplient ces dernières années et nous inondent de représentations de la femme extrêmement dégradantes, femmes réduites invariablement à la fantasmatique pornographique masculine.
Je trouve absolument scandaleux que de tels visuels soient affichés en
permanence sur les kiosques à journaux, n'épargnant aucun passant, qu'il soit un/une enfant ou un/une adolescent-e en train de construire son identité, à la recherche de repères notamment sur la sexualité ou sur ses pairs du même sexe et du sexe opposé, ou qu'il soit tout simplement une personne qui souhaiterait ne pas être sans arrêt agressée, voire
profondément blessée à la vue de la violence de ces images. On peut
d'ailleurs voir fréquemment des autocollants du type "PORNO RAS LE BOL" ou bien "NON AU PORNO" apposés sur ces affiches, pourtant sans cesse renouvelées.

Il me semble urgent que la publicité et l'accessibilité de ce type de
magazine soient beaucoup plus contrôlées. Comment peut-on tolérer l'actuelle persécution de ces images dans la rue ? Comment ne pas voir l'impact inévitable de ces images dévalorisantes sur les esprits ?

Je ne vois vraiment pas comment on peut espérer atteindre une égalité entre les hommes et les femmes et en particulier le respect des jeunes filles et des femmes dans la sphère publique tout comme dans la sphère privée, tant que de telles représentations seront matraquées ainsi dans l'espace urbain.

Je vous remercie de bien vouloir prendre en considération mon désarroi et vous prie d'agréer, Madame, Monsieur, mes salutations les plus respectueuses.

Carole Ledoux

PS. : je vous transmets en pièces jointes quelques-unes des Unes de ce
magazine, diffusées régulièrement dans les rues, le plus souvent en très
grand format (2mètres*1mètre environ), notamment tout autour des kiosques à journaux ... sachant que ce magazine est un parmi bien d'autres ... dont certains vont encore plus loin dans l'utilisation d'images dégradantes, parfois outrageantes de la femme.

20 mars
"Mesdames et Messieurs de chez Dim, responsables de la communication,

Avec une campagne aussi dégradante, pour moi Dim c'est fini, je
n'achèterai plus.
Pourtant j'étais une bonne cliente, jugeant que justement vous étiez
parmi les seuls à ne pas succomber aux clichés sexistes et à la
vulgarité, communiquant plutôt de manière sympathique et respectueuses
des femmes.
Visiblement ce temps est révolu. Tant pis pour vous."


copie à la ministre.
marguerite priol

Madame, Monsieur,

Je souhaitais m'exprimer au sujet de l'actuelle grande campagne publicitaire (panneaux immenses affichés un peu partout à Paris et en banlieue) concernant le "Salon de l'érotisme, du charme et du bien être" (organisé par EROPOLIS) qui me semble être un parfait exemple de la tendance actuelle de banalisation de l'industrie du sexe qui a été dénoncée lors d'un rassemblement d'experts au Parlement européen en janvier dernier. Notamment, l'universitaire américaine Janice Raymond, à la tête de la Coalition contre le trafic des femmes, a pointé l'évolution du vocabulaire utilisé dans ce domaine : "La pornographie devient "érotisme" ou "vidéos pour adultes", la prostitution a été rebaptisée "travail sexuel" ou "services sexuels", les proxénètes "entrepreneurs érotiques"".

Je développerai mon propos en deux grands points :

1 - Je déplore totalement qu'une telle dénomination soit utilisée pour désigner ce qui est véritablement un Salon de la pornographie. En effet :

- tout d'abord, le site des salons organisés par EROPOLIS (www.salon-erotisme.com/salon-erotisme-eropolis.html) indique que des scènes
pornographiques sont jouées sur le salon même, "en continu" et qu'elles sont filmées et accessibles en direct sur ce site. Je vous transmets en pièce jointe un extrait de la page Internet qui donne ces informations illustrées par des photos prises sur les salons (ces photos se passent de commentaires ... nous sommes bien loin de l'érotisme).

- le programme de ce salon communiqué par l'AFP est le suivant: "plusieurs dizaines de stands de productions pornographiques, de fabricants de gadgets et de librairies spécialisées",

- le salon est interdit aux moins de 18 ans (est-ce indiqué sur l'affiche ?
je ne l'ai pas vu ...),

- le parrain de ce salon est l'acteur porno Rocco Siffredi, très connu des
consommateurs de pornographie. Son nom est d'ailleurs indiqué sur l'affiche en gros caractères jaunes sur fond rouge, comme "l'invité exceptionnel de ce salon avec de nombreuses autres stars"... Mais ce nom reste le plus souvent inconnu des personnes qui ne s'intéressent pas à la pornographie, il n'a pas de significations et passe alors inaperçu.

--> Il n'y a donc aucune ambiguïté sur la nature de ce salon : il s'agit
bien de pornographie.

L'emploi du mot érotisme (et de charme et bien-être) permet à l'évidence aux annonceurs de se protéger des réactions hostiles qui se produiraient
inévitablement si le salon était appelé ce qu'il est en réalité, c'est-à-dire un "Salon de la pornographie" (en particulier sur toutes les affiches publicitaires). De plus, je pense que, pour beaucoup, aller au "Salon de l'érotisme, du charme et du bien être" est beaucoup moins culpabilisant que d'aller au "Salon de la pornographie".

Cet euphémisme est selon moi inadmissible, il constitue une tromperie, il
cache la vérité sur la teneur véritable de cette manifestation. Si on accepte que ce type de salon soit organisé (point sur lequel je reviens ci-après), qu'on ait au moins l'honnêteté de le présenter comme tel !

2 - Le deuxième point que je souhaitais aborder est le suivant : je
m'interroge sur la légitimité de l'organisation d'un salon de cette nature
dans un pays qui se dit lutter pour le respect et les droits des femmes et
en particulier contre toutes les violences faites aux femmes. Ne pas
interdire la pornographie c'est une chose, permettre l'organisation de
salons de la pornographie dans toute la France en est une autre (ce salon de l'"érotisme" s'est déjà déroulé à Metz, Marseille, Mulhouse et se tiendra bientôt à Nîmes et le site d'Eropolis en indique beaucoup d'autres) !
De plus, le matraquage publicitaire dont il a fait l'objet est-il acceptable
? Par exemple, on pouvait voir plusieurs dizaines de panneaux 4m*3m le long du boulevard périphérique entre la porte de Versailles et la porte de Bercy (parfois des séries de 5 panneaux côte à côte) et dans tout Paris.

En effet, est-il besoin de rappeler la représentation réductrice et très violente de la sexualité humaine, associée à une image extrêmement
dégradante de la femme, que donne la pornographie ?
Je crois qu'il faut être conscient du fait qu'elle affecte nécessairement
les relations entre les hommes et les femmes, car elle sert de modèles, en
particulier aux adolescents qui y sont confrontés de plus en plus jeunes
mais pas uniquement. Cet impact concerne l'intimité des couples ( impact sur ce que les hommes pensent être en droit de demander à leurs partenaires dans leurs relations sexuelles) et de manière plus générale c'est la représentation de la femme dans les esprits qui est en jeu.

Par ailleurs, il faut également ne pas fermer les yeux sur tout ce qui se
cache derrière la pornographie et qui l'alimente : trafic d'êtres humains,
violences, crimes. Les titres des films porno sont souvent très éloquents.
Ainsi, j'ai été profondément choquée en lisant l'un d'entre eux dans un
distributeur de cassettes vidéo, pas uniquement pornographiques : les films sont présentés derrière une vitrine sur plusieurs colonnes, à la manière des distributeurs de boissons. Pour les films non pornographiques, la pochette de la cassette est montrée et pour les films porno seuls les titres sont indiqués, certains étant censurés. C'est ainsi que j'ai pu lire : "Jeunes vierges violées et sodomisées", un des titres non censurés ... Ce distributeur se situe rue de Vouillé dans le 15è arrondissement, non loin de l'entrée d'un supermaché Champion. Tout individu qui sait lire peut accéder à ce titre ... et à bien d'autres. Est-ce acceptable ? Et qu'en est-il du contenu de ce film pornographique ? Est-ce encore en référence à la liberté d'expression qu'on permet cela ?!!! Y a-t-il un minimum de contrôle concernant les contenus des cassettes porno accessibles dans la plupart des distributeurs automatiques ou des vidéoclubs ?
Espérant vivement que je serai entendue et qu'une réflexion puisse être
menée sur l'existence de tels salons ainsi que sur le contrôle des productions pornographiques faciles d'accès, je vous prie d'agréer, Madame, Monsieur, mes salutations les plus respectueuses.
Carole Ledoux

21 mars 2004
Grossière et stupide : ces 2 mots suffisent à résumer la pub télé pour une voiture Seat.

Un couple s'embrasse dans la rue. Un type arrive au volant de la voiture que cette pub a pour objet de nous vendre. Il descend de ladite voiture, écarte l'homme du couple et embrasse la femme, puis tourne les talons et retourne dans sa voiture sans plus de cérémonie et sans le moindre regard aux deux êtres humains qu'il vient de bafouer. Ni l'homme ni la femme ne réagissent.
Quel message faut-il comprendre ? Une femme est une marchandise de libre-service ? Avec cette voiture, on peut tout se permettre, surtout de manquer de respect à ses concitoyens, femmes et hommes ? Surtout aux femmes d'ailleurs : le commentaire en voix off, voix féminine au ton outrageusement stupide, suffit à nous en convaincre. Il suggère que cette voiture "c'est mieux pour avoir ce qu'on veut".
Au-delà de son sexisme évident, cette pub valorise l'égocentrisme et l'agressivité de l'automobiliste moyen, adepte du "ôte-toi de là que je m'y mette" et du "tout pour ma pomme". Comportement qui fait tous les jours des morts sur les routes de France.

Cette séquence, produit du degré zéro d'une "créativité" à bout de souffle chez ces messieurs les pubards, ne mérite pas que je la commente plus. Je n'achèterai évidemment jamais de Seat. Mais ne peut-on nous épargner les messages publicitaires d'une telle bassesse ?
Sylvie Chaussée, La Réunion

21 mars
Madame, Monsieur,

Je souhaitais vous signaler l'actuelle campagne publicitaire pour les
sous-vêtements DIM dont je conteste deux des cinq visuels choisis, car ils
portent atteinte à l'image de la femme. En effet, ils mettent en scène
l'idée séculaire que la femme incarne le Mal.

Description : il s'agit de deux photos d'une jeune femme en sous-vêtements (l'une en sous-vêtements couleur chair, l'autre en sous-vêtements noirs) qui porte sur ses épaules un serpent dont la queue s'enroule autour de sa cuisse et qui présente une pomme dans sa main.
Slogan en gros caractères barrant le corps de la femme : "Pire que nue".

Analyse :
Cette représentation rappelle bien sûr le mythe chrétien destiné à expliquer l'origine du Mal dans l'humanité : c'est la figure symbolique d'Eve, la pécheresse, qui, séduite par le démon qui avait pris la forme d'un serpent, mangea le fruit défendu et entraîna Adam dans sa faute.

Ce mythe qui associe la femme au Mal a traversé les siècles et marqué la
destinée des femmes jusqu'à nos jours. En effet, la place des femmes dans la société est étroitement liée à la persistance de valeurs familiales,
culturelles et religieuses traditionnelles : "Pendant des siècles, toute
fille d'Éve était un piège de Satan. La suspicion se maintient de nos jours,
moins flagrante, il est vrai, mais le refus de prendre la femme socialement, dans son travail, tout à fait au sérieux en témoigne principalement. Il ne suffit pas de s'étonner de ces «préjugés», de les combattre. Il faut d'abord tenter de comprendre ce qui fait leur raison d'être. Pourquoi la féminité est-elle, encore aujourd'hui, sourdement, profondément, ressentie par l'homme comme mal ? Ce mal, la femme n'est pas accusée de le penser, de le commettre, mais de l'incarner." (Michèle Montrelay, Encyclopédia Universalis).

De surcroît, le slogan "PIRE QUE NUE" ne fait que confirmer l'association entre la femme et le Mal : pire, c'est-à-dire "plus mauvaise", c'est donc qu'une femme nue est déjà de l'ordre du mauvais, du Mal, ... ( eh oui, à l'instar d'Eve, également nue, c'est elle qui entraîne l'homme vers le "péché" ... et non l'inverse ...)

Enfin, il ne faut pas oublier que, dans le monde musulman, c'est cette
représentation de la femme et de son corps comme maléfiques et dont l'homme doit se protéger, qui justifie l'obligation du port du voile, du tchador ou de la burka et toute son oppression ! DIM apporte ainsi de l'eau au moulin des islamistes...

Il me semble donc que cette publicité ne fait que renforcer dans les esprits des croyances malheureusement tenaces qui portent gravement préjudice aux femmes.
Alors que l'atteinte de l'égalité entre les hommes et les femmes se joue
aujourd'hui essentiellement au niveau de l'évolution des mentalités, il me
semble absolument primordial que des représentations et des messages qui alimentent de tels préjugés sexistes n'apparaissent plus dans l'espace
public.

Je vous remercie de bien vouloir prendre en considération mes propos et vous prie d'agréer, Madame, Monsieur, mes salutations les plus respectueuses.
Carole Ledoux

22 mars 2004
Je vous écris afin de vous faire savoir que je suis très remontée contre les publicitaires, et ce depuis de nombreuses années.
La raison de ce sentiment tient au fait qu'ils utilisent encore et encore le corps de la femme pour vendre tout et n'importe quoi.
Par le mot "corps" je signifie surtout "identité" féminine.
Parfois c'est le corps, parfois ce sont des stéréotypes humiliants, ou même parfois, de la manipulation.
Actuellement, il y a plusieurs publicités qui passent à la télévision et qui me font horreur.

Publicités pour la marque de chaussures GEOX
"Bon pour mon corps, bon pour ma tête, bon pour mon teint, bon pour ma ligne" le tout illustré par un corps de femme complètement nu exposé sans utilité, puisqu'il s'agit d'une simple marque de chaussures.
Le parallèle est fait entre une produit de beauté classique (utilisé sur tout le corps de la femme) et les chaussures aérées de la marque.
Au départ, cette marque n'utilisait que le corps de la femme pour agrémenter leurs publicités racoleuses.
Récemment, j'ai vu la même publicité avec un corps d'homme complètement nu.
La femme se bat pour obtenir la plus grande parité avec les hommes, mais il n'est pas nécessaire de rabaisser l'homme pour en faire l'égal de la femme. Cela signifie donc que l'homme doit se rabaisser et non que la femme doit s'élever.

Publicité pour la marque de voiture SEAT
Depuis quelques semaines, une publicité pour cette marque montre un couple s'embrassant au milieu de la rue.
Un homme arrive, fait signe à l'autre homme de s'écarter pour lui laisser la place.
La femme ne bronche pas et trouve même ça sympathique de se faire embrasser par un inconnu qui a simplement demandé à un autre homme de lui laisser sa place.
L'homme (en couple) semble légèrement outré mais ne dit rien : c'est sûr, puisque l'autre a une SEAT.
Et le slogan est là pour illustrer le scénario, puisqu'il dit "On peut tout avoir quand on a une SEAT"
Faut-il réellement que je fasse un commentaire sur cette publicité facile et encore une fois dégradante et humiliante pour la femme ?

Publicité pour la marque de céréales NESTLE
La marque NESTLE produit des céréales LION.
"Soyer le roi de la jungle" indique la publicité en question.
Cette même publicité met en scène un jeune homme dans la faune urbaine, marchant à 4 pattes (comme tous les autres) et dont tout le monde a peur.
Et puis il arrive devant un couple et l'homme de ce même couple s'en va, effrayé par ce jeune homme, qui visiblement, a mangé du LION.
La femelle, ou plutôt la jeune femme, elle, semble tout à fait ravie que son petit ami soit éjecté par le mâle dominant, qui a mangé des céréales LION.
Ainsi, elle devient la reine de la jungle, puisque femelle du roi.
Là encore, les publicitaires n'ont pas trouvé autre chose qu'un parallèle dégradant entre la nature bestiale des lions et la nature quelque peu humanisée des Hommes.
En conclusion : si vous voulez vous taper toutes les femelles que vous voulez, mangez du LION !

Publicité pour la marque de gel douche AXE TOUCH
Cette marque a toujours fait dans la dentelle pour ses publicités et a toujours mis en scène des femmes complètement folles rien que de sentir le parfum du gel douche.
En ce moment, une publicité pour leur nouvelle variété met en scène un jeune homme, arrivant dans une salle d'attente, dans laquelle se trouvent des femmes.
A chaque fois que le jeune homme fait un geste, il se passe quelque chose sur le corps d'une des jeunes femmes.
Exemple : Il met le doigt sur une carte routière, et une goutte d'eau coule le long de la poitrine d'une jeune femme.
Il termine en ouvrant un livre et le corsage d'une femme très pulpeuse s'ouvre.
Bien évidemment toutes les jeunes femmes en question sont très belles, très sexy, ont un corps de rêve et prennent beaucoup de plaisir à voir ce qui se passe.
Encore une fois, les publicitaires essaient d'imprimer dans l'inconscient des hommes que leur produit peut les aider à faire ce qu'ils veulent avec les femmes.

Publicité pour la marque d'éponge SPONTEX
Sur une musique disco et une ambiance de boite de nuit, on voit une ribambelle d'hérissons en mal de grattage.
Ces mêmes hérissons ont heureusement sous la main une éponge sur laquelle ils vont pouvoir s'amuser, se gratter, s'extasier, prendre du plaisir, les uns après les autres, à la chaîne.
Personnellement, je ne peux m'empêcher de faire le lien entre cette scène d'ébats sexuels et les tournantes dont on entend malheureusement trop parler.
Je viens de vous donner quelques exemples de publicités diffusées actuellement sur les chaînes françaises, et qui nous polluent.

J'avais écris à Madame AMELINE il y a quelques mois, lui expliquant à quel point j'en avais assez de voir et de subir des images et des mises en scène complètement dégradantes et humiliantes.

J'indiquais également que je ne saurai comment expliquer à mon fils les joies, le bonheur et la beauté de l'amour et du sexe quand il aura eu le cerveau retourné par ce type de publicité où la femme n'est qu'objet utilisé pour le plaisir des autres.

Merci de communiquer mes réactions aux personnes concernées et surtout à Madame la Ministre, qui, j'en suis sûre, fait le nécessaire.

On fait des lois contre les propos ou les actes racistes, xénophobes, antisémites, homophobes… mais qu'en va-t-on ENFIN faire des lois contre ce type de publicités, contre les injures sexistes ?
Des ministres, des femmes politiques ont été insultées dans des lieux de débat politique.
Ce sont toutes les femmes qui sont insultées par ces publicités, et humiliées encore et toujours.
Amel CHEVROLLIER

Une image qui n'attire pas vraiment le regard, une femme banale à qui on peut facilement s'identifier, mais un slogan réactionnaire et sexiste à souhait "Je n'ai plus besoin d'épouser un millionnaire" (grâce à La Redoute évidemment). Ma retranscription du slogan n'est peut être pas exacte mais..
Quelle insulte à des milliers de femmes qui comme moi n'ont jamais eu besoin d'un homme pour s'acheter ses vêtements, mais tout simplement ont compté sur leur intelligence, leur travail, leur autonomie !
Cécile Sarafis

23 mars 2004

Madame la Ministre,

En tant que femme, n'êtes-vous pas choquée par cette perpétuelle agression à l'égard des femmes et des enfants ?
Votre situation au sein du gouvernement devrait vous permettre d'intervenir et de peser de tout votre poid d'intelligence et d'argumentations pour règlementer très sévèrement les medias, les publicistes et mettre en place un comité d'éthique ultra respectueux des droits des personnes et spécialement attentifs à supprimer tout sexisme ambiant orienté par les publicités qui dénudent, sans aucun rapport souvent avec le produit. Il y a aussi le danger d'endoctriner les jeunes garçons au non-respect des filles et tout le monde sait où cela mène. Le machisme tue tous les jours et les femmes sont des milliards dans le monde à subir et à payer de leur vie ou simplement de leur qualité de vie, la mysoginie mondiale. Les publicités sexistes sont donc dangereuses car elles incitent à la différence sociale accordée aux sexes en valorisant les hommes et en dévalorisant les femmes. De nombreuses jeunes filles et femmes autour de moi me racontent chaque jour que telle ou telle publicité nouvelle est une autre atteinte à l'intimité ou à l'obligation d'être jeune, belle, blonde et bénête...et il n'est pas étrange que persuader les femmes que leur seule valeur en tant qu'être humain est de posséder ces critères-là, les mènent à vouloir leur ressembler si elles ne veulent pas être "transparentes" aux yeux des hommes. C'est dresser les femmes les unes contre les autres, diviser pour règner, les forcer ainsi à se jalouser et à gâcher sa vie pour celles qui n'ont pas la chance d'être des "canons".
Il est tout aussi dégradant d'assister sans arrêt à ces publicités qui touchent à la profonde intimité de la femme, à savoir, toutes les publicités débiles et humiliantes pour vanter telle ou telle bande hygiénique ou tampon. Exemples : celle qui indique le chemin à un homme avec sa jambe (puisqu'elle est chargée de paquets) et qui laisse entrevoir sous sa jupe (rose) que son protège-slip est invisible. Une autre qui cherche ses clefs et les sort de son sac à main avec comme étrange porte-clef, un tampon, sans emballage, dans lequel des clefs se sont accrochées à l'ouate : pub pour Rexona deodorant qui laisse supposer que dans cette situation elle devrait transpirer (de honte ?) mais que grâce à Rexona, pas de transpiration. Vous avouerez que c'est du plus débile qu'on puisse imaginer.
La quantité phénoménale de publicités pour l'hygiène intime (vous avez dit "intime") de la femme est indécente. Chaque femme connaît parfaitement ce dont elle doit se munir pour assurer son confort et il n'est pas besoin de cet étalage explicatif (à quand du vrai sang ?) qui gêne les femmes quand elle assiste à ça en plein repas entourée d'hommes. Rien de plus désagréable entre le plat et le dessert et même les hommes en font la remarque : "ras le bol". Personnellement, pour éviter ces désagréments, je zappe systématiquement dès l'annonce publicitaire. Malheureusement en passant d'une chaîne à l'autre, il est quasi inévitable de tomber sur une autre série de pubs et rien n'est plus irritant, à vous mettre de réelle mauvaise humeur.
Je vous demande donc, et au nom de dizaines de femmes avec moi, d'user de votre autorité et de votre statut de femme, pour faire cesser, au plus vite, cette abondance de "cruauté envers les femmes" (et le mot n'est pas trop fort si j'en juge aux réactions néfastes et de colères mêmes autour de moi). Bien respectueusement. Claudie, Wavre, Belgique.

23 mars
Je souhaite réagir contre une campagne de publicité dégradante. Il s'agit d'une publicité pour un ricil dont j'ignore la marque. Les affiches sont au nombre de 3 à chaque bouche de métro. Le visage de la femme porte un soutien gorge sous les yeux ( sans doute pour souligner son regard ). Tout d'abord on peut se demander ce que l'utilisation d'un soutien gorge pour la pub d'un ricil vient faire ici. Ils ne savent plus quoi trouver pour faire vendre et n'importe quel pretexte est bon à prendre. Mais c'est surtout le slogan qui m'a interpellée: "des cils bonnet D, forcément, ça arrange". Il faut donc pour que "ça arrange", se prévaloir d'un bonnet D sinon nous ne sommes pas digne d'être une femme. Cette pub stéréotype la femme et la réduit à ses atouts sexuels uniquement. Etre en dessous ou dessus du bonnet D en question est pas une situation arrangeante. Marre de stéréotyper la femme et d'ainsi faire complexer les autres, pas pour autant dénudées d'interêt, qui sont pas dans la norme publicitaires. Un bonnet A ou G n'a-t-il pas de valeur? En quoi se permet-on de juger la femme à la taille de ses seins?
Colombine Dutel -22 ans-LA MEUTE de Lyon

24 mars 2004
Madame la Ministre,
Bravo d'abord pour cette initiative dont j'espère qu'elle sera suivie d'effets concrets!
Depuis très peu de temps, une publicité pour le moteur de recherche Lycos montre un œil avec dans la pupille une femme style pin-up. Le slogan? "Voyeur? Avec Lycos, être curieux n'est plus un défaut".
Cela me semble justifier le voyeurisme masculin qui est souvent source de remarques désagréables et grossières.
Meilleures salutations
Blandine HUCHET

Bonjour,
Pour dire mon indignation à toute cette publicité sexiste que je suis obligée de subir en permanence dans ma vie quotidienne, en fait partout sur tous les supports....un exemple d'hier pour vendre une paire de chaussure " une femme complètement nue "????
doit-on en arriver là pour vendre, bref du porno dans nos rues ? N’y-a-t-il pas des questions à se poser ? il me semble que c'est un tout avec la violence, l'insécurité, la délinquance etc....alors commençons avec une bonne et sympathique publicité ;pas besoin de mettre la femme à poil et dans des positions de vous savez quoi.... pensez à l'éducation des jeunes et à l'avenir de la femme...
Pourquoi faut-il se battre tout le temps pour que l'on soit respecté, c'est terrible, j'en souffre énormément
Cordialement
Brigitte Pech

27 mars 04
Madame, Monsieur,
Comme de très nombreux Français (et aussi de nombreux touristes), depuis des années je suis profondément choquée, dégoûtée, par les très nombreuses publicités sexistes, qu'elles soient affichées par la RATP (bus/métros), dans la rue, les magasines ...
Les Droits de l'Homme et du Citoyen impliquent l'être humain en général, en France, on devrait préciser la femme en particulier ! Les femmes sont présentées dans les pubs françaises comme des :
ÿ putes/salopes (lingeries, vêtements etc...)
ÿ vénales, intéressées (voitures)
ÿ idiotes/connes (lessives, produits divers)
ÿ jalouses, voire hystériques (divers)
ÿ bonnes à tt faire (cuisine, ménage)

Et j'en passe ! Le problème est que de nombreux jeunes ne voient pas la différence entre virtuel et réel, d'où l'augmentation considérable du taux de viols dans les banlieues et ailleurs, par tous ceux qui ne réfléchissent pas, ne sont pas instruits ou n'ont aucun recul par rapport à la pub et croient tout ce qu'on leur montre.
Également le mépris, l'augmentation du taux de harcèlement qu'elles subissent, professionnellement ou dans leur vie privée.
Les touristes sont indignés par les pubs françaises, notamment ceux du Canada, où jamais elles ne seraient autorisées.
En autorisant ces publicités dégradantes et méprisantes, le gouvernement "légalise" le mépris des femmes ; je n'accepte aucune excuse des publicitaires ni du BVP (géré par eux !!!), concernant le sens "artistique", "humoristique" (les femmes à 4 pattes avec des cochons et bien d'autres...) et encore moins le "porno chic" des grandes marques, particulièrement dégradant. Pensez-vous aux enfants, aux adolescents, à leurs réactions, au malaise des parents quand ils regardent ces pubs dans le métro ou à l'arrière d'un bus ?
Je suis donc à 100% pour une loi les interdisant, et surtout pénalisant systématiquement les marques qui récidiveraient, et cela au nom d'une pseudo-tolérance !!!
Les femmes refusent de tolérer l'intolérable, c'est pourquoi elles demandent, ainsi que de très nombreux hommes, une loi interdisant désormais toutes les pubs sexistes et cela en tenant compte des différents motifs de sexisme.
Vous en remerciant par avance,
Je vous prie d'agréer mes cordiales salutations
Catherine Sterenberg

27 mars 04
Bonjour,
Je souhaite porter à votre attention le caractère notoirement sexiste de la
publicité menée par Ing Directe pour leur livret d'épargne orange.
A longueur de pages dans différents magazines ou sur le web, s'affichent des photos de femmes peu habillées et dans des positions ne manquant pas d'évoquer celles des prostituées. Elles sont censées démontrer que l'épargne devient facile ou modèle.

Une fois de plus, des images de femmes à connotation clairement sexuelles et dévalorisantes sont utilisées pour faire vendre un produit qui n'a rien à voir ni de près, ni de loin avec ces images.

C'est horripilant. C'est humiliant.

A quand une loi pour arrêter ces abus qui sont une atteinte à la dignité
humaine?

Salutations.
Marie-Pierre MICOUD

30 mars 04
C'est le printemps, les pubs pour la lingerie féminine fleurissent de nouveau sur les panneaux d'affichage. Chantelle particulièrement, il y a plusieurs modèles évidemment, quoi de plus charmant qu'une (jeune) femme en slip et soutien-gorge ? Je les vois depuis quelques temps, mais vraiment, tout à l'heure j'étais en voiture, et de loin j'ai cru que la femme avait les seins nus... En m'approchant j'ai vu qu'elle portait un soutien-gorge arachnéen. Quelle perversité, quel mépris des femmes exposées, vendues à l'encan, comme on disait autrefois !
Et encore il s'agissait de lingerie... Mais quel rapport y a-t-il entre le Livret Epargne Orange et le corps dévoilé, suggéré, dénudé, j'allais dire violé, d'une femme ? Très belle femme d'ailleurs, robe noire décolletée à l'excès, c'est la mode, on exhibe maintenant largement les seins, la jambe gauche repliée vers l'arrière, la droite pliée, la jupe ou le petit bout de tissu qui en tient lieu, remontée très haut, on voit toute la cuisse. Et en travers, sous les seins, cette inscription: "Une très belle collection d'avantages". Bing ! Autrefois, à la Belle Epoque, on disait qu'une dame avait des "avantages". Nous y voilà! Jusqu'où irez-vous, messieurs et mesdames les publicitaires, dans le mépris et la détestation de la moitié de l'humanité? Et combien de temps faudra-t-il attendre pour qu'une loi tente au moins d'imposer quelques règles dans cette industrie, je veux dire la publicité?
Jacqueline Fichet

31 mars 04
Bonjour. Merci de me lire avec attention.

L'organisme bancaire ING DIRECT a joint une publicité dans L'Express du 29 mars au 4 avril 2004, intitulée : "Une très belle collection d'avantages" et comme illustration, en première page, une femme aux seins généreusement ostensibles et suggérant son sexe offert, les jambes écartées, et sur la deuxième page une femme courtement vêtue, affichant l'air d'attirer le "client" et l'invite : "Gagner plus d'argent c'est séduisant et ce n'est vraiment pas compliqué".

J'ai aussitôt écrit à ING Direct où je possède un livret Epargne Orange, dans ces termes :

"Veuillez noter que la publicité parue dans l'Express m'a été fort désagréable. Exhiber une femme , tous "avantages" suggérés, et une autre faisant de la retape, c'est réduire le sexe féminin à son corps et à son sexe pour les regards lubriques des hommes. Les femmes qui font le jeu pervers des mâles sont bien à plaindre, car elles préparent leur propre déchéance. De plus, cette publicité ne s'adresse qu'au sexe masculin.

Etant donné que, moi, femme, ces "avantages" offerts me blessent profondément dans ma féminité qui refuse d'être ainsi ramenée à un sexe offert et à du fric, je me réserve le droit d'ôter toute mon épargne de ING DIRECT, en temps voulu.

Je vous prie donc de suspendre sans tarder votre publicité adressée à une seule moitié de l'humanité qui utilise "l'autre moitié" à des fins suspectes, identifiant les femmes à leurs "avantages" sexuels et à de l'argent. "Le corps des femmes n'est pas une marchandise offerte au bon plaisir du chaland", on ne le dira jamais assez. Merci d'intégrer ce propos intelligemment.

J'alerte les mouvements d'opinion qui luttent contre les publicités sexistes ainsi que les affaires sociales du gouvernement."

Claudie de Rauglaudre

1er avril 2004
Hallucinant ! Je me suis réveillée de matin en me frottant les yeux… Oui, l’affiche placardée là juste sous mes fenêtres en grand format (et que j’ai vue tristement répétée tous les 200 mètres dans ma ville et plusieurs villes de la région Rhône-Alpes) ne m’avait pas trompée, je vous la résume ainsi :

Une affiche « censée » faire de la pub pour les « 6 jours de Grenoble » fin octobre-début novembre, affiche pour le moins criarde et sans le moindre goût, propose aux intéressés, outre l’amour du sport, le plaisir de la chair par gogo-girl interposée les seins complètement à l’air et dans une tenue style « cabaret ». La fille tient toute la hauteur de l’affiche, elle « pose » dans cette tenue de péripatéticienne dénudée en étant presque de face.

Cette affiche est tellement humiliante pour les femmes, tellement choquante, tellement ragoûtante qu’on est partagé entre la consternation, la colère et l’incrédulité.

Quelle explication dois-je donner à ma fille de 6 ans ? Que c’est ainsi qu’on a le droit et le devoir de représenter les femmes, qu’une femme –quoiqu’elle fasse- sera toujours un pot de fleur ou un excitant destiné à l’usage de la communauté masculine ?

Quelle attitude dois-je adopter vis-à-vis de mon mari :
« Vas-y, rince-toi les yeux et fausse toute relation avec moi ? » (Je ne supporterai pas cela deux minutes !)
« Ce n’est rien, je n’ai rien vu et toi non plus » (Quelle hypocrisie de la part de nous deux !)
« On ferme les volets, on ne passe pas par telle rue, etc… » (Doit-on nous obliger à vivre comme des taupes ?)
« Lançons une bouteille à la mer en écrivant au (à la) Ministre et à La Meute, on verra bien… »
C’est chose faite, nous ne sommes pas poseurs de bombes ni saccageurs de lieux publics, alors c’est à vous de jouer…
Merci.
Alexandra

J'ai vu vos affiches placardées dans de nombreuses villes de Rhône-Alpes. Je ne sais pas qui a pondu une telle affiche, mais je vous fais part du résultat :
- Dans ma famille : zéro fréquentation
- Parmi mes collègues masculins et féminins : zéro billet acheté
- Dans mon entourage : les réactions sont plus que négatives.
Je pense que vous réfléchirez la prochaine fois avant de vouloir mélanger sexe et sport... Le sport en France (surtout le cyclisme !) est déjà dans un état pitoyable, mais là on peut dire que vous mettez la dose pour l'enterrer définitivement...
Thierry

3 avril 2004
Une fois de plus j'ai été très choquée par des devantures de magasins de presse qui affichent sur les trottoires les affiches de magazines porno en toute liberté (Playboy). A Paris, la liberté que prennent les gérants de kiosques ayant pignon sur rue à ce sujet devient totalisante et nous laisse une fois de plus démunies face à cette agression psychologique qui nous empêche de nous promener la tête libre. On nous oblige à avoir un regard auto-érotique (je parle de notre corps de femme). C'est très blessant et "contre nature" c'est comme s'ils dirigeaient nos cerveaux et nous obligeaient à quoi penser.
On attend beaucoup du gouvernement pour qu'enfin nous puissions grandir et nous émanciper, mais finalement vivre tranquillement.
Sandrine

5 avril 2004
à Whirlpool.FR@whirlpool.com
Je m'étonne de trouver une publicité assimilant une femme à une hotte, toutes deux "allumées en un clin d'oeil". Ignorez-vous que les femmes en ont assez d'être vues comme un objet, et de plus réduites à un sexe que l'on allume ? Cette publicité vue dans Télérama (3 au 9 avril) ne m'engage pas à l'achat d'une hotte chez vous. Merci de changer de publicitaire.
Claudie de Rauglaudre

Madame,
Tout d'abord je vous remercie de vos remarques que je transmets à notre Responsable Communication.
Je souhaitais également vous informer que, dans cette publicité, ce ne sont pas la hotte et la femme qui sont allumées mais la hotte et la table de cuisson et que le message véhiculé est plutôt :
de considérer la femme comme seule gestionnaire de cette technologie ;
de lui faciliter la vie domestique en lui proposant des appareils qui réagissent au quart de tour.
D'autre part, vous n'êtes peut-être pas sans savoir que depuis des années, WHIRLPOOL accompagne les femmes "exceptionnelles" à travers différents partenariats (…)J'espère que ces explications vous seront utiles et vous prie d'agréer, Madame, mes plus sincères salutations.
Annie FABRE, Responsable Service Consommateurs, WHIRLPOOL FRANCE SAS

Chère Madame,
J'ai lu avec attention votre réponse à mes remarques et je vous en remercie. Je note que, pour vous, ce n'est pas la femme qui est allumée en un clin d'oeil, mais la table de cuisson.
Or c'est la femme qui, cheveux roux dressés sur la tête comme une flamme, bouche et ongles bien rouges, les vêtements faits de flammèches, apparaît au premier plan. Cette même femme adresse un clin d'oeil significatif. A qui ?
La table de cuisson est à l'arrière-plan, sombre, sous la hotte. C'est à peine si je l'avais remarquée.
La publicité voulait signifier, selon vous, que la femme est considérée comme la seule gestionnaire de cette technologie. Mais c'est encore plus sexiste, cette façon de présenter les choses, non ? L'homme ne pourrait-il se servir d'un foyer de cuisson, lui aussi ? N'existe-t-il que pour allumer la femme, et non pas les éléments de cuisson ? Je ne comprends pas.
Par ailleurs, l'intérêt de Whirlpool pour des femmes exceptionnelles me semble vraiment sans rapport avec cette publicité précise. Pardon de n'avoir pas été convaincue.
Recevez mes salutations
Claudie de Rauglaudre

24 avril 2004
J'ai cru ces dernières semaines qu'il y aurait un certain répit face au raz-de-maréee d'images sexistes, humiliantes et scandaleuses dans le métro... Eh bien non !
Pour sa nouvelle campagne, Go Voyages montre -pour changer- la femme comme objet passif, allongée, en maillot de bain sans soutien-gorge qui attend lascivement "un touriste". Le logo Go Voyages cache la poitrine et pour enfoncer le clou le slogan est à peu de choses près : "toujours bien placé".
Si l'on décrypte bien le message, qu'est-ce que cela signifie ?
Ce message s'adresse à un homme, quelle femme serait attirer par cela ?
Donc il s'adresse à un homme et lui dit tout simplement : si tu veux mettre ta tête sur ces seins pour être "toujours bien placé" viens en voyages dans les pays (plutôt) sous-développés, là où les plages sont belles et les prostituées nombreuses, tu pourras te rassasier en chair fraîche, jeune, et pour pas cher.
N'est-ce pas absolument SCANDALEUX ? Pousser au tourisme sexuel, là, juste sous nos yeux ? Quand on sait les ravages de la prostitution (les trafics et la vente de femmes et d'enfants) ?
Pouvez-vous INTERDIRE cette publicité et porter PLAINTE s'il y a une fibre féministe en vous ?
En espérant être entendue s'il y reste des humains sur cette planète,
cordialement,
Elise

25 avril 2004
agence de voyage "GO Voyages" (métro parisien)
Une fois de plus la femme est présentée comme objet sexuel pour attirer le mâle : quasi-nue, position lascive, les seins recouverts par un logo avec un petit personnage souriant caché derrière (donc "placé" sur la poitrine) qui sort sa tête et le slogan "Go Voyages toujours bien placé ...", très suggestif, confirmant l'esprit de cette publicité.
De surcroît, cette accroche adressée au touriste masculin fait inévitablement penser au tourisme sexuel ... que je croyais par ailleurs
combattu par notre société et notamment par certaines agences de voyages ... où est la cohérence des actions dans tout ça ?
Je vous remercie de bien vouloir prendre en considération mon désarroi et vous prie d'agréer, Madame, Monsieur, mes salutations les plus respectueuses.
Carole Ledoux

26 avril 2004
Les publicités de femmes posant pratiquement nues, en string ont tendance à disparaitre laissant place à des hommes posant en string. Je suis outrée, en descendant du bus près de chez moi, la première chose que vous voyez, c'est l'image d'un homme avec les fesses à l'air posant vantant la marque d’un string. Ras le bol, j'ai un frère, un père ; âgée de 40 ans, je n'ai jamais vu leurs fesses alors pourquoi m'impose-t-on ces images ?
Jessie GUEYE

C'est juste pour vous dire que nous hésitions encore, mon mari et moi, devant le choix de l'organisateur de notre prochain voyage. Au vu de vos récentes publicités [Go voyages ] montrant des femmes passives, les seins à l'air et "attendant le touriste" nous n'hésitons plus ! Non seulement ce ne sera jamais vous, mais nous signalons votre publicité aux organismes qui considèrent que les femmes ne sont pas de vulgaires objets de marchandise (ah, vous ne le saviez pas ?).
Je pense vous être utile en vous signalant que les femmes ont une âme aussi (si, si, je vous assure...) et capable d'émotions et de sentiments (ha, là c'est trop fort !).
Votre campagne publicitaire est extrêmement choquante au jour d'aujourd'hui. Votre mascotte n'arrange rien, le fait de la placer devant les seins de la femme fait penser que l'endroit intéressant c'est là et que peu importe l'endroit choisi pour les vacances !
C'est triste, affligeant, navrant.
Alexandra.

13 mai 04
Madame,Monsieur
Je tiens à vous signaler les publicités d'aubade placardées un peu partout ces derniers jours. Ces publicités sont humiliantes pour toutes les femmes quant aux messages extrêmement sexistes et dégradants qu'ils colportent. Il est de nos jours absolument insupportable que l'image de la femme soit encore réduite à un objet. Quel message est envoyé aux enfants et ados lorsqu'ils voient de telles publicités? Il serait nécessaire que le bureau que vous avez créé agisse pour que cesse cette exploitation du corps féminin.
Sincèrement
Joëlle Robbe

25 mai

Madame, Monsieur
Depuis quelques jours en Avignon de très grand panneaux publicitaires s'affichent un peu partout pour une exposition sur la pornographie au salon international d'Avignon. Unutile de préciser que les photos et les textes sont extrêmement sexistes. Lorsque l'on sait que la pornographie exploite, humilie et parfois tue les femmes, qu'elle utilise également des jeunes filles mineures souvent contre leur gré et que de plus elle ne vise que les hommes et leur plaisir sexuel, je me demande comment est-il possible au 21ème siècle que de telles publicités existent .Faites quelque chose s'il vous plaît . Mes nombreux courriers envoyés jusqu'à présent me sont revenus avec pour mention: "boîte pleine".
Joëlle Robbe


Madame, Monsieur,

Et une publicité sexiste de plus ... à la radio cette fois-ci (mardi 20 avril vers 17 heures), pour les magasins Leclerc :

Description
On entend un échange au sein d'un couple :

- Lui travaille, elle ne travaille pas mais gère le budget et fait
les courses ...
- Lui se plaint parce que leur compte bancaire est encore vide ...
et il rappelle que c'est lui qui va travailler !
- Elle le rassure en lui annonçant que Leclerc baisse ses prix
- Une 3ème voix précise alors l'offre Leclerc
- Lui donne le mot de la fin : il n'en revient pas, ce mois-ci il
reste de l'argent sur le compte !

Analyse (est-elle vraiment nécessaire ...)
Bel exemple de répartition égalitaire des rôles dans le foyer et de
l'autonomie des femmes ...
et auquel se rajoute le bon vieux cliché : la femme qui dépense à tort et à
travers l'argent gagné durement par son mari ... (pourtant une étude récente montre qu'il s'agit bien d'une idée reçue : les femmes seraient en fait plus économes que les hommes ...) mais heureusement il y a Leclerc ...
Carole Ledoux, 21 avril 04


J’écoute France Inter, parce que c’est une bonne station et aussi parce qu’il y a peu de publicités. Le 17 mai vers 13h, j’ai entendu une publicité pour Gaz de France. Une femme demande des renseignements techniques à un homme sur son abonnement. Conclusion : « Mon mari me le disait bien : « Téléphone au conseiller ! »
Florence Montreynaud

je vous écris à propos d'une publicité wanadoo qui passe depuis quelques
temps sur les chaînes hertziennes françaises. Il s'agit d'un film d'animation. On y voit des milliers de spermatozoïdes se dirigeant vers un ovule. L'un des spermatozoïdes ouvre une petite ouverture et s'y engouffre, les autres le suivent en hurlant << haut-débiiiiiit >>.
J'ai été très choquée par cette publicité, et je le suis toujours. Le
déferlement en force des spermatozoïdes, là où nous normalement un seul devrait pénétrer me fait penser au viol et même à une tournante, l'ovule étant femme, et le spermatozoïde homme. Les spermatozoïdes s'expriment et ont un air plutôt sympa, l'ovule est muet (on ne lui demande pas son avis), de toute façon il n'a pas l'air capable de s'exprimer, ni même de penser (il est représenté comme une vague masse rose, une chose). A chaque fois que je regarde cette publicité cette pensée du viol s'impose sans que je puisse l'évacuer.
Merci de faire ce qui est en votre pouvoir pour faire cesser la projection
de cette publicité très violente malgré ses airs débonnaires, ce qui ne la
rend que plus pernicieuse.
Chantal Enguehard, 29 avril 04

Vous avez vu la dernière pub pour l'adsl wanadoo ???
Un spermatozoide se concerte avec d'autres en arrivant tout fébrile sur des lieux de fécondation présumés puis le groupe change de direction et va vers un ovule situé un peu à l'écart, il se présente face à celui ci comme un hélicoptère face à un vaisseau spatial extraterrestre, une ouverture se forme et notre "ami" s'accroche subrepticement à celui qui le suit qui lui
même et ainsi de suite (ils sont à la queue-leu-leu !) et voilà nos joyeux
drilles tout contents de rentrer ensemble dans ledit ovule, fonçant comme des fous !
Franchement, ça ne vous fait pas penser à quelque chose ?
J'ai vraiment l'esprit mal tourné ? Je ne crois pas : ma femme, que je dois souvent convaincre du sexisme de telle ou telle publicité, m'a répondu illico ce que je m'étais dit in petto : "viol collectif" !
Vous savez, le scénario du mec qui séduit une jeune fille dans une banlieue puis l'attire dans une cave ou un appartement et la "prête" à ses "potes" comme un joint qu'on fait "tourner"...?
"Allez les mecs : quand y en a pour un y en a pour tous !".
Pascal TAINTIGNIES, 4 mai 04

ma protestation auprès de la régie publicitaire responsable de la publicité Dans votre dernière campagne TV, suite au déboulé vigoureux de moults
spermatozoïdes, l'un d'entre eux se concerte avec d'autres en arrivant tout fébrile sur des lieux de fécondation présumés puis le groupe change de direction et va vers un ovule situé un peu à l'écart, il se présente face à celui ci comme un hélicoptère face à un vaisseau spatial extraterrestre, une ouverture se forme et notre "ami" s'accroche subrepticement à celui qui le suit qui fait de même avec le suivant et ainsi de suite (ils sont à la queue-leu-leu !) et voilà nos joyeux drilles tout contents de rentrer si astucieusement ensemble dans ledit ovule, fonçant comme des fous ! Car chacun sait que la plupart du temps un seul spermatozoïde peut entrer lorsqu'il est "accepté"...
Franchement, ça ne vous fait pas penser à quelque chose ?
Cette franche camaraderie farceuse orange-mécaniquesque ?
J'ai vraiment l'esprit mal tourné ?
Je ne crois pas : ma femme, que je dois souvent convaincre du sexisme de telle ou telle publicité, m'a répondu illico ce que je m'étais dit in petto : "viol collectif" !
Vous savez, le scénario du mec qui séduit une jeune fille dans une banlieue puis l'attire dans une cave ou un appartement et la "prête" à ses "potes" comme un joint qu'on fait "tourner"...?
"Allez les mecs : quand y en a pour un y en a pour tous !".
Lisez les commentaires spontanés de webmasters publivores à ce sujet : il y est question de "spermatozoïdes partageurs" et de "quand il y en a pour un il y en a pour plusieurs" (je ne les avais pas lus avant d'écrire mon propre commentaire)...
Il me revient une chanson fort prisée dans les discothèques il y a quelques années : "...et dans la bouche de Danièla-a-a-aa...il y a toujours de la place, pour les copains qui passent...".
Vous avez dit sexiste ?


28 mai 2004
RENAULT
13/15, quai Alphonse Le Gallo
92100 Boulogne-Billancourt cedex - France


Madame, Monsieur,

Je désapprouve totalement votre actuelle campagne publicitaire télévisée qui est à la fois malsaine et sexiste.

On peut y voir de jeunes garçons (âgés de 8 ans environ) en autobus qui reluquent les cuisses de femmes dans les voitures cabriolet en question. Avec la musique : "the more I see you, the more I want you"

Tout d'abord, une fois de plus on associe l'objet voiture à la femme objet de désir sexuel ...
Et surtout, ce que je trouve le plus scandaleux c'est que cette publicité prête à des enfants des fantasmes d'adultes ou d'adolescents. L'ajout des paroles de la chanson aggrave le côté répugnant de cette publicité; y a-t-il besoin de traduire : "plus je te vois, plus je te désire" ... ces paroles sont écoeurantes associées aux visages des enfants. Que les hommes assument au moins leur fantasmes envers les femmes sans les déplacer sur les enfants. Car si les enfants peuvent être victimes et impuissants face à des actes pédophiles, c'est justement parce qu'ils n'ont pas la maturité sexuelle pour les comprendre : alors qu'ils sont en demande de tendresse, ils reçoivent de la sexualité. Qu'on n’inverse quand même pas les rôles !! L'enfant qui aurait des désirs sexuels pour l'adulte !

Et pitié que Renault arrête ses publicités sexistes (l'homme qui change de copine parce qu'il a gagné au loto !) ou idiotes (publicité mettant en scène un jeu télévisé).

Dernière remarque : cette publicité n'est pas nouvelle et le fait que sa diffusion ait été renouvelée est encore plus révoltant.

Sachez que ce genre de publicité ne me donne pas du tout envie d’acheter une voiture Renault ... et pas plus à mon conjoint qui désapprouve également totalement votre publicité.

Espérant que vous prendrez en compte mes propos en les transmettant aux équipes chargées de vos publicités et que ces personnes changeront le registre de vos prochaines campagnes publicitaires, je vous adresse mes salutations.

Carole Ledoux

PS. : j’ai communiqué ma réaction au BVP ainsi qu’au service du gouvernement chargé de lutter contre le sexisme dans la publicité.

réponse de RENAULT
Le Plessis-Robinson, le 06 juillet 2004

Par courrier
Objet : film Mégane Renault Coupé Cabriolet.

Madame,

Nous avons pris connaissance de votre lettre en date du 28 mai 2004.

Vous reprochez à notre dernier film publicitaire Mégane Renault Coupé Cabriolet diffusé au mois de mai « d’être malsaine et sexiste ».

Nous regrettons que ce film ait pu heurter votre sensibilité et vous assurons que notre volonté n’était nullement de choquer les téléspectateurs.

L’intention de Renault dans ce film a été de mettre en avant une nouveauté produit inédite sur le marché des cabriolets : un toit transparent rétractable.
Nous avons utilisé une ellipse publicitaire, le regard émerveillé d’un enfant sur la voiture et sur sa conductrice, pour faire comprendre avec tendresse et poésie que seule Mégane Coupé Cabriolet offre une transparence 365 jours par an.

L’enchaînement des scènes, l’illustration musicale ainsi que les personnages font à notre sens, de ce film un moment attendrissant que nous n’avons jamais voulu malsain.

Le Bureau de Vérification de la Publicité a d’ailleurs bien saisi cette intention puisqu’il a accordé à ce film un avis favorable de diffusion.
En espérant que ces explications vous permettront de porter un regard plus favorable sur notre film Mégane Coupé Cabriolet, je vous pris de croire, Madame, à l’expression de nos salutations respectueuses.
Martine Gorce
Chef de Service Publicité et Promotion France

nouvelle lettre de Carole Ledoux
Madame,
Je vous remercie pour votre réponse en date du 6 juillet 2004 mais je souhaitais vivement y réagir :
D’une part, je suis consternée de lire que vous osez parler de « tendresse et de poésie » au sujet de ce spot publicitaire qui met en scène des petits garçons dont l'intérêt supposé est signifié par le gros plan de la caméra sur le haut des cuisses dénudées d'une jeune femme assise dans sa voiture (ceci répété trois ou quatre fois dans le spot et accompagné d’une chanson sur le thème du désir) !

Par ailleurs, vous me dîtes que « le BVP a d’ailleurs bien saisi cette intention puisqu’il a accordé à ce film un avis favorable de diffusion ». Or, de son côté, le BVP m’a informé que lors du visionnage collectif, pour avis définitif avant diffusion de ce spot, il avait « attiré l’attention de l’agence sur les risques de réactions que celui-ci pouvait susciter ». Elément auquel vous ne faîtes nullement allusion dans votre lettre…

Je le regrette, Madame, mais votre fausse innocence en parlant de la volonté de diffuser un message de « tendresse et de poésie » dans cette publicité, alors que le BVP vous avait signalé les points épineux de ce film, ne m’aide vraiment pas à prendre en compte vos « explications ». Si comme vous le dîtes, il avait saisi ceci, pourquoi aurait-il craint des réactions ? Pensez-vous vraiment qu’un spot publicitaire qui n’inspirerait que « tendresse et poésie » aurait pu inquiéter le BVP ?

Je veux bien essayer de croire que votre intention était vraiment de diffuser « de la tendresse et de la poésie », mais les intentions n’atteignent malheureusement pas toujours leurs objectifs et il me semble que cela, il faut savoir le reconnaître.
Vous préférez défendre jusqu’au bout votre publicité. Tel est votre choix, contrairement à d’autres publicitaires qui ont préféré reconnaître leurs erreurs et veillent à ne pas reproduire ce genre de violence vis-à-vis du public lors de leur campagnes ultérieures.
En espérant malgré tout que mes propos pourront être entendus et que vos nouvelles campagnes publicitaires respecteront la personne humaine, qu’il s’agisse d’hommes, de femmes ou d’enfants, je vous adresse, Madame, mes salutations distinguées.
Carole Ledoux

29 mai 2004

Je vous fais part de la nouvelle publicité sexiste ALICE "l'adsl avec le
téléphone dedans".
Déjà, rien que le fait d'avoir choisi le prénom d'une fille pour personnifier
un service est sexiste : pourquoi n'avoir pas choisi un prénom masculin ?
Thierry "l'adsl avec le téléphone dedans" ou
Raoul "l'adsl avec le téléphone dedans" ???
Ensuite si on analyse le slogan, on comprend pourquoi les publicitaires ont choisi un prénom féminin : elle a un vagin donc un trou donc on peut y mettre des choses dedans : un câble de téléphone ! Ce qui me gêne c'est le mot "dedans", il y aurait juste eu "l'adsl avec le téléphone", on comprend ce que c'est mais là on en rajoute une couche car à qui cette publicité est adressée ? aux utilisateurs internet et quels sont les sites les plus consultés ? les sites pornographiques. Je sais que vous n'y êtes pour rien avec les sites pornographiques mais vous ne pouvez pas laisser passer des publicités qui réifient la femme à un trou et à un modem qui permet d'aller voir d'autres trous...
Donc s'il vous plaît arrêtez la publicité d'Alice, cette fille vraiment bête qui utilise un rouleau de peinture alors que les mots sont peints avec une bombe aérosol...
liza

1er juin 2004
La dernière publicité de la SNCF montrant trois jeunes femmes "miniatures" en robe (très) courte massant le crâne d'un homme au sourire béat pour illustrer la détente censée être provoquée par la nouvelle première classe me semble particulièrement sexiste, en reprenant bon nombre de clichés dégradants pour les femmes : nécessité d'être jeune, jolie, court vêtue et uniquement préoccupée du bien-être de l'homme pour lui être agréable, infériorité suggérée par la petitesse des jeunes femmes, position humiliante (elles sont à genoux), et bien sûr présence de trois femmes pour un homme, au mépris de toute conception humaine de la relation. Je suis fatiguée de retrouver encore et toujours les mêmes poncifs. Merci de mettre enfin en place la loi anti-sexiste que nous demandons depuis déjà trop longtemps.
Françoise Hatchuel

NON FUMEUSE ET NON VOYEUSE
Excusez-moi du peu mais la pub que l'on voit placardée en ce moment en format extra-large dans de nombreuses villes de France, me donne envie, moi d'en allumer une (moi qui ne suis pas fumeuse, c'est un comble !) juste pour me passer les nerfs tellement cette affiche m'insupporte. Ne me dites pas que cette pub est un message du gouvernent -département santé- ou je ne croirai définitivement plus en rien et surtout pas en ceux qui nous gouvernent !

Quoi, "utiliser" une playmate de presque 3/4 de profil (on voit très bien la forme de ses seins et je pense que plus d'une femme doit se sentir humiliée et dévalorisée en regardant cette image) pour insister sur un point essentiel de la santé et qui coûte cher à la Sécu... C'est vraiment petit et franchement pas malin... Tout-à-l'heure, c'est décidé, je vais m'en allumer une, juste pour oublier cette image de femme nue qui n'est là que pour faire monter la sève des petits maris infidèles, des puceaux ou des vieux libidineux.

Alexandra