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2 décembre 2000
3° réunion de la meute locale parisienne 1. Médias étrangers. Le lancement de notre Meute est annoncé dans la presse britannique (Times, Independent, Guardian + à la radio, BBC) et allemande (Spiegel), sur l'air de " les féministes françaises se remuent ". 2. PREMIÈRE ALERTE DE LA MEUTE lancée le 16 novembre 2000, à la suite de la publicité télévisée pour la Croix-Rouge française (CRF), utilisant le corps allongé d'une belle femme, avec des messages à double sens sexuel. À la lettre de Florence Montreynaud du 6 novembre, le professeur Gentilini, président de la CRF, avait répondu en estimant que cette publicité associait " beauté, séduction, humour et intelligence ". De nombreux membres de la meute ont réagi à cette réponse. À suivre ! (On estime que, pour une personne mécontente qui se donne la peine d'écrire, il y a mille personnes tout aussi mécontentes mais qui n'écrivent pas.) Sur le site de la Meute (en préparation), vous trouverez un dossier copieux sur l'alerte Croix-Rouge, la liste des signataires du Manifeste (900 au 15.12.00), des publicités sexistes commentées, etc. 3. Compte rendu des rencontres-trottoir menées par Claudine de Monfreid, Danielle Thomas, Florence Montreynaud : il s'agit de discuter sur des publicités sexistes avec des passant-es dans la rue. S'ils ont du temps, ils sont contents de s'exprimer ; parmi les plus jeunes, certains trouvent les pubs drôles ; plusieurs ne se sentent pas concernés par les produits de luxe. Remarque d'Yvan Gradis : sur une affiche dans la rue, des gens font certains gestes ; si nous les faisions dans la rue, nous serions aussitôt arrêtés. Rappel de l'opinion commune : pour les deux tiers des gens, la pub est " belle, drôle et informative " ! 4. Yvan Gradis (fondateur du Publiphobe et cofondateur de RAP-Résistance à l'agression publicitaire) propose une action en groupe et " au grand jour ", qui consisterait à " barbouiller " tous les panneaux publicitaires d'un lieu où ils sont nombreux. Frédéric Beigbeder (publicitaire " repenti " auteur du roman 99F) participerait à cette action. Pour vous y joindre, contactez Le Publiphobe, 56 bis, rue Escudier, 92100 Boulogne-Billancourt. 5. Parmi les nombreuses alertes 5.a Le grand magasin de vêtements WE, qui s'installe à Paris 146 rue de Rivoli, publie un magazine avec des modèles pour hommes et pour femmes, accompagnés de phrases qui sont autant de clichés : " Nous, les hommes (). Nous, les femmes () " À la fin, c'est l'homme qui porte les paquets et " Nous, les femmes, reconnaissons le sexe fort. " 5.b Le Monde nous gâte ces temps-ci. Cherchez donc un numéro sans publicité sexiste ! Ex : le 21 novembre, au bas d'une page traitant de créatrices d'entreprise et de " pédégères ", un rectangle rose avec cette accroche " Ceci n'est pas un site érotique et pourtant les cadres le fréquentent assidument. " Il s'agit d'un site d'emplois " en ligne ", ne s'adressant sans doute qu'aux hommes, vu que l'adjectif " prêt " est au masculin : " De quoi être prêt à saisir toutes les opportunités ". 5.c Roselyne Bachelot transmet un dépliant publicitaire adressé par une habitante de l'Orne. Il s'agit des cuisines Gilet à Alençon ; slogan : " on ne vous cache rien ", avec des fesses nues de femme. Proposition : conseiller à la personne de prendre contact avec la meute locale, et préparer une lettre-type pour ce genre de demandes (Marie-José Protais). 6. Fiche de signalement. 7. Préparation de la prochaine action (chaussures Weston). 8. Prochains rendez-vous : 11 décembre pour la projection d'un montage de publicités sexistes réalisé par Anne Saint-Dreux, directrice de la Maison de la publicité. Réunions mensuelles : 6 janvier, 3 février, 3 mars, de 10h à 12h30, à l'Espace St-Michel 7 place St-Michel 75005 Paris. Apportez des publicités que vous aurez trouvées dans la presse ! Ensuite certains d'entre nous restent déjeuner au restaurant (menu à 68F). |