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Meute locale du Mans

Comptes rendus, par Céline Lalue Desterme, chefdemeute locale
+ article du Maine libre 25 fév. 01

1ère réunion de la meute mancelle contre les publicités sexistes (14 décembre 2000)

Lieu : café Saint-Pierre (qui semble être adopté désormais comme lieu de rendez-vous du groupe). L'appel de Florence Montreynaud lors des Carrefours de la pensée du Mans en décembre dernier a été entendu : une vingtaine de personnes motivées et avec l'envie de mener une action concrète se sont retrouvées.
Cette réunion a été l'occasion de se rencontrer, de faire le point sur ce qui avait été dit aux Carrefours et d'entamer un questionnement sur la possibilité d'action.
Après une rapide présentation de chacun-e des participant-e-s, nous avons tenté de présenter les buts de cette initiative et les moyens de parvenir à une action efficace.
Une première question s'est très vite posée : quelle différence existe–t-il entre l'association des Chiennes de garde et les meutes locales? Autrement dit, ces réunions ne concerneront-elles qu'une réflexion et une action sur les publicités sexistes ou alors sera-t-elle la base de la constitution d'une cellule des chiennes de garde au Mans? Réponse à apporter à la prochaine réunion. [VOIR FAQ N°1]
Il a été proposé aussi de contacter les autres meutes des différentes régions pour ne pas faire qu'un travail au niveau local, mais bien réussir à se coordonner au niveau national.
Une solution serait que chacune des meutes s'attaque soit à un type de publicité précis, soit à un thème particulier, ou encore choisisse un support distinct (presse, télé, radio....). L'échange entre responsables de meute apparaît donc indispensable.
Une autre question s'est posée : nous intéressons-nous "seulement" aux pubs sexistes dégradant l'image des femmes, ou alors intervenons-nous sur des publicités tout aussi corrosives qui concernent les enfants, les hommes, voire les animaux?
Chacun-e ayant parfois une perception tout à fait différente et personnelle d'une publicité et de son message, il serait peut-être utile de fixer un certain nombre de critères nous permettant d'évaluer de manière identique les publicités.
Il est donc ressorti de cette première rencontre une envie commune d'agir, notamment lors du 8 mars (journée internationale des femmes) qui serait l'occasion de se faire connaître auprès des médias et des élus.
La prochaine réunion, fixée au 18 janvier 2001, l8h au café Saint Pierre, permettra d'éclaircir ces quelques points, et aussi de commencer un travail d'analyse sur certaines publicités.

2ème réunion de la meute du Mans au café Saint Pierre (18 janvier 2001)

Une quinzaine de personnes se sont réunies pour discuter, s'informer et proposer des idées d'action. De nouvelles personnes se sont jointes à nous et se montrent tout aussi motivées pour agir. Un tour de table permet encore une fois de constater combien les Carrefours de la pensée ont été déterminants et ont permis de prendre mieux conscience des abus dont les femmes sont victimes. L'une d'entre nous propose de nous nommer "les meutardes en colère", et il y a de quoi !
La première partie de cette rencontre est l'occasion de repréciser le statut de la meute (notamment par rapport à l'association Chiennes de garde), et de s'échanger diverses informations sur ce qui nous a paru intéressant ces dernières semaines sur la condition des femmes, sur les publicités, sur les événements culturels concernant le sexisme, les émissions à la télé, les parutions littéraires....
Ensuite des explications sur le fonctionnement de la Meute et des meutes locales ont été apportées.
Nous avons tenté aussi de passer en revue les différentes méthodes d'action qui nous semblaient possibles pour le moment :
-> à l'occasion du 8 mars, un spectacle "X filles" venant de Caen pourrait avoir lieu dans une salle du palais des congrès du Mans et nous permettrait de nous faire mieux connaître par la réalisation d'une petite présentation de l'association sur des panneaux et de l'existence de nos réunions mensuelles. Il est donc important de savoir dans quelle mesure nous sommes autorisé-e-s à revendiquer notre appartenance à la Meute et si nous pouvons nous exprimer en son nom.
Cette manifestation serait peut être l'occasion de rencontrer les meutes locales environnantes, s'il en existe.
->d'autres initiatives individuelles ont été proposées :
Ecrire à la mairie pour signaler la prolifération des publicités pour le minitel, dégradant profondément l'image des femmes, ou même rédiger une pétition que chacun-e de nous signera pour l'envoyer ensuite à la mairie.
La possibilité d'arracher des publicités dans la rue a été évoquée, mais cette pratique reste illégale et par ailleurs insuffisante.
D'autre part lorsqu'une marque locale utilise des publicités sexistes, il est tout à fait possible d'aller en discuter dans les magasins concernés individuellement ou à plusieurs.
Pour réussir à mieux décoder les publicités qu'on nous impose et les démarches des publicitaires, un livre paru en septembre 2000 pourrait nous y aider: "99 Francs" de Frédéric Beigbeder (ancien publicitaire [et membre de la Meute]). Pour démonter les publicités, il semble en effet approprié d'en posséder des critères d'analyse techniques et linguistiques.
La prochaine réunion est fixée au jeudi 22 février 2001 à 18h au café Saint-Pierre. Nous parlerons plus concrètement de la manifestation pour le 8 mars –La presse locale sera invitée à venir nous rencontrer.