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DES NOUVELLES DE LA MEUTE n° 31 à 40

N°40 - 29 septembre 2002
La Meute a deux ans, et son site est rénové.

La Meute (The Pack) against sexist advertising is two years old, and its website http://lameute.org.free.fr has been renovated.

C’est le 28 septembre 2000 qu’a été lancé le Manifeste "NON à la pub sexiste !", avec le nom des 42 premiers signataires. Deux ans plus tard, nous sommes 2 709, résidant dans 39 pays.
Grâce à l’énergie de ses membres, qui ont écrit en nombre aux annonceurs responsables de publicités sexistes, grâce aux médias qui ont relayé les manifestations dans la rue de meutes de plusieurs villes, La Meute est maintenant bien connue, avec ses spécificités : c’est un réseau féministe, mixte et international contre la publicité sexiste.
Notre travail de ces deux années, ainsi que celui d’autres mouvements féministes, a contribué à faire davantage prendre conscience à l’opinion publique :
1. que la publicité sexiste, en imposant ses stéréotypes et ses représentations dégradantes, exerce une violence inacceptable
2. que notre action est efficace, car des campagnes publicitaires ont été retirées ou modifiées à la suite de nos demandes.
Le bilan des deux premières années d’activités de La Meute sera prochainement disponible sur le site http://lameute.org.free.fr, que je vous invite à visiter, car il a été rénové, et sa section « publicités sexistes commentées » (http://lameute.org.free.fr/publicites/pubcomm/) a été considérablement étoffée.

Vous aussi, vous pouvez continuer à agir :
- en faisant connaître autour de vous le travail de La Meute
- en proposant de signer le Manifeste "NON à la pub sexiste !"
- en signalant à La Meute des publicités sexistes, avec un commentaire sur leur caractère sexiste
- en écrivant aux annonceurs responsables de publicités sexistes (prière d’envoyer aussi votre texte à La Meute, pour le site). Les spécialistes de communication estiment qu’une lettre reçue correspond à mille personnes du même avis mais n’ayant pas écrit.

Ensemble, nous réussirons ! L’union fait la force !

À bientôt !
Florence Montreynaud


N° 39 - 11 juillet 2002

1. Vous trouverez sur le site le compte rendu du pique-nique annuel de La Meute.

2. Galeries Lafayette (suite)
J’ai reçu une lettre, datée du 14 juin 2002, et signée par J. Mornet, directeur général des Galeries Lafayette, adressée à la « présidente » de La Meute. En voici le texte :

Madame,
Vous avez organisé une nouvelle manifestation, le samedi 25 mai dernier, devant notre magasin du Boulevard Haussmann sur le thème « fête des Mères, oui au collier de nouilles ; non aux dépenses somptuaires aux GL ».
La vocation affichée de votre association est la défense des droits de la femme, ce qui nous paraît respectable et légitime.
Nous constatons que toutes les manifestations que vous organisez à Paris, dans le cadre de l’objet que vous poursuivez, visent systématiquement nos magasins du Boulevard Haussmann et eux seuls.
Nous regrettons vivement le caractère discriminatoire à notre égard que vous donnez ainsi à vos actions, ce qui pourrait apparaître comme une volonté délibérée de nuire à notre groupe.
Nous espérons que, compte tenu de ces éléments, vous cesserez à l’avenir d’organiser vos manifestations dans et/ou aux alentours de nos mgasins du Boulevard Haussmann.
En vous remerciant par avance, nous vous prions d’agréer, Madame, l’expression de nos meilleures salutations.

Ce monsieur semble si contrarié de nos actions qu’il faut nous rendre à l’évidence : les moustiques féministes ont fini par piquer l’éléphant Galeries Lafayette. Je vous propose de lui répondre, avec vos arguments et vos mots, pour lui rappeler notamment que nos manifestations sont provoquées par ses publicités sexistes. Vous pouvez vous inspirer de la réponse que je lui fais, ci-dessous.
J. Mornet, directeur général des Galeries Lafayette 40 boulevard Haussmann 75009 PARIS. Responsable de communication Alexandra Rocca-Simon : aroccasimon@galerieslafayette.com
Quant à la nouvelle affiche des soldes, où la femme est déguisée en CRS, j’ai vu dans le métro qu’elle avait déclenché des graffiti féministes, tel « Le CRS est-il l’avenir de la femme ? »

Voici ma réponse :
Monsieur,
Votre information est incomplète.
- Vous écrivez que le thème de notre manifestation du 25 mai dernier était : « fête des Mères, oui au collier de nouilles ; non aux dépenses somptuaires aux GL » ; en réalité, c’était « Pour une fête des Mères gratuite, oui aux colliers de nouilles, non aux friteuses ».
- Vous écrivez « la vocation affichée de votre association est la défense des droits de la femme » ; La Meute est un réseau féministe international engagé contre la publicité sexiste.
- Vous écrivez : « toutes les manifestations que vous organisez à Paris, dans le cadre de l’objet que vous poursuivez, visent systématiquement nos magasins du Boulevard Haussmann et eux seuls. » Nous avons manifesté aussi devant d’autres magasins, par exemple devant le magasin C&A de la rue de Rivoli le 8 juin 2002 ; devant un dépositaire de vêtements de cuir Oakwood le 3 novembre 2001 ; en outre, en juin et juillet 2001, nous avions manifesté quatre fois devant des magasins de chaussures Weston.
Les manifestations devant les magasins Weston ont été couronnées de succès, puisque la campagne suivante de cet annonceur était en net progrès, d’un point de v
ue féministe, c’est-à-dire de dignité humaine.
La Meute n’est forte que des bonnes volontés de ses membres. Paroles, tracts, lettres et manifestations de rue sont nos seuls moyens pour faire entendre notre exigence de respect.
C’est après avoir reçu une lettre de La Meute que M. Oosterveer, PDG d’Unilever-France, a répondu en mai 2001 qu’il arrêtait aussitôt une campagne de publicité jugée sexiste par notre réseau.

Quant aux Galeries Lafayette :
En avril 1999, votre groupe avait, après une manifestation que j’avais co-organisée, cessé l’exhibition de femmes en sous-vêtements dans vos vitrines.
En mars 2002, vous n’avez pas laissé longtemps une affiche représentant une femme au corps figurant un pied de lampadaire et à la tête cachée par un abat-jour, publicité contre laquelle La Meute avait manifesté le 2 mars.
Dans votre campagne pour les soldes de juillet 2002, vous avez repris une image déjà utilisée représentant une femme aux vêtements en désordre ; mais, au lieu de l’œil au beurre noir, qui en faisait une victime de violence, campagne qui avait suscité en février une manifestation à l’appel d’une dizaine d’organisations féministes, vous avez choisi de montrer cette femme avec un casque et un bouclier de CRS, une main levée et protégée par un énorme gant de boxe. Vous persistez à associer les soldes avec la violence, mais vous ne montrez plus la femme comme une victime, c’est déjà un progrès !

Nous vous proposons de poursuivre dans cette voie et de concourir pour le prix Femino 2003 de La Meute destiné à la publicité la moins sexiste de l’année 2002. En revanche, si vous diffusez encore des publicités sexistes, nous pourrons décider de manifester de nouveau devant les Galeries Lafayette.
Croyez, Monsieur, à mes sentiments les meilleurs.


Bon été et à bientôt !
Florence Montreynaud

n°38- 20 juin 2002

pique-nique féministe samedi 6 juillet
Ce courriel est envoyé aux réseaux La Meute et "Encore féministes !"
Il s’adresse plus particulièrement aux personnes habitant la région parisienne ou qui seraient de passage à Paris le 6 juillet. Pour les autres, peut-être leur donnera-t-il envie d’organiser cet été un pique-nique féministe dans leur région ; si oui, envoyez-moi une proposition et je la transmettrai.

Samedi 6 juillet : grrrrrrrand pique-nique de La Meute dans le parc des Buttes-Chaumont (Paris 19°). Vous y êtes les bienvenu-es, ainsi que toute personne de vos ami-es qui souhaite faire connaissance avec des féministes.
Rendez-vous à partir de 12h30, avec vos provisions, sur la grande pelouse en pente, près du Carrefour de la colonne, qu’on atteint ainsi : entrez par la porte qui se trouve rue Botzaris, juste à la sortie du métro Buttes-Chaumont, en face de la rue Fessart ; tournez tout de suite à droite dans le sentier ; environ 50 m plus loin, sur la droite un grand abri (où nous nous replierons en cas de pluie) ; la pelouse est en face. Il y a de nombreux bancs tout proches, à l’ombre ou au soleil.
Merci de répondre si vous venez.
Pensez à prendre de vieilles couvertures pour vous asseoir par terre. N’oubliez pas le soleil, les lunettes et la crème solaire, mais s’il pleut comme l’année dernière, sachez que nous avons tenu à quarante sur les bancs de l’abri !
La chorale de La Meute chantera des chansons composées pour les manif’ de ces derniers mois. Vous entendrez aussi Raphaëlle Legrand, accordéoniste, et des membres de la chorale de la Maison des femmes dans un répertoire féministe.
Qui veut bien prendre des photos en numérique qui pourront figurer sur le site ensuite ?

Prochaine réunion de la meute parisienne : samedi 7 septembre, de 15h à 17h, au sous-sol du café Rivoli Park, 216 rue de Rivoli, métro Tuileries.

Bon été et à bientôt !
Florence Montreynaud

N° 37 - 2 juin 2002

Ce courriel concerne surtout les signataires de la région parisienne. Il est adressé à l’ensemble de La Meute pour information.

1. Manifestation de La Meute à Paris le samedi 8 juin à 16h, devant le magasin du 122 rue de Rivoli, au coin de la rue des Bourdonnais (métro : Châtelet ou Pont-Neuf).
Si vous pouvez vous joindre à nous, prière de vous habiller avec du mauve, la couleur féministe !
Rendez-vous pour la dernière répétition à 15h30 tout près, au café Benjamin, 53 rue de Rivoli.

Notre action : contre la campagne publicitaire de C&A (magasins de vêtements pour femmes, hommes et enfants) ; une dizaine d’affiches diffusées dans le métro depuis 2001. C’est une collection de clichés sexistes, avec des slogans équivoques. Les mises en scène font appel à l’érotisation des corps et des situations. Les personnes photographiées, enfants ou adultes, ne sont pas des top-models, mais des gens ordinaires, qui pourraient être client-es du magasin, ce qui accentue le rapprochement avec des vidéos pornographiques dites d’amateurs.
Ces affiches sont commentées sur le site http://lameute.org.free.fr/complements/pubcomm/index.html
Pour un résumé : http://lameute.org.free.fr/actualite/C&A/index.php3
Sur cette même page, sont disponibles les slogans et chansons, ainsi que le tract qui sera distribué à la manifestation.

Écrivez à C&A (président : M. Benoît) en demandant, avec La Meute, que cesse cette campagne sexiste.
C&A 122 rue de Rivoli 75041 Paris Cedex 01. tél: 01 44 88 75 75.
site http://www.c-and-a.com/fr
porte-parole : sylvie.amblard@c-et-a.fr

2. réponses des candidats
Les réponses à notre demande d’une loi antisexiste arrivent. Vous pouvez les lire sur le site :
http://lameute.org.free.fr/actualite/candidats/index.php3

3. Prochain rendez-vous de La Meute, le samedi 6 juillet, pour pique-niquer ensemble dans le parc des Buttes-Chaumont (métro Buttes-Chaumont). Vous y êtes les bienvenu-es, ainsi que toute personne qui voudrait connaître La Meute .
Rendez-vous à partir de 12h, avec vos provisions, sur la grande pelouse en pente, près du Carrefour de la colonne, qu’on atteint ainsi : entrez par la porte qui se trouve juste à la sortie du métro, en face de la rue Fessart, tournez tout de suite à droite dans le sentier ; environ 50 m plus loin, sur la droite un grand abri (où nous nous replierons en cas de pluie : on peut s’y asseoir à quarante) ; la pelouse est en face. Il y a de nombreux bancs tout proches, à l’ombre ou au soleil.

N° 36 - 26 mai 2002

Après la Fête des mères, C & A !
La meute parisienne prépare une nouvelle manifestation pour le samedi 8 juin à 16h.

La manifestation devant les Galeries Lafayette
« POUR UNE FÊTE DES MÈRES GRATUITE !
OUI aux colliers de nouilles ! NON aux friteuses ! »
a été un plein succès.
Vous en trouverez le compte rendu sur le site http://lameute.org.free.fr/actualite/fetemeres/

Notre prochaine action : contre la campagne sexiste du magasin de vêtements C & A. Les affiches suivantes, dont la diffusion s’est échelonnée depuis un an, sont commentées sur le site http://lameute.org.free.fr/complements/pubcomm/index.html
Voici le slogan et la description (les plus récentes d’abord) :
« Emma donneuse de tarte » : une jeune femme très mince, en slip et soutien-gorge, sort une tarte du four
« Roméo à mini-jupe land » : un petit garçon au milieu d’une forêt de jambes nues et minces
« Henri, jeune marié » : un homme de 70 ans à bicyclette avec, derrière lui, une jeune femme
« Liza, exploseuse de forfait » : une petite fille mange du pop-corn en téléphonant
« Marie en stage glandouille » : une jeune femme à l’air bête et oisif
« Just fianced » : une jeune femme en sous-vêtements à genoux sur un lit
« Si ma mère me voyait » : une jeune femme en sous-vêtements s’offre, allongée sur le bureau d’un professeur ou d’un patron.
« SOOOOLDES » : deux femmes de 50 ans s’arrachant un vêtement.

LA COUPE EST PLEINE !
Nous préparerons cette manifestation au cours de la prochaine réunion de la meute parisienne, samedi 1er juin, de 15h à 17h, au sous-sol du café Rivoli Park, 216 rue de Rivoli, 75001 Paris, métro Tuileries.
Des précisions dans un prochain courriel.
Si vous avez des idées de slogans, de chansons, de tracts, envoyez-les !

Pour les signataires de la région parisienne, et pour les autres qui seraient de passage : le samedi 6 juillet, rendez-vous à déjeuner pour pique-niquer ensemble dans un parc de Paris (des précisions prochainement).

N° 35 - 23 mai 2002

Demandons une loi antisexiste !

Ce courriel est adressé pour information à l’ensemble de La Meute, même si seules les personnes qui élisent les députés français sont directement concernées.

Les élections législatives françaises auront lieu les 9 et 16 juin, et les candidatures ont été déposées dans les préfectures. C’est le moment de faire savoir aux candidat-es que nous demandons une loi antisexiste.
Vous trouverez ci-dessous un projet de lettre à envoyer, en le remaniant selon votre inspiration, aux candidat-es de votre circonscription, ou seulement à ceux qui ont des chances d’arriver au deuxième tour. Vous pouvez aussi les interroger sur ce point pendant une réunion publique, ou si vous les rencontrez en tout autre occasion.
Qui sont-ils et elles ? Où leur écrire ?
Merci à Patricia Pacitti, chefdemeute de Lyon, pour cette marche à suivre. Vous trouverez les adresses internet des préfectures classées par région sur le site :
http://www.infoeurope.fr/europe.web/document.dir/fich.dir/qr001018.htm
En cliquant sur la préfecture de votre département, vous pourrez trouver la liste de tous les candidats qui se présentent dans chaque circonscription.
La préfecture donne par téléphone l'étiquette politique de chaque candidat.
Voici l'adresse d'un site qui donne des précisions sur tous les partis politiques qui étaient représentés à l’élection présidentielle (adresse du site internet, adresse postale des fédérations, téléphone, e-mail, etc...)
http://www.journaldunet.com/dossiers/elections/020123listesites.shtml


projet de lettre
« Madame, ou Monsieur,
Vous vous présentez à l’élection législative dans la circonscription où je vote. Je suis membre de La Meute, mouvement féministe mixte contre la publicité sexiste. Notre démarche est féministe, autrement dit nous voulons que femmes et hommes soient égaux en dignité et en droits.
Je souhaite connaître votre position sur le sujet de la publicité sexiste.
Chaque jour, chacun de nous reçoit, dans la rue ou dans les médias, une multitude de messages publicitaires dont beaucoup ont un contenu sexiste plus ou moins explicite. Ceux-ci portent atteinte à la dignité des femmes et, par conséquent, à la dignité humaine ; ils nous imposent une vision d’un monde dans lequel les priorités marchandes amènent à sacrifier le respect de la personne.
Un sondage, commandé par les services de Mme Péry et réalisé par IPSOS en juin 2001, a montré que 46% des personnes interrogées (dont 50% des femmes) se disent "très souvent choquées" par la manière dont on montre les femmes dans la publicité.

Êtes-vous favorable au vote d’une loi antisexiste, comme le demandent des dizaines de milliers de signataires de nombreuses pétitions, notamment le Manifeste "NON à la pub sexiste !" que je vous envoie ci-joint ? Cette loi, sur le modèle de la loi antiraciste de 1972, réprimerait les discriminations et les insultes fondées sur le sexe. La voter au plus vite montrerait la priorité que la nouvelle Assemblée nationale accorde à la lutte contre le sexisme.
J’attends votre réponse dont je tiendrai le plus grand compte pour décider de mon vote. »

Prière d’envoyer une copie de votre lettre à la responsable de La Meute antisexiste@voila.fr, avec la mention des candidat-es auxquel-les vous avez écrit. Si vous recevez des réponses, merci de les transmettre aussi à la même adresse.
La liste sera tenue à jour sur le site de La Meute http://lameute.org.free.fr

à propos !
Information communiquée par le Lobby européen des femmes
« Le Conseil de l'Europe demande aux gouvernements des États membres d'introduire le concept de « sexisme » dans leur législation, de le condamner au même titre que le « racisme » et d'adopter des mesures en matière d'égalité femmes-hommes dans les médias. L'Assemblée presse donc les gouvernements d'adopter et de mettre en oeuvre une politique contre les images et représentations sexistes et stéréotypées des femmes dans les médias, et d'accompagner le changement législatif d'un soutien financier aux nouveaux projets pour l'égalité dans les médias, pour encourager les publicitaires à se surveiller de plus près par le biais de leur propre code d'éthique professionnelle et à utiliser les mesures de discrimination positive pour établir un équilibre entre les femmes et les hommes à tous les niveaux de la prise de décision. »

N° 34 - 22 mai 2002

Fête des mères : l’histoire
Vous êtes plusieurs à avoir demandé l’histoire de la Fête des mères. Vous pourrez lire celle de la fête en France à la fin du tract, ci-dessous. Il sera distribué samedi 25 mai à Paris, lors de la manifestation de la meute parisienne qui aura lieu à 16h au coin de la rue de Mogador et du bd Haussmann (métro Havre-Caumartin ou Chaussée-d’Antin).
Pour les personnes qui peuvent venir, prière de préparer un tablier de cuisine (ou un grand torchon) que vous attacherez sur vous et sur lequel vous aurez écrit un slogan dans l’esprit de ceux du tract ! Munissez-vous aussi, si possible, d’un sifflet, et d’une casserole, avec une cuiller de bois ou un couvercle pour taper dessus !
D’autres slogans, ainsi que des paroles de chansons adaptées à la circonstance, seront prochainement sur le site de La Meute.

POUR UNE FÊTE DES MÈRES GRATUITE !

OUI aux colliers de nouilles !
NON aux friteuses !

OUI aux cadeaux préparés à la maison ou à l’école,
avec beaucoup d’amour et peu d’argent !
NON aux cadeaux coûteux ! NON aux clichés sexistes !

L’amour des enfants ne se monnaie pas.
L’amour des mères ne s’achète pas.

Les mères ne préféreraient-elles pas un sourire, une lettre ou un dessin à un robot ménager ? Et si vous offriez à la vôtre des cadeaux gratuits ou très peu chers, de l’amour enveloppé dans du joli papier, des mots pour dire à votre manière, personnelle, unique : « Merci, maman ! Je t’aime ».

Ou ces mots d’autrefois :
« Oh ! l’amour d’une mère ! amour que nul n’oublie ! (…)
Chacun en a sa part, et tous l’ont tout entier. » Victor Hugo, Ce siècle avait deux ans
« Dieu ne pouvait pas être partout, alors il a créé la mère. » (proverbe juif)

UN PEU D’HISTOIRE. La Fête des mères est née aux Etats-Unis. Proposée par Anna Jarvis en 1907, elle fut officialisée en 1914 par le président Wilson. Les féministes, qui demandaient le droit de vote, protestèrent contre cette façon sentimentale de répondre aux questions sur les inégalités et les injustices dont les femmes étaient victimes. (En 2002, ces problèmes n’ont pas disparu, et la Fête des mères prospère…)
La nouvelle tradition arriva en France en 1917, quand les soldats américains venus combattre avec les Alliés envoyèrent des cartes de vœux à leur mère. La Fête des mères devint une fête officielle française en 1926. Le gouvernement de Pétain la célébra en 1941, 1942 et 1943, et des mouvements familiaux catholiques y associèrent instituteurs et institutrices. C’est grâce à ce relais et au renfort, après la guerre, de commerçants que cette fête, confirmée par une loi en 1950 et fixée au dernier dimanche de mai, s’est développée. La publicité, avec ses clichés sexistes de la mère dévouée assurant toutes les tâches ménagères, a succédé à la propagande du régime de Vichy ; elle a promu l’idéologie de la « reine du foyer », limitant le domaine d’action des « vraies » femmes à la maison ; tous les ans, au mois de mai, elle nous vante la « fée du logis ».
« Fêtées un jour, exploitées toute l’année » : en France, depuis les années soixante-dix, des féministes ont protesté contre la récupération commerciale de cette journée. Elles demandaient, et nous demandons, la justice : un partage à égalité des travaux domestiques, ainsi que des soins aux enfants et aux personnes dépendantes.
Un sourire est un cadeau ! Bonne fête, maman !

N° 33 - 18 mai 2002

samedi 25 mai à 16h : la meute manifeste à Paris

Ce courriel s’adresse surtout aux signataires du Manifeste "NON à la pub sexiste !" habitant la région parisienne. Il est envoyé pour information à l’ensemble de La Meute.

Samedi 25 mai, c’est la veille de la Fête des mères, et c’est l’occasion pour la meute parisienne de manifester, une fois encore, devant les Galeries Lafayette.
Les deux précédentes manifestations, les 9 février et 2 mars dernier, avaient pour objet de demander que ce grand magasin cesse ses publicités sexistes.
Lors de la première manifestation (organisée avec d’autres associations), nous avions protesté contre une publicité qui banalisait une image de violence, avec la photo d’une femme à l’œil au beurre noir. Plusieurs d’entre nous étaient maquillées ainsi.
La deuxième fois, La Meute a manifesté contre une publicité représentant un corps de femme à la tête couverte par un abat-jour ; nous portions sur la tête un abat-jour, et notre tract disait : « Les femmes ne sont ni des objets ni des marchandises ».
D’autres détails sur le site de La Meute : http://lameute.org.free.fr/actualite/manifparisgallaf/

Cette fois-ci, le thème de la manifestation est :
« Pour une fête des mères gratuite !
OUI aux colliers de nouilles ! NON aux friteuses ! »
À l’occasion de la Fête des mères, il s’agit de dénoncer le matraquage publicitaire qui utilise des clichés sexistes pour nous enjoindre d’offrir à notre mère des cadeaux coûteux.

Pour la meute parisienne :
Si vous pouvez vous libérer, rendez-vous à 16h au coin de la rue de Mogador et du bd Haussmann (métro Havre-Caumartin ou Chaussée-d’Antin). Nous aurons nos banderoles habituelles, « La Meute », et « NON à la pub sexiste ! » ainsi qu’une superbe banderole nouvelle, « Pour une fête des mères gratuite » ; nous distribuerons des tracts.
Si vous venez, répondez-moi ! Je vous enverrai les dernières précisions sur les accessoires, les slogans et les chansons ; si vous avez des propositions dans ces domaines, elles sont les bienvenues !

Avis au reste de La Meute !
Des précisions sur cette manifestation seront bientôt sur le site. Vous y trouverez aussi le texte du tract, qui raconte l’histoire mal connue de cette fête ; vous pouvez le reprendre ou vous en inspirer pour organiser, à un autre endroit, une manifestation « pour une Fête des mères gratuite ! »

À bientôt !
Florence Montreynaud

N° 32 - 14 mars 2002

1. Déjà deux manifestations devant les Galeries Lafayette, à Paris ! Et ce n’est pas fini…
2. Les autocollants de La Meute et le dépliant sur la publicité sexiste
3. Les prix de La Meute en 2002 et en 2003
4. Un mémoire sur la lutte contre les publicités sexistes

1. Les deux manifestations de La Meute le 9 février et le 2 mars devant les Galeries Lafayette, boulevard Haussmann à Paris, avaient pour objet de demander que cessent les publicités sexistes de ce magasin.

Lors la première manifestation (organisée avec d’autres associations), nous avons protesté contre la publicité pour les soldes : photo d’une femme, l’œil entouré d’une grosse tache violet foncé et portant d’autres signes de violence ; certaines d’entre nous avaient un œil maquillé « au beurre noir » et nous avons distribué un tract intitulé « La Violence des soldes ». La seconde fois, il s’agissait d’une publicité représentant un corps de femme à la tête couverte par un abat-jour ; nous portions sur la tête un abat-jour, et notre tract disait : « Les femmes ne sont ni des objets ni des marchandises ».
Les deux manifestations ont été un succès : nous avons diffusé des milliers de tracts, et recueilli parmi les passant-es l’assentiment de nombreuses personnes. Notre action, avec son spectacle de rue (slogans, chansons, danse, Carmagnole de la Meute), a fait l’objet de reportages télévisés (TF1, Canal+, M6), d’informations diffusées à la radio (RTL, RFI, France Inter) et dans de nombreux quotidiens.
Parmi les messages reçus à la suite de ces manifestations, deux lettres significatives :
la première, signée « Un homme », se veut insultante : « Toutes les femmes sont bonnes à baiser et à sodomiser. Toutes des salopes bouffeuses de bite. »
la seconde est envoyée par une femme qui donne courageusement son nom et son adresse (c’est dans son propre intérêt que je ne les reproduis pas) : « Je travaille comme vendeuse à mi-temps aux Galeries Lafayette, je suis indignée de la série de publicités dégradantes pour l’image de la femme que M. J.-P. Goude avec le concours de Laetitia Casta a réalisées pour le compte du magasin. Il est temps de réagir. Je vous donne mon soutien pour la lutte que vous avez décidé de mener afin de faire cesser cela au plus vite. Merci encore. »

Nous continuerons donc, car M. Goude annonce que la même série va se prolonger pendant toute l’année 2002. Nous attendons de pied ferme les nouvelles campagnes.

Souvenez-vous de cette règle de communication, bien connue des annonceurs : une lettre reçue de la part d’une seule personne mécontente correspond à la même réaction chez mille personnes qui n’ont pas écrit.
Écrivez à la responsable de la communication des Galeries Lafayette, Alexandra Rocca-Simon
aroccasimon@galerieslafayette.com
Galeries Lafayette 40 boulevard Haussmann 75009 Paris
Elle a répondu de manière identique aux premières lettres que nous lui avons adressées; elle développe l’argumentation classique chez les annonceurs que nous interpellons sur leur publicité sexiste.
« Votre combat est juste, mais avec les Galeries Lafayette vous vous trompez de cible. La meilleure preuve, c’est que, à part vous, tout le monde apprécie notre campagne, surtout les femmes, comme en témoigne un sondage IPSOS. »
Vous trouverez cette lettre sur le site de La Meute http://lameute.org.free.fr/actualite/manifparisgallaf/, avec les commentaires qu’elle a inspirés à des signataires du Manifeste "NON à la pub sexiste !"

2. L’autocollant de La Meute
« PUBLICITÉ SEXISTE ? JE N'ACHÈTE PAS ! » avec l’adresse postale et le site internet de la Meute.
Il existe en trois formats : A4 (21 x 29,7 cm), A5 (la moitié de A4), A6 (la moitié de A5). Lettres noires sur fond rouge. J’ai collé le petit modèle sur le rabat de mon sac à main : c’est du meilleur effet ! Le moyen conviendra très bien à un sac à dos et le grand à un dossier. Sans oublier les panneaux d’expression libre, associatifs ou municipaux…
Affichez vos idées ! L’appel au boycott est interdit en France. En annonçant que nous, nous n’achèterons pas les produits vantés par des publicités sexistes, nous nous donnons les moyens d’exercer le seul pouvoir que nous ayons, l’argent, et c’est aussi l’argument qui a le plus de chances de convaincre les annonceurs de changer de stratégie.
Les autocollants sont disponibles par lot : un lot comprend soit 5 exemplaires en format A4 ; soit 10 exemplaires en format A5 ; soit 20 exemplaires en format A6. Ils coûtent deux euros le lot ; par correspondance, ils sont payables seulement en timbres, soit quatre timbres à 0,46 cts. Vous pouvez ajouter quelques autres timbres pour contribuer aux frais postaux de La Meute.
Pour vous en procurer, écrivez à La Meute, Maison des femmes, 163 rue de Charenton 75012 Paris, en joignant une enveloppe selon le format que vous commandez, timbrée à 0,69 euro pour un lot, à 1,02 e pour deux lots, à 1,75 e pour 3 ou 4 lots, et portant vos nom et adresse.
Vous recevrez aussi le dépliant d’explications sur la publicité sexiste, réalisé conjointement par La Meute et par RAP (Résistance à l’agression publicitaire).

3. Avec les compliments de La Meute !
Le 8 mars 2002, La Meute a décerné des prix de félicitations et d’encouragements à des annonceurs qui se sont distingués en 2001.
au responsable d’Unilever (barre glacée Magnum) : le prix de rapidité, pour avoir répondu en moins d’une semaine et favorablement à la demande de La Meute de cesser cette publicité.
aux Chaussures Weston, le prix d’encouragement, car ses campagnes de l’automne 2001 sont moins sexistes que celles de l’année précédente.
à la Croix-rouge française, le prix de félicitations pour avoir rhabillé Adriana Karembeu, passée du statut de blessée en sous-vêtements s’offrant pour un bouche-à-bouche, à celui de femme active : une secouriste en blouse blanche.

Autres prix. Le 8 mars 2003, seront décernés deux prix de La Meute à des publicités diffusées en France en 2002 :
le prix Femino à la publicité qui rompt le mieux avec des stéréotypes sexistes
le prix Macho à la pire des publicités sexistes.
Pendant toute l’année, nous allons rassembler des publicités, sexistes et non-sexistes, diffusées en France. Au début de 2003, une sélection sera rendue publique, et les signataires du Manifeste "NON à la pub sexiste !" seront invité-es à se prononcer, par courriel ou par lettre.
Envoyez-nous des publicités parues dans la presse qui pourraient figurer dans la sélection ! Merci d’indiquer la source (nom du journal et date). Adresse : La Meute, Maison des femmes, 163 rue de Charenton 75012 Paris

4. Un mémoire sur la lutte contre les publicités sexistes
Vous trouverez sur le site de La Meute le mémoire d'Emilie Rodriguez sur Les Mobilisations contre les publicités sexistes. Il comporte un chapitre sur La Meute. http://lameute.org.free.fr/complements/txt_3-2.html

À bientôt !
Florence Montreynaud

N° 31 - 26 février 2002

Manifestation de la meute parisienne contre une publicité sexiste des Galeries Lafayette
Elle aura lieu le samedi 2 mars 2002, à 16h, au coin du bd Haussmann et de la rue de la Chaussée-d’Antin (métro : Chaussée-d’Antin).

(Ce courriel est envoyé à toute la Meute, pour information. Si cette publicité est aussi diffusée dans votre ville, vous pouvez protester auprès du responsable du magasin.)

Sur la nouvelle affiche des Galeries Lafayette, un corps très mince de femme debout, déhanché, est posé sur un plateau à roulettes. Une longue robe noire moulante l’enveloppe, et les jambes, entravées, ressemblent à la queue d’une sirène. La femme n'a pas de tête visible : à la place, un abat-jour rouge. De ses fesses sort un fil électrique qui va dans une prise. Les lettres « Déco de mars » barrent ce corps de femme assimilé à un pied de lampe.
Femme-chose, au corps sans tête, réduit au statut d’objet décoratif. Quel mépris pour les femmes, qui sont la majorité de la clientèle des Galeries Lafayette, dans cette chosification d’un corps féminin !

LE CORPS DES FEMMES N’EST NI UN OBJET NI UNE MARCHANDISE !

Venez le dire avec nous samedi à Paris !
Si vous pouvez vous joindre à nous, nous préparerons la manifestation entre 14h et 15h, au sous-sol du café Rivoli Park, 216 rue de Rivoli, 75001 Paris, métro Tuileries. Nous répéterons chants et slogans, puis nous irons manifester devant les Galeries Lafayette de 16h à 17h.
Munissez-vous, si possible, d’un abat-jour transformable en chapeau et sur lequel vous pourrez écrire des slogans féministes, par exemple « le corps des femmes n’est pas une marchandise » ou « NON à la pub sexiste ! » Cet abat-jour sera le signe distinctif de cette manifestation, comme l’œil au beurre noir l’avait été pour celle du 9 février, contre la violence de la publicité pour les soldes.
Avez-vous une carte de crédit des Galeries Lafayette ? Plusieurs d’entre nous s’apprêtent à détruire solennellement la leur devant le public et les journalistes, en s’engageant à ne plus acheter aux Galeries Lafayette tant que la publicité de ce magasin utilisera des éléments sexistes.

Nous vous proposons de poursuivre cette action en écrivant à la responsable de communication des Galeries Lafayette. Voici une lettre dont vous pouvez vous inspirer :
« Madame,
La Meute a manifesté le 9 février et le 2 mars devant votre magasin du boulevard Haussmann pour protester, d’abord, contre la publicité pour vos soldes : la photo d’une femme, l’œil entouré d’une grosse tache violet foncé et portant d’autres signes de violence ; puis contre la nouvelle publicité représentant un corps de femme à la tête couverte par un abat-jour.
Je me joins aux personnes qui ont manifesté pour vous demander de cesser d’utiliser des publicités sexistes. »
Si vous avez une carte de crédit des Galeries Lafayette, peut-être pouvez-vous la renvoyer en déclarant que vous n’achèterez plus dans ce magasin tant que sa publicité utilisera des éléments sexistes.

Adresse courriel de la responsable de communication Alexandra Rocca-Simon : aroccasimon@galerieslafayette.com
Galeries Lafayette 40 boulevard Haussmann 75009 Paris