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Contre le publisexisme !!!
par la Commission antipatriarcale du Réseau No Pasaran
Je la lie, je la fouette, et parfois elle passe à la casserole . Des millions dhommes, de femmes et denfants ont pu voir, lire, être indigné-e-s, amusé-e-s, choqué-e-s, intrigué-e-s par ce slogan que Candia a utilisé pour sa publicité sur la crème fraîche Babette. Des millions de personnes qui auront intégré le message implicite de la publicité : la relation entre la femme et la crème fraîche est la même quentre lhomme et la femme. Et ceci grâce à un simple jeu de mot, à une simple ambiguïté de locuteur-trice dans le slogan
Mais aussi grâce aux plusieurs dizaines de milliers de panneaux daffichage qui ont relayé la campagne de Candia.
La publicité, véritable pieuvre, comme le dit François Brune, a aujourdhui un impact énorme sur les consciences. Toujours présente, elle est tentaculaire dans la mesure où aucun lieu ne lui échappe, aucun regard ne peut sen détacher vraiment. On considère aujourdhui quun-e occidental-e regarde plus de 2 500 publicités par jour !!! (1) La publicité marque linconscient aussi bien que le conscient, forge autant les préjugés que les croyances.
Il apparaît aussi, et ce avec une ampleur jamais encore égalée, que la publicité est lun des vecteurs les plus directs et les plus violents du patriarcat. Toutes les normes sexuées (sexistes ?) sont chaque jour martelées dans les esprits. La publicité participe de la construction du genre féminin et masculin, véritables carcans sociaux apposés en fonction du sexe biologique.
La lutte contre les publicités sexistes est un biais pour sériger contre la toute-puissance des images que le capitalisme (et le patriarcat) déversent chaque jour dans nos esprits. Combattre les publicités sexistes est donc un moyen de rompre avec limpunité des images du patriarcat autant quun angle dattaque contre la marchandisation des rapports et biens sociaux. Décortiquer le fonctionnement de la publicité dans ce quelle a de sexiste sert à comprendre comment agit la publicité, et le capitalisme plus généralement.
Il sagit dabord dinterroger le sexisme présent dans les publicités dont on nous abreuve chaque jour, et de montrer que ces images aliénantes, ont un poids dans notre inconscient et notre façon dappréhender le monde. Nous verrons quil faut rompre avec les poncifs relativistes qui prétendent que tout se vaut, que la publicité nest quune question de goût, et que tous les goûts étant dans la nature, combattre la publicité est une censure dirigée contre la liberté de chacun-e. Après la mise au jour du danger publicitaire, nous aborderons enfin les différents aspects dune lutte contre le publisexisme.
La publicité sexiste
Aujourdhui, à la lumière des dernières campagnes publicitaires, il est clair que la pub a trouvé un créneau dans le sexisme, utilisé pour choquer. Face à la quantité de plus en plus incroyable de messages auxquels sont soumis-e-s les consommateurs-trices, les publicitaires sont obligés de recourir à des arguments de plus en plus dérangeants pour interpeller, happer les regards. Le sexe, souvent accompagné du sexisme, est lun des meilleurs moyens de sassurer une réussite. Comme lavouaient les publicitaires auteur-e-s de Babette : Notre but était de choquer, il ne fallait pas prendre la publicité au premier degré . Pourtant, comment croire quune telle quantité de messages imprimés chaque jour sur la rétine des passant-e-s peut nêtre que du second degré sans aucune conséquence néfaste ?
Dans la course au sexisme spectaculaire, il existe cependant différents niveaux de représentations patriarcales. Images et slogans ne relèvent pas tous du même registre. Tout dabord, il y a certaines publicités sexistes qui renvoient les femmes au rôle de ménagères passives, cloîtrées dans leur intérieur. Ces publicités pour lessive jadis rabâchées par la télévision sont aujourdhui plus fines : si elles séparent toujours les tâches féminines et masculines, elles le font de façon moins directe (les publicités pour surgelés mettent majoritairement en scène des femmes allant chercher les plats au four). Les images sont moins criantes, mais le message est toujours le même : les femmes à la cuisine (même si elles sont censées y passer moins de temps quavant - ce qui est empiriquement faux dailleurs).
Il y a dautres publicités qui font directement appel aux violences physiques, de façon plus ou moins déguisée. Babette en était une, au même titre que cette publicité récente où lon voyait une femme gratifiée dun splendide il au beurre noir, dont la cause nétait pas explicitée. La banalisation des images de violence perpétrées sur des femmes font partie intégrante dune agression que vivent chaque jour de nombreuses femmes. Si les viols de guerre perpétrés dans lex-Yougoslavie concernent plusieurs dizaines de milliers de femmes, 70 000 femmes sont chaque année victimes de viol aux Etats-Unis. Pourtant, il ny a pas de guerre là-bas
Du moins pas de guerre entre nations
Une chose non moins répandue, mais ô combien tolérée, est lutilisation des femmes comme objets sexuels, simplement posés comme accroche pour lil du spectateur (et pas de la spectatrice bien sûr). Après tout, quoi de plus normal que de voir les seins et les fesses dune femme pour vanter les mérites dun yaourt ? Sans senfoncer dans un puritanisme à tout va, on peut questionner lutilisation qui est faite ici des images des corps féminins. Il nest pas question dans ces publicités de briser le tabou inhérent au corps aujourdhui, mais plutôt, en jouant sur cet interdit, de dévoiler le corps pour exciter le désir du caché. Ce type de publicité sous-entend que des seins pulpeux (il ne sagit même pas dune personne à part entière) peuvent être achetés aussi facilement quun pot de yaourt. La publicité ravale alors le corps des femmes au rang dobjets dont on peut disposer moyennant une certaine somme. Le fait que ce ne soit pas réellement le cas ne pose pas de problème : pour le consommateur, la frustration de ne pouvoir acheter des seins sera reportée vers lachat des yaourts. Ces images de femmes réifiées sont le terreau sur lequel se développe lappropriation du corps des femmes par les hommes.
Dailleurs, la publicité est encore plus pernicieuse quand elle prétend parler de ce quelle montre. Un exemple : les publicités pour les sous-vêtements Aubade. Quoi de plus normal, pourrait-on dire, que de montrer des seins dans une publicité pour des soutiens-gorge ? Pourtant, tout nest pas si simple. Non seulement les images montrées sont celles de mannequins sélectionnées, mais qui plus est, ce ne sont même pas des images réelles, car elles sont retravaillées numériquement pour allonger des jambes, mincir une taille de guêpe, arrondir une poitrine
Bref, ces images sont des images de stéréotypes, darchétypes que tout le monde intègre comme étant LA norme de beauté. Si la beauté a toujours été culturelle (un corps replet était signe dérotisme pour les femmes au XIXe siècle, le teint pâle faisait partie du style des courtisan-e-s deux siècles plus tôt
), ce nest quaujourdhui que la norme aura atteint un tel point. Grâce à la publicité, non seulement la norme devient unique (le play-boy bronzé et musclé étant le pendant de la pin-up à la silhouette élancée) et universelle (nul ne peut y échapper, à la différence des paysan-ne-s du XVIIe siècle qui navaient que peu de considérations pour lesthétique de cour), mais cette norme nest même pas réelle. Nul ne peut posséder un corps comme celui représenté dans les publicités, pour la simple et bonne raison que les images sont travaillées pour devenir plus représentatives de la beauté que les personnes réelles. Lexistence de normes de beauté est déjà suffisamment aliénante, mais lorsquil nexiste plus quune seule norme, et quelle est totalement irréelle, on est en droit de se demander si le syndicat des psys na pas passé un contrat avec les publicitaires pour louverture de ce juteux marché de la frustration et du mal-être social.
Sil est clair quil existe une aliénation dans le fait de devoir se conformer à une norme de beauté préétablie pour chacun des deux sexes (étymologiquement, laliénation nest rien dautre que le fait de se rendre étranger à soi-même, dêtre dépossédé de soi-même), ces normes ne sont équivalentes ni dans leur représentation ni dans leur implication. Ainsi, une publicité récente pour un parfum montre une femme mannequin dont la tête repose sur lépaule protectrice dun homme (mannequin aussi). Si les deux images des corps sont bien sûr archétypales des normes de beauté, la femme se retrouve en position dépendante, dominée. Pour les hommes, il sagit toujours de se conformer à un modèle viril, solide, actif, dêtre sujets de leurs actes
et pour les femmes, dêtre belles, de rester objets de désirs, dêtre passives
Les normes véhiculées par la publicité ancrent les hommes dans lagir et le paraître, les femmes étant cantonnées uniquement au paraître.
Enfin, sil faut discerner un dernier type de sexisme, il sagit de celui, nettement plus pernicieux, quest lantiféminisme. Une publicité pour soutiens-gorge scandait : Boléro soutient les femmes dans leur lutte
contre les courants dair ! . Imagine-t-on une publicité qui tourne en dérision lantiracisme ? Kookaï a aussi investi ce thème, en exacerbant la peur antiféministe classique de la géante qui domine les minuscules hommes : ici, limaginaire le plus sexiste ( les femmes ne veulent pas légalité, elles veulent dominer à leur tour ) côtoie le politiquement correct ( pour une fois, les femmes ne sont pas montrées comme dominées ).
Le constat est clair : la publicité véhicule des valeurs patriarcales, des normes sexistes. Cependant, si la publicité navait pas plus dimpact quun slogan écrit sur une cuvette de chiottes, rien de bien grave nen découlerait. Mais ce nest malheureusement pas le cas
La publicité est dangereuse
Le caractère nocif de la publicité tient en premier lieu à son mécanisme même. Que son but soit de vendre un produit ou, comme cest de plus en plus le cas, de promouvoir une image de marque, la pub est une manipulation mentale. Les publicitaires prétendent moins vanter les qualités dun produit que marquer les esprits ; le taux de réussite se mesurant en termes d impact . Les investissements croissants pour imaginer des spots, des affiches, des encarts dans la presse prouvent de fait que la pub possède une efficacité et quelle influence réellement les achats des consommateur-trice-s. Son but est de « créer des liens émotionnels » avec le public. Pour cela, la publicité adopte des stratégies issues de travaux sociologiques et scientifiques : elle rationalise la manipulation des masses. Une affiche est étudiée pour canaliser notre attention : le parcours que suit le regard est défini avant même que lon ait posé les yeux dessus.
La force de la pub est quelle sattaque à notre inconscient, sinfiltre dans notre cerveau pour que nous gardions en mémoire la marque Duschmoll. Mais plus que le nom de la société, ce sont les arguments publicitaires qui imprègnent notre esprit sans cesse assailli. Dans le cas du sexisme, abondamment utilisé, leffet exercé sur ceux qui la reçoivent nest pas superficiel. En plus dimposer un modèle esthétique de la féminité, les connotations sexuelles récurrentes font du corps des femmes un objet de jouissance, et modèlent le regard des passants. Les hommes sont influencés dans leur désir et les femmes dans leur être. Les premiers calquent leur érotisme sur les archétypes qui les entourent et tendent à reproduire les comportements sexistes ainsi banalisés. Pour les jeunes et moins jeunes femmes, vouloir ressembler aux mannequins est devenu une condition sine qua non dune existence normale . Les conséquences les plus graves de ce phénomène, généré aussi par lindustrie de la beauté, sont les complexes physiques et les troubles du comportement alimentaire, notamment lanorexie, une maladie en constante augmentation.
Le danger de la pub est bien quelle nous agresse partout : dans la rue, sur les routes, dans la presse, à la TV, dans les transports,
Jusquaux toilettes des universités américaines que des publicitaires ont jugé bon dinvestir pour cibler davantage les consommateurs jeunes. On le voit, la publicité est déjà partout et il est certain quelle continuera de coloniser chaque espace vierge quelle pourra trouver. La forme quelle adopte est bien totalitaire. On sait quun des fantasmes de Nike est de projeter son logo sur la surface de la lune !(2)
Dans le fond, la pub tend de plus en plus à vouloir semparer de ce qui fait le politique. Le sentiment dappartenance à une communauté, une façon de voir le monde, un idéal ou des valeurs que lon défend
Tout ce qui à a voir avec lidentité est pillé par les publicitaires. Le dessein avoué de Nike, de Coke, de Gap est de vendre « la magie du sport », « une sensation », « un mode de vie », plus que des baskets, du soda ou des fringues. Pour les acheteur-euse-s, acquérir la marque est alors un moyen de saffirmer, de manifester un statut social. Les rêves des jeunes consommateurs regorgent dobjets manufacturés et de produits de luxe plus que didéaux sociaux. La publicité propose, en fait, une utopie individuelle qui remplace lutopie sociale déjà moribonde.
Pourquoi se défendre face à la publicité ?
La propagande publicitaire renforce le sentiment de passivité, dautant quon voudrait nous faire croire quil est vain et insensé de lattaquer. Beaucoup ont intégré lidée que la publicité est une expression comme une autre, et que la juger revient à discuter des goûts et des couleurs. Or il ne sagit en rien dune question desthétisme, ni dun problème subjectif. La pub communique une idée précise (« Achetez ! »), de manière la plus séduisante possible. Les formes quelle adopte peuvent être belles mais en aucun cas la publicité ne peut prétendre à être de lart. Cet argument qui vient de lassimilation des concepteurs publicitaires à des créatifs est lun des plus dangereux. Il vise à faire oublier que la publicité est une arme redoutable dans larsenal du marketing. Son unique but est de faire vendre. A la différence de la création artistique, luvre créée par la pub est utilitaire alors quune peinture ou une pièce de théâtre possèdent une fin en soi. Cette idée est dautant plus défendue par les publicitaires quelle les assimile à des artistes, voire à des sociologues, et que les remettre en cause reviendrait à exercer une censure sur la création, ou à bâillonner la liberté dexpression.
La pub tente aussi, avec succès, de simposer dans la culture. Les Nuits des Publivores et autres manifestations de ce type veulent faire croire quil suffit de devenir une référence dans lesprit des gens pour faire partie de la culture dun pays.
Lautodéfense est justifiée par rapport à lagression, au danger quelle représente. Cest notre liberté que nous exerçons en exigeant de ne plus servir de cibles.
Combattre le sexisme dans les publicités ?
Les publicités véhiculent des valeurs sexistes. La publicité influe énormément sur les consciences. La publicité nest pas un art, et la refuser nest pas de la censure, mais une légitime défense face à un totalitarisme diffus.
Fort-e-s de ces constats, nous pouvons nous poser maintenant la question de laction : comment combattre le sexisme qui se répand chaque jour un peu plus grâce aux publicités ?
Sur les problèmes de racisme et de droits de la personne humaine (ou plutôt de droits de lHomme, ce qui explique peut-être certaines choses
), il y avait déjà eu la formation du Bureau de Vérification de la Publicité, par lequel doivent passer les pubs télévisées, et certaines affiches (pour les agences qui le désirent). Mais ceci navait pas eu dincidence sur le sexisme, si bien quen 1983, Yvette Roudy, à lépoque ministre déléguée, chargée des droits de la femme, avait proposé un projet de loi antisexiste, projet enterré par laction conjointe du gouvernement et des publicitaires, invoquant la liberté de presse et dexpression
Mais à lheure actuelle, les exactions des publicitaires semblent remettre au goût du jour lidée de légiférer contre le sexisme dans la publicité (3). Un groupe dexpert a remis mercredi 11 juillet un rapport sur Limage des femmes dans la publicité à Nicole Péry, secrétaire dEtat aux droits des femmes et à la formation professionnelle. Il est même question dy associer Catherine Tasca, ministre de la culture et de la communication, ainsi que Marylise Lebranchu, ministre de la justice. Déplorant le manque dassociations pouvant recourir en justice sur de telles questions, plusieurs mesures ont été envisagées. Tout dabord, il sagit de saisir les tribunaux, mais aussi de modifier la recommandation du BVP rédigée en 1975 pour ladapter aux exactions contemporaines. Il est même question de poser des amendements allant dans ce sens (étant donné linexistence de la jurisprudence sur cette question), dencourager le débat public , et même de mettre en place un numéro vert où pourraient téléphoner les femmes se sentant agressées par des publicités (4).
On atteint ici le comble du traitement individualiste des injustices, dans une société où le-la consommateur-trice est imaginé-e comme cellule (biologique, ou munie de barreaux ?) atomique. Les droits et moyens daction ne concernent donc que cette catégorie dindividu-e-s (pensée comme universelle), doù le traitement au cas par cas du sexisme. La question nest pas entre la réforme ou la révolution, mais bien de savoir si lon veut quun tel, quune telle, se sente moins touché-e par les horreurs qui nous agressent dans la rue, ou sil y a une réelle volonté de sattaquer au patriarcat en tant que système (et non pas comme une simple coïncidence dindividu-e-s qui auraient par pur hasard des comportements différents, où les hommes se retrouvent par malchance violents, et les femmes par malchance battues
). Il semblerait en tout cas à nouveau que seule lutopie individuelle individualiste (la même que celle véhiculée par la publicité) soit mise en avant par lÉtat.
Il existe pourtant de multiples formes de résistance, plus efficaces, à en croire les publicitaires eux-mêmes. Nous naurions jamais osé faire une telle publicité au Québec, nous aurions eu trop de problèmes avec les mouvements féministes , déclaraient les publicitaires responsables de Babette. Comme quoi la résistance au quotidien, organisée et concertée, peut avoir un impact beaucoup plus important que le cas par cas que veut instaurer lÉtat. Si les agences de publicités nosent plus réaliser de pubs sexistes par peur de représailles, le sexisme aura pour une fois reculé de façon claire et précise. Même si seul un pan du patriarcat est ainsi attaqué, les structures même de lédifice se trouveront interrogées par de telles pratiques. Si les pubs sexistes sont systématiquement recouvertes, si les agences responsables subissent des pressions à chaque publication, si la publicité ne peut plus matraquer ses slogans sans entraîner de véritables réactions, alors le terrain gagné le sera de façon beaucoup plus sûre que par les déclarations de principe de nos gouvernant-e-s. Ne laissons pas despace où puisse sexprimer et se pérenniser le sexisme ! Ni à prendre, ni à vendre, les femmes ne sont pas des objets : publisexistes, gare à vous, on vous rendra les coups !
Commission antipatriarcale du Réseau No Pasaran
(1) La pieuvre publicitaire, François Brune, Le Monde Diplomatique, juin 2001.
(2) No Logo, de Naomi Klein, éd. Actes Sud, un pavé précieux sur le poids des marques et ceux qui les combattent.
(3) Selon un sondage réalisé par linstitut Ipsos (auprès de 1015 personnes d un échantillon national représentatif) et publié par Culturepubmag (Mai-Juin 2001), 46% des gens (tous sexes et âges confondus) trouvent quil y a aujourdhui une tendance machiste dans la publicité, 47% ne trouvent pas quil y ait une tendance machiste, et 7% ne savent pas.
(4) Le Monde, mercredi 11 juillet 2001.
Cette étude a été publiée dans le mensuel No Pasaran, n°1, septembre 2001.
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