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Sommaire de "Agir" Sommaire de l'action 5

Action n° 5
Non à l'affichage pornographique illégal

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PREMIÈRES LETTRES et INFORMATIONS DE MEMBRES DE LA MEUTE (avec réponse éventuelle)

Isabelle Vassas, chefdemeute d’Aix-en-Provence, a écrit, en tant que présidente de l’AFFDU (ass. des femmes diplômées d’université), à la maire à propos de l'affichage pornographique illégal.
Elle a reçu le 20 sept. cette réponse de Stéphane Salord, adjoint à la maire :
« Madame la Présidente,
Je partage vos préoccupations morales et esthétiques relatives à vos observations sur la dégradation de l’image de la femme sur certaines publicités. Je suis moi-même choqué de certains procédés. Pour autant, nous devons distinguer :
1 les publicités faites par voie d’affichage sauvage : celles–ci sont en effet réprimées et enlevées grâce à un service associatif financé par la Mairie.
2 les publicités légales qui peuvent donner de la femme une image amoindrie (exemple de la farine [sic] Babette) : sur ce plan-là, seule une action morale telle que celle que vous menez peut problablement pousser à mobiiliser l’opinion et minorer la violence de certains messages publicitaires.
Je précise que j’ai reconduit cette année à hauteur de 250.000 F la subvention de l’association gérant l’enlèvement de l’affichage sauvage. (…) »

* * *

En face d'Orgeval, sur la Nationale 13, de gros boîtiers EDF sont recouverts de ces affiches collées côte à côte, ou encore des palissades ou des bâtiments abandonnés.

lettre de Marie-Noëlle Bas au maire d’Orgeval 78630, sept.01
Monsieur le maire,
Je relève depuis plusieurs années des affiches publicitaires pour des sites ou des minitels à caractère pornographique à un emplacement illégal : la station service désaffectée sur la N13, face au bar-tabac “Le Relais de l’Autoroute”. Après sa destruction, j’espérais ne plus voir ces affiches, mais elles ont refleuri sur les différentes bornes électriques à proximité.
Je considère, et nombre de mes amies mères de famille aussi, que c’est un trouble à l’ordre public : lorsque les voitures s’arrêtent au feu rouge face à cet emplacement, les enfants ont tout loisir de profiter de la vision de ces affiches.
Il me semble que vous êtes tenu, par la loi du 29 juillet 1881 sur l’affichage public, de déclencher des poursuites envers les contrevenants.
Je remarque par ailleurs que ces publicités sont souvent collées à côté de celles de groupes politiques d’extrême droite.
Enfin, j’ai vérifié qu’à Paris ce type d’affiche ne s’étale pas ; la mairie de Paris a réussi à éradiquer cette pollution, je suppose. Pourquoi pas celle d’Orgeval ou même la communauté urbaine à laquelle le village appartient ?
Souhaitant vivement que ma lettre trouve un écho favorable au sein de votre équipe, je vous prie de croire, Monsieur le maire, à toute ma considération.

Nouvelle lettre de Marie-Noëlle Bas au maire d’Orgeval
15 novembre 2001
Monsieur le Maire,
Je vous ai envoyé une lettre il y a quelque temps pour dénoncer l’affichage pornographique illégal qui sévit sur le moindre espace libre de la Nationale 13 sur le territoire de votre commune.
N’ayant pas eu de réaction de votre part, je me permets de revenir vers vous pour connaître votre position quant à ce désordre de l’ordre public.
Citoyennement vôtre.
Marie-Noëlle Bas

Réponse de Daniel Louvet, adjoint au maire d’ORGEVAL, 12 déc. 01
« La présence des affiches à caractère pornographique sur les voies publiques peut, en effet, gêner aussi bien les enfants que les adultes ; nous en sommes bien conscients.
Nous avons donc demandé à la DDE en charge de l’affichage (ce n’est pas la commune), d’effectuer le nettoyage de ces affiches sur la RN13 et nous veillerons à ce que cela soit fait. »

Bures, le 09/01/2002
Monsieur,
Je vous remercie de votre réponse par courrier et de votre intervention auprès de la DDE.
J'ai remarqué qu'elle a été suivie d'effet puisque les affiches pornographiques affichées illégalement ont été arrachées sur la Nationale 13, sauf sur la façade du petit bâtiment face aux établissements Martinon près du Novotel.
(…) Merci de continuer à veiller à signaler auprès de la DDE ce type d'affichage illégal.

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3 oct. 01
Nicole Legreuley Blaecke a arraché de nouvelles affiches à Asnières (92). Elle avait eu en juin un échange de lettres avec le maire. Ayant protesté contre la présence d'affiches pornographiques illégales sur les murs du chantier de la future crèche, rue de Verdun, ainsi qu'au 2 bis rue Voltaire, elle a demandé : "Les coordonnées étant clairement affichées, quelles mesures allez-vous prendre pour interdire de tels affichages dégradants et avilissants pour les femmes, offerts à la vue de touts et tous ?"; elle a reçu du directeur de cabinet une réponse : il a demandé au chef de la police municipale de répertorier les endroits où ces affiches sont collées et d'adresser un rapport au commissaire de police adjoint afin que celui-ci prenne les mesures qui s'imposent. D'autre part, les servivces techniques de la mairie font le nécessaire pour que ces affiches soient enlevées.

10 octobre 2001
Annick Boisset a écrit au maire d’Ivry-sur-Seine (94) pour lui signaler, quai Marcel Boyer, à gauche, sur la façade d'un immeuble délabré, à peu de distance du périphérique, un mur entier d'affiches pornographiques illégales,toujours les mêmes, couvrant au moins 20m2.

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Nicole Février, Saint-Denis (La Réunion), 15 oct. 01
Il n’y en a pas à Mayotte, où je suis en ce moment, mais à Saint-Denis, où j’habite, il y a des affiches pornographiques, principalement sur des bâtiments abandonnés. Elles sont presque identiques, et écrites en créole : « mi em aou, mi chaude, ven causé à moin » (je t'aime, je suis chaude, viens me parler ..) ; suit un numéro de téléphone. Les photos sont principalement celles de visages des femmes qui sont censées parler à ces messieurs.

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Frédéric Jésu, 15 oct. 01
Beaucoup d'affiches, depuis longtemps, de minitels et sites pornographiques dans ma ville natale, Bondy (Seine Saint Denis), et notamment sur les piliers en béton qui soutiennent, au dessus de la RN 3, le passage de l'autoroute A 3, lequel lui aussi défigure la ville et avilit l'environnement quotidien des habitants.
Je n'en sais pas plus sur les éventuelles actions en cours et la position du maire, depuis presque toujours socialiste, de Bondy. Mais c'est ma chère ville natale, et j'ai honte de ce qui est proposé et exhibé aux yeux de mes ex concitoyens.

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Véronique du Parc, Paris, 16 oct. 01
Il y a des affiches de ce genre par dizaines sur les piles du pont du métro aérien entre Clichy et Asnières, sur le pont de Clichy aussi (villes de Clichy , et d’Asnières).

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Sylvie ADAM, Sceaux, 16 oct. 01
A la suite de votre dernier message, j'ai regardé les murs de ma ville d'une autre oeil, et je dois dire que je suis agréablement surprise, car nous ne sommes pas polluées par les affiches à caractére pornographique. Je crois que la Mairie de Sceaux est vigilante sur ce sujet.
Par contre pour avoir travaillé à Gentilly pendant de nombreuses années, je confirme avoir remarqué ces affiches dès la Poterne des peupliers, c'est-à-dire sous le périphérique.

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Valia Filloz, 30490 Montfrin, 16 octobre 2001
Je vois régulièrement dans les départements ruraux (Ardèche, Lozère, Aveyron), vantant plutôt le minitel sur les dos de panneaux routiers, ce type d'affiche qui renvoie sur un 3515, un site internet ou un numéro de tel. sans photo de femme. Là où certaines affichettes ont des photos, c'est plutôt sur les ponts du TGV vers Aix en Provence et Marseille.
Elles sont souvent collées côte à côte sur une zone donnée, c'est-à-dire qu’ils sont très organisés pour le "martelage" et sur un trajet donné. Les imprimeurs ne les signent pas (alors que la loi les y oblige), c'est souvent du papier très jaune fluo ou orange fluo, visible et tape à l'œil.
Visiblement, les gens qui affichent sont très organisés, dès que c’est décollé, ils recollent.
Sur Avignon, nous avons dans les mêmes virages, une fois pour les sites de femmme et 3 semaines après, les sites "beaumec" à destination des PD ou des hétéros en recherche de sensations.

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Adeline Challet, Paris, 17 oct. 01
A Ivry-sur-Seine, les pubs illégales sont collées en grand nombre (une cinquantaine) sur les murs d'un immeuble abandonné et sur des panneaux de protection devant des travaux, quai d'Ivry.

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Clara Domingues, 18 oct.
J'ai été agréablement surprise, après avoir longuement sillonné les rues de ma commune, Saint-Gratien (95), de n'y trouver aucune affiche pornographique, si ce n'est dans une rue près de la gare où se trouve, côte à côte, une dizaine d'affiches de ce type. Cependant, ces affiches, toutes déchirées, se trouvent sur les murs en tôle d'un chantier et, étant donné l'état du reste de la commune, il est fort probable qu'elles aient initialement été collées dans une autre commune et apportées à Saint-Gratien, en même temps que les tôles, par les ouvriers du chantier.

* * *

Jean-Charles CABANEL, 18 oct. 01
A Lille intra-muros, pour le moment et, en fait depuis quelque temps, il n'y a plus de publicité porno relative au "minitel rose". Est-ce parce que la Ville les enlève (j'en doute) ou bien parce que ce genre de campagne tourne sur la France (c'est là la raison à mon sens).

17 mars 2002
Il y a eu fin février-début mars une campagne de pub porno pour le minitel qui n'a pas duré longtemps. J'ai vu des affiches dans le Quartier des Bois Blancs et aux alentours de la Porte des Postes. Les affiches ont été mises sur des panneaux de libre expression - c'est là qu’elles ont été enlevées le plus vite - et sur les murs ou portes d'immeubles et bâtiments en friches (là, elles ont été lacérées).
Mais il faut admettre que ce genre d'affiches se fait de plus en plus rare.


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Emmanuelle Garon, 19 oct.
LA FLECHE (72). L'AURORE (49). BAZOUGES (72)
Affiches situées en évidence sur des panneaux en bord de route, en sortie de ville, sur des compteurs EDF...
Elles sont très nombreuses souvent collées côte à côte quoique de + en + isolées à certains endroits. Si elles sont arrachées, d'autres affiches identiques sont recollées très vite. La mairie a fait enlever les affiches et a déposé une plainte.
Des personnes ont déjà lancé une action publique contre ces affiches : lettre ouverte, arrachage. Le maire n’a pas réagi aux plaintes.

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Marianne Vollet-Gless, chefdemeute de Strasbourg, 20 oct. 01.
Chasse photographique des affiches: plus rien , tout a été gratté, décollé, lessivé dans Strasbourg, endroits voyants- sous les ponts, près de la gare, dans les endroits "chauds", ainsi que dans la campagne environnante. Ai pris des photos d'un endroit mal gratté. Devons-nous saluer notre meutière élue politique ? Affaire à suivre avec vigilance.

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Mme Patricia PACITTI
69160 TASSIN la Demi-Lune
Tassin le 31 Octobre 2001
Mairie Monsieur Alain IMBERT Maire de Tassin Place Péragut 69160 TASSIN la Demi-Lune
Objet : votre engagement pour préserver l’environnement de notre commune
Monsieur le Maire,
Je me permets de vous rappeler l’engagement que vous avez pris lors de l’Editorial du Magazine du mois de Juin 2001, concernant l’Environnement. Vous avez dit que le Conseil Municipal travaille et met tout en oeuvre afin de rendre notre ville plus agréable ; et bien permettez-moi d’en douter, car depuis déjà quelques mois, nous voyons un peu partout dans la commune de Tassin, des affichages sauvages faisant la promotion de sites pornographiques. Ces affiches sont scandaleuses et provocatrices. Elles dégradent l’image de la femme, et elles peuvent porter atteintes à la sensibilité des enfants.
J’avais signalé à votre service environnement au mois de juillet dernier des affichages pornographiques illégaux, votre service m’a répondu que de toute façon ces affiches allaient être recollées 1 semaine plus tard, donc cela ne servait à rien d’agir !! Effectivement ces affiches sont restées visibles pendant 1 mois et demi sous le pont de la rue Victor Hugo en direction de Vaise.
Je vous demande donc de respecter votre engagement et de faire arracher systématiquement par le Service Environnement de notre Commune, dès que ces affichages vous sont signalés, pour le respect et le salut de la femme. L’affichage sur la voie publique est interdit en dehors des emplacements prévus. C’est à vous de faire respecter les lois, notamment celle de 1979 sur la publicité et celle de 1995 sur la protection de l’environnement. Ces textes vous donnent le pouvoir d’agir, en faisant enlever ces affiches et en déposant une plainte en justice, moyennant des dommages et intérêts.
Je trouve qu’il y a déjà suffisamment de publicités qui déprécient la femme (nombreux panneaux publicitaires dans les rues, aux arrêts de bus, et même sur les bus, dans les magazines et à la télévision), la femme est trop souvent montrée comme un objet publicitaire, alors je pense qu’il ne faut pas en rajouter davantage. De plus, l’affichage pornographique est totalement inutile car il y a suffisamment de sites pornographiques, de revues pornographiques et des boutiques spécialisées pour ce genre d’intérêt, donc ce n’est pas la peine de faire de la publicité abusive !
Si tout comme moi vous partagez ce point de vue, je vous prierais donc de bien vouloir traquer ces affichages abusifs pour qu’ils ne polluent plus notre environnement visuel et laisse à notre commune tout son charme.
Ces affichages sont localisés dans des lieux de passage très fréquentés par les automobilistes, et ils ne peuvent donc les éviter du regard : sous le pont de la rue Victor Hugo en direction de Vaise, au carrefour de l’Europe, au rond point de l’horloge près du feu signalétique sur la rue de la République, sur le panneau d’affichage communal sur la rue Charles de Gaulle près de la Poste, etc...
Je pense que mon avis est partagé par beaucoup de Tassilunois(es) qui veulent préserver leur environnement...
Comptant sur votre compréhension et dans l’attente de vous lire prochainement,
Veuillez recevoir, Monsieur le Maire, l’expression de mes meilleures salutations.

Mme Patricia PACITTI
69160 TASSIN
D.D.E. du Rhône C.D.E.S. 33, rue Moncey 69003 LYON
A l’attention de Monsieur CRIMIER
Tassin, le 31 Octobre 2001
Objet : affichage pornographique illégal
Monsieur,
Comme convenu ce jour par téléphone, je vous signale les lieux d’affichage illégal que j’ai pu constater dans la région lyonnaise. Ces affiches sont scandaleuses et provocatrices, elles dégradent l’image de la femme et de la dignité humaine, et peuvent porter atteinte à la sensibilité des enfants.
Je vous rappelle que les affichages sur la voie publique sont interdits en dehors des emplacements prévus. C’est à vous de faire respecter les lois, notamment celle de 1979 sur la publicité et celle de 1995 sur la protection de l’environnement. Ces textes vous donnent le pouvoir d’agir, en faisant enlever ces affiches et en déposant une plainte en justice, moyennant des dommages et intérêts.
Ces affiches sont localisées :
* à l’entrée et à la sortie du tunnel de Fourvière,
* à l’entrée et à la sortie du tunnel de la Croix-Rousse,
* à la sortie du carrefour de l’Europe en sortant de Tassin, sur l’embranchement de l’A6 en direction de Paris sur 3 piliers consécutifs,
* sur l’A6 en direction de Paris à partir du Tunnel de Fourvière sur pratiquement tous les piliers en direction de Villefranche S/S
* à l’embranchement de l’A6 en direction de Lyon-Marseille à la sortie du rond point à hauteur du C.C. Carrefour, de Quick et le concessionnaire Smart...
* sur l’A7 en direction de Vienne sur des piliers de ponts
Je vous remercie infiniment pour l’accueil et l’attention que vous avez bien voulu porter à ma demande.
Merci de me tenir au courant des évènements qui vont suivre.
Dans l’attente de vous lire,
Veuillez croire, Monsieur, en l’assurance de ma sincère considération.

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2 nov. 01 réponse du maire adjoint d'Asnières à Caroline E.
Madame
Votre plainte relative à l'affichage sauvage sur la voie publique m'est bien parvenue et a retenu ma meilleure attention.
Comme vous le savez, la municipalité est sensible à l'environnement et veille tout particulièrement à préserver, voire améliorer la qualité de vie des Asniérois.
C'est pourquoi j'ai demandé à la société de nettoiement de bien vouloir procéder au désaffichage systématique de ces publicités.
Souhaitant vous avoir donné satisfaction et restant à votre disposition, je vous prie ...
Jean-Claude Boutiffard, maire adjoint d'Asnières
(délégué au Patrimoine et actions environnementales)

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Anne Rowlands, 2 nov. 01, Asnières ou Clichy
Hier, en passant sur le pont de Clichy, j'ai vu des pubs pour un site Internet. On ne peut pas les manquer, c'est écrit en blanc sur fond noir, quand on va de Clichy à Asnières. Sur ce site, on nous annonce que des "salopes" répondent au téléphone au numéro affiché.

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Caroline Elissagaray, 3 nov. 01, Boulogne (92)
Dans le bois de Boulogne : sur la route qui passe devant le camping, un peu plus bas, après le carrefour qui mène à l'hippodrome d'Auteuil. Ces affiches se trouvent en hauteur, sur un pont au-dessus de la route.

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interview de Marie-Louise Baldacci, chefdemeute de Marseille, dans La Provence, 6 nov.01 à propos de l'action n°5 de la Meute. Dans le même article, José Allégrini, l'adjoint au maire chargé de la police municipale, reconnaît que "l'enlèvement est plus ou moins bien fait", mais ajoute :"C'est la première fois qu'on me sollicite sur la question."
Marsellais-es ! continuez à interpeller vos élu-es !

Voici l'article de Christine François, dans La Provence, 5 nov. 01
Affiches pornos : tolérées mais illégales
Elles se développent en toute illégalité à Marseille. Les affiches pornographiques sont interdites mais personne ne bouge. Des associations vont interpeller la mairie pour que la loi soit respectée Même si les rires, parfois un peu gras de certains hommes fusent, les yeux exorbités de nos chères têtes blondes et des copines ne laissent aucun doute.
Ces affiches pornographiques qui agressent le bon goût, jusqu’à bout de souffle dans tout Marseille, sont vraiment dégueulasses.
Miam Miam, Vaosex, 08 36 68.., la main dans la culotte et la langue sur des lèvres pulpeuses, autant d’images dégradantes de la femme et de la sexualité.
Mais là où d’aucuns pourraient parler de morale, de nombreuses associations dites féministes évoquent, tout simplement, l’illégalité de tels affichages ! "L’article 227-24 du code pénal les interdit -- voir ci-contre --, note Marie-Louise Baldacci, représentante de La Meute à Marseille.
"Et pourtant, ces affiches sont tolérées. Nous ne souhaitons pas nous attaquer à la pornographie, même si cette mode du porno-chic m’agace." Alerter les maires Parce que le corps ne se vend pas, parce que la dignité humaine est ici en jeu, enfin parce que l’éducation des enfants à la sexualité ne passe pas par la domination de la femme par l’homme, l’association devrait interpeller les maires des différentes villes concernées.
"Nous souhaiterions à Marseille que Jean-Claude Gaudin porte plainte contre ces afficheurs. D’autre part, les associations pourraient à leur tour aller en justice contre ces afficheurs." On peut dès lors s’interroger sur le manque de virulence des féministes.
"On choisit d’agir avec souplesse, pour que le message passe. Vous savez, on a déjà tout entendu. Alors, une nouvelle fois être traitées de mal baisées..." Tous choqués Si les femmes dans leur majorité sont choquées, les hommes sont également nombreux à ne pas apprécier "ces photos de nichons et de sexes ouverts, comme ça en pleine rue", témoigne Bruno.
Si ces affiches sont collées par des sociétés locales, la plupart des donneurs d’ordres qui gèrent ces sites, ces téléphones et minitels roses sont installés à l’étranger, "souvent aux Etats-Unis, au Canada et en Belgique, relate la Répression des Fraudes. Et quand il existe des relais en France par des hébergements gratuits, ils sont quasiment introuvables." Illégales, ces affiches se reproduisent pourtant à Marseille, comme une génération spontanée. Interrogé, Robert Assante, adjoint au maire chargé de l’Environnement, explique que toute affiche, "qu’il s’agisse de la Fiesta des Suds, de Johnny ou d’un 3615, doit être collée sur un panneau." Et de reconnaître que "l’enlèvement est plus ou moins bien fait." Pour sa part, José Allégrini, adjoint chargé de la Police municipale, avoue son étonnement : "Qu’ils puissent y avoir autant de clients, ça doit rapporter !" Faire appliquer la loi Un peu oie blanche, l’adjoint confesse pouvoir interpeller le Procureur de la république sur le sujet.
Pourtant, rien n’est fait : "C’est-à-dire qu’il y a d’autres priorités..." Et de reconnaître : "C’est la première fois qu’on me sollicite sur la question.
"Cette banalisation de toutes ces dérives est mauvaise et ces produits de délires plus ou moins pervers dévalorisent le
genre humain dans son ensemble." Les associations mais aussi les citoyens individuellement ne manqueront donc pas de solliciter leur municipalité.
Tout simplement pour faire appliquer la loi.
Christine François

[encadrés]
Le gouvernement s’attaque aux publicités sexistes "Pas question de jouer les mères la pudeur", a déclaré Nicole Péry, secrétaire d’Etat aux Droits des Femmes.
"Pas question non plus de laisser s’installer dans les villes des images qui invitent à la violence contre les femmes ou à la discrimination entre les sexes." Un groupe de travail, constitué d’une dizaine d’experts, a suggéré au gouvernement en juillet dernier de prendre des mesures, "car depuis quelques années et avec une fréquence accrue au cours des derniers mois, la publicité a présenté des images de femmes jugées par beaucoup comme humiliantes et dégradantes." Corps salis, enchaînés, postures animales, visages contusionnés... Il ne s’agit "ni d’un ordre moral à sauver", "ni de partir en chasse contre la nudité", mais "nous voulons lutter contre la violence et la discrimination", explique Brigitte Grésy, porte-parole du groupe de travail.
Des lois existent déjà contre toutes les affiches et les publicités sexistes, mais "il n’existe pas de jurisprudence car personne ne monte au créneau individuellement", regrette un expert.
Le code pénal sans nuance Selon l’article 227-24 du Code pénal, l’affichage pornographique est interdit : "Le fait de fabriquer, de transporter, de diffuser, par quelque moyen que ce soit et quel qu’en soit le support, un message à caractère violent ou pornographique, de nature à porter gravement atteinte à la dignité humaine, soit de faire du commerce d’un tel message, est puni de trois ans d’emprisonnement et 50 000-F -- 7 622,45 -- d’amende lorsque ce message est susceptible d’être vu et perçu par un mineur." A Marseille, on trouve ces affiches rue Paradis, rue de la République ou encore sur la Canebière. A Plombières en revanche, le respect de la loi n’est pas de l’autorité de la mairie mais de la DDE -- Direction départementale de l’équipement --, tout comme les autoroutes.

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Ghislaine Balland, lettre envoyée au maire de Rouen le 12 novembre 2001
"
Je me permets de vous écrire pour que les services nettoyage de la Mairie enlèvent des affiches à caractère pornographique qui dégradent l’image de la femme. Les murs de Rouen en sont couverts, notamment au pied du Mont Gargan et vers le garage Renault sur la route qui mène à Déville les Rouen, non loin d’Intermarché.
Ces affiches annoncent en toutes lettres "Salopes.fr". Penser que de telles affiches puissent s’étaler impunément sur les murs d’une ville d’Europe ou d’ailleurs en ce début de vingt et unième siècle me stupéfie.
L’affichage sur la voie publique est interdit en dehors des emplacements prévus à cet effet, c’est donc à la Mairie de faire respecter les lois, notamment celles de 1979 sur la publicité et celle de 1995 sur la protection de l’environnement.
En espérant que ces affiches disparaîtront rapidement, je vous prie d’agréer, Monsieur le Maire, l’assurance de ma considération distinguée."

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Annie Brunel, 13 nov. 01
"J'ai fait une action après de la municipalité (PC) de Malakoff pour faire retirer des affiches, la maire semblait ravie de mon action."

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Evelyne Malcor, 15 nov. 01
Aix-en-Provence, cet été
Emplacements : Devant les collèges, lycées, et universités de la ville, sur des espèces de kiosques ronds prévus pour les affichages : devant le collège Campra, le lycée du Sacré-Cœur, le lycée Vauvenargues, la faculté de lettres, d’économie et de droit. Il y en a aussi parfois sur des murs. Par exemple sur un mur place de la Rotonde (la plus grande place d&Mac226;Aix) A l’extérieur de la ville, il y en a derrière les panneaux, sur les ponts, etc. Et cela dans toutes les communes autour d’Aix, comme Célony, Puyricard, etc.
Ces affiches font l’objet de collages systématiques. De nombreuses affiches pour le même annonceur sont collées d’un coup, de manière à recouvrir tout un espace, comme un mur ou un kiosque.
Elles sont très rarement arrachées, mais elles se livrent une concurrence féroce, et affiches pornos recouvrent affiches porno. Je pense qu’elles sont collées au moins une fois par semaine, les unes sur les autres.
Je crois que la mairie n’a jamais rien fait. Je pense que j&Mac226;aurais remarqué quelque chose, puisque j&Mac226;habite à Aix depuis longtemps.
Je n&Mac226;ai jamais vu d&Mac226;affiches arrachées, ni taguées. Mais j&Mac226;ai deux amies qui m&Mac226;ont dit qu&Mac226;elles en avait vu. De toute façon, il y en a tellement qu&Mac226;il ne servirait à rien de les arracher.
J&Mac226;ai déjà écrit à la maire d&Mac226;Aix, Mme Joissins. Elle ne m&Mac226;a pas répondu. Je vais lui envoyer une autre lettre.


Sophie Liaudet, 18 nov.-01
La meute du Havre avait prévu de manifester, avec l’association Femmes, debout !, devant des publicités pornographiques affichées illégalement, mais à notre heureuse surprise, ces affiches ont entièrement disparu de la ville du Havre. Les services municipaux ont dû réagir. Même chose à Fécamp. Les seules affiches que je continue à voir sont situées à l'arrière des panneaux (côté inverse de la circulation) sur la route D940 entre Le Havre et Fécamp.


lettre de Marie-Eliane Villegas, Carcassonne, 4 déc. 01
Monsieur le Maire,
J’attire votre attention sur la présence dans l’espace public, sur et sous les ponts qui entourent la ville, dans certaines rues (dont la rue Armagnac), sur les trottoirs devant les tabacs (panneaux mobiles posés sur la chaussée), ou collés sur les portes d’entrée de ces mêmes tabacs (bd Barbès, portail des Jacobins, rue Clémenceau, rue Barbès, etc.), d’affiches pornographiques collées à des emplacements où il est interdit d’afficher. Je vous demande, comme la loi vous en donne le pouvoir, de prendre des mesures pour que cesse cette illégalité.
Ces publicités, imposées à la vue de milliers de personnes, portent atteinte à la dignité humaine.
Alors, luttons ensemble pour la dignité de tous les citoyens !

Réponse de J.L. Bes, adjoint au maire
"Je demande à mes services de diligenter une enquête. De plus, je vais écrire aux débitants de tabac-presse pour leur demander de bien vouloir respecter les règlements en vigueur.

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Patricia PACITTI 69 TASSIN DEMILUNE 4 déc. 01
Le Responsable de l'affichage publicitaire de la DDE du Rhône m'a dit qu'il faut porter plainte à la Gendarmerie du lieu où vous voyez des affichages pornographiques, car la gendarmerie va établir un constat, dresse un Procès Verbal et fait intervenir un agent assermenté, puis la plainte va au Procureur de la République, qui fera intervenir un agent de l'Equipement, cela demande des moyens financiers et humains, ensuite ils doivent mener une enquête pour démanteler le réseau. Ce n'est pas facile, mais à Paris ils y sont arrivés, non ?

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12 décembre 2001
Communiqué de la meute locale d’Aix en Provence (chefdemeute : Isabelle Vassas)

M. Salord, adjoint à la mairie d’Aix, s’est engagé à faire retirer les affiches pornographiques illégales (voir plus haut).
Les Aixois-es sont prié-es de lui écrire pour lui rappeler son engagement. Il nous paraît important qu’il voie que beaucoup sont sensibles à ce problème, pour que ce qu’il nous a dit ne soit pas une promesse en l'air. Vos lettres pourraient être rédigées ainsi : « Monsieur,
Je vous écris pour vous faire savoir que je suis favorable à ce que la mairie d’Aix-en-Provence fasse retirer les affiches pornographiques, qui sont le plus souvent l’objet d’un affichage illégal. Je sais que vous vous êtes engagé à le faire.
Je vous prie d’agréer, etc. »
L’adresse : M. Salord, adjoint à la mairie, place de l'Hôtel de ville 13100 Aix en Provence

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15 déc. 01, nouvelle lettre d'Annick Boisset au maire d'Ivry-sur-Seine (qui ne lui a pas répondu)
Monsieur le Maire,
Ma lettre du debut Septembre étant restée sans reponse,je me permets,en tant que membre du réseau féministe "La Meute" de refaire appel à vouspour tenter de regler un problème qui nous tient à coeur, celui de l'affichage pornographique illégal.(G.envie,Salopes en direct,NanaX,WWW.Com.etc)
Ces affiches dégradantes pour les femmes,mais aussi pour les hommes,en particulier les plus fragiles et les plus jeunes,ont disparu des murs de Paris. Mais on les trouve encore abondamment en banlieue,notamment sur les quais d'Ivry ,ville où j'ai beaucoup d'amis qui s'en plaignent.
Vos fonctions vous permettent de faire retirer ces affiches ,émanations d'entreprises douteuses et peu conformes ,me semble-t-il,aux valeurs de la Gauche que vous représentez.
Je ne doute pas que vous soyez conscient de l'importance de ce problème,qui par beaucoup d'aspects se relie à celui de la délinquance et de la pré- delinquance.
Croyez à l'expression de mon respect et de mes remerciements.
Annick Boisset

19 déc. 01 Les affiches ont presque toutes disparu. Annick Boisset

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Patricia PACITTI a écrit le 3 janv. 02
LYON pour des affiches à l’entrée et la sortie des tunnels de Fourvière et de la Croix-Rousse, à l’entrée et la sortie des autoroutes A6 dans les deux sens de la circulation sur des piliers de ponts.
à Monsieur René CHEVAILLER Adjoint au Cadre de Vie, Mairie de Lyon
au préfet du Rhône
au Président de la Communauté Urbaine de Lyon (COURLY) :

au maire de Champagne au mont d’or
Tassin, le 3 janvier 2002
Monsieur le Maire
10, rue de la Mairie
69410 Champagne au mont d’or
Objet : votre engagement pour préserver l’environnement
Monsieur le Maire,
Je me permets de vous rappeler votre engagement pour préserver notre environnement en vous signalant des affichages sauvages faisant la promotion de sites pornographiques illégaux. Ces affiches sont collées sur l’arrière de deux gros panneaux de signalisation et sont visibles sur l’Avenue Général de Gaulle en direction de Lyon. Ces affichages sont localisés dans des lieux de passage très fréquentés par les automobilistes, et ils ne peuvent donc les éviter du regard !
Comme vous le savez certainement, l’affichage sur la voie publique est interdit en dehors des emplacements prévus. C’est à vous de faire respecter les lois, notamment celle de 1979 sur la publicité et celle de 1995 sur la protection de l’environnement. Ces textes vous donnent le pouvoir d’agir, en faisant enlever ces affiches et en déposant une plainte en justice, moyennant des dommages et intérêts.
Ces affiches sont scandaleuses et provocatrices. Elles dégradent l’image de la femme, et elles peuvent porter atteinte à la sensibilité des enfants.
Je vous demanderais donc de respecter votre engagement et de faire arracher systématiquement par le Service Environnement de votre Commune, dès que ces affichages vous sont signalés, pour le respect et le salut de la femme.
Je trouve qu’il y a déjà suffisamment de publicités qui déprécient la femme (nombreux panneaux publicitaires dans les rues, aux arrêts de bus, et même sur les bus, dans les magazines et à la télévision), la femme est trop souvent montrée comme un objet publicitaire, alors je pense qu’il ne faut pas en rajouter davantage. De plus, l’affichage pornographique est totalement inutile car il y a suffisamment de sites pornographiques, de revues pornographiques et des boutiques spécialisées pour ce genre d’intérêt, donc ce n’est pas la peine de faire de la publicité abusive !
Si tout comme moi vous partagez ce point de vue, je vous prierais donc de bien vouloir traquer ces affichages abusifs pour qu’ils ne polluent plus notre environnement visuel. Je pense que mon avis est partagé par beaucoup de citoyens qui veulent préserver leur environnement...
Comptant sur votre compréhension et dans l’attente de vous lire prochainement,
Veuillez recevoir, Monsieur le Maire, l’expression de mes meilleures salutations

Concernant les affichages sauvages à caractère pornographique
Réponse de l’Adjoint à l’Urbanisme, à la Voirie et au Cadre de Vie
Mr Daniel-Jean DELABRE de la Mairie de Champagne au Mont d’Or (69540)
En date du 11 fév. 2002
Madame,
Nous avons bien reçu votre courrier nous signalant que certains panneaux publicitaires installés sur notre commune étaient utilisés par des afficheurs sauvages pour diffuser de la publicité à tendance pornographique et nous vous en remercions.
Vous trouverez ci-joint copie du courrier que nous adressons, ce jour, à la société propriétaire de ces dits panneaux leur demandant de se mettre en conformité et de veiller à l’entretien de ceux-ci.
Vous en souhaitant bonne réception, nous vous prions de croire, Madame, à l’assurance de nos sentiments distingués.

* * *

Courrier écrit par Mr Daniel-Jean DELABRE (Adjoint à l’urbanisme, à la voirie et au cadre de vie) de la Mairie de Champagne au Mont d’Or (69) en date du 11 fév. 2002
envoyé en LRAR à :
ART VISION PUBLICITE
949, rue Denis Papin
ZA de l’Erier Nord
73290 LA MOTTE-SERVOLEX

Objet : concernant les panneaux publicitaires sis 20, avenue Général de Gaulle

Monsieur,

En décembre 1999, vous avez érigé sur le terrain sis 20, avenue Général de Gaulle, deux panneaux publicitaires qui ne sont pas parfaitement conformes à la réglementation en vigueur.

En effet, l’arrêté préfectoral du 21 octobre 1993 qui réglemente la publicité sur la commune de Limonest et de Champagne au Mont d’Or (Cf. copie jointe), stipule que les panneaux recto-verso qui n’utilisent qu’une face, doivent avoir l’autre face protégée par un bardage de couleur verte. Or, à ce jour, vos deux dispositifs n’en sont pas munis et permettent aux afficheurs sauvages de coller à l’arrière de ceux-ci des affiches à tendance pornographique (Cf. photos ci-jointes) et de nombreuses personnes s’en plaignent.

Par conséquent, nous vous demandons de bien vouloir vous mettre rapidement en conformité et de vérifier régulièrement que vos panneaux ne soient pas souillés par ce genre d’affiches sauvages.

Comptant sur votre diligence, nous vous prions de croire, Monsieur, à l’assurance de nos sentiments distingués.

* * *

Réponse de la Communauté Urbaine de Lyon en date du 15 janvier 2002
concernant les affichages pornographiques illégaux
Communauté Urbaine de Lyon (COURLY)
20, rue du Lac – BP 3103
69399 LYON Cedex 03
Tél : 04-78-63-48-93
Madame,
Vous nous faites part de votre préoccupation concernant l’affichage sauvage à caractère pornographique à l’entrée et à la sortie du Tunnel sous Fourvière et du Tunnel de la Croix-Rousse.
Sachez que nous procédons toutes les 6 semaines à l’entretien de nos tunnels, et à cette occasion nous éliminons l’ensemble de ces affiches.
Nous étudions également des moyens qui éviteraient que ces affiches mises en place illégalement par des usagers ne puissent adhérer au support.
Nous vous prions d’agréer, Madame, l’assurance de notre considération distinguée.
Le vice-président, Claude PILLONEL

Réponse de la DDE du Rhône en date du 30 janvier 2002
concernant les affichages pornographiques illégaux
Direction Départementale de l’Equipement du Rhône
Service Circulation Sécurité
33, rue Moncet
69421 LYON Cedex 03
Affaire suivie par Roland CRIMIER (Cellule départementale d’exploitation et de sécurité)
Tél : 04-78-62-51-27
e-mail : CDES.SCS.DDE-69@equipement.gouv.fr
site internet : www.equipement.gouv.fr (ministère de l’équipement)
site internet Préfecture du Rhône : www.rhone.pref.gouv.fr
Madame,
Par courrier en date du 31 octobre 2001, vous avez bien voulu attirer mon attention sur les problèmes d’affichage sauvage et illégal sur le réseau autoroutier et le domaine public de l’Etat en relevant et je vous en remercie.
Je vous confirme par la présente que la DDE du Rhône a pris en compte votre demande et procédera au nettoyage de l’affichage publicitaire sauvage sur son réseau routier (autoroutes non concédées et boulevard Laurent Bonnevay).
Toutefois, notre action ne pourra s’inscrire que dans la durée pour les raisons suivantes :
- cet affichage est réalisé sur les ouvrages des voies rapides urbaines. Il n’est donc pas possible de neutraliser des voies de circulation pour effectuer exclusivement ce nettoyage, au regard des incidences sur la fluidité du trafic routier et de la sécurité des agents.
Aussi, cette action devra coïncider avec des opérations plus lourdes (entretien, réparation), programmées sur les secteurs concernés par cet affichage, qui nécessitent déjà obligatoirement une neutralisation de voie pour leur réalisation.
- pour dissuader la récidive de cette pratique, nous devons donner des suites pénales à cette action.
Cette procédurE permet à la fois à l’Etat de récupérer les frais engagés par ce nettoyage et de faire condamner les contrevenants aux amendes prévues par la loi. Le parquet nous a confirmé qu’il donnerait une suite pénale à cette affaire.
Compte tenu de ces éléments le début de l’action de nettoyage devrait débuter à partir du mois de Mai 2002, action qui devra coïncider avec le calendrier des opérations d’entretien programmées sur les différentes parties du réseau dont nous assurons la surveillance et l’entretien.
Vous voudrez bien nous excuser de cette réponse quelque peu tardive.
J’espère avoir répondu à votre attente et je reste à votre disposition pour tout renseignement complémentaire que vous souhaiteriez obtenir.
Je vous prie d’agréer, Madame, l’expression de mes salutations distinguées.
P/ Le Directeur Départemental, Le Directeur Adjoint, Olivier FOIX

Réponse de la Mairie de Lyon en date du 23 janvier 2002
concernant les affichages pornoraphiques illégaux
VILLE DE LYON
Direction de l’occupation et de la qualité du domaine public
2, rue de la République – BP 1065
69205 LYON Cedex 01
Tél : 04-72-10-30-30
Madame,
J’ai l’honneur d’accuser réception de votre courrier relatif aux nuisances liées à l’affichage sauvage.
L’exécutif municipal n’ignore pas ce problème, puisque entre le 15 octobre et le 15 janvier une opération propreté, visant notamment à nettoyer les tags et l’affichage sauvage, a été organisée sur trois zones tests de notre ville.
L’étude du bilan de cette action débouchera nécessairement sur la mise en œuvre d’une stratégie ayant pour objectif de rendre notre ville plus propre.
En ce qui concerne l’appréciation du caractère pornographique ou pas d’une affiche il ne m’appartient pas de me prononcer, et si vous vous estimez lésée par ces affiches, vous pouvez déposer plainte.
Je vous prie d’agréer, Madame, l’expression de mes sentiments distingués.
Pour le Maire de Lyon, L’Adjoint délégué, René CHEVAILLER

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Dans le Maine et Loire, nous ne sommes pas spécialement confrontés aux problèmes de l'affichage porno illégal.
La ville d'Angers a déjà pris des dispositions afin de remédier au problème.
Pratiquement rien sur Angers et agglo.
Il existe cependant quelques collages en zone rurale.
Courant janvier et février nous avons décidé de procéder à un repérage.
En fonction de cette enquête, nous déciderons d'initiatives éventuelles auprès des mairies concernées.
Irène Godicheau, chefdemeute d’Angers, janvier 02

Voilà ce qu'il en est à Clermont-Ferrand :
Comme dans toutes les villes de France ou presque, de telles affiches sont collées de temps à autre (on peut parler de "campagnes", une multitude d'affiches étant collées le même jour dans toute la ville). Ces campagnes sont cependant assez rares, pas plus de deux ou trois pour la période septembre 2000-janvier 2002 (avant, je n'étais pas là). Tous les supports sont utilisés : piles d'un grand viaduc autoroutier situé aux abords immédiats du centre-ville; dos des panneaux publicitaires simple face scellés au sol; panneaux marqués "affichage libre" ou "affichage associatif"; murs des bâtisses laissées à l'abandon; etc., etc.
Sur les panneaux d'affichage libre ou associatif, les affiches sont immédiatement recouvertes par d'autres affiches annonciatrices de manifestations culturelles, etc. En revanche, sur les autres supports, elles peuvent rester plusieurs mois. Toutefois, lorsqu'elles sont arrachées, même quelques minutes seulement après leur mise en place (il m'est arrivé d'en enlever alors que la colle était encore gluante, heureusement que ça s'en va sous l'eau du robinet !), elles ne sont pas remplacées.
A noter que les services techniques de la ville ont procédé il y a quelques mois à l'arrachage de toutes les affiches (pornographiques, politiques - d'extrême-droite - et autre) se situant sur les piles du viaduc mentionné plus haut. Des écriteaux "affichage interdit" ayant été apposés, plus aucune affiche n'a été recollée depuis cette date.
De manière plus générale, en ce moment, il n'y a pas eu de collage depuis un bout de temps, mais il reste des affiches au dos de plusieurs panneaux publicitaires. A l'occasion d'une série de relevés d'enseignes illégales pour le compte de l'association Paysages de France, je prendrai des photos dès cet après-midi, et j'écrirai ensuite au maire. Naturellement, je vous tiendrai au courant des suites de l'affaire.
Cyril, 13 fév. 02

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Voici la réponse adressée à Patricia Pacitti par M. LAFFLY, maire de Neuville sur Saône (69250), concernant l'affichage sauvage à caractère pornographique.

"Madame,
Je fais suite à votre correspondance du 8 juin dans laquelle vous me rappelez les devoirs de police du maire envers les messages à caractère violent ou pornographique.
J'avoue être surpris par cette réclamation. En effet, j'attache un grand intérêt à éviter ces affichages "sauvages" et suis allé constater par moi-même l'entrée nord de Neuville. Effectivement, l'envers de deux panneaux est recouvert d'affichettes qui représentent une tête de femme et un numéro de téléphone, ce qui ne me paraît pas être un message ni violent ni pornographique de nature à porter gravement atteinte à la dignité humaine.
Je vous prie..."
Paul LAFFLY, Maire, 19 juin 2002

Commentaires (fin juin 2002) :
Un numéro de téléphone accompagnant une tête de femme signifie que la femme est disponible sur simple appel. C’est une façon claire d’indiquer que cette femme est à la disposition de qui veut l’appeler et payer pour se servir d’elle. Cette femme, et toutes les femmes, qui sont concernées par cette exhibition commerciale de l’une d’elles.
Florence Montreynaud

Suggestion : demander à ce monsieur quelle serait sa réaction si, à la place de la tête de femme, il y avait une tête d'enfant. Doit-on autoriser un message "non-violent" qui incite à visiter un site où se pratique la violence ? (A quand les panneaux publicitaires avec une jeune femme souriante "visitez prostituroland"). Est-ce qu'il autorise les tracts de l'Eglise de scientologie ? du mandarom ou d'autres sectes ? Pourtant leur messages sont particulièrement non-violents.
Hélène Marquié

- d'abord, c'est bien de l'affichage illégal
- ensuite, c'est la dignité humaine est bien bafouée, même s'il n'y a pas de message directement violent : une tête de femme n'est pas un objet ! Le numéro de téléphone inscrit en dessous raconte qu'on peut se payer cette femme ou sa tête en téléphonant, comme on le ferait dans les télé-achats pour n'importe quel objet ménager ou non...
Marie-Noëlle Bas
Dans ce cas ce n'est pas l'image mais la thématique (femmes à vendre) et sa multiplication sur tous les espaces libres qui constituent une offense à la diginité non pas seulement des femmes mais des êtres humains.
Francoise Hatchuel


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ET VOUS ?